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Titre original :  H.C. McLeod. From the Charlottetown Guardian, 31 December 1926, page 1. 
Source: https://islandnewspapers.ca/islandora/object/guardian%3A19261231

Provenance : Lien

McLEOD, HENRY COLLINGWOOD, banquier et plaisancier, né le 9 mars 1851 à New London, Île-du-Prince-Édouard, fils de John McLeod et d’Annabella Mackay ; le 9 mars 1875, il épousa Elizabeth Sarah Davison, et ils eurent deux filles et un fils, puis le 7 septembre 1882, à Georgetown, Île-du-Prince-Édouard, Ada Gordon, et de ce second mariage naquirent deux filles et un fils ; décédé le 19 décembre 1926 à Camden, Caroline du Sud, et inhumé à Minneapolis, Minnesota.

« Les combats de sa vie, il les livra contre d’autres banquiers sur des affaires bancaires. » Ainsi le Globe de Toronto résumait-il la carrière de Henry Collingwood McLeod, directeur général de la Banque de la Nouvelle-Écosse de 1897 à 1910, période critique pendant laquelle elle s’établit dans le centre et l’ouest du Canada. En faisant état de ses divergences de vues et de ses conflits avec ses concurrents, en exposant dans la presse ce dont d’autres, soucieux des conventions, ne parlaient que derrière des portes closes, McLeod donna à la population des motifs de demander des comptes aux banquiers au lieu de s’en remettre à eux. Par sa franchise et son entêtement, il alarma ses alliés et irrita l’Association des banquiers canadiens, le ministère fédéral des Finances et la presse financière. McLeod fit œuvre de contestataire parce que les répercussions des faillites bancaires le préoccupaient vraiment, mais il sut aussi voir les avantages du malaise que ces faillites causaient parmi les Canadiens. Il se servit de la presse pour mettre en évidence une initiative de la Banque de la Nouvelle-Écosse : le recours à des vérificateurs externes. Ce faisant, il retourna à son propre profit l’une des faiblesses du système bancaire, à savoir le secret qui entourait l’administration, et assura à sa banque la réputation d’observer les plus hauts critères de prudence. Son principal exploit consista à ouvrir un nouveau marché à la Banque de la Nouvelle-Écosse en gagnant la confiance des clients à une époque où cette confiance importait plus que tout.

McLeod était le fils d’un capitaine de navire de l’Île-du-Prince-Édouard, et jamais ses pensées ne s’éloignaient tellement de la navigation à voile et des « brises pures du milieu de l’Atlantique ». Formé dans des écoles de l’île, il étudia le droit durant trois ans tout en occupant un poste de clerc chez un attorney à Charlottetown. En 1872, il opta pour les affaires en devenant comptable dans une maison de marchands commissionnaires. Un an plus tard, toujours à titre de comptable, il entra au service d’un petit établissement, la Merchants’ Bank of Prince Edward Island, à Charlottetown. En 1875, il fut nommé directeur de la succursale de Georgetown. Sa promotion le fit grimper dans l’échelle sociale et lui donna la liberté de se marier. Les conventions du milieu bancaire décourageaient alors un homme de le faire tant qu’il n’avait pas un revenu suffisant pour subvenir aux besoins d’une famille. McLeod épousa Elizabeth Sarah Davison avec qui, en l’espace de quelques années, il eut deux filles et un garçon. Leur bonheur tranquille prit fin avec le décès assez soudain d’Elizabeth Sarah en 1881. Veuf et père de trois jeunes enfants, McLeod connut la période la plus sombre de son existence. Une année s’écoula avant qu’il épouse Ada Gordon. Ensuite, il quitta sa province natale pour Amherst, en Nouvelle-Écosse, où il s’intégra à la Banque de la Nouvelle-Écosse à titre d’agent local. En l’espace de quelques années, trois autres enfants viendraient grossir la famille McLeod.

Le caissier (directeur général) de la Banque de la Nouvelle-Écosse était Thomas Fyshe*. Cet Écossais acariâtre supportait mal les agents qui pratiquaient une gestion imprudente. À la succursale d’Amherst, McLeod se révéla digne de sa confiance. Au moment où il assuma ses fonctions, la banque était établie uniquement dans les Maritimes. Non seulement les banques s’y livraient-elles une concurrence féroce pour recueillir des dépôts, mais elles s’arrachaient les clients à qui elles pourraient prêter ces dépôts en toute sécurité. Fyshe se mit donc en quête de nouveaux marchés. En 1882, son attention se porta sur Winnipeg. La ville connaissait une expansion rapide dont il escomptait bien profiter. Hélas, le moment était mal choisi. La vague de prospérité atteignit bientôt sa crête. La carrière des directeurs locaux qui s’étaient trop empressés de prêter l’argent de la banque subit un ressac.

En 1884, McLeod partit pour Winnipeg. Il avait l’ordre d’expédier le directeur et de clore cet épisode gênant de l’histoire de la banque. En chemin, il s’arrêta à Minneapolis, où il eut la surprise de découvrir que peu de banques locales étaient en mesure de répondre aux besoins des nombreux minotiers qui sollicitaient des emprunts. En 1885, de retour à Halifax après avoir rempli sa mission à Winnipeg, il convainquit Fyshe que la banque pourrait se tailler une bonne place à Minneapolis. Dans le courant de la même année, il y retourna afin d’ouvrir une succursale. Son ami, l’inspecteur de la Banque de la Nouvelle-Écosse James Berwick Forgan, l’y rejoignit. Les perspectives offertes par la nouvelle agence emballaient les deux hommes. Forgan voulait la diriger et savait qu’il pouvait obtenir le poste. Fyshe ne lui avait-il pas promis une succursale de son choix après qu’il eut refusé la direction générale d’une banque rivale à Halifax ? Forgan proposa donc de changer d’emploi avec McLeod. Réfractaire à cette idée, Fyshe accepta la permutation seulement après que McLeod eut menacé de démissionner. Le directeur général n’allait pas se priver d’un collaborateur aussi précieux.

La concurrence que les banques se livraient dans les Maritimes horripilait Fyshe, mais le problème n’était pas moins sérieux dans l’ouest des États-Unis, où l’on recherchait des banquiers canadiens bien formés. En 1887, la Northwestern National Bank of Minneapolis engagea Forgan et McLeod retourna dans cette ville pour protéger les intérêts de la Banque de la Nouvelle-Écosse. Pour les deux vieux amis, il n’était plus question de conclure des marchés ensemble ; désormais, une rivalité les opposait. Forgan, semble-t-il, n’en sortit pas vainqueur. McLeod s’entendit avec des banques locales américaines pour qu’elles garantissent les avances de la Banque de la Nouvelle-Écosse par des valeurs de premier ordre, ce qui assura la rentabilité des activités de crédit de celle-ci. (En outre, il put mesurer à quel point les banquiers inspiraient de l’animosité aux États-Unis ; à l’époque, ce trait de culture politique ne se retrouvait pas au Canada.) Aiguillonnée par la présence de McLeod, la Northwestern National Bank tenta en 1892 de l’attirer dans son camp, à la suite de Forgan, en lui offrant un salaire annuel de 7 500 $. Étant donné la défection de Forgan et ses propres états de service, McLeod se trouvait en position d’exiger une offre similaire de la part de son employeur. En septembre, le conseil d’administration de la banque s’empressa de donner son aval. Ensuite, McLeod ferma le bureau de Minneapolis et ouvrit une agence à Chicago, où il resta jusqu’en 1897. Cette année-là, Fyshe accepta la codirection générale d’un établissement beaucoup plus gros que la Banque de la Nouvelle-Écosse, soit la Banque des marchands du Canada, sise à Montréal. C’est ainsi que McLeod put prendre la tête de la Banque de la Nouvelle-Écosse et en orchestrer l’expansion dans le Centre et l’Ouest canadiens. Nommé caissier le 25 juin 1897, il fonda une succursale à Toronto à peine cinq mois plus tard. En janvier 1899, en qualité de directeur général (le titre du poste avait changé en 1898), il rouvrit la succursale de Winnipeg.

McLeod était assez peu connu sur la scène nationale et n’avait pas la stature de son prédécesseur. D’autres caractéristiques le distinguaient aussi de Fyshe. Malgré son tempérament bourru, celui-ci avait longtemps prôné la coopération entre les banques et il avait été l’un des principaux fondateurs de la Canadian Bankers’ Association en 1891. McLeod, lui, n’était pas un adepte du regroupement. Il le fit savoir de manière éclatante en 1899 en menaçant de saborder une entente tacite conclue entre le département des Finances et les grandes banques qui fixait à un maximum de 3 % le taux d’intérêt versé sur les dépôts. Sa colère s’expliquait par l’attitude de la sous-section locale de l’association envers le directeur de la succursale winnipegoise de la Banque de la Nouvelle-Écosse. La sous-section avait accusé le directeur de courtiser la clientèle d’autres banquiers de Winnipeg, conduite qu’elle jugeait « contraire aux règles de la profession, aux convenances et à la prudence ». McLeod dénia vigoureusement à la sous-section le pouvoir de blâmer des membres de l’association et « encore plus d’adopter des propositions visant à prévenir l’opinion publique contre un membre ». Dépité de n’avoir reçu de l’association qu’un accusé de réception à la suite de sa plainte, il annonça en juillet que la Banque de la Nouvelle-Écosse quitterait l’association et se dégagerait « de tous les règlements et accords liés à celle-ci ». Le directeur général de la Banque canadienne de commerce, Byron Edmund Walker, tenta de l’apaiser, mais McLeod resta intraitable. Il ne reviendrait pas sur sa position tant qu’il n’aurait pas reçu des excuses formulées dans les termes dictés par lui. En désespoir de cause, Walker pria par écrit le sous-ministre des Finances, John Mortimer Courtney*, de demander au ministre William Stevens Fielding d’intervenir afin d’empêcher McLeod d’abandonner l’entente relative à l’intérêt à verser sur les dépôts. Si McLeod allait de l’avant, dit Walker, cela « embarrassera[it] le gouvernement et fera[it] inévitablement grimper les taux d’intérêt sur les dépôts dans tout le pays ». McLeod maintint sa menace de quitter la Canadian Bankers’ Association, mais il n’augmenta pas les taux. Il préférait jouer avec les nerfs des directeurs généraux qui, à l’association, étaient les plus prompts à s’émouvoir, en leur laissant croire qu’il le ferait.

Pendant cette querelle, la Banque de la Nouvelle-Écosse avait connu de grands changements. L’enthousiasme de McLeod pour le Centre et l’Ouest canadiens commençait à porter fruit, mais comme la banque était dirigée à partir de Halifax, des délais freinaient sa croissance dans ces régions. Au début de 1900, la banque décida de déplacer son bureau général à Toronto. Parti de Halifax en avril, McLeod fit le voyage seul à bord de son cotre, le Gloria. Son entrée à Toronto fut donc un spectacle riche de symboles : elle rappelait les origines de la banque et dénotait chez lui un caractère indépendant. Une fois installé au bureau torontois, il eut du mal à masquer le stress que lui causait son travail et il était réputé pour ses sautes d’humeur. Cependant, il continuait d’avoir des idées. En 1901, il instaura la « méthode de travail par unité », qui évaluait les tâches liées aux diverses opérations bancaires et récompensait les cadres les plus efficaces.

La patience et la créativité de McLeod avaient été mises à l’épreuve au début de 1900 quand il avait appris que la Canadian Bankers’ Association allait demander une charte. La proposition, venue du ministère des Finances, avait un appui solide de la part des principaux partisans de l’association. Depuis longtemps, ces derniers se plaignaient que cet organisme n’était pas assez puissant pour contraindre ses membres à la prudence ni pour imposer des conventions jugées nécessaires (à propos des taux d’intérêt, par exemple). L’association aurait autorité sur les chambres de compensation du pays, moyen essentiel de contrôler et d’influencer la gestion des banques, ainsi qu’un pouvoir régulateur sur l’argent mis en circulation par elles. Pour McLeod, ce serait « rien de moins que de la coercition ». Il s’éleva contre le fait que l’association aurait le droit d’inspecter les comptes de la Banque de la Nouvelle-Écosse même si elle n’était pas membre et soutint que, à compter du moment où l’association posséderait une charte, elle aurait « tous les attributs d’un trust ». « Si l’Association persiste et atteint son but, dit-il au président de celle-ci, Edward Seaborne Clouston*, il en résultera probablement […] dans la population une aversion semblable pour les banques à celle qui existe aux États-Unis et qui a fait en sorte que […] les banques paient tant d’impôts qu’elles ont du mal à survivre et que plus aucun parti politique n’ose tenter de faire adopter des réformes bancaires. » Selon le raisonnement de McLeod, si l’objectif était d’inciter les banques à la prudence dans leurs affaires, la meilleure solution était de les placer sous inspection gouvernementale. Il fit connaître ses positions à la presse et à la Chambre des communes, où Robert Laird Borden*, conservateur en vue, défendit sa cause et obligea le whip libéral à demander aux députés de son parti d’adhérer à l’opinion du ministre des Finances.

Dès qu’elle eut la responsabilité de l’argent mis en circulation par les banques, l’Association des banquiers canadiens (dotée d’une appellation française à compter de l’obtention de sa charte) dut compter avec un critique vigilant : McLeod. La plupart des banquiers espéraient que ce renégat tirerait sa révérence, mais, en 1902, il lança une campagne. McLeod demandait des réserves fixes pour protéger les déposants contre les banquiers imprudents ou dénués de scrupules, ainsi qu’une inspection gouvernementale pour garantir le maintien de telles réserves. À l’aide de chiffres tirés des bilans mensuels remis par les banques au ministère des Finances, McLeod démontra que, depuis les années 1880, les réserves baissaient constamment. Mais la cause était perdue d’avance. D’autres que lui avaient déjà formulé les mêmes exigences, notamment John Mortimer Courtney, et elles avaient été rejetées en 1890 au cours de la révision de l’Acte concernant les banques et le commerce des banques. Déçu, McLeod conclut que, s’il voulait exercer une influence quelconque sur ses collègues banquiers, la Banque de la Nouvelle-Écosse devait renouveler son adhésion à l’Association des banquiers canadiens. Elle le fit en 1902, mais McLeod vit fondre ses espoirs. Aux assemblées de l’association, lorsqu’il présentait une motion pour que soit discutée une question qui l’intéressait, personne ne voulait l’appuyer.

Au bout du compte, il s’avéra que l’association avait fait un mauvais calcul en essayant d’imposer le silence à McLeod. Les questions qu’il tentait de soumettre à la discussion resurgirent bientôt, à la suite d’une série de faillites bancaires, et cette fois, c’était l’opinion publique qui exigeait que ces questions soient réglées. Pendant la plus grande partie de cette période, la presse financière avait minimisé l’importance des préoccupations de McLeod. Selon le Monetary Times de Toronto, l’inspection externe était une « panacée illusoire ». Même le ministre des Finances, Fielding, se moquait de McLeod en disant qu’il débitait des « balivernes ». Des journaux tels le Globe, le World de Toronto et le Montreal Witness lui manifestaient plus de sympathie. De même, les partisans de la réforme bancaire à la Chambre des communes félicitèrent McLeod et la Banque de la Nouvelle-Écosse pour leur souci de l’intérêt public et pour une initiative prise après la faillite de la Banque d’Ontario en 1906 : l’instauration d’une vérification externe. Une des banques dont les administrateurs savaient le mieux flairer le vent, la Banque Molson de Montréal, comprit l’avantage que récoltait McLeod en se faisant le champion de l’inspection et suivit – discrètement – son exemple. En public, la majorité des banquiers et leur association continuaient de s’opposer à cette innovation. Avec le temps, et surtout avec les trois faillites bancaires survenues en 1908, leur position devint de plus en plus intenable. Sous la pression de l’opinion publique, le Monetary Times finit par appuyer l’inspection externe à la condition qu’elle soit faite par l’Association des banquiers canadiens. En 1909, McLeod profita du fait que l’inspection des banques suscitait de plus en plus d’intérêt et publia un opuscule sur le sujet. Il y reprenait ses arguments des années précédentes et mettait l’association au défi de procéder à des réformes pour satisfaire les revendications populaires. L’association resta sourde à son appel.

À la fin de 1909, il y avait sept ans que McLeod se battait sur la place publique. Il n’avait pas pour autant négligé l’expansion de sa banque. Des succursales avaient été ouvertes à Edmonton, à Calgary, à Vancouver, à Regina et à Saskatoon. Beaucoup d’autres virent le jour en Ontario et dans les Maritimes. En tout, une cinquantaine de succursales furent inaugurées sous sa direction générale. La banque avait plus que triplé son actif et son capital-actions, qui avait augmenté de 80 $ l’action, la plaçait au premier rang des banques canadiennes. Malgré cette réussite, McLeod commençait à en avoir assez de faire campagne pour une réforme des banques. Son bonheur, il le trouva surtout, en 1909, à bord de l’Amorita, qu’il mena à la victoire dans une course de New York aux Bermudes. En janvier 1910, désormais convaincu que la voile était plus gratifiante que le commerce bancaire, il présenta sa démission. Toutefois, il ne put s’isoler longtemps, même après s’être installé à Montclair, dans le New Jersey. C’est là qu’il se faisait expédier ses papiers par la Banque de la Nouvelle-Écosse pour continuer son œuvre maîtresse : une somme statistique qui faisait état de la faiblesse grandissante des banques canadiennes et étayait son appui à l’inspection gouvernementale. En 1913, il revint au Canada pour témoigner devant le comité parlementaire qui étudiait les propositions de modifications à l’Acte concernant les banques et le commerce des banques. Quand le gouvernement prit des dispositions législatives en faveur d’une vérification par les actionnaires, d’aucuns considérèrent que McLeod avait remporté une victoire partielle, mais il fallut une catastrophe – la faillite de la Home Bank of Canada en 1923 – pour que l’inspection gouvernementale devienne réalité. La fonction d’inspecteur général des banques fut créée l’année suivante.

En 1917, Henry Collingwood McLeod eut la douleur de perdre le benjamin de ses fils, Norwood, mort à la guerre, comme tant d’autres gens de sa génération. Il consacra sa retraite à rédiger des articles sur les banques et à travailler à son livre, qui comptait un millier de pages en 1924. Il se plaignait de la faiblesse qu’apporte le grand âge, mais un aspect de la vie moderne lui plaisait bien : les émissions de radio. Il succomba à une crise cardiaque à l’âge de 75 ans, en Caroline du Sud, à sa maison d’hiver au bord de l’océan. Sa femme, Ada Gordon, lui survécut neuf ans ; elle mourut à Toronto en 1935.

John A. Turley-Ewart

Arch. de l’Assoc. des banquiers canadiens (Toronto), Executive council, minutes, mai 1902.— BAC, RG 19, 3193, dossier 11889 ; 3197, dossier 12110.— First National Bank of Chicago Arch., J. B. Forgan papers, McLeod à sir John Aird, 19 janv. 1924, Forgan à McLeod, 19 juin 1924, McLeod à Forgan, 16, 22 juin, 18 août 1924.— Scotiabank Group Arch. (Toronto), Bank of Nova Scotia coll., I.4.b2, McLeod aux directeurs généraux des banques du Canada, 24 avril 1902 ; Directors’ minute-books, 13 sept. 1892 ; Thomas Fyshe letter-books, Fyshe à T. V. Macdonald, 29 févr. 1888, Fyshe à McLeod, 17 mai 1888 ; Jane Nokes, « Henry Collingwood McLeod » (texte dactylographié, 1973).— TRL, SC, Biog. scrapbooks, 7 : 272.— Univ. of Toronto Library, Thomas Fisher Rare Book Library, ms coll. 1 (B. E. Walker papers), box 19, file 22, Walker à J. M. Courtney, 22 déc. 1899.— Globe, 20 déc. 1926.— Monetary Times (Toronto), 15 déc. 1906, 11 juill. 1908.— Dan Bunbury, « The public purse and state finance : government savings banks in the era of nation building, 1867–1900 », CHR, 78 (1997) : 566–598.— Canada, Chambre des communes, Débats, 1907–1908 : 4248–4314.— Canadian Journal of Commerce (Montréal), 10 déc. 1909.— H. V. Cann, Pages from a banker’s journal (s.l., 1933 ; exemplaire à BAC).— Thomas Fyshe, « The growth of corporations ; the beneficial results to society which will probably accrue from it, and its effect on credit and banking », Assoc. des banquiers canadiens, Journal (Toronto), 2 (1894–1895) : 197–203.— Joseph Schull et J. D. Gibson, The Scotiabank story : a history of the Bank of Nova Scotia, 1832–1982 (Toronto, 1982).

Bibliographie générale

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John A. Turley-Ewart, « McLEOD, HENRY COLLINGWOOD », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/mcleod_henry_collingwood_15F.html.

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Auteur de l'article:    John A. Turley-Ewart
Titre de l'article:    McLEOD, HENRY COLLINGWOOD
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    2005
Année de la révision:    2005
Date de consultation:    19 mars 2024