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TROTTIER DUFY DESAUNIERS, THOMAS-IGNACE (il signait aussi Dufy Desauniers), marchand et capitaine de milice, baptisé à Montréal le 21 décembre 1712, fils de Pierre Trottier Desauniers, négociant, et de Catherine Charest ; en 1747, il épouse à Québec Marie-Thomas, fille de Joseph de Fleury* de La Gorgendière, marchand ; décédé à Montréal le 21 mars 1777.

Allié à plusieurs familles importantes du Canada, dont les Charest, Thomas-Ignace Trottier Desauniers adopte le nom de Dufy – qui appartient aux Charest – et, par la suite, se fait connaitre sous les noms de Dufy Desauniers. Son frère Pierre Trottier* Desauniers et son cousin Étienne Charest, seigneur de Lauson, possèdent des commerces florissants à Québec. Il n’est pas surprenant, dès lors, que Dufy Desauniers fasse carrière comme marchand. Comme tel, il participe activement aux délibérations de l’assemblée des « marchands-équipeurs » de Montréal. De plus, il est élu marguillier de Notre-Dame de Montréal en 1753 puis marguillier en charge, en 1775.

Cependant, c’est la carrière militaire de Dufy Desauniers qui nous est la plus connue. Entré au service du roi en 1729 ou 1737 (il donne lui-même ces deux dates), il devient capitaine d’une des compagnies de la bourgeoisie de Montréal en 1745. À ce titre, il participe à presque toutes les campagnes de la guerre de Sept Ans. Servant successivement sous les ordres de Vaudreuil [Rigaud], Montcalm* et Lévis, il se mérite leurs éloges : « Cet officier est un de ceux qui se sont le plus distingués dans le corps des milices du Canada. »

En 1764, dans une lettre adressée au ministre de la Marine, le duc de Choiseul, Dufy Desauniers fait état de ses services, « ayant sacrifié, écrit-il, ses Propres intérêts pour le service du Roy, dont il n’a reçu pendant tout le tems qu’il a servi aucuns appointements, émolumens n’y Gratifications quelquonques ». Il demande la croix de Saint-Louis assurant qu’il n’attend que cette grâce pour passer du Canada en France avec sa famille et sa fortune évaluée par Vaudreuil à 12 000# de rente. La décoration lui est refusée parce que « sa Majesté est très décidée a n’en accorder a personne d’ici quelques tems ».

En 1772, Dufy Desauniers reçoit, non sans surprise, une lettre de France lui assurant que le roi est prêt à lui accorder la dite croix lorsqu’il sera établi en France. Habitué au nouveau régime et non disposé à quitter son pays pour le plaisir de porter une décoration, Dufy Desauniers confie son embarras au lieutenant-gouverneur de Québec, Hector Theophilus Cramahé. Ce dernier soumet le problème à lord Hillsborough, ministre des Colonies d’Angleterre, qui fait connaître au duc d’Aiguillon, ministre des Affaires étrangères de France, la surprise de la cour d’Angleterre et son espoir que ce ne soit là qu’une erreur parce que cet officier, étant devenu son sujet, ne peut plus être susceptible de cet honneur. Le président du Conseil de Marine, répondant aux représentations du duc d’Aiguillon, explique qu’il n’a été question de décorer le sieur Dufy qu’advenant son établissement en France. Dufy Desauniers ayant refusé, l’incident fut ainsi clos.

Depuis la Conquête, Dufy Desauniers s’entend très bien avec les autorités anglaises de Montréal. En 1775, lors de l’invasion américaine et du rétablissement de la milice canadienne par le gouverneur Guy Carleton*,-il est nommé colonel des milices de Montréal. En 1777, le gouverneur décide de l’appeler au Conseil législatif mais Dufy Desauniers décède en mars.

Jacqueline Roy

AN, Col., E, 148 (dossier Desauniers).— ANQ-M, État civil, Catholiques, Notre-Dame de Montréal, 21 déc. 1712, 23 mars 1777.— ANQ-Q, État civil, Catholiques, Notre-Dame de Québec, 25 mai 1747.— Claude de Bonnault, Le Canada militaire : état provisoire des officiers de milice de 1641 à 1760, ANQ Rapport, 1949–1951, 439–441.— Æ. Fauteux, Les chevaliers de Saint-Louis, 81–83.— P.-G. Roy, Thomas-Ignace Trottier Dufy Desauniers, BRH, XXIV (1918) : 379s.— Une chambre de commerce à Montréal sous le Régime français, BRH, XXXII (1926) : 121 s.

Bibliographie générale

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Jacqueline Roy, « TROTTIER DUFY DESAUNIERS, THOMAS-IGNACE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 4, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 18 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/trottier_dufy_desauniers_thomas_ignace_4F.html.

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Auteur de l'article:    Jacqueline Roy
Titre de l'article:    TROTTIER DUFY DESAUNIERS, THOMAS-IGNACE
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 4
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1980
Année de la révision:    1980
Date de consultation:    18 mars 2024