Eugene Thornton Kingsley (mort en 1929) fut l’un des intellectuels socialistes les plus remarquables de son époque au Canada. Il perdit ses jambes dans un accident de chemin de fer aux États-Unis, son pays natal. Il devint ensuite un socialiste convaincu et un agitateur politique renommé en Californie. En 1902, il s’installa en Colombie-Britannique, où il s’imposa comme figure de proue des partis socialistes et ouvriers provinciaux et fédéraux ; il y exerça également les professions de rédacteur en chef et d’imprimeur, et y fit paraître d’importantes publications de gauche. Il posa de nombreuses fois sa candidature à des fonctions politiques, sans succès. Les organisations qu’il représenta réalisèrent malgré tout plusieurs avancées.
Titre original :  Eugene Thornton (E.T.) Kingsley in 1916. Image courtesy of British Columbia Federationist (Vancouver).

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KINGSLEY, EUGENE THORNTON, agriculteur, cheminot, socialiste, agitateur et organisateur politique, poissonnier, rédacteur en chef, imprimeur et auteur, né vers 1856, probablement à Pomfret, New York, fils de Hophni Phineas Kingsley et d’Olive Wheeler Foster ; le 13 octobre 1878, il épousa à Hudson, Wisconsin, Almyra (Myra) E. Doane, et ils eurent deux fils ; décédé le 9 décembre 1929 à Vancouver.

Jeunesse et invalidité

Eugene Thornton Kingsley vit le jour dans une famille d’agriculteurs qui déménageait souvent : durant sa jeunesse, il vécut dans le nord de l’État de New York, en Illinois et au Minnesota. En 1878, il épousa Almyra E. Doane à Hudson, au Wisconsin. Le couple habita quelque temps avec les parents de la jeune femme en Ohio, où Eugene Thornton travailla comme fermier. Deux fils naquirent de lunion : Percy Scott, vers 1880, et Robert Eugene, en 1884. Cette année-là, tandis que les conditions économiques se détérioraient pour les agriculteurs, la famille partit pour St Paul, au Minnesota, où Kingsley trouva un emploi de pompier à la Chicago, St Paul, Minneapolis and Omaha Railway Company. En mars 1889, il obtint un poste de serre-frein pour la Northern Pacific Railroad Company. Un événement qui affecterait le reste de sa vie se produisit le 15 octobre 1890. Alors qu’il réglait les freins d’un train à Spring Gulch, dans le Montana, Kingsley tomba entre deux wagons. Ceux-ci se séparèrent à cause d’une barre d’attelage défectueuse ; le train lui roula dessus et lui écrasa les jambes. Kingsley subit l’amputation de ses deux membres, puis réapprit à marcher avec des prothèses. Pendant son rétablissement, dans un hôpital ferroviaire à Missoula, il lut les œuvres de Karl Marx. Au cours de sa longue convalescence, Kingsley se convertit au socialisme, et adopta la vision du monde qui structurerait ses convictions et son militantisme politique.

Adhésion au mouvement socialiste

En 1891, Kingsley poursuivit la Northern Pacific Railroad Company pour 85 000 $. On ne connaît pas vraiment l’issue de l’affaire. S’il obtint un dédommagement, son montant ne dépassa probablement pas quelques milliers de dollars. L’année suivante, il travailla un peu dans un cabinet d’avocats à St Paul. Il s’éloigna des siens vers cette époque-là. En 1893, il quitta sa famille pour s’établir en Californie ; un an plus tard, sa femme demanda le divorce. À San Francisco, Kingsley devint un orateur populaire et un membre influent du Parti socialiste ouvrier de Daniel De Leon. Kingsley et ses camarades du parti étaient connus comme les socialistes de l’impossibilisme : convaincus qu’on ne pouvait réformer le capitalisme, ils se concentraient sur des actions qui accéléreraient sa disparition. Ils s’opposaient au socialisme réformiste, axé sur la transformation graduelle du système en place. Kingsley se consacra entièrement au mouvement socialiste ; il n’entretint apparemment plus jamais de relations amoureuses ou personnelles. Il vécut frugalement et fit souvent don de ses revenus à la cause. Agitateur politique renommé, Kingsley participa à un des premiers combats pour la liberté d’expression à la suite de son arrestation, en octobre 1895, pour avoir obstrué un trottoir et troublé l’ordre public. Un jury l’acquitta, ainsi que d’autres camarades socialistes détenus pour des motifs similaires. Dès ses premiers jours de militantisme politique, il dut faire face à la répression de l’État.

Kingsley se présenta aux élections municipales de San Francisco en 1894 et, sous l’étiquette socialiste, à celles de San Jose en 1900 ; il brigua également un siège à la Chambre des représentants des États-Unis comme membre du Parti socialiste ouvrier en 1896 et en 1898. Il ne connut jamais la victoire. Il fut secrétaire du parti dès 1895, et organisateur de l’État de la Californie pour les élections de 1896 et de 1898 à la Chambre des représentants. Conformément à ses convictions issues de l’impossibilisme, il organisa pour le Parti socialiste ouvrier des campagnes électorales qui visaient principalement à éduquer les travailleurs sur les maux du système capitaliste, plutôt qu’à les amener à conquérir le pouvoir d’État. L’objectif du Parti socialiste ouvrier, advenant son accession au pouvoir, consistait à abolir le capitalisme. Sans être pacifiste, Kingsley ne considérait pas la violence révolutionnaire comme le principal moyen de parvenir au changement social. Wheaton M. Fuller, mari de sa sœur Clara et sénateur de l’État du Minnesota, influença peut-être sa trajectoire politique. À la suite d’une lutte de factions au sein du Parti socialiste ouvrier californien, Kingsley finit par rompre avec De Leon, orthodoxe notoire, et quitta le parti vers 1901. Il s’installa à Seattle, où, le 17 mars 1901, avec une soixantaine d’autres anciens membres du Parti socialiste ouvrier, il créa la Revolutionary Socialist League of Seattle ; il en devint le chef. Le groupe se révéla toutefois éphémère. L’année suivante, Kingsley partit pour la Colombie-Britannique, en réponse à un appel à l’aide.

Travail pour le socialisme en Colombie-Britannique

En mars 1902, sollicité par un groupe de mineurs de charbon socialistes de l’endroit, Kingsley s’établit à Nanaimo. Il les aida dans leurs tâches de propagande et d’organisation tout en gagnant sa vie comme poissonnier. Un mois après son arrivée en Colombie-Britannique, il se rendit à Kamloops pour assister à une assemblée préparée par la Western Federation of Miners ; celle-ci se composait de syndicats, de conseils du travail locaux, et de partis socialistes et ouvriers. Il y représentait le groupe de socialistes de Nanaimo et s’y révéla le délégué le plus radical. Néanmoins, il ne se prononça pas sur le droit de vote des femmes, soutenant plutôt qu’il fallait se concentrer sur la lutte des classes. Il se montra également très critique à l’égard des syndicats, qu’il considérait comme des organisations réformistes qui empêchaient les employés de militer pour le socialisme. La rencontre se conclut par la décision de constituer le Provincial Progressive Party [V. Christopher Foley*], qui, en raison de rivalités, disparaîtrait en l’espace d’un an. Malgré son antipathie déclarée pour les syndicats, Kingsley s’attira des partisans dans les rangs ouvriers.

Le groupe de socialistes de Nanaimo appartenait au Parti socialiste de la Colombie-Britannique, fondé en octobre 1901. Insatisfait de l’orientation modérée du parti, Kingsley amena la formation de Nanaimo à rompre avec celui-ci en mai 1902 et à se doter d’un nouveau nom : le Revolutionary Socialist Party of Canada. En octobre, il avait déjà négocié son intégration au Parti socialiste de la Colombie-Britannique reconstitué, qui avait accepté d’adopter un programme plus radical inspiré de l’impossibilisme. Kingsley acquit rapidement la réputation de principal conférencier et organisateur du socialisme en Colombie-Britannique. En 1902 et 1903, il donna au moins 42 discours à divers endroits de l’île de Vancouver et de l’île Texada, à Kamloops, Fernie, Greenwood et Phoenix à l’intérieur de la province. L’humour, l’ironie, l’hyperbole et le sarcasme faisaient partie intégrante du style oratoire qui le rendait attachant. Il prononcerait des centaines d’allocutions, et écrirait beaucoup de textes de propagande et de théorie, qu’il publierait dans des brochures et des articles de journaux. Des périodiques de pays aussi lointains que l’Australie réimprimèrent certains d’entre eux. Kingsley travailla comme organisateur du Parti socialiste de la Colombie-Britannique aux élections provinciales de 1903, à l’issue desquelles deux candidats du parti remportèrent le scrutin : James Hurst Hawthornthwaite et Parker Williams.

À la fin de 1903, Kingsley s’était déjà installé à Vancouver, où on l’avait nommé rédacteur en chef du Western Clarion ; il occuperait ce poste jusqu’en 1908, puis de nouveau en 1912. Le journal constituait la principale publication de gauche en Colombie-Britannique et au Canada pendant la décennie qui précéda la Première Guerre mondiale : sous la responsabilité éditoriale de Kingsley, son tirage oscilla entre 2 500 et 5 000 exemplaires par semaine. Il s’en servit régulièrement comme tribune pour exprimer sa vision radicale du socialisme et son esprit sardonique. Nombre de ses comptes rendus sur des accidents du travail contiennent des remarques sarcastiques. Le 4 août 1906, par exemple, il écrivit ceci : « [H]eureusement, aucune des voitures ni aucun des moteurs n’a été blessé. » Il ouvrit aussi une imprimerie, qui publia le journal de 1905 à 1912, et donna une part importante des revenus de l’entreprise à la cause socialiste.

Kingsley, Hawthornthwaite et 35 autres personnes fondèrent le Parti socialiste du Canada (PSC) à Vancouver le 31 décembre 1904, inaugurant ce que certains appelèrent l’école socialiste de la Colombie-Britannique. Surnommé le « vieil homme », Kingsley était la force dominante du PSC. Il s’éleva contre l’émeute raciale à Vancouver en septembre 1907 [V. Chang Toy] et contre l’interdiction de faire débarquer les passagers sikhs du Komagata Maru à l’arrivée du navire en 1914 [V. William Bruce Almon Ritchie* ; Mewa Singh*]. Même si Kingsley s’opposait par principe à la violence à caractère racial, ni le PSC ni lui n’avaient un dossier irréprochable à ce chapitre. Il tint des propos xénophobes sur les « Mongols » en 1902, et soutint apparemment l’exclusion des Asiatiques aux élections fédérales de 1908. Malgré la présence de nombreux Autochtones dans la classe ouvrière de Vancouver, rien ne montre que Kingsley appuya activement les Premières Nations dans leurs luttes : celle pour défendre leurs droits fonciers, et celle pour les soulager de l’oppression de la loi sur les Indiens et du système des pensionnats [V. Allen Patrick Willie*]. Il n’y avait guère d’interventions socialistes en faveur des droits des Autochtones à cette époque-là.

Kingsley servit à titre d’organisateur national du PSC et siégea à son comité de direction national respectivement jusqu’en 1908 et 1912. La plupart des adhérents au parti se trouvaient en Colombie-Britannique, mais Kingsley entreprit une tournée qui le mena dans plusieurs autres provinces, où il prononça des dizaines de conférences : Alberta (Lethbridge, Calgary), Manitoba (Winnipeg), Ontario (Port Arthur (Thunder Bay), Toronto, Hamilton, Guelph, Berlin (Kitchener), Cobalt) et Québec (Montréal). Kingsley avait choisi d’habiter au centre-ville, près de ses lieux de travail, pour se faciliter la vie le plus possible en dehors de ses horaires de voyages chargés. Beaucoup de ses camarades et une partie de la presse et du public connaissaient son handicap ; toutefois, il n’aborda apparemment jamais les questions liées à la sécurité au travail, aux blessures, à l’invalidité ou à l’indemnisation, sauf à l’occasion de reportages, à titre de rédacteur en chef, sur des accidents industriels.

Candidatures politiques, controverse et dernières années

Une fois installé en Colombie-Britannique, Kingsley posa sa candidature encore plusieurs fois aux élections. Il brigua un siège provincial dans des circonscriptions de Vancouver à deux reprises en 1907 (à des élections générales et à une élection partielle) et une fois en 1909 ; il tenta également d’entrer à la Chambre des communes en 1908 et en 1911. Sous Kingsley, le PSC maintint une représentation continue à l’Assemblée législative de la Colombie-Britannique, faisant élire de un à trois membres avec environ 10 % des suffrages exprimés à chaque scrutin. Le meilleur succès de Kingsley comme candidat politique se produisit au cours de ces années avec le PSC : il obtint 18 % des votes à l’élection partielle provinciale de 1907 (une course à deux contre un ministre conservateur) et 11 % aux élections fédérales de 1908. Jamais élu, Kingsley n’en acquit pas moins une grande notoriété en Colombie-Britannique ; il fit même l’objet de caricatures éditoriales dans des journaux. Il quitta le comité de direction national du PSC et le Western Clarion en 1912, mais continua d’apporter une contribution notable à la cause. Il appuya les mineurs de charbon de l’île de Vancouver [V. Joseph Mairs*] pendant leur grève, en 1912 et 1913 ; il se joignit alors à une coalition de militants connue sous le nom de B.C. Miners’ Liberation League. Le PSC traversa néanmoins des temps difficiles : certains membres, jugeant sa vision du socialisme trop rigide, abandonnèrent l’organisation et en fondèrent de nouvelles, tel le Parti social-démocrate du Canada [V. James Lindala* ; Katherine Ross*].

Une controverse autour de la position de Kingsley sur la Première Guerre mondiale entacha grandement sa réputation. Même s’il n’était plus rédacteur en chef du Western Clarion, il signa un éditorial, le 24 octobre 1914, où il dénonçait l’Allemagne pour sa culture – qu’il qualifiait d’agressive et de militariste – et soulignait son occupation de la Belgique. Son texte suscita une vive réaction de la part des membres du PSC et de son comité de direction national. Ces derniers virent là une trahison des valeurs internationalistes du parti : traditionnellement, au PSC, on considérait les distinctions nationalistes comme subordonnées à la lutte des classes qui unissait l’humanité. L’événement marqua la fin des relations de Kingsley avec le Western Clarion et le PSC, qui avaient constitué le cœur de l’œuvre de sa vie.

Kingsley n’en demeura pas moins socialiste. En 1915, il commença à écrire pour le British Columbia Federationist, publié à Vancouver par la British Columbia Federation of Labor. Il en devint rédacteur en chef adjoint, mais démissionnerait en 1918 en raison des interdits imposés par le censeur en chef de la presse du Canada, Ernest John Chambers. En 1916, Kingsley rédigea son principal texte de théorie politique. Avec l’aide de son camarade Richard Parmater Pettipiece (connu sous le nom de Parm Pettipiece), il le fit paraître en brochure à Vancouver, vraisemblablement la même année, sous le titre The genesis and evolution of slavery […]. L’opuscule décrivait une vision de l’émancipation de la classe ouvrière – que Kingsley nommait « l’esclavage salarié » –, dans une discussion sur la théorie de la valeur du travail et sur la nécessité, pour les travailleurs, de mener une action politique afin de prendre le contrôle de l’État capitaliste.

En février 1918, Kingsley participa à la fondation du Federated Labor Party, dont il fut le premier vice-président, puis le président. L’année suivante, Pettipiece et lui créèrent, à Vancouver, le Labor Star. Le journal, qui ne parut que de janvier à mars 1919, se révélerait la dernière grande entreprise éditoriale de Kingsley ; James Shaver Woodsworth*, notamment, futur premier dirigeant de la Fédération du Commonwealth coopératif (ancêtre du Nouveau Parti démocratique), y publia des chroniques. Kingsley prononça des dizaines de discours dans la province pendant la période tumultueuse qui coïncida avec la grève générale de Winnipeg de 1919 [V. Mike Sokolowiski*]. Contrairement à de nombreux socialistes de son époque en Colombie-Britannique, il ne soutenait pas le mouvement One Big Union, en raison de son dédain pour les syndicats ; néanmoins, il l’appuya avec prudence, dans le seul but de combattre le pouvoir du capitalisme. Sans disposer d’une analyse détaillée de la nouvelle Union soviétique, il se montra plus favorable au gouvernement bolchevique qu’au régime tsariste, responsable d’atrocités bien plus graves, selon lui. La Gendarmerie royale à cheval du Canada commença à tenir des dossiers de sécurité sur certaines personnes en 1919. Kingsley compta alors parmi les 30 premières personnes au Canada que l’on mit sous surveillance, signe de sa dangerosité aux yeux de l’État.

Trois candidats du Federated Labor Party sortirent vainqueurs des élections de 1920 en Colombie-Britannique. En 1926, ce parti s’associa à d’autres groupes de gauche dans la région de Vancouver pour fonder l’Independent Labor Party, pour lequel Eugene Thornton Kingsley brigua une dernière fois les suffrages. Il se présenta pour Vancouver aux élections fédérales de cette année-là, en vain. Il vécut isolé pour le reste de son existence et mourut en 1929, âgé d’un peu plus de 70 ans. À l’instar de certains de ses contemporains, tels Thomas Phillips Thompson* et Colin Campbell McKay*, Kingsley figure parmi les intellectuels socialistes les plus remarquables de son temps au Canada.

Ravi Malhotra et Benjamin Isitt

Cette biographie s’appuie sur notre ouvrage intitulé Able to lead : disablement, radicalism, and the political life of E. T. Kingsley (Vancouver et Toronto, 2021), qui contient une liste des sources que nous avons consultées. Une série de textes écrits par Eugene Thornton Kingsley figurent dans Class warrior : the selected works of E. T. Kingsley, Benjamin Isitt et Ravi Malhotra, édit. (Athabasca, Alberta, 2022). L’information sur la naissance de Kingsley provient de son acte de mariage et du recensement des États-Unis de 1860.

Ancestry.com, « Actes de décès, Iowa, États-Unis, 1880 à 1972 », Clara Kingsley Fuller, près de Floyd, 31 août 1941 ; « Actes de mariage, Wisconsin, États-Unis, 1820 à 2004 », Eugene Kingsley et Myra Dane [Doane], St Croix, Hudson, 13 oct. 1878 ; « Recensement fédéral des États-Unis de 1850 », Hophne [Hophni] Kingsley, Olive Foster, N.Y., Chautauqua, Pomfret ; « Recensement fédéral des États-Unis de 1855 », Olive W. Foster, N.Y., Chautauqua, Pomfret ; « Recensement fédéral des États-Unis de 1860 », Eugene Kingsley, Ill., Boone, Spring.

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

Ravi Malhotra et Benjamin Isitt, « KINGSLEY, EUGENE THORNTON », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 4 déc. 2025, https://www.biographi.ca/fr/bio/kingsley_eugene_thornton_15F.html.

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Permalien: https://www.biographi.ca/fr/bio/kingsley_eugene_thornton_15F.html
Auteur de l'article:    Ravi Malhotra et Benjamin Isitt
Titre de l'article:    KINGSLEY, EUGENE THORNTON
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    2025
Année de la révision:    2025
Date de consultation:    4 déc. 2025