DCB/DBC Mobile beta
+

Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.

Je veux participer maintenant.

Je participerai plus tard.

Je ne veux pas participer.

J’ai déjà répondu au sondage

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

ROBINSON, ELIZA ARDEN – Volume XIII (1901-1910)

décédée le 19 mars 1906 à Victoria

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

Titre original :  Henry Valentine Edmonds - BC Archives

Provenance : Lien

EDMONDS, HENRY VALENTINE, homme d’affaires, fonctionnaire, officier de milice, notaire, juge de paix et homme politique, né le 14 février 1837 à Dublin, fils de William Edmonds et de Matilda Humphries ; le 27 novembre 1867, il épousa à Sapperton (New Westminster, Colombie-Britannique), Jane Fortune Kemp, de Cork (république d’Irlande), et ils eurent trois fils et deux filles ; décédé le 14 juin 1897 à Vancouver.

Né dans une famille anglo-irlandaise, Henry Valentine Edmonds quitta Dublin pour Liverpool à l’âge de 12 ans. Plus tard, il fréquenta des écoles en Allemagne et passa quelque temps dans l’armée britannique avant d’immigrer, en avril 1862, en Colombie-Britannique. Peu après son arrivée, il s’adonnait à une gamme caractéristique de petites activités commerciales à New Westminster.

C’est cependant en qualité de fonctionnaire qu’Edmonds se fit d’abord connaître. Nommé shérif adjoint en 1867, il serait affecté après la Confédération à une kyrielle de postes publics dans la ville et dans le district de New Westminster, qui s’étendait vers l’est par la vallée du bas Fraser jusqu’à Hope. En juin 1872, on le nomma notaire et, au cours des deux années suivantes, il occupa les postes de directeur du scrutin, shérif, greffier du district à l’enregistrement des naissances, des mariages et des décès, commissaire adjoint des terres et commissaire de l’or. Tous ces postes, sauf celui de shérif, il les perdit après le départ du premier ministre provincial George Anthony Walkem* en 1876. Quatre ans plus tard, il perdrait également son poste de shérif, « essentiellement, dirait-il, pour des raisons politiques ». Par la suite, il s’annonça en disant qu’il connaissait bien toutes les ficelles de l’administration provinciale sur le continent, en particulier les « questions foncières ». On le nomma juge de paix du district de New Westminster en juillet 1883.

Spéculateur foncier, Edmonds avait acheté beaucoup de propriétés à Port Moody, dans le secteur Mount Pleasant de Vancouver, à Burnaby et à l’île Lulu, de même qu’à New Westminster, sa ville d’adoption. Au début des années 1880, il concentra son attention sur Port Moody, endroit que des spéculateurs fonciers de New Westminster espéraient voir devenir le terminus du chemin de fer canadien du Pacifique. Après l’érection de Vancouver en municipalité en 1886 [V. Malcolm Alexander MacLean], les terrains qu’il détenait au sud de la crique False prirent de la valeur.

La promotion immobilière démesurée dans les environs de New Westminster allait cependant mener Edmonds à la ruine. À compter de 1889, il engagea des capitaux dans trois compagnies de tramways, dont la plus importante était la Westminster and Vancouver Tramway Company, formée en 1891 par plusieurs hommes d’affaires de la localité, notamment le maire de Vancouver, David Oppenheimer. La voie interurbaine, terminée en septembre de la même année et qui traversait Mount Pleasant et Burnaby, était clairement destinée à hausser la valeur des terrains de banlieue qui appartenaient à Edmonds. Malheureusement, les pentes abruptes, la faible densité démographique et un ralentissement radical du marché immobilier dans la région desservie par le tramway allaient mettre la compagnie dans l’impossibilité de rembourser ses emprunts en mai 1893. Ce printemps-là, des réclamations de plus de 100 000 $ étaient déposées contre Edmonds à la Cour suprême de la Colombie-Britannique. La British Columbia Gazette du 6 décembre 1894 annonça la vente d’un grand nombre de terrains qu’Edmonds possédait en ville et en banlieue afin de satisfaire ses créanciers. Ainsi, graduellement, perdit-il ce qu’il avait mis plus de 30 ans à amasser dans ses diverses entreprises de New Westminster. En 1897, il vivait à Vancouver avec son fils et, à sa mort, il ne laissa que 1 000 $ en biens immobiliers et 100 $ en biens personnels.

Le rôle de chef de file assumé par Edmonds au sein de la collectivité fut toutefois plus constant que sa réussite à titre d’entrepreneur. S’attaquant avec enthousiasme à la promotion de sa ville entre 1872 et 1883, il avait préconisé la mise en place d’une liaison ferroviaire entre le fleuve Fraser et les États-Unis, s’était joint à un certain nombre « de citoyens et de marchands influents » pour tenter, sans succès d’ailleurs, d’établir une industrie de la betterave sucrière à New Westminster, et était devenu secrétaire du bureau de commerce dès sa fondation en 1883. Organisateur de l’institut des artisans en 1865, officier de la Hyack Fire Company No. 1 en 1871 et de la milice locale de 1870 à 1875, comédien à l’Amateur Dramatic Club en 1877, il présida les commissions du Royal Columbian Hospital et du Provincial Asylum for the Insane en 1884.

Edmonds trouva aussi une expression politique à son activité de promoteur. On l’entendit d’abord appuyer les gens de New Westminster qui souhaitaient que leur ville demeure le siège du gouvernement colonial [V. John Robson]. Au début de 1870, après s’être joint à d’autres chefs de file municipaux pour presser la colonie d’entrer dans la Confédération et exiger qu’on supprime ou qu’on modifie, parmi les conditions d’entrée préparées par le gouverneur Anthony Musgrave*, les dispositions qui favorisaient l’île de Vancouver, il fut nommé avec d’autres de ses éminents concitoyens au comité chargé d’étudier ces conditions. Il occupa aussi le poste politiquement important de greffier du conseil municipal de 1867 à 1872. Il quitta mystérieusement son poste d’échevin en 1882 puis, élu maire au début de 1883, il démissionna en plein mandat après avoir perdu un vote au conseil. Durant la campagne infructueuse qu’il mena pour se faire élire député au Parlement provincial en 1884, il continua d’insister sur les questions locales, en soutenant que les députés de New Westminster devraient être plus nombreux afin que les électeurs de cette circonscription « soient au moins sur un pied d’égalité avec [ceux de] l’île lorsqu’il s’agit de voter sur des questions d’intérêt [pour le] le continent ». Il tomba presque dans l’oubli au cours des années 1880.

Henry Valentine Edmonds doit son importance historique non pas aux hauts et aux bas de sa carrière commerciale et politique mais au caractère représentatif de son rôle économique et de sa perspective locale. La rue Edmonds et la gare de transit rapide de Burnaby, qui porte également son nom, rappellent qu’il eut de l’influence surtout à titre de promoteur foncier de la banlieue.

Robert A. J. McDonald

City of New Westminster, C.-B., Council minutes, 1882–1883.— City of Vancouver Arch., Add. mss 54 (J. S. Matthews coll.), file E–35 ; Map Coll., nos 39, 108, 531 ; Newspaper clipping files, nos 2744 (H. V. Edmonds), 7549 (Page Powell).— PABC, GR 1422, 1897/401.— Univ. of B.C. Library, Special Coll. (Vancouver), M75 (British Columbia Electric Railway Company Ltd., records), AXB 5-1 (Vancouver Street Railway Company, minute-books, nov. 1888–mars 1894).— British Columbia Gazette (New Westminster ; Victoria), 1863–1897.— British Columbian, 24 déc. 1862, 9 mai, 10 juin 1867, 13 nov. 1867-févr. 1868, avril–nov. 1882, 1883–1884.— Daily News-Advertiser (Vancouver), 12–15 juin 1897.— Mainland Guardian (New Westminster), 16 nov. 1867, 1870–1871, 6 févr. 1873, 28 janv. 1875, 14 juin 1876, 14 déc. 1878, 2 avril, 31 mai, 18 juin 1879, avril–nov. 1882, 1883–1884.— Vancouver Daily World, 12–14 juin 1897.— B.C. directory, 1882–1883 : xxxi, 201–209 ; 1892 : 906, 1002, 1013, 1036, 1108–1109.— Kerr, Biog. dict. of British Columbians.— Martin Robin, The rush for spoils : the company province, 1871–1933 (Toronto, 1972).— E. O. S. Scholefield et F. W. Howay, British Columbia from the earliest times to the present (4 vol., Vancouver, 1914), 3 : 72–76.— George Green, « Some pioneers of light and power », BCHQ, 2 (1938) : 153–158.

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

Robert A. J. McDonald, « EDMONDS, HENRY VALENTINE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 12, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/edmonds_henry_valentine_12F.html.

Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique


Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/edmonds_henry_valentine_12F.html
Auteur de l'article:    Robert A. J. McDonald
Titre de l'article:    EDMONDS, HENRY VALENTINE
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 12
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1990
Année de la révision:    1990
Date de consultation:    19 mars 2024