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GEORGESON, HENRY (Scotty), propriétaire d’une halte, pêcheur, gardien de phare, fermier et constructeur de bateaux, né le 17 juillet 1835 à Walls, Écosse ; le 21 février 1881, il épousa à Duncan, Colombie-Britannique, Elizabeth Sophia (Sophy), autochtone, et ils eurent quatre fils et une fille ; décédé le 2 février 1927 dans l’île Galiano, Colombie-Britannique.

Né dans les îles Shetland, Henry Georgeson aurait quitté son foyer dès l’âge de 14 ans, peu instruit, pour travailler sur des voiliers. Ses voyages le menèrent en Australie, en Nouvelle-Zélande et en Chine ; il « déserta » à San Francisco. En 1860, avec un grand nombre de futurs pionniers de la région de Cariboo, il signa – à Hope, semble-t-il – une pétition en faveur de l’instauration du gouvernement responsable dans la colonie de la Colombie-Britannique. Il prit part à la ruée vers l’or de Cariboo et, avec un associé du nom de George Buchanan, tint une halte à Beaver Pass, sur la piste empruntée par les convois de ravitaillement pour aller à Barkerville. En 1863, il vendit sa demi-part pour la somme de 2 500 $, après quoi il s’établit sur un lot à l’île Galiano, une des îles du Golfe. En 1873, il déposa une demande pour préempter cette propriété. Comme beaucoup d’insulaires, il se faisait un revenu saisonnier en pêchant pour les conserveries du Fraser. En raison de son expérience de marin, il occupa un poste à bord du bateau-phare de Sands Head à l’embouchure du Fraser en 1868–1869.

Au début des années 1880, l’intensification du trafic et deux naufrages survenus au large des îles Mayne et Saturna obligèrent le département fédéral de la Marine et des Pêcheries à installer des phares dans les principaux chenaux de l’archipel du Golfe. Pour guider les nombreux navires qui empruntaient la passe Active – cette passe, appelée Plumper sur certaines cartes, est le plus court trajet entre l’île de Vancouver et le continent –, le département décida d’ériger un premier phare à la pointe Georgina dans l’île Mayne. Georgeson en fut nommé gardien par un arrêté en conseil du 21 juillet 1884. La construction fut terminée l’année suivante et il reçut l’ordre d’allumer les feux le 10 juin 1885. D’autres phares seraient érigés à la pointe East dans l’île Saturna en 1887 et dans la passe Porlier à l’île Galiano en 1902. Le sous-ministre William Smith* décrivait ainsi la station de la pointe Georgina en juin 1885 : « Le bâtiment est fait de bois peint en blanc et se compose d’une tour carrée qui a 42 pieds de hauteur entre le sol et la girouette du fanal ; la maison du gardien la jouxte. » Georgeson tint ce phare jusqu’au 31 décembre 1920, puis il se retira à sa ferme dans l’île Galiano. En 1923, il reçut du gouvernement fédéral la médaille Long Service pour ses 36 ans de travail au phare. Il repose dans le terrain qu’il avait donné pour le cimetière de l’île Galiano.

Dans les premières années, la fonction de gardien était exigeante et dangereuse. Les mouvements d’horlogerie du phare de la pointe Georgina et de la cloche de brume installée vers 1887 devaient être remontés à la main à peu près toutes les deux ou trois heures dans la nuit. Georgeson devint rapidement expert dans l’art de faire fonctionner l’alarme de brume actionnée à la vapeur qui remplaça la cloche en 1892. Le feu fixe de couleur blanche au kérosène, qui serait remplacé seulement en 1910 par un feu blanc clignotant à la vapeur d’essence, flottait dans un bac de mercure qui produisait des émanations délétères. Les lentilles dioptriques et les réflecteurs étaient nettoyés chaque jour et subissaient un nettoyage plus complet deux fois par semaine. Georgeson devait rester sur le qui-vive toute la nuit, consommer de l’alcool avec modération et tenir soigneusement ses registres. Très précis, ces documents servirent de preuve en plus d’une occasion où des capitaines des bateaux de la Compagnie du chemin de fer canadien du Pacifique se plaignirent que la corne de brume ne fonctionnait pas. Le 13 octobre 1918, par un dense brouillard, un navire de cette compagnie, le Princess Adelaide, s’échoua sur les rochers devant le phare, même si la corne de brume fonctionnait. Cet accident, qui n’entraîna aucune perte de vie et se solda par la remise à flot du navire, fut l’un des moments les plus forts de la carrière de Georgeson. À un moment donné, pour l’aider dans son travail, on installa un téléphone à la station de la pointe Georgina. Pendant de nombreuses années, ce fut l’un des deux seuls appareils téléphoniques de l’île Mayne.

La paie des gardiens de phare était notoirement maigre. Le salaire annuel de Georgeson, 500 $, fut porté à 550 $ en 1888 et, au moment de l’installation de l’alarme de brume, il grimpa à 900 $. Avec une partie de ce montant, Georgeson payait un assistant, son fils George ; au moment de sa retraite, il gagnait 1 680 $. Il suppléait son revenu en construisant des bateaux pour des résidents de l’endroit. Il est fort possible que sa femme, Elizabeth Sophia, l’ait aidé à garder le phare. Dans la mesure où ce travail le leur permettait, ils prenaient tous deux part aux activités communautaires.

Le nom de Georgeson est indissolublement lié à l’histoire des phares de la partie sud des îles du Golfe. Le frère de Henry, James, tint celui de la pointe East de 1889 à 1921 et reçut lui aussi la médaille Long Service. Les fils de James, Peter et Henry, de même que le fils de Henry, George, devinrent aussi gardiens de phare.

Marie Elliott

Arch. privées, Marie Elliott (île Mayne, C.-B.), copie du journal personnel de Henry Georgeson (original en possession de Mary Ellen Harding) ; entrevue avec Donald DeRousie, de l’île Mayne.— BAC, RG 12, Acc. H-1988–1989/205.— BCA, GR-0584, 23.— Coll. privée (île Mayne), Henry Georgeson’s logbooks.— National Arch. (G.-B.), CO 60/9 (mfm aux BCA).— Canada Gazette, 19 (1885–1886) : 9.— Canada, Parl., Doc. de la session, 1885, nº 9 : xxxii, 130 ; 1886, nº 11 : xxviii, 121 ; 1888, nº 5 : xxviii ; 1892, nº 10 : 44 ; 1894, nº 11 : xxxii ; 1912, nº 21 : 79s. ; 1923, nº 2 : 100.— 1881 Canadian census : Vancouver Island, Peter Baskerville et al., compil. (Victoria, 1990), 188s.— Marie Elliott, Active Pass Lightstation, 1885–1985 (Ottawa, 1985) ; East Point Lighthouse, 1887–1987 (Ottawa, 1987) ; Mayne Island & the outer Gulf Islands : a history (île Mayne, 1984).— Janet et G. W. Georgeson, « Henry Georgeson (île Galiano, 1858–1927) », dans British Columbia Hist. Assoc., A Gulf Islands patchwork : some early events on the islands of Galiano, Mayne, Saturna, North and South Pender (Sidney, C.-B., 1961), 9.— Donald Graham, Keepers of the light : a history of British Columbia’s lighthouses and their keepers (Madeira Park, C.-B., 1985).

Bibliographie générale

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Marie Elliott, « GEORGESON, HENRY », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 18 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/georgeson_henry_15F.html.

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Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/georgeson_henry_15F.html
Auteur de l'article:    Marie Elliott
Titre de l'article:    GEORGESON, HENRY
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    2005
Année de la révision:    2005
Date de consultation:    18 mars 2024