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FELTON, WILLIAM LOCKER PICKMORE, avocat et homme politique, né à Mahon, île Minorque, le 6 avril 1812, aîné d’une famille de douze enfants, fils de William Bowman Felton*, qui s’était signalé au cours des guerres napoléoniennes alors qu’il servait dans la marine, et de Anna Maria Valls, décédé à Sherbrooke le 12 novembre 1877.

En 1815, les parents de Felton traversent au Canada et s’installent au Belvedere, près de Sherbrooke (appelé alors Hyatt’s Mill). William Locker Pickmore fréquente l’école de M. Johnson, à Hatley, puis celle de M. Dricoll, à Saint-Jean-Baptiste-de-Nicolet. Après des études de droit à Québec, chez Andrew Stuart* et Henry Black, il est admis au barreau le 21 novembre 1834 ; il s’établit alors à Québec où il pratique durant trois ans. C’est dans cette ville qu’il épouse, le 6 août 1835, Clara Lloyd, fille de Thomas Lloyd, chirurgien de l’armée anglaise.

Dès 1837, Felton est attaché au district judiciaire de Saint-François ; d’abord conseiller de la reine, il est nommé président de la Cour des sessions avant 1854, puis procureur de la couronne (1853–1861) et il est élu bâtonnier du district (1861–1875). Député de Sherbrooke-Wolfe de 1854 à 1857, il se présente dans Sherbrooke en 1861, contre Alexander Tilloch Galt* qui le défait par une faible majorité. Le prestige de Galt, qui depuis 20 ans dirigeait la compagnie de colonisation British American Land Company et qui avait obtenu de faire passer le chemin à lisses du Saint-Laurent et de l’Atlantique par Sherbrooke en 1853, explique la défaite de Felton. À cette époque, Galt était aussi solliciteur général dans le cabinet de George-Étienne Cartier et de John A. Macdonald*. Comme député libéral-conservateur, Felton s’était occupé des questions touchant les droits seigneuriaux et les lois municipales. De plus, à la suggestion de son épouse, il avait défendu la cause des écoles séparées du Haut et du Bas-Canada, lors de la proposition de Joseph Papin* qui recommandait l’établissement d’un système général et uniforme d’écoles élémentaires maintenues aux frais de l’État. Sur le plan local, Felton, bien qu’il fût protestant, encouragea son épouse à contribuer aux œuvres scolaires et religieuses de la paroisse Saint-Michel de Sherbrooke. Clara Lloyd devait ainsi rendre possible la fondation, en 1857, du Mont Notre-Dame, administré par les Dames de la Congrégation.

William Locker Pickmore Felton mourut à Sherbrooke, dans sa villa Belvedere, le 12 novembre 1877. Il laissait un fils, William Hughes, reçu avocat le 8 avril 1862 et pratiquant à Arthabaska. On peut juger de l’estime dont il jouissait par un trait significatif : le jour de son décès, ses collègues du barreau du district de Saint-François résolurent, pour honorer sa mémoire, de porter le deuil durant un mois. Felton était un homme en vue dans la région de Sherbrooke et les membres de la haute société se retrouvaient volontiers chez lui. Toutefois, il ne semble pas avoir exercé à Sherbrooke une influence aussi grande que celle de son père et y avoir contribué à des œuvres durables : son épouse l’a dépassé sur ce point.

Maurice O’Bready

Archives du Mont Notre-Dame (Sherbrooke), Lettres de William Locker Pickmore Felton à la supérieure.— Archives privées, Mme H. S. Horsfall (Lennoxville, Qué.), papiers de famille.— Le pionnier de Sherbrooke, 16 nov. 1877.— Le Progrès (Sherbrooke), 16 nov. 1877.— The Gazette (Montréal), 15 nov. 1877.— Annuaire du séminaire Saint- Charles-Borromée, Sherbrooke, 1882–1883 (Sherbrooke, 1883), 28, 48.— Can. biog. dict., II : 249s.— P.-G. Roy, Les avocats de la région de Québec, 162.— Maurice O’Bready, La première messe à Sherbrooke (Sherbrooke, 1933), 14–16.

Bibliographie générale

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Maurice O’Bready, « FELTON, WILLIAM LOCKER PICKMORE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/felton_william_locker_pickmore_10F.html.

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Auteur de l'article:    Maurice O’Bready
Titre de l'article:    FELTON, WILLIAM LOCKER PICKMORE
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1972
Année de la révision:    1972
Date de consultation:    19 mars 2024