Titre original :  Dr. Edward Farrell. Photographer: Notman Studio. Reference no.: Notman Studio Nova Scotia Archives  no. 38306.

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FARRELL, EDWARD, médecin, chirurgien, éducateur et homme politique, né le 25 septembre 1842 à Dartmouth, Nouvelle-Écosse, fils cadet de Dominick Farrell et de Mary Gorman ; le 27 juin 1870, il épousa à Halifax Mary Walsh, et ils eurent huit enfants, dont deux devinrent médecins ; décédé le 1er janvier 1901 à Halifax.

Venu de Waterford (république d’Irlande), le père d’Edward Farrell s’était fixé en Nouvelle-Écosse en 1839. Edward fit ses études au St Mary’s College de Halifax, où il reçut une licence ès arts en 1860. Après un an de stage dans cette ville, au cabinet du docteur William Johnston Almon, il s’inscrivit au College of Physicians and Surgeons de New York, où il obtint son doctorat de médecine en 1864. Pendant deux ans, il fut aide-chirurgien et interne en chirurgie au Bellevue Hospital de New York, après quoi il retourna à Halifax, où il allait se constituer une très belle clientèle.

En 1871, Farrell entra à la faculté de médecine du Dalhousie College à titre de professeur de chirurgie. Deux ans plus tard, en raison des difficultés financières du collège, les membres de la faculté demandèrent au gouvernement provincial l’autorisation d’ouvrir une école indépendante de médecine. Le Halifax Medical College vit le jour le 6 mai 1875 ; Farrell y enseignerait la chirurgie jusqu’à sa mort. Comme le collège n’était pas affilié au Dalhousie College, ses étudiants recevaient leurs diplômes de la University of Halifax, qui était chargée de faire subir les examens aux étudiants des collèges financés par le gouvernement. Le nombre d’inscriptions était faible (de 1876 à 1884, seulement 24 étudiants furent promus), et en 1887, le Halifax Medical College, en butte à son tour à des problèmes financiers, s’affilia au Dalhousie College, dont la situation s’était améliorée. Ainsi, la faculté de médecine du Dalhousie College put rouvrir. On y enseignait des matières telles la botanique et la chimie, tandis que le Halifax Medical College enseignait toutes les matières relatives à la médecine et offrait la formation clinique. Le Dalhousie College faisait subir les examens et conférait les diplômes. Farrell fut doyen de la faculté de médecine du Dalhousie College de 1895 à 1900 et directeur du Halifax Medical College de 1899 à sa mort. La formation médicale en Nouvelle-Écosse demeura sous l’autorité du corps enseignant du Halifax Medical College jusqu’en 1910, année où ce dernier fut intégré à Dalhousie.

Affecté en 1867, avec trois autres chirurgiens, au nouveau Provincial and City Hospital, Farrell dispensa aussi des soins au Halifax Visiting Dispensary [V. Frederick William Morris*]. Il appartint au conseil des sociétés de médecine de Halifax et de la Nouvelle-Écosse pendant une bonne partie de sa carrière, fut coroner du comté de Halifax à compter de 1869 et nommé par le gouvernement au Bureau de santé de la province. Grâce aux offres qu’il fit à l’archevêque Cornelius O’Brien, les Sisters of Charity ouvrirent en 1886 un établissement de santé pour les pauvres de la ville, le Halifax Infirmary.

Farrell était reconnu comme un chirurgien hautement compétent et novateur. En décembre 1889, par exemple, il allongea la jambe d’un garçon de 14 ans en y greffant une courte section de fémur de lapin. Il collabora souvent au Maritime Medical News de Halifax : il y publia notamment des articles sur la chirurgie antiseptique et le cancer, de même que le protocole de 37 interventions chirurgicales qu’il avait pratiquées au Victoria General Hospital (ancien Provincial and City Hospital) pendant l’hiver de 1894–1895. En avril 1893, il avait visité le nouveau Johns Hopkins Hospital de Baltimore, au Maryland, afin d’y observer les méthodes de recherche scientifique et les techniques chirurgicales. Impressionné par le travail qu’on y faisait, il se montra par la suite favorable à ce que le Halifax Medical College ajoute à son programme des cours qui mettaient l’accent sur les aspects scientifiques de la médecine.

Farrell s’occupa aussi de politique. Il était libéral et souhaitait que la Nouvelle-Écosse se retire de la Confédération. Député de Halifax County à la Chambre d’assemblée de 1874 à 1878, il appartint un moment au cabinet de Philip Carteret Hill* à titre de ministre sans portefeuille. On lui demanda au moins trois fois de se présenter aux élections fédérales dans Halifax, mais il ne se présenta qu’à deux occasions. Lui-même et son cocandidat, Alfred Gilpin Jones, perdirent en 1891 devant les conservateurs Thomas Edward Kenny et John Fitzwilliam Stairs. Il S furent aussi défaits à une élection partielle en 1892 lorsqu’on déclara le scrutin nul en raison d’accusations de corruption qui pesaient sur Kenny et Stairs.

En 1899, on désigna Edward Farrell pour faire partie de la délégation du Canada au Congrès international contre la tuberculose qui eut lieu à Berlin. À son retour, il participa à la rédaction d’un mémoire sur le prétendu remède à cette maladie prôné par le bactériologiste Robert Koch. En inspectant un des emplacements du sanatorium que l’on se proposait d’ouvrir à Halifax, il contracta un refroidissement grave qui dégénéra en pneumonie. C’est cette maladie qui l’emporta.

Allan E. Marble

PANS, RG 3, 2, no 325 ; RG 25, C, 10, n° 1 ; RG 32, WB, 65 : 160, n° 203.— Acadian Recorder, 25 nov. 1890.—  Halifax Herald, 2 janv. 1901.— Morning Chronicle (Halifax), 19 avril 1901.— Canadian biog. dict.— Cyclopædia of Canadian biog. (Rose et Charlesworth), 2.— A cyclopedia of American medical biography, comprising the lives of eminent deceased physicians and surgeons from 1610 to 1910, H. A. Kelly, édit. (2 vol., Philadelphia et Londres, 1912).— C. D. Howell, A century of care : a history of Victoria General Hospital in Halifax, 1887–1987 (Halifax, 1988).— Legislative Assembly of N.S. (Elliott).— K. A. MacKenzie, « The Dalhousie Medical School : an historical sketch, 1863–1928 », Nova Scotia Medical Bull. (Halifax), 8 (1929) : 53–55.— A. E. Marble, Nova Scotians at home and abroad, including brief biographical sketches of over six hundred native born Nova Scotians (Windsor, N.-É., 1977).— Maritime Medical News (Halifax), 5 (1893) : 68–70 ; 6 (1894) : 449–451 ; 7 (1895) : 140–151 ; 13 (1901) : 34–36.— N.-É., House of Assembly, Journal and proc., 1875 : 17.

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Allan E. Marble, « FARRELL, EDWARD », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 13, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 9 oct. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/farrell_edward_13F.html.

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Auteur de l'article:    Allan E. Marble
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Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 13
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1994
Année de la révision:    1994
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