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KALLIHIRUA (orthographié aujourd’hui Qalasirssuaq ; connu aussi sous les noms de Caloosà et d’Erasmus York ; baptisé Erasmus Augustine Kallihirua), guide inuit, né probablement entre 1832 et 1835 dans la région de Thulé, au nord-ouest du Groenland, fils de Qissunguaq (Kirshung-oak) et de Saattoq (Sa-too) ; décédé célibataire le 14 juin 1856 à St John’s.

Kallihirua campait avec un petit groupe d’Inuit au cap York, au Groenland, lorsque le capitaine Erasmus Ommanney, commandant l’Assistance, y fit escale en août 1850. Le navire participait à l’expédition de Horatio Thomas Austin*, partie à la recherche de sir John Franklin*. L’Inuk monta à bord du navire et accepta d’accompagner l’expédition en tant que guide. L’équipage du navire lui donna le nom d’Erasmus York, Erasmus comme le capitaine et York comme le cap où il était embarqué. L’une de ses premières tâches fut d’aider à vérifier la véracité de l’histoire racontée par Adam Beck, Inuk du sud du Groenland, qui avait été employé par sir John Ross à titre d’interprète à bord du Felix, bateau qui participait également à la recherche de l’expédition de Franklin cette année-là. Selon Beck, des autochtones de la région du cap York lui auraient raconté le massacre de l’équipage de deux navires, soi-disant ceux de Franklin, près du cap Dudley Digges en 1846. Kallihirua guida l’Assistance vers le nord, au delà du cap, jusqu’au fjord Wolstenholme, et montra à Ommanney l’endroit où un autre bateau de recherche, le North Star, et son équipage avaient passé l’hiver précédent en compagnie de sa propre bande. Quelques membres des deux groupes étaient morts de maladie, mais il n’y avait aucune trace d’un massacre, ni de Franklin. Kallihirua demeura avec l’Assistance le temps que dura encore l’expédition, hivernant à bord près de l’île Griffith (Territoires du Nord-Ouest), dans le détroit de Barrow. Durant le voyage de retour, il ne fut pas possible de le débarquer au cap York ; il accompagna donc les membres de l’expédition jusqu’en Angleterre où il arriva à l’automne de 1851.

En novembre 1851, à la suggestion de la Society for the Propagation of the Gospel in Foreign Parts, et selon les instructions de l’Amirauté, on plaça Kallihirua au St Augustine’s College, qui se chargeait de l’éducation du clergé missionnaire de l’Église d’Angleterre, à Cantorbéry. Il y apprit à lire et à écrire, il y reçut une instruction religieuse et, durant un an et demi, il passa cinq heures par jour dans la boutique d’un tailleur de Cantorbéry afin d’y apprendre ce métier. En 1852 et 1853, il aida le capitaine John Washington à réviser son ouvrage Eskimaux and English vocabulary, for the use of the Arctic expeditions, qui avait été publié à Londres en 1850. Il fut baptisé sous le nom d’Erasmus Augustine Kallihirua à l’église St Martin, près de Cantorbéry, le 27 novembre 1853, en présence, entre autres, d’Eleanor Isabella Gell (fille de sir John Franklin) et du capitaine Ommanney, qui continuait à lui porter un intérêt paternel.

Kallihirua quitta l’Angleterre à l’automne de 1855 pour parfaire son éducation religieuse au Queen’s College (autrefois le Theological Institute) à St John’s. L’évêque de Terre-Neuve, Edward Feild*, projetait de l’emmener à l’été de 1856 dans un voyage sur la côte du Labrador, où il aurait commencé son œuvre de missionnaire chez les Inuit. Cependant, la santé de Kallihirua, qui avait toujours été délicate depuis son départ de l’Arctique, déclina brusquement, et il mourut au Queen’s College avant d’avoir pu quitter St John’s.

Kallihirua figure parmi ce petit nombre d’Inuit qui acquirent une certaine réputation internationale au xixe siècle par leur participation à des expéditions polaires. Ceux qui firent l’expérience d’aller à l’étranger étaient encore moins nombreux, et il fut presque certainement le premier Inuk du nord du Groenland à le faire. Il semble s’être adapté facilement et de bon cœur à sa nouvelle vie et paraît avoir gagné l’affection et l’admiration d’Ommanney et de ses collègues missionnaires qui avaient fondé de grands espoirs sur sa carrière avant sa mort prématurée.

Clive Holland

Cathedral of St John the Baptist (Anglican) (St John’s), Reg of burials, 17 juin 1856 (mfm aux PANL).— G.-B., Parl., Command paper, 1852, 50, [no 1436] : 269–670, Additional papers relative to the Arctic expedition [...], 603–604 ; House of Commons paper, 1851, 33, no 97 : 195–307, Arctic expeditions, return to an address of the Honourable the House of Commons, dated 7 February 1851 ; – for, copy or extracts from any correspondence or proceedings of the Board of Admiralty in relation to the Arctic expeditions [...], 297–301.— W. P. Snow, Voyage of the Prince Albert in search of Sir John Franklin : a narrative of every-day life in the Arctic seas (Londres, 1851).— Times and General Commercial Gazette (St John’s), 18 juin 1856.— T. B. Murray, Kalli, the Esquimaux Christian ; a memoir (nouv. éd., Londres, [1857]).— Aage Bugge, « Kallihirua, polareskimoen i Canterbury » Grpnland (Charlottenlund, Danemark), 1965 : 161–175 ; « Polareskimoen i Canterbury : supplerende oplysninger vedr. Kallihirua », 1966 : 1722.

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Clive Holland, « KALLIHIRUA », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 8, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/kallihirua_8F.html.

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Auteur de l'article:    Clive Holland
Titre de l'article:    KALLIHIRUA
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 8
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1985
Année de la révision:    1985
Date de consultation:    19 mars 2024