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LAVIGNE, AZARIE, ébéniste et marchand de meubles, né en mars 1841, fils d’Hippolyte Lavigne et de Lucie Brodeur, décédé célibataire le 10 février 1890 à Montréal.

Si le lieu de naissance d’Azarie Lavigne demeure incertain, on sait cependant qu’il fit son apprentissage à Montréal sous la direction de John Hilton* et de son fils William. Hilton y fut, jusqu’à sa mort en 1866, le chef de file reconnu du commerce de meubles, et Lavigne se servit de son nom comme recommandation. Celui-ci ouvrit son entreprise en 1865, à l’âge de 24 ans. Dès le début, il travailla comme ébéniste et comme marchand de meubles. À ce titre, il vendit aussi bien ses propres meubles que ceux d’autres fabricants, tout en offrant des services de réparation.

Lavigne s’acquit bientôt une réputation grâce à ses propres meubles, et notamment grâce à ses pièces faites sur commande ; lors de l’Exposition provinciale agricole et industrielle tenue à Montréal en 1873, il gagna le premier prix pour un mobilier de style Louis XVI fabriqué spécialement pour un de ses clients. Il fit aussi le fauteuil du maire pour l’hôtel de ville de Montréal, qui ouvrit ses portes en 1878.

Au milieu des années 1880, Lavigne, engagé dans la fabrication de meubles d’art, avait donné à sa firme le nom de Dominion Art Furniture Factory. Théoriquement, prétendre fabriquer des meubles d’art laissait supposer une distinction évidente entre une manufacture de meubles ordinaires et celle qui retenait les services d’un directeur artistique ou d’un artiste dessinateur. En pratique, on employa l’expression abusivement. Certains ébénistes, qui projetaient de faire des affaires, s’emparèrent de cette formule à la mode pour mousser les ventes, mais continuèrent à se livrer simplement à la production en série. Il n’y avait pas de toute façon de définition précise du meuble d’art ; il y a lieu de croire que celui-ci répondait aux normes du goût acceptées par les tenants de l’Aesthetic Movement. Depuis les années 1870, le mouvement, créé en Angleterre, comptait des disciples à Montréal. À la Dominion Art Furniture Factory, Lavigne fabriqua une grande variété de meubles à la mode, dont certains furent probablement teints de noir d’ébène et sillonnés de lignes asymétriques d’inspiration japonaise, dictées par les préceptes esthétiques de l’époque. Rien ne semble indiquer qu’il contribua d’une façon originale ou importante à ce courant, mais il fit effectivement preuve d’initiative en se tenant au fait des progrès de l’époque.

L’entreprise de Lavigne était petite à côté de celle de concurrents de Montréal, tels Owen McGarvey*, qui faisait un chiffre d’affaires dix fois supérieur. Néanmoins, entre 1881 et 1887, Lavigne réussit à améliorer sa cote de crédit et il connut enfin le succès en dépit de difficultés. Le 15 septembre 1881, un incendie détruisit sa manufacture, et trois de ses sculpteurs subirent de graves blessures. L’assurance ne couvrait qu’une petite partie des pertes qui furent évaluées à environ $20 000.

À la mort de Lavigne, en 1890, Rasmus Tombyll, qui avait déjà exploité une manufacture de meubles rue Notre-Dame, prit la succession de l’entreprise.

Elizabeth Collard

AC, Montréal, État civil, Catholiques, Notre-Dame de Montréal, 13 févr. 1890.— Gazette, 17 sept. 1873, 16 sept. 1881.— Montreal Daily Witness, 4 déc. 1867, 18 déc. 1890.— Montreal Herald, 17, 19 sept. 1873.— La Patrie, 11 févr. 1890.— La Presse, 12 févr. 1890.— Toronto Daily Mail, 16 sept. 1881.— The mercantile agency reference book [...] (Toronto et Montréal), 1881 ; 1887.— Mitchell & Co’s Canada classified directory, 1865–1866.— Montreal directory, 1865–1890.— Léon Trépanier, « Nos hôtels de ville », Cahiers des Dix, 25 (1960) : 231.

Bibliographie générale

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Elizabeth Collard, « LAVIGNE, AZARIE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/lavigne_azarie_11F.html.

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Auteur de l'article:    Elizabeth Collard
Titre de l'article:    LAVIGNE, AZARIE
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1982
Année de la révision:    1982
Date de consultation:    19 mars 2024