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Titre original :  Levy Solomon, ca. 1760

Provenance : Lien

SOLOMONS, LUCIUS LEVY, marchand et trafiquant de fourrures, né en Angleterre en 1730 ; d’un premier mariage il eut un enfant, et il en eut 11 d’un second, ayant épousé Rebecca Franks le 31 mai 1775 ; décédé à Montréal le 18 mai 1792.

Dès 1755, Lucius Levy Solomons vivait dans la province de New York. Pendant la guerre de Sept Ans, il s’associa avec son cousin Ezekiel Solomons, Chapman Abraham, Benjamin Lyon et Gershom Levy en vue d’approvisionner l’armée britannique. Après la chute de la Nouvelle-France en 1760, le groupe se lança dans la traite des fourrures canadiennes ; l’établissement des Juifs dans la province de Québec étant légal sous la loi britannique, Solomons déménagea finalement le siège de son entreprise d’Albany à Montréal. Les associés avaient l’appui de financiers en Angleterre et ils étaient en rapport avec Hayman Levy, de la ville de New York, qui faisait la traite des fourrures dans la vallée du fleuve Hudson. Avec des répondants de cette qualité, ils étaient en mesure de faire des affaires sur une plus grande échelle qu’on ne le pouvait en général à l’époque.

Ezekiel Solomons porta un chargement de marchandises de traite à Michillimakinac (Mackinaw City, Michigan) en 1761, y devançant même les troupes britanniques qui allaient, en septembre, prendre charge du poste alors sous le commandement intérimaire de Charles-Michel Mouet de Langlade. Levy Solomons était au fort Niagara (près de Youngstown, New York) en 1762. Pendant le soulèvement des Indiens, en 1763 [V. Pondiac*], quatre des associés, parmi lesquels se trouvait Levy Solomons, furent faits prisonniers, et de grandes quantités de marchandises leur furent enlevées. Tous s’en sortirent finalement sains et saufs, mais ruinés financièrement. Leurs pertes furent estimées à £18 000. En 1764, une vente de fourrures fut tenue au profit de leurs créanciers, mais ils restèrent endettés. Ils échouèrent dans leurs tentatives en vue d’obtenir une compensation gouvernementale, et quelques-uns de leurs créanciers refusèrent leur déclaration de faillite. Ils essayèrent de se prévaloir d’une loi anglaise qui leur aurait néanmoins permis d’y recourir, mais le gouvernement britannique décida que cette loi ne s’appliquait pas à la colonie [V. George Suckling].

On ne sait pas exactement comment les associés se sortirent de ces difficultés financières. Leur association fut rompue mais chacun continua de s’intéresser au commerce des fourrures. En 1767, quand la traite commença à se rétablir, Gershom Levy cautionna deux trafiquants canadiens de Michillimakinac. En 1769, Chapman Abraham détenait un congé de traite l’autorisant à porter dans les pays d’en haut des marchandises évaluées à £189 ; en 1770, Benjamin Lyon en avait un pour une valeur de £1300. Les congés accordés à Ezekiel Solomons passèrent de £750 en 1770 à £2 050 en 1774. Pour sa part, Levy Solomons obtint, en 1771, des congés pour sept canots, d’une valeur excédant probablement £3 000 ; il se fit aussi acheteur de fourrures, qu’il acquérait de trafiquants indépendants (pedlars). Même si Benjamin Lyon, dans une lettre datée de 1770, a peut-être exagéré en affirmant que Levy Solomons reçut la plus grande partie des fourrures qui passèrent par Montréal cette année-là, il reste que Solomons était sans aucun doute un personnage important en ce domaine.

En 1773, Solomons signa une pétition en faveur de l’établissement d’une chambre d’Assemblée dans la province de Québec. Quand les Américains s’emparèrent de Montréal en 1775, il leur apporta sa collaboration, approvisionnant les troupes et mettant sur pied trois hôpitaux. L’envahisseur s’appropria en grande quantité des marchandises qu’il destinait à la traite des fourrures. Après que les Américains eurent été repoussés, Solomons demeura à Montréal, mais en grand discrédit. Les Britanniques le chassèrent de sa maison et menacèrent ceux qui l’aidaient. Il survécut à tout cela, cependant, et resta en affaires jusqu’en 1782. En 1784, toujours à Montréal, il s’adressa au Congrès avec l’espoir d’être remboursé de ses pertes, mais sans succès.

En décembre 1768, Levy et Ezekie[ Solomons étaient au nombre des fondateurs de la Shearith Israel Congrégation, à Montréal. Levy Solomons était, à ce qu’il semble, le chef laïque de la congrégation en 1782 ; il parut en cour, à titre de défendeur, cette même année, quand le lecteur, Jacob Raphael Cohen*, eut recours aux tribunaux pour obtenir le versement de son salaire. La cause alla en appel et fut finalement réglée en 1784. Solomons mourut à Montréal huit ans plus tard.

Walter S. Dunn, JR

Pa. Hist. and Museum Commission, Division of Public Records (Harrisburg), Baynton, Wharton and Morgan coll.— Wis., State Hist. Soc. (Madison), Canadian archives, Abstracts of Indian trade licenses in Canadian archives, 1767–1776.— Johnson papers (Sullivan et al.), III : 671.— Maseres, Maseres letters (Wallace).— Mass. Hist. Soc., Commerce of Rhode Island, 1726–1800 (2 vol., Boston, 1914–1915), II : 309–311.— Memorials presented to the Continental Congress, Herbert Friedenwald, édit., American Jewish Hist. Soc., Pub. ([New York]), II (1894) : 119–127.— A suit at law involving the first Jewish minister in Canada, B. G. Sack, édit., American Jewish Hist. Soc., Pub., XXXI (1928) : 181–186.— Items relating to the Solomons family, New York, [J. J. Lyons, compil.], American Jewish Hist. Soc., Pub., XVII (1920) : 376–378.— W. S. Dunn, Western commerce, 1760–1774 (thèse de ph.d., University of Wisconsin, Madison, 1971).— J. R. Marcus, The colonial American Jew, 1492–1776 (3 vol., Détroit, 1970) ; Early American Jewry (2 vol., Philadelphie, 1951–1953).— Peckham, Pontiac.— Peter Wiernik, History of the Jews in America, from the discovery of the New World to the present time (2e éd., New York, 1931).— I. I. Katz, Chapman Abraham : an early Jewish settler in New York, American Jewish Hist. Soc., Pub., XL (1950–1951) : 81–86.— Louis Rosenberg, Some aspects of the historical development of the Canadian Jewish community, American Jewish Hist. Soc., Pub., L (1960–1961) : 121–142.

Bibliographie générale

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Walter S. Dunn, Jr, « SOLOMONS, LUCIUS LEVY », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 4, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/solomons_lucius_levy_4F.html.

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Auteur de l'article:    Walter S. Dunn, Jr
Titre de l'article:    SOLOMONS, LUCIUS LEVY
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 4
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1980
Année de la révision:    1980
Date de consultation:    19 mars 2024