MacKINLAY, ANDREW (on rencontre parfois Mackinlay, McKinlay ou McKinley, mais il signait MacKinlay), homme d’affaires et philanthrope, né en 1800 dans le Stirlingshire, Écosse, fils de John MacKinlay ; il épousa, le 26 janvier 1829, Barbara Goodfellow (décédée en 1833), dont il eut quatre enfants, puis, en secondes noces, le 8 août 1836, Margaret Alardyce qui lui donna sept enfants ; décédé le 29 septembre 1867, à Halifax, Nouvelle-Écosse.
Andrew MacKinlay émigra en Nouvelle-Écosse à une date inconnue, mais on sait qu’en 1826, il tenait à Halifax une librairie-papeterie. Son frère William se joignit à lui en 1827 pour former la société A. and W. MacKinlay. Au début, les MacKinlay travaillèrent à se bâtir une solide réputation comme marchands de livres, d’articles de papeterie et de matériel à écrire. Cependant, grâce à l’intérêt croissant porté à l’éducation dans la province durant les années 1850, la compagnie se développa et se lança dans la réimpression de manuels scolaires. Les MacKinlay furent aussi les premiers éditeurs de quelques livres d’auteurs locaux, dont celui du docteur Hugo Reid*, intitulé Elements of geography [...], qu’ils publièrent en collaboration avec la firme B. Dawson de Montréal, en 1856.
La réussite subséquente de leur maison d’édition est surtout attribuable à leur volonté de s’aventurer dans des domaines négligés par leurs compétiteurs. Lorsque les volumes de l’Irish National Series furent autorisés dans les écoles de la province, vers la fin des années 1850, les MacKinlay stéréotypèrent la plupart d’entre eux et les réimprimèrent à Halifax, pendant que leurs compétiteurs attendaient impatiemment l’arrivée de leurs coûteuses éditions américaines. Cette astucieuse manœuvre se révéla rentable : en 1864, la compagnie se vit octroyer par le gouvernement le contrat pour la publication de la Nova Scotia Series of Readers. Ils se lancèrent dans un autre domaine relié à l’éducation, celui des cartes géographiques ; leur carte de la Nouvelle-Écosse publiée en 1862 mérita une médaille de bronze à l’Exposition universelle de Paris de 1867.
Au fil des années, Andrew MacKinlay s’associa à d’autres maisons d’affaires locales, dont la plus connue était la Halifax Gas, Light and Water Company, fondée en 1840. Il fut nommé administrateur de la compagnie en 1842 et en fut président de 1855 jusqu’à sa mort. Sa réussite en affaires lui permit de laisser un héritage évalué à plus de $38 000.
MacKinlay s’était occupé d’éducation pour la première fois en 1835, lors de son adhésion au Mechanics’ Institute, organisme voué à l’éducation des adultes dans le secteur des sciences naturelles. D’après les comptes rendus de journaux concernant les premières conférences de Mac-Kinlay, ses sujets favoris étaient l’électricité et le magnétisme. Il progressa rapidement au sein de l’institut, faisant fonction de président durant deux longs mandats (1838–1849, 1855–1867) ; il était apparemment une des forces vives de l’organisme, puisque celui-ci fut dissous peu après sa mort. Son intérêt pour l’éducation se manifesta également dans d’autres domaines : il contribua à la fondation du Presbyterian Free Church College, à Halifax en 1848, dont il fut président du conseil d’administration (1852–1861) et membre (1864–1867) ; il fit partie du conseil d’administration de Dalhousie College de 1849 à 1867 et fut commissaire d’école à Halifax, de 1852 à 1865.
Un autre aspect important de la carrière de MacKinlay fut l’intérêt qu’il porta au développement de son milieu. Au cours de sa vie, il fut associé à une vingtaine d’organisations politiques, éducatives ou sociales parmi les plus influentes de Halifax. Sa participation aux affaires municipales débuta en 1841, lorsqu’il fut élu échevin de la ville de Halifax. Il fut maire de la ville à deux reprises (1845–1846, 1851–1852). En 1846, il fut nommé juge de paix avec juridiction spéciale sur les débiteurs insolvables, poste qu’il conserva jusqu’à sa mort. En 1855, sa longue carrière municipale fut récompensée par l’attribution du poste de custos rotulorum (juge de paix en chef) du comté de Halifax, qu’il occupa jusqu’en 1867. L’année suivante, en 1856, il fut nommé président du comité chargé de l’érection d’un nouveau palais de justice. Au moment de sa mort, il était président du comité local de l’Exposition de Paris, poste qu’il avait détenu antérieurement, lors de l’Exposition de Londres en 1851.
MacKinlay s’occupa en outre du bien-être des jeunes et des handicapés. Même s’il possédait une grande influence comme membre du conseil d’administration du Protestant Orphans’ Home (1860–1867), sa contribution la plus durable dans ce domaine demeure son travail au sein de l’Institution for the Deaf and Dumb, fondée en 1856. En qualité de président du conseil d’administration (1857–1867), MacKinlay contribua largement à assurer la bonne marche de l’école et sa solide réputation.
Andrew MacKinlay était considéré à Halifax comme « un Écossais avisé, possédant une culture littéraire et scientifique au-dessus de la moyenne et de bonnes méthodes en affaires ».
PANS, RG 32, 35, n° 64 ; Vertical mss file, Andrew MacKinlay.— St Andrew’s Presbyterian Church (Halifax), records, 1818–1916 (mfm aux PANS).— Acadian Recorder, 4 oct. 1867.— Presbyterian Witness (Halifax), 5 oct. 1867.— Belcher’s farmer’s almanack, 1833–1867.— W. P. Bell, A genealogical study (2 vol., Sackville, N.-B., 1962).— The city of Halifax, the capital of Nova Scotia, Canada : its advantages and facilities (Halifax, 1909).— Halifax and its business : containing historical sketch, and description of the city and its institutions [...] (Halifax, 1876).
Lois K. Kernaghan, « MacKINLAY (Mackinlay, McKinlay, McKinley), ANDREW », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 13 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/mackinlay_andrew_9F.html.
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Auteur de l'article: | Lois K. Kernaghan |
Titre de l'article: | MacKINLAY (Mackinlay, McKinlay, McKinley), ANDREW |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1977 |
Année de la révision: | 1977 |
Date de consultation: | 13 déc. 2024 |