DCB/DBC Mobile beta
+

Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.

Je veux participer maintenant.

Je participerai plus tard.

Je ne veux pas participer.

J’ai déjà répondu au sondage

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

ROBINSON, ELIZA ARDEN – Volume XIII (1901-1910)

décédée le 19 mars 1906 à Victoria

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

FARIBAULT, BARTHÉLEMY, notaire et fonctionnaire, né le 26 avril 1728 à Montbizot, France, fils de Bernard Faribault et de Madelaine Hamon ; le 3 septembre 1761, il épousa à Saint-François-du-Lac (Québec) Catherine-Antoine Véronneau, et ils eurent dix enfants ; décédé le 21 juin 1801 à Berthier-en-Haut (Berthierville, Québec).

Barthélemy Faribault appartient à une famille de juristes : son père et trois de ses frères étaient notaires. Voulant suivre la voie tracée par ceux-ci, Faribault devint notaire à Paris. On ignore pendant combien d’années il exerça cette profession dans son pays natal. Vers 1752, il arriva en Nouvelle-France en qualité de secrétaire de l’armée du gouverneur Ange Duquesne* de Menneville. De 1755 à 1760, il occupa le poste d’écrivain pour le bureau de l’Intendance (bureau de la Marine) à Québec et toucha durant la dernière année un salaire de 1 200#.

Après la Conquête, Faribault décida de rester au pays ; en 1760, il s’installa à Bécancour et tenta d’y établir un commerce. Il renonça à ce projet, probablement en raison de l’instabilité économique que connaissait la colonie à ce moment-là, afin de retourner à la pratique du notariat. Le 22 juillet 1763, il obtint du major général Thomas Gage* une commission qui l’autorisait à pratiquer à Berthier-en-Haut, à l’île Dupas, à Lanoraie (Lanoraie-d’Autray), à Lavaltrie et à Saint-Sulpice, pourvu qu’il établisse sa résidence à Berthier-en-Haut. Il fut vraisemblablement le premier notaire à recevoir une telle commission sous le Régime anglais. Il demeurera à Berthieren-Haut comme notaire jusqu’en 1790.

Peu après son arrivée, Faribault compta parmi sa clientèle Pierre-Noël Courthiau, seigneur de Berthier, ainsi que plusieurs de ses censitaires qui vinrent le consulter pour la vente de terres ou la ratification de titres. Le 16 avril 1765, il se fit concéder un terrain sur lequel il établira sa résidence. La même année, la propriété de la seigneurie passa aux mains de James Cuthbert* qui continua, comme son prédécesseur, à effectuer ses transactions devant le notaire Faribault. Ainsi, on fit appel à ses services pour la rédaction des contrats notariés lors de la construction de l’église protestante St Andrew en 1786 et 1787.

Les relations entre Faribault et Cuthbert en vinrent cependant à se détériorer, notamment après que le notaire eut refusé, en 1789, la main d’une de ses filles à Alexander Cuthbert, fils du seigneur. L’année suivante, la situation s’envenima à la suite d’une tentative du notaire visant à dénouer la querelle qui subsistait entre James Cuthbert et Jean-Baptiste-Noël Pouget, curé de la paroisse Sainte-Geneviève-de-Berthier (à Berthierville). Cuthbert, offensé et furieux de l’attitude de Faribault, lui rendit la vie insoutenable, le menaçant même de mort et empêchant ses censitaires d’avoir recours à ses services. Cet épisode est d’ailleurs relaté dans un poème de quatre pages en alexandrins rédigé par Faribault.

Muni depuis 1784 d’une commission l’autorisant à pratiquer le notariat dans toute la province, Faribault décida, en 1790, de s’installer à L’Assomption afin d’échapper aux représailles de Cuthbert. Il ne revint à Berthier-en-Haut que le 30 septembre 1798, quelques jours après la mort du seigneur.

Pour le reste, on connaît peu de chose de la vie de Faribault. Le 1er août 1780, il s’était plaint au gouverneur Haldimand des exactions commises à son égard par le capitaine Olivier pour loger des soldats. En raison de son titre de notaire, on voulut bien reconnaître qu’il pouvait être désormais exempté de cette obligation. Sauf cet incident et les démêlés avec le seigneur Cuthbert, Faribault eut probablement une existence paisible, surtout orientée vers sa profession et sa famille. Les documents ne signalent à peu près jamais sa participation à une fonction supérieure dans la région, sauf en 1792, année où il fut nommé commissaire de la Cour des requêtes de L’Assomption et directeur du scrutin dans la circonscription de Leinster.

À sa mort, en 1801, Barthélemy Faribault possédait une propriété d’un arpent carré avec une maison et une petite écurie, ainsi qu’un emplacement contigu à son lieu de résidence. La vente de ses biens mobiliers rapporta la somme de £918. Si l’on en juge par les ouvrages de droit contenus dans sa bibliothèque, Faribault fut sans doute un érudit. Il transmit probablement à ses fils le goût du notariat, puisque trois d’entre eux suivirent ses traces, dont Joseph-Édouard* qui fit ses cinq années de stage de clerc avec lui.

Marthe Faribault-Beauregard et Claude Lessard

Le minutier de Barthélemy Faribault est déposé aux AC, Richelieu, à Sorel, et contient 7 876 actes s’étalant de 1763 à 1801.

AD, Sarthe (Le Mans), État civil, Montbizot, 26 avril 1728.— AN, Col., D2C, 47 ; 48 (copies aux APC).— ANQ-M, CN1-308, 16 avril 1765 ; CN3-31, 4 juill. 1801 ; CS1-1-11, Doc. de la famille Faribault.— AP, Sainte-Geneviève-de-Berthier (Berthierville), Reg. des baptêmes, mariages et sépultures, 23 juin 1801 ; Saint-François-du-Lac, Reg. des baptêmes, mariages et sépultures, 3 sept. 1761.— APC, RG 4, B8, 1 : 18–20, 220.— Bibliothèque de la ville de Montréal, Salle Gagnon, mss, Barthélemy Faribault, 25 oct. 1760.— BL, Add. mss 21879 : 263 (copies aux APC).— « Journal du siège de Québec du 10 mai au 18 septembre 1759 », Ægidius Fauteux, édit., ANQ Rapport, 1920–1921 : 149, 215.— [Pierre de La Rue], « Lettres et mémoires de l’abbé de L’Isle-Dieu », ANQ Rapport, 1935–1936 : 396.— André Vachon, « Inventaire critique des notaires royaux des gouvernements de Québec, Montréal et Trois-Rivières », RHAF, 11 (1957–1958) : 270–276.— H.-R. Casgrain, Faribault et la famille de Sales Laterrière (Montréal, 1925).— S.-A. Moreau, Précis de l’histoire de la seigneurie, de la paroisse et du comté de Berthier, P.Q. (Canada) (Berthierville, Québec, 1889).— J.-E. Roy, Hist. du notariat, 2 : 13, 133, 194. P.-G. Roy, La famille Faribault (Lévis, Québec, 1913).

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

Marthe Faribault-Beauregard et Claude Lessard, « FARIBAULT, BARTHÉLEMY », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 5, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/faribault_barthelemy_5F.html.

Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique


Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/faribault_barthelemy_5F.html
Auteur de l'article:    Marthe Faribault-Beauregard et Claude Lessard
Titre de l'article:    FARIBAULT, BARTHÉLEMY
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 5
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1983
Année de la révision:    1983
Date de consultation:    19 mars 2024