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WINSLOW, JOSHUA, officier dans l’armée et dans la milice, fonctionnaire, juge et homme politique, né le 23 janvier 1726/1727 à Portsmouth, New Hampshire, cadet des trois enfants de John Winslow et de Sarah Peirce (Pierce) ;décédé en juin 1801 à Québec.

En 1745, à l’âge de 18 ans, Joshua Winslow devint lieutenant dans un régiment du New Hampshire levé en vue de l’expédition de William Pepperrell* contre Louisbourg, île Royale (île du Cap-Breton). Poursuivant sa carrière militaire après la chute de la forteresse, il échangea sa commission provinciale contre un grade régulier, celui d’enseigne, dans le 66e régiment d’infanterie, récemment formé, de Pepperrell. Winslow obtint aussi le poste de commissaire général des forces britanniques en Nouvelle-Écosse. C’est à ce titre qu’en 1750 il accompagna les deux expéditions commandées par Charles Lawrence* et qui aboutirent la même année à la construction du fort Lawrence, dans l’isthme de Chignectou. Il continua de servir comme commissaire au fort Lawrence, puis au fort Cumberland (près de Sackville, Nouveau-Brunswick), l’ancien fort français Beauséjour dont on s’était emparé en 1755. C’est à cette époque qu’il rencontra et qu’il eut pour adjoint Brook Watson, lequel devait lui être d’un grand secours par la suite, lorsque Winslow deviendrait un réfugié loyaliste.

Le 3 janvier 1758, Winslow épousa sa cousine Anna Green ; leurs deux fils et leurs deux filles devaient mourir relativement jeunes. Si l’on a quelques indications que Winslow fit du commerce au Massachusetts au début des années 1760, il passa néanmoins la plus grande partie de cette décennie en Nouvelle-Écosse. En août 1761, il fut nommé membre « d’un comité chargé de l’admission des personnes dans le canton de Sackville » ; avec John Huston, l’un des plus anciens colons, il eut une grande influence sur la composition du canton. Le comité décida de la répartition des secteurs de colonisation à l’intérieur du canton, formula des règles à suivre pour le lotissement des terres et distribua des concessions foncières. En 1765, Winslow comptait au nombre des notables du comté de Cumberland qui, dans une pétition, demandèrent que le comté fût représenté à la chambre d’Assemblée. Une fois cette requête accordée, Winslow fut choisi pour représenter la région, même s’il ne le fit en tant que député officiellement élu que durant les années 1770–1772. Il avait été nommé, en avril 1764, juge de la Cour inférieure des plaids communs pour le comté de Cumberland et était colonel dans la milice depuis juin 1762 ; de même, il était juge de paix du comté de Cumberland et truckmaster.

Bien qu’il eût acquis des terres et obtenu des postes officiels en Nouvelle-Écosse, où du reste il demeurait toujours commissaire, Winslow maintenait ses relations avec la Nouvelle-Angleterre. En 1770, sa fille Anna, âgée de dix ans, fut envoyée à l’école à Boston, et, à en juger par le journal de l’enfant, en avril 1772 ses parents étaient en train de « se préparer à quitter [leur] résidence » de Cumberland pour celle de Marshfield, au Massachusetts. En 1776, soit quelques années après que Winslow eut « tout vendu et [fut] déménagé », un de ses critiques en Nouvelle-Écosse, John Eagleson*, doutait qu’il trouverait en « Nouvelle-Angleterre, son pays d’origine, une atmosphère plus favorable à ses sentiments autant civils que religieux ». En effet, le climat de révolte croissant au Massachusetts parut intolérable à Winslow qui fut bientôt identifié comme un sympathisant tory. Arrêté par un de ses neveux, puis relâché par ce dernier, il jugea nécessaire de s’enfuir à Halifax.

En août 1780, Winslow se trouvait encore à Halifax. Recommandé ce mois-là « par certains marchands éminents de Londres comme une personne de beaucoup d’honneur et versée dans les affaires », il fut bientôt nommé pour surveiller le paiement de « la subsistance et de l’extraordinaire des forces servant à Québec ». Pour une raison ou pour une autre, la lettre de nomination ne parvint au gouverneur Haldimand qu’à l’automne de 1782 ; une « foule de difficultés » avaient par ailleurs retardé l’arrivée de Winslow jusqu’au printemps de cette année-là. Winslow apportait avec lui une lettre d’appui de Welbore Ellis, secrétaire d’État aux Colonies américaines. Haldimand lui-même reçut bientôt de Brook Watson une forte recommandation faisant état du « mérite » de Winslow. Dans sa lettre, Ellis insistait auprès de Haldimand sur le fait que Winslow était apte à devenir membre du Conseil législatif, mais il croyait qu’il valait mieux « pour le service du roi qu’il dût sa nomination à [Haldimand], et par conséquent on attendr[ait la] recommandation [du gouverneur] avant de faire quoi que ce soit pour sa nomination ». Même si, à plusieurs reprises, Haldimand le recommanda pour combler une vacance au conseil, Winslow n’y fut jamais nommé.

Quoi qu’il en soit, Winslow s’établit à Québec et y servit comme sous-officier payeur des troupes jusqu’à sa mort. La guerre terminée, il retrouva sa femme ; entre-temps, en 1779 probablement, leur dernier enfant vivant, Anna, était morte. La séparation de la province de Québec en Haut et Bas-Canada, en décembre 1791, apporta de nouvelles responsabilités à Winslow. Il devint ce mois-là receveur général du Bas-Canada, poste qu’il conserva jusqu’à ce que Henry Caldwell l’assumât, en juillet 1794. Sa santé dut se détériorer beaucoup au cours de ses dernières années, car, après sa mort, un de ses collègues fit le commentaire suivant : « Si jamais la mort peut être désirable, elle le fut certainement dans son cas. »

Même si l’on fait la part de l’exagération dans les commentaires de ses amis et de ses protecteurs, Joshua Winslow paraît avoir attiré le respect et la confiance parce qu’il était un homme de principes. Malgré que ses parents et amis eussent adhéré à la cause révolutionnaire, et en dépit des menaces qui pesaient sur sa famille, Winslow jugea que ses intérêts seraient mieux protégés s’il appuyait la couronne. Son choix fait, ses amis de Londres virent à ce qu’il fût raisonnablement récompensé. Ironiquement, après sa mort, sa femme ne tarda pas à retourner en Nouvelle-Angleterre, où elle mourut en 1816.

W. G. Godfrey

Le journal de Joshua Winslow a été publié sous le titre de The journal of Joshua Winslow, recording his participation in the events of the year 1750 memorable in the history of Nova Scotia, introd. de J. C. Webster, édit. (Saint-Jean, N.-B., 1936).

APC, MG 11, [CO 421 Q, 67 : 16, 21, 229, 313, 362 ; 69/2 : 331 ; 71 : 386s., 392, 398, 400 ; MG 23, D4 ; RG 8, I (C sér.), 76 : 111 ; 223 : 62 ; 224 : 29s.— BL, Add. mss 21705 : 16 ; 21707 : 101s. ; 21710 : 214s. ; 21715 : 172s. ; 21716 : 74 ; 21717/2 : 487 ; 21723 : 49, 270, 429 ; 21724 : 298, 360 ; 21727 : 76 ; 21733 : 167s. ; 21752/2 : 426s., 442, 455, 457, 522 ; 21753 : 65s. (transcriptions aux APC).— PRO, WO 34/61 : 57 (mfm aux APC).— A. G. Winslow, Diary of Anna Green Winslow, a Boston school girl of 1771, A. M. Earle, édit. (Boston et New York, 1894).— John Winslow, « Journal of Colonel John Winslow of the provincial troops, while engaged in removing the Acadian French inhabitants from Grand Pre [...] », N. S. Hist. Soc., Coll., 3 (1883) : 105, 133s., 139s.— Directory of N.S. MLAs, 371, 383, 385, 389. G.-B., WO, Army list, 1790 : 326. « Louisbourg soldiers », Charles Hudson, compil., New-England Hist. and Geneal. Reg. (Boston), 24 (1870) : 379. Wallace, Macmillan dict. Merrill Jensen, The founding of a nation : a history of the American revolution, 1763–1776 (New York et Toronto, 1968), 437. J. D. Snowdon, « Footprints in the marsh mud : politics and land settlement in the township of Sackville, 17601800 » (thèse de m.a., Univ. of N.B., Fredericton, 1975), 2022, 69. Howard Trueman, The Chignecto Isthmus and its first settlers (Toronto, 1902 ; réimpr., Belleville, Ontario, 1975), 29s., 33. J. C. Webster, The forts of Chignecto : a study of the eighteenth century conflict between France and Great Britain in Acadia ([Shediac, N.-B.], 1930), 104 ; « Sir Brook Watson : friend of the loyalists, first agent of New Brunswick in London », Argosy (Sackville, N.-B.), 3 (19241925) : 325.

Bibliographie générale

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W. G. Godfrey, « WINSLOW, JOSHUA », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 5, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/winslow_joshua_5F.html.

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Auteur de l'article:    W. G. Godfrey
Titre de l'article:    WINSLOW, JOSHUA
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 5
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1983
Année de la révision:    1983
Date de consultation:    19 mars 2024