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McCARTY (McCarthy), RICHARD, officier, avocat et trafiquant de fourrures, né dans le comté de Hartford, Connecticut ; il épousa Ursule Benoît en janvier 1765, probablement à Trois-Rivières ; décédé en mai ou en juin 1781 dans la vallée de l’Ohio.

Le Richard McCarty auquel nous nous intéressons est probablement celui qui était simple soldat dans la milice du Connecticut en août 1757, alors que le fort William Henry (appelé aussi fort George ; aujourd’hui Lake George, New York) fut pris par Montcalm*. Il se peut que McCarty ait fait partie de cette milice en 1760 à titre d’officier d’intendance dans les troupes qui marchèrent sur Montréal sous les ordres de William Haviland. Le 7 novembre 1765, en effet, son nom apparaît sur une liste de protestants du district de Montréal en tant qu’ancien préposé au ravitaillement (on ne précise pas s’il avait exercé cette fonction dans l’armée ou comme trafiquant de fourrures) devenu franc-tenancier et notaire à Chambly. Il reçut l’autorisation d’exercer comme barrister et attorney en 1768. Deux ans plus tard, le 11 avril, il obtint un congé de traite l’autorisant à quitter Montréal pour Michillimakinac (Mackinaw City, Michigan) avec des articles de traite d’une valeur de £100, pour lesquels il se porta lui-même garant. Il est possible qu’il se soit associé avec François Baby*, son oncle par alliance. Apparemment, durant les quelques années qui suivirent, McCarty aurait fait du commerce entre Michillimakinac et le pays des Illinois ; il se peut aussi qu’il ait établi très tôt des relations à Cahokia (East St Louis, Illinois). En 1775, il commença à jalonner un terrain sur la rive est du Mississippi, près de Cahokia, à un endroit qu’il nomma St Ursule et où il construisit par la suite un moulin à eau. Il semble qu’il poursuivit ses activités commerciales à partir de Michillimakinac. Une carte tracée de sa main représente les environs de l’actuel lac Winnipeg, la rivière Saskatchewan et la région située le long du cours supérieur de la rivière Churchill ; il la dessina vraisemblablement durant l’été de 1776, quand Alexander Henry*, l’aîné, passa par Michillimakinac en revenant du seul voyage qu’il accomplit dans cette région de l’arrière-pays. Rien n’indique que McCarty se soit joint à l’expédition.

De St Ursule, le 7 juin 1778, McCarty envoya au commandant de Michillimakinac une lettre contenant des renseignements sur les activités des Indiens et des rebelles dans le pays des Illinois. Il s’agissait apparemment d’informations sérieuses et importantes ; plus tard au cours de l’année, toutefois, McCarty fournit des marchandises et rendit des services aux troupes conjointes du pays des Illinois et de la Virginie. Le fait d’avoir saisi cette occasion d’affaires, à laquelle il était bien préparé par son expérience antérieure d’officier d’intendance, pourrait être interprété tout simplement comme le geste d’un homme qui était neutre dans le conflit. Cependant, au début de l’année suivante, McCarty dirigea un petit groupe de volontaires de Cahokia, principalement composé de francophones, qui participa à l’attaque des rebelles contre le fort Sackville (Vincennes, Indiana), au cours de laquelle Henry Hamilton fut fait prisonnier. Par la suite, il fut nommé capitaine dans l’armée régulière de l’état de la Virginie (auquel le pays des Illinois avait été intégré en tant que comté). À sa femme, alors à Montréal, il expliqua qu’il avait changé d’allégeance dans le dessein de lui procurer une pension et d’assurer la prospérité de leurs enfants au cas où il décéderait.

Nommé commandant à Cahokia en août 1779, McCarty eut tôt fait d’assouplir l’attitude autocratique qu’il avait d’abord adoptée envers les civils et, dès le mois d’octobre, il critiqua la manière dont les Virginiens se conduisaient à leur endroit. Pour cette raison ou pour une autre, il fut arrêté et accusé de trahison, mais on ignore s’il subit un procès. En mai 1781, il quitta Kaskaskia (Illinois) pour aller présenter à la législature de la Virginie une pétition dans laquelle la population civile de cet endroit se plaignait d’être brimée par les fonctionnaires virginiens. On croit qu’il fut tué par des Indiens quelques jours plus tard. Joseph-François Perrault*, qui épousa à Montréal la fille de McCarty, Ursule, parvint finalement à obtenir au nom des héritiers 400 acres des terres auxquelles ceux-ci prétendaient avoir droit aux États-Unis.

Il semblerait que Richard McCarty fut un opportuniste dont les aspirations dépassaient le talent. Il se maria probablement au-dessus de son rang, et c’est peut-être dans l’espoir de bâtir une fortune qu’il abandonna la pratique du droit pour le commerce des fourrures. Un homme qui le connut assez bien, peut-on supposer, fut Arent Schuyler De Peyster qui commanda à Michillimakinac après 1774. En apprenant que McCarty était passé dans le camp des Virginiens, il écrivit : « jamais un être aussi vil n’était encore entré dans le service – pourtant, il fut l’un des personnages les plus éminents au fort Sackville ».

G. Malcolm Lewis

APC, MG 24, L3, pp.2 888–2 890, 3 177–3 179.— BL, Add. mss 21 757, ff.7, 47, 106–107v. ; 21 842, ff.24–25.— Clements Library, Harmar papers, 12, f.122a.— Conn. State Library (Hartford), Connecticut archives, Colonial War, sér. 1, no 21a.— Ill. State Archives (Springfield), J. Nick Perrin coll., Cahokia records, notarized statement, 11 janv. 1774.— Ind. Hist. Soc. Library (Indianapolis), Armstrong papers.— Wis., State Hist. Soc. (Madison), Canadian archives, abstracts of Indian trade licences in Canadian archives, 1767–1776.— APC Report, 1910, 17, 23.— Cahokia records, 1778–1790, C. W. Alvord, édit. (Springfield, Ill., 1907).— George Rogers Clark papers [...] 1771–1784, J. A. James, édit. (2 vol., Springfield, 1909).— The papers of Thomas Jefferson, J. P. Boyd et al., édit. (19 vol. parus, Princeton, N.J., 1950- ), IV : 207s., 442 ; V : 494, 574.— The St. Clair papers [...], W. H. Smith, édit. (2 vol., Cincinnati, Ohio, 1882).— Guide to the manuscript maps in the William L. Clements Library, Christian Brun, compil. (Ana Arbor, Mich., 1959).— [P.-]P.-B. Casgrain, La vie de Joseph-François Perrault, surnommé le père de l’éducation du peuple canadien (Québec, 1898).

Bibliographie générale

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G. Malcolm Lewis, « McCARTY, RICHARD », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 4, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/mccarty_richard_4F.html.

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Auteur de l'article:    G. Malcolm Lewis
Titre de l'article:    McCARTY, RICHARD
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 4
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1980
Année de la révision:    1980
Date de consultation:    19 mars 2024