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LEBLANC DE MARCONNAY, HYACINTHE-POIRIER, écrivain et journaliste, né le 20 janvier 1794 à Paris, décédé dans cette ville le 17 février 1868.

La famille de Leblanc de Marconnay, dont la noblesse remonte au début du xvie siècle, est d’origine poitevine. Fils probable d’un ancien page de la famille d’Orléans, Hyacinthe-Poirier est reçu apprenti à la loge franc-maçonne Clémente Amitié de Paris en 1820 et maître neuf mois après. En 1828, il a atteint le 32e degré. Le frère Leblanc change d’ailleurs d’obédience maçonnique puisqu’il passe du Grand-Orient (1820–1827) au Rite écossais (1827–1834) pour revenir au Grand-Orient (1834–1868). Neuf de ses publications montrent son activité au sein des loges.

Sans doute arrivé au Canada en 1834, Leblanc de Marconnay commence sa carrière en publiant un récit de l’élection du comté de Deux-Montagnes, qui avait été entachée d’irrégularités à l’automne de 1834. À cette occasion, Jean-Joseph Girouard* et William Henry Scott*, représentants du parti patriote, avaient été élus alors que Frédéric-Eugène Globensky et son beau-frère, James Brown, s’étaient désistés devant leur peu de chances de gagner. Ces derniers avaient empêché les sympathisants de Girouard et de Scott de voter à Saint-André-d’Argenteuil mais, à Saint-Eustache, ils avaient dû se replier avec les hommes qu’ils avaient amenés. Leblanc de Marconnay loue le courage et la ténacité des Canadiens favorisant le parti patriote. Ce récit, publié en partie dans la Minerve du 17 novembre 1834, où il est rédacteur depuis le 5 septembre, parut ensuite sous le titre de Relation historique des événements de l’élection du comté du lac des Deux Montagnes en 1834 [...]. On retrouve Leblanc de Marconnay au Populaire pendant les années difficiles de 1837–1838 et à l’Ami du peuple, de l’ordre et des lois à compter d’août 1839. En février 1840, avant même la disparition de l’Ami du peuple, Leblanc de Marconnay est rédacteur à l’Aurore des Canadas. Il quitte le pays au cours de cette même année.

D’abord favorable aux Patriotes et à Louis-Joseph Papineau*, Leblanc de Marconnay avait pris parti pour les « Franco-Canadiens » afin qu’ils aient une juste représentation à la chambre d’Assemblée, jusqu’au jour où, comme il l’écrivait à sir Charles Bagot* dès son retour à Paris, des insensés les ont poussés à la révolte. Même s’il affirme que son but était de montrer que les Canadiens français avaient le droit de conserver leurs institutions autonomes, on ne peut s’empêcher de voir en Leblanc de Marconnay un transfuge et un arriviste pommé. Non seulement il était passé de la Minerve au Populaire avec Léon Gosselin, fustigeant sans vergogne les Patriotes, mais il avait publié dès 1836 une violente diatribe contre Louis-Hippolyte La Fontaine, Edmund Bailey O’Callaghan* et Louis Perrault dans la Petite Clique dévoilée [...], les qualifiant d’hypocrites, de démocrates forcenés, d’aboyeurs « cliquocrates », les accusant même de vouloir renverser Papineau. En février 1840, il confie à John Neilson* qu’à Montréal les requêtes contre l’union sont l’affaire de La Fontaine, de Côme-Séraphin Cherrier*, de Charles-Elzéar Mondelet* et de la clique des Patriotes exaltés qui cherchent à reprendre les fils des opérations de Papineau. Il affirme qu’on ne l’a pas invité à participer à ces requêtes, même si le journal qu’il rédige, l’Aurore des Canadas, s’est prononcé contre l’union. Selon lui, c’est sans doute parce qu’on a présumé qu’il serait contre les opérations dans lesquelles on voulait s’engager. Sa dernière publication à Montréal serait une réfutation de l’Histoire de l’insurrection du Canada du chef patriote en exil, parue en 1839, et généralement attribuée à Charles-Clément Sabrevois de Bleury. Il n’est pas surprenant qu’une fois rentré à Paris, Leblanc de Marconnay écrive à Bagot, le 23 octobre 1841, qu’il a été dans les confidences de tous les partis et qu’il retournerait volontiers au Canada si on lui offrait un poste convenable. Il annonce par la même occasion qu’il prépare un ouvrage sur la « Véritable situation des Canadas », ouvrage qui ne semble pas avoir été publié.

Leblanc de Marconnay semble avoir participé à des activités maçonniques pendant son séjour au Canada. Longtemps après son retour d’Amérique, il écrira une lettre à la loge Albion de Québec, à titre de secrétaire de la loge Clémente Amitié de Paris, dans laquelle il affirme avoir assisté à quelques séances des loges de Montréal. Franc-maçon et journaliste, Leblanc de Marconnay s’intéressait aussi au théâtre. On lui doit un opéra-comique qu’il fit jouer à Paris en 1831, de même qu’un intermède en deux parties, exécuté en 1835 et 1836 au théâtre Royal de Montréal, et une comédie en un acte, Valentine, ou la Nina canadienne.

Claude Galarneau

[H.-P. Leblanc de Marconnay], La petite clique dévoilée, ou quelques explications sur les manœuvres dirigées contre la minorité patriote qui prit part au vote sur les subsides, dans la session de 1835 à 1836, et plus particulièrement contre C. C. Sabrevois de Bleury, écuyer, avocat du Barreau de Montréal, membre de la chambre d’Assemblée du Bas-Canada (Rome, N.Y., 1836) ; Relation historique des événements de l’élection du comté du lac des Deux Montagnes en 1834 ; épisode propre à faire connaître l’esprit public dans le Bas-Canada (Montréal, 1835) ; Le soldat, intermède en 2 parties, mêlé de chants, exécuté sur le théâtre Royal de Montréal (Bas Canada) en 1835 et 1836, arrangé par M. Leblanc de Marconnay (Montréal, 1836) ; Valentine, ou la Nina canadienne, comédie en un acte (Montréal, 1836).

APC, MG 24, A13, 5, pp.30–32 ; B1, 10, pp.17s., 66–69.— Bibliothèque nationale de France (Paris), Fonds français, n° 29 971 ; Nouvelles acquisitions françaises, n° 1074.— L’Ami du peuple, de l’ordre et des lois (Montréal), 1839.— L’Aurore des Canadas, 1840.— La Minerve, 17 nov. 1834.— Le Populaire (Montréal), 1837–1838.— [C.-C.] Sabrevois de Bleury, Réfutation de l’écrit de Louis-Joseph Papineau, ex-orateur de la chambre d’Assemblée du Bas-Canada, intitulé Histoire de l’insurrection du Canada [...] (Montréal, 1839).— Monet, Last cannon shot, passim.— P.-G. Roy, Toutes petites choses du régime anglais (2 séries, Québec, 1946), 2e sér. : 5s.— Caubet, Le F. Leblanc de Marconnay, Le Monde maçonnique ; revue de la franc-maçonnerie française et étrangère (Paris), 10 (1867–1868) : 700.— J.-N. Fauteux, Débuts du journalisme au Canada français, Le Journaliste canadien-français (Montréal), I (1955) : 27.— É.-Z. Massicotte, Leblanc de Marconnay, BRH, XXVI (1920) : 177–179.— Benjamin Sulte, Leblanc de Marconnay, BRH, XVIII (1912) : 353s.

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Claude Galarneau, « LEBLANC DE MARCONNAY, HYACINTHE-POIRIER », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/leblanc_de_marconnay_hyacinthe_poirier_9F.html.

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Auteur de l'article:    Claude Galarneau
Titre de l'article:    LEBLANC DE MARCONNAY, HYACINTHE-POIRIER
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1977
Année de la révision:    1977
Date de consultation:    19 mars 2024