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QUIRK, JOHN, navigateur et homme d’affaires, né le 12 janvier 1783, près de Peel, île de Man, fils de John Quirk et de Sarah Cowin ; le 8 février 1821, il épousa Eliza Chipman (décédée le 16 juin 1833), et ils eurent six enfants, puis le 1er février 1834 Phébé Tupper, veuve de Robert FitzRandolph, et de ce mariage naquirent quatre enfants ; décédé le 17 octobre 1853 à Bridgetown, Nouvelle-Écosse.

Membre d’une famille de sept enfants, John Quirk grandit dans la ferme de son père et fréquenta l’école dans la localité avoisinante de Peel. Ses cahiers d’écriture montrent la fascination qu’exerça sur lui la mer : des croquis grossiers de bateaux et de matériel naval sont entremêlés d’exercices relatifs aux approvisionnements des navires et au commerce antillais. On ne connaît pas grand-chose de sa vie en mer, qui ne dut pas être facile pour un jeune marin. Les guerres napoléoniennes ayant réduit les réserves de la marine royale, les navires marchands étaient fréquemment harcelés par des détachements de racoleurs. En 1814, Quirk était à bord d’un bateau qui faisait route vers la Jamaïque quand, au cours d’une escale à Queenstown (Cobh, république d’Irlande), il fut contraint de s’enrôler. Mais sa carrière forcée dura à peine un an. En juillet 1815, il se trouvait à bord d’un navire dans le port de Plymouth où il vit Napoléon Ier, vaincu, à bord du Bellerophon.

À partir du moment où il immigra à Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, en novembre 1815, Quirk résida en permanence en Amérique du Nord britannique. Il resta toutefois très attaché à son île natale et aida des compatriotes à s’établir dans son pays d’adoption. La maison des Quirk devint un refuge et une halte pour beaucoup d’entre eux. Son jeune frère Matthias le rejoignit à Saint-Jean, et ils se lancèrent. ensemble dans la construction et l’exploitation de caboteurs marchands. Quirk se mit à visiter les établissements de la rivière Annapolis jusqu’à sa limite navigable, Hicks’ Ferry, s’adonnant principalement au commerce du bois de charpente et des produits agricoles. Son bateau blanc, battant pavillon de l’île de Man, y attirait les foules. Le nom du capitaine Quirk apparaît dans les livres de comptes des marchands de la région à partir de 1820. L’année suivante, il épousa la plus jeune des filles d’un ministre baptiste, abandonna la mer et acheta un lot à Hicks’ Ferry, qui faisait partie d’un village dont John Crosskill* avait tracé les limites la même année. Il construisit une maison sur ce terrain en 1822 et s’établit, devenant un personnage de premier plan dans la localité, qui fut nommée Bridgetown deux ans plus tard. Beamish Murdoch*, qui se rappelait n’avoir vu qu’une maison ou deux à cet endroit en 1822, y revint en 1824 pour s’apercevoir qu’un « vrai village avait surgi dans l’intervalle ».

Quirk vendit sa maison au bord de l’eau en 1827 et, l’année suivante, en acheta une autre au principal carrefour du village où il « commença à offrir l’hospitalité ». Il appela son hôtellerie Golden Ball Inn, mais elle était familièrement connue sous le nom de Quirk’s Hotel. Il fit ensuite l’acquisition du terrain voisin de l’auberge et, en 1829, y érigea une construction d’une valeur de £225. Celle-ci, qui abritait deux magasins au rez-de-chaussée et une « longue salle » à l’étage, devint avec l’auberge le centre communautaire du nouveau village. Ce fut aussi la dernière étape des diligences qui faisaient le trajet de Halifax à Annapolis Royal, après l’inauguration de ce parcours en 1828. La longue salle fut le seul local public de Bridgetown pendant quelques années et fut le théâtre de beaucoup d’activités. On a noté, à l’occasion d’un banquet en l’honneur de Joseph Howe*, qui commençait sa carrière politique, la présence, à table, de 80 gentlemen.

Le second mariage de Quirk, en 1834, ajoutait d’un coup six enfants à la maisonnée. Pour subvenir aux besoins de sa famille nombreuse et de l’auberge, il fit l’acquisition, au nord du village, de 80 acres de terre arable qu’il paya £325. Anglican dévot, Quirk acheta néanmoins des bancs d’église dans les temples baptiste et méthodiste. Il apparaît comme un de ceux qui participèrent le plus aux efforts faits dans sa communauté pour en assurer la prospérité. À l’époque où l’officier William Scarth Moorsom* disait de ces établissements de Nouvelle-Écosse qui prétendaient être des hôtels qu’ils savaient « peu se conformer aux exigences de leur emploi », l’hôtellerie de Quirk était reconnue pour son excellence. Un voyageur la décrivit en 1843 comme un « hôtel propre et très agréable, dans le beau village de Bridgeton ».

John Quirk mourut dans sa maison de Bridgetown en 1853, et sa succession fut évaluée à plus de £1 600. Il avait contribué à la vie et à la prospérité de sa ville depuis sa fondation. Sa femme lui survécut jusqu’en 1873.

Franklyn H. Hicks

Annapolis County Court of Probate (Bridgetown, N.-É.), Q3 (inventaire des biens de John Quirk).— Annapolis Valley Regional Library, Bridgetown Branch, « Book of Bridgetown pictures », E. R. Coward, compil. (albums de photos, 4 vol., et scrapbook, 1958), 1.— Arch. privées, F. H. Hicks (Ottawa), Memorandum écrit par John et James Quirk.— PANS, MG 1, 238 ; MG 3, 28 ; RG 14, 73.— [James Lumsden], American memoranda, by a mercantile man, during a short tour in the summer of 1843 (Glasgow, Écosse, 1844), 57.— W. S. Moorsom, Letters from Nova Scotia ; comprising sketches of a young country (Londres, 1830).— E. R. Coward, Bridgetown, Nova Scotia ; its history to 1900 ([Kentville, N.-É.], 1955). Quand E. R. Coward écrivit cet ouvrage, il eut accès aux journaux de bord et aux papiers de famille qui sont maintenant disparus  [f. h. h.].— Beamish Murdoch, A history of Nova-Scotia, or Acadie (3 vol., Halifax, 1865–1867), 3 : 516–517.— John Irvin, « History of Bridgetown [...] », N.S. Hist. Soc., Coll., 19 (1918) : 31–51.

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Franklyn H. Hicks, « QUIRK, JOHN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 8, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/quirk_john_8F.html.

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Auteur de l'article:    Franklyn H. Hicks
Titre de l'article:    QUIRK, JOHN
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 8
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1985
Année de la révision:    1985
Date de consultation:    19 mars 2024