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LANDRY, ALEXIS, commerçant, né à Grand-Pré, Nouvelle-Écosse, baptisé le 25 août 1721, fils de Jean Landry et de Claire Le Blanc, décédé à Caraquet, Nouveau-Brunswick, le 6 mars 1798.

Alexis Landry quitta Grand-Pré en 1743 pour aller s’établir dans la seigneurie de Beaubassin, à Aulac (Nouveau-Brunswick), où il épousa Marie Terriot, veuve de Jean Cormier ; ils eurent au moins 11 enfants. En 1755, il participa à la défense du fort Beauséjour (près de Sackville, Nouveau-Brunswick) et, après la capitulation du 16 juin aux mains de Monckton, il dut quitter Aulac, avec ses compatriotes, pour se réfugier au ruisseau des Malcontents, à Cocagne (près de Shediac), où ils demeurèrent jusqu’à la fin de l’hiver. Au printemps suivant, Landry, accompagné de plusieurs autres Acadiens, prit le parti de se rendre plus au nord, à Miramichi, espérant y vivre de la chasse et de la pêche, et échapper aux incursions des soldats britanniques. Cependant, ils connurent un hiver terrible, marqué par la guerre, la famine et la peste ; plus de 350 Acadiens périrent, parmi lesquels cinq des enfants de Landry. Il est fort probable qu’au printemps de 1757, accompagné de trois familles, Landry se dirigea vers Caraquet. La date de leur arrivée ne nous est pas connue, mais le recensement de juillet 1761, effectué par Pierre Du Calvet, mentionne la présence de Landry à cet endroit. En octobre 1761, le capitaine Roderick MacKenzie mena un raid contre les établissements de la baie des Chaleurs. Ses prisonniers acadiens devaient être amenés au fort Cumberland (ancien fort Beauséjour) mais, faute de place sur les bateaux, 157 furent laissés là, parmi lesquels se trouvaient Landry et sa famille. Peu de temps après, probablement par prudence, Landry quitta Caraquet pour Miscou et s’installa à l’endroit appelé maintenant Landrys River.

Au printemps de 1768, Landry ramena sa famille à Caraquet et, le 13 mars de l’année suivante, George Walker, magistrat de Népisiguit (Bathurst, Nouveau-Brunswick), lui permit officiellement de s’établir à l’endroit qu’il occupait en 1761, pourvu que ce terrain n’ait pas été concédé à d’autres. En 1784, Landry en recevra les titres officiels et, trois ans plus tard, le gouverneur Thomas Carleton* lui concédera «les prairies et platins situés le long de la rivière du Nord ». Depuis 1766, Landry s’adonnait à un commerce florissant de marchandises importées obtenues de négociants de Népisiguit, de Bonaventure et de Paspébiac contre de la morue. Il se fit même, en 1775, constructeur maritime ; l’année suivante, il livra à la compagnie Walker de Népisiguit un brigantin destiné à une compagnie de Londres.

En 1791, Landry entreprit des démarches pour la construction d’une chapelle à Caraquet ; le missionnaire Joseph-Mathurin Bourg désirait qu’elle soit érigée près du cimetière, et le 10 juillet 1793 Landry céda officiellement un terrain à cette fin, à la condition qu’il ait, ainsi que ses héritiers, l’usage gratuit d’un banc fermé de quatre places et que la fabrique assume le coût de son service dans cette chapelle et de son inhumation. Deux ans plus tard il écrivait à Pierre Denaut*, coadjuteur de l’évêque de Québec, exprimant l’espoir que Mgr Hubert se souviendrait des gens de Caraquet et leur enverrait un prêtre résidant ; il mentionnait dans sa lettre qu’un feu avait détruit sa grange et une partie de son grain. De toute évidence, Landry s’occupait largement du bien spirituel de ses concitoyens puisqu’il suppléait le prêtre dans les fonctions du ministère pour les baptêmes, les mariages et les sépultures. Le 14 juillet 1794, Landry avait été nommé assesseur des taxes et commissaire des chemins pour la paroisse de Caraquet.

Alexis Landry mourut à Caraquet, âgé de 76 ans, et il fut enseveli dans le petit cimetière situé près du sanctuaire de Sainte-Anne-du-Bocage. Depuis 1961, un monument surplombe la sépulture de cet Acadien, l’un des rares survivants de l’époque de la grande dispersion, dont nous connaissons exactement le lieu d’inhumation.

Albert Landry

AN, Section Outre-mer, G1, 466, no 30.— Archives of the Archbishopric of Baton Rouge (Baton Rouge, La.), Registre des baptêmes, mariages et sépultures de Saint-Charles-des-Mines (Grand-Pré, N.-É.), 1707–1742.— Archives privées, Laura Cormier (Caraquet, N.-B.), Collection Livin Cormier (factures, états de comptes, lettres, reçus, documents officiels sur Alexis Landry et sa famille).— PRO, WO 34/239, ff.160–164.— Soc. jersiaise (St Helier, Jersey), Journal de Charles Robin, 1767–1784 (des copies ou des mfm de tout ce qui précède sont disponibles au CÉA).— Papiers Amherst (1760–1763) concernant les Acadiens, R. S. Brun, édit., Soc. historique acadienne, Cahier (Moncton, N.-B.), III (1968–1971) : 257–320.— Caraquet : quelques bribes de son histoire, 1967, année du centenaire, Corinne Albert-Blanchard, compil. ([Caraquet, 1967]).— W. F. Ganong, The history of Caraquet and Pokemouche, S. B. Ganong, édit. (Saint-Jean, N.-B., 1948).— Placide Gaudet, Alexis Landry, L’Évangéline (Moncton), 12, 19 mai, 9 juin, 19 juill. 1927 (p.11 dans chacun des cas).

Bibliographie générale

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Albert Landry, « LANDRY, ALEXIS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 4, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/landry_alexis_4F.html.

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Auteur de l'article:    Albert Landry
Titre de l'article:    LANDRY, ALEXIS
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 4
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1980
Année de la révision:    1980
Date de consultation:    19 mars 2024