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Titre original :  Dr. Calvin McQuesten, father of Calvin Brooks and Isaac McQuesten (1801-1885).
Image courtesy of Whitehern Museum, Hamilton, Ont.

Provenance : Lien

McQUESTEN, CALVIN, médecin, manufacturier et capitaliste, né en 1801 à Bedford (Manchester), New Hampshire, fils de David McQuesten, fermier, et de Margaret Fisher ; il épousa Margarette Lerned (1801–1841), puis Esther Baldwin (1816–1851) et enfin Elizabeth Fuller (décédée en 1897), et trois fils lui survécurent ; décédé le 20 octobre 1885 à Hamilton, Ontario.

Calvin McQuesten obtint en 1825 un certificat d’enseignement de la Bradford Academy, à Bradford, Massachusetts, et enseigna pendant deux ans, peut-être à la même institution, puis à Washington, New Hampshire. En 1827, il commença des études de médecine au Bowdoin College, à Brunswick, Maine, et obtint son doctorat en médecine en 1829. Il pratiqua à Sandbornton Bridge, New Hampshire, avant de déménager, en 1832, à Brockport, près de Rochester, New York, où il semble avoir connu du succès dans l’exercice de sa profession.

McQuesten fit sa première incursion dans les affaires en ouvrant la pharmacie McQuesten and Budlong à Brockport. En 1835, il prit part à une autre entreprise commerciale. Plus tôt cette année-là, son cousin John Fisher avait quitté l’État de New York pour venir s’établir à Hamilton, Haut-Canada, dans le but de mettre sur pied une fonderie. Incapable d’obtenir du crédit des capitalistes locaux qui considéraient Hamilton comme un centre commercial plutôt qu’industriel, celui-ci demanda l’appui financier de McQuesten. Le 1er octobre 1835, les deux cousins se joignirent à Priam B. Hill, de Brockport, et à Joseph S. Janes, de Hamilton, pour former une société en nom collectif qui fabriquerait des batteuses et des poêles. Fisher apportait ses inventions et ses connaissances techniques à l’association, McQuesten fournissait $1 500, Hill, le capital additionnel, et Janes, le terrain sur lequel on construisit la fonderie.

L’histoire de la compagnie, connue diversement sous les noms de McQuesten, Janes and Company, McQuesten and Fisher Company et McQuesten and Company, fournit un exemple de l’organisation industrielle antérieure à l’adoption généralisée du principe de la constitution en société à responsabilité limitée après le milieu du siècle. L’association représentait un moyen d’allier les talents et les ressources de plusieurs personnes ; cependant, sa rigidité entraînait la dissolution de l’entreprise lorsque le besoin de nouveaux talents se faisait sentir ou que l’un des associés voulait démissionner. Dans ce genre de compagnie, la durée des associations se limitait à des périodes de temps déterminées, après lesquelles on réglait les comptes impayés et répartissait les profits. En 1836, par exemple, Priam Hill déménagea dans le Territoire du Wisconsin et vendit tout à McQuesten, donnant à celui-ci une part prépondérante dans l’entreprise. Des associations furent en outre dissoutes, modifiées et reconstituées en 1843, 1848 et 1853 ; dans le dernier cas, six ouvriers spécialisés que la firme employait devinrent des associés, dont trois neveux de McQuesten : Stephen Payson Sawyer, mouleur, Luther D. Sawyer, mécanicien, et William W. McQuesten, étameur.

Après 1835, McQuesten partagea son temps entre la pratique de la médecine à Brockport, les voyages d’affaires pour la compagnie et l’achat de matières premières et d’équipement à des fournisseurs américains. En 1839, il cessa d’exercer sa profession et déménagea à Hamilton pour consacrer son temps à la gestion de la compagnie. Fisher mourut en 1856 et l’année suivante McQuesten quitta la McQuesten and Company. Il liquida ses avoirs en actions censément évalués à $500 000 ; Luther D. Sawyer acquit alors la mainmise sur la fonderie et se joignit par la suite à Hart Almerrin Massey* pour former la Sawyer and Massey Company.

McQuesten investit son capital à la fois dans des entreprises financières et industrielles. En 1860, il détenait plus de $32 000 de titres de la Gore Bank, et cette participation lui valut d’être élu membre du conseil d’administration de l’établissement en 1862 et vice-président en 1867. À ce dernier titre, il critiqua le genre d’administration pratiquée à cette banque, particulièrement par le président, Thomas Clark Street*, et, en 1868, il accusa celui-ci de cacher les dettes énormes qu’avait contractées envers la Gore Bank la Buchanan, Hope and Company, firme de Hamilton qui avait fait faillite l’année précédente [V. Adam Hope], et d’avoir trop investi dans la Bank of Upper Canada et dans la Commercial Bank of the Midland District, qui avaient toutes deux fait faillite. Ces investissements malheureux avaient gravement compromis le capital de la société bancaire. McQuesten bénéficiait de l’appui des actionnaires de la banque et, en 1868, il fut le seul administrateur à être réélu. L’année suivante, il fit partie d’un comité créé par Æmilius Irving*, qui négocia en 1870 la fusion de la Gore Bank avec la Banque canadienne de commerce [V. William McMaster]. Il convertit ses titres de la Gore Bank en valeurs du second établissement bancaire. Il possédait aussi des valeurs dans d’autres entreprises financières telles que la Victoria Mutual and Insurance Company et la Compagnie d’assurance de la Puissance contre l’incendie et les dangers de la navigation. S’étant enrichi dans l’industrie, il réinvestit une partie de son capital dans d’autres entreprises industrielles, notamment l’Ontario Worsted Company, la Canadian Felt Hat Company et la Hespeler Mills. Il détenait également des actions de la Compagnie de sauvetage de la Puissance et de la Hamilton Tribune Printing and Publishing Company. Il investit cependant la plus grande partie de sa fortune dans l’immobilier, surtout à Hamilton, mais aussi dans des hypothèques sur des fermes en Ontario.

McQuesten avait reçu une éducation foncièrement religieuse. La plus grande partie de sa vie aux États-Unis s’était déroulée dans le Nord-Est à une époque de revivalisme intense. McQuesten devint un défenseur de la théologie évangélique et, en tant que conseiller presbytéral, il avait essayé de convaincre la congrégation presbytérienne de Brockport d’adopter certaines méthodes du revivalisme, amoindrissant ainsi son éventuelle puissance de contestation. À Hamilton, McQuesten poursuivit son activité religieuse, consacrant son temps et son argent à encourager le presbytérianisme. Il joua un rôle prépondérant dans la fondation des églises presbytériennes MacNab Street (1854) et St Paul (1857), à Hamilton, et dans celle de l’église Knox (1874), à Dundas, Ontario, et reçut des demandes de secours de presbytériens d’autres régions d’Amérique du Nord. Au cours de ses voyages à travers le Canada et les États-Unis, il prit des notes sur la conception architecturale et acoustique d’un grand nombre d’églises et on tint compte de ses conseils dans la construction de l’église presbytérienne Central (1857–1858), à Hamilton. Il joua aussi un rôle actif au sein de la filiale de l’Upper Canada Bible Society, à Hamilton, comme trésorier de 1844 à 1849 et comme vice-président de 1849 jusqu’à sa mort. McQuesten aida Edward Jackson* à fonder, dans la même ville, en 1861, le Wesleyan Female College, institution non confessionnelle qui conférait des diplômes et des grades ; il exerça les fonctions de vice-président du collège de 1861 à 1872, puis de président jusqu’à sa mort. Après sa retraite, McQuesten se livra aussi à son passe-temps préféré, l’étude de la théologie protestante évangélique, et en particulier de l’œuvre de Jonathan Edwards. Au cours des années suivantes, probablement en raison de l’échec de ses tentatives pour introduire l’évangélisme américain dans le presbytérianisme canadien, McQuesten refusa de faire partie de quelque congrégation que ce fût et construisit une petite chapelle sur sa propriété pour son usage personnel.

Comme un grand nombre d’immigrants américains venus après 1820, qui apportaient soit du capital ou leurs connaissances techniques au Haut-Canada, McQuesten contribua au progrès de l’industrie canadienne tout en amassant une fortune personnelle. Après sa mort, la famille McQuesten conserva des attaches avec Hamilton. Son fils Isaac Baldwin vécut à Whitehern, maison que McQuesten avait achetée en 1852 et qui est maintenant un lieu historique. Son petit-fils Thomas Baker McQuesten*, philanthrope de Hamilton, occupera un poste de ministre dans le gouvernement provincial de Mitchell Frederick Hepburn*.

David G. Burley

AO, McQuesten papers.— HPL, McQuesten papers.— Whitehern Museum (Hamilton, Ontario), McQuesten papers.— Hamilton Spectator, 21 oct. 1885.— Monetary Times, 6 août, 29 oct., 12 nov. 1868, 5 août 1869.— Compliments of the Sawyer-Massey Co., Limited (s.l., 1906).

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David G. Burley, « McQUESTEN, CALVIN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/mcquesten_calvin_11F.html.

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Auteur de l'article:    David G. Burley
Titre de l'article:    McQUESTEN, CALVIN
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1982
Année de la révision:    1982
Date de consultation:    19 mars 2024