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Titre original :  Vitrail du Pavillon de Bullion, Hôtel-Dieu de Montréal, montrant l'arrivée des trois premières Hospitalières de Saint-Joseph : Judith Moreau de Brésoles, Catherine Macé et Marie Maillet, à Ville-Marie, en 1659

Provenance : Lien

MOREAU DE BRÉSOLES, JUDITH, religieuse, hospitalière de Saint-Joseph, cofondatrice de l’Hôtel-Dieu de Laval (France), fondatrice et première supérieure des religieuses hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Montréal, baptisée le 25 mars 1620, à Blois, de François Moreau de Brésoles, commissaire des guerres, et de Françoise Gailliard, décédée à Montréal le 1er juillet 1687.

La famille de Judith Moreau de Brésoles tenait un rang considérable dans la ville de Blois. Vers l’âge de 6 ans, Judith accompagnait sa mère dans ses visites charitables. Âgée d’environ 15 ans, elle apprit à pratiquer la saignée et à composer des remèdes. Elle devint bientôt une visiteuse assidue des malades de l’hôpital de Blois, et désirait se faire religieuse-infirmière. Ses parents s’y opposaient formellement. Ils finirent toutefois par lui permettre d’entrer au couvent de la Visitation de sa ville natale, mais cet essai fut infructueux. Seul le service hospitalier attirait la jeune fille, et ses directeurs spirituels l’autorisèrent à suivre sa vocation malgré l’opposition de la famille. Le 5 novembre 1645, accompagnée d’un vieux domestique, elle s’enfuit du château paternel pour aller se présenter, au couvent de La Flèche, à mère Marie de La Ferre, fondatrice des Hospitalières de Saint-Joseph. On utilisa bientôt ses talents d’infirmière. Elle résolut « d’apprendre d’un habile chimiste le secret de tirer les esprits, les essences et autres choses les plus difficiles de la pharmacie ». Aussi fut-elle en mesure de rendre de précieux services à l’Hôtel-Dieu de La Flèche et à celui de Laval. Elle partagea, avec les mères Catherine Macé et Marie Maillet, l’honneur d’être fondatrice de ce dernier hôpital. Elle y fut maîtresse des novices.

Mère de Brésoles, « qui étoit vrayment une Judith en courage et fidélité », devait également se signaler par ses hautes vertus. Elle eut l’honneur d’être choisie par le fondateur de Montréal, Jérôme Le Royer de La Dauversière, et par l’évêque d’Angers, Henri Arnauld, comme fondatrice du couvent des hospitalières de Montréal.

Arrivée au Canada le 7 septembre 1659 avec Jeanne Mance et les mères Macé et Maillet, elle organisa sa petite communauté, se réservant les tâches pénibles et humbles. Ses talents pour la médecine et la pharmacie firent d’elle une hospitalière des plus compétentes. « Aussy disoit-on, raconte sœur Morin*, que ses médecine étois miraculeuses. » Elle servit les malades, « tant françois que sauvages », durant 20 ans. Sa réputation de bonne infirmière s’établit si bien que ses patients croyaient naïvement qu’il leur serait impossible de mourir si c’était elle qui les soignait.

La première supérieure des religieuses hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Montréal mourut le 1er juillet 1687. Tout le peuple du Canada, rapporte la chronique, déplora la perte de cette grande hospitalière et vraie servante des pauvres.

Esther Lefebvre, r.h.s.j.

AHDM, Acte de baptême de Mère de Brésoles ; Registre des entrées et professions ; Rôle d’embarquement sur le Saint-André ; Contrat de fondation des Filles Hospitalières de Saint-Joseph de Montréal (9 juin 1659) ; « Obédience » de Monseigneur de Laval confiant le mandat aux trois premières Mères (20 oct. 1659) ; Acte de prise de possession de l’Hôtel-Dieu de Ville-Marie (20 nov. 1659) ; Acceptation d’administration du bien des pauvres de l’Hôpital de Montréal par les Dames religieuses du dit Hôpital (10 oct. 1676) ; Marie Morin, Histoire simple et véritable de l’établissement des Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph en l’Île de Montréal, dite à présent Ville-Marie, en Canada, de l’année 1659 [...] ; et autres documents.— Morin, Annales (Fauteux et al.).— Lefebvre, Marie Morin.— Mondoux, LHôtel-Dieu de Montréal.

Bibliographie de la version révisée :
Arch. municipales, Blois, France, « Reg. paroissiaux et d’état civil », Saint-Solenne, 25 mars 1620 : archives.blois.fr/article.php?larub=56 (consulté le 2 mai 2018).

Bibliographie générale

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Esther Lefebvre, r.h.s.j., « MOREAU DE BRÉSOLES, JUDITH », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/moreau_de_bresoles_judith_1F.html.

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Auteur de l'article:    Esther Lefebvre, r.h.s.j.
Titre de l'article:    MOREAU DE BRÉSOLES, JUDITH
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1966
Année de la révision:    2018
Date de consultation:    19 mars 2024