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Titre original :  Linus Woolverton. From The Canadian horticulturist [Vol. 16, no. 1 (Jan. 1893)], Toronto: Fruit Growers' Association of Ontario.

Provenance : Lien

WOOLVERTON, LINUS, fruiticulteur, horticulteur, rédacteur en chef, auteur et fonctionnaire, né le 12 décembre 1846 dans le canton de Grimsby, Haut-Canada, fils de Charles Edward Woolverton et de Delight Bennet ; le 18 octobre 1870, il épousa à Toronto Sarah Frances Lorimer, et ils eurent deux fils et une fille, puis le 2 mai 1903, à Grimsby, Ontario, Lizzie Frances Oakley ; décédé près de cette localité le 7 mai 1914.

Linus Woolverton passa la plus grande partie de sa vie sur une terre que son arrière-grand-père Jonathan Woolverton, venu du New Jersey, avait achetée en 1802 dans le canton de Grimsby. Une superficie de 200 acres – allant de l’escarpement du Niagara au lac Ontario – lui échut après avoir appartenu à son grand-père, Dennis Woolverton, et à son père. Son arrière-grand-père et son grand-père avaient cultivé des pommes et un peu de pêches, mais la ferme, comme d’autres dans la péninsule de Niagara, n’était pas exclusivement fruitière. Grâce à Linus, elle deviendrait très connue sous le nom de Maplehurst Fruit Farm. Cependant, sa transformation commença dès 1856 lorsque le père de Linus et Andrew Murray Smith* s’associèrent pour y produire des plants en pépinière et des fruits. En 1859, ils figuraient parmi les membres fondateurs de la Fruit Growers’ Association of Upper Canada.

Après avoir fréquenté la Grimsby High School et passé un an à la University of Rochester, dans l’État de New York, Linus Woolverton entra à la University of Toronto grâce à une bourse. Il y étudia les sciences naturelles et les classiques, et obtint en 1869 une licence ès arts. Après un intermède consacré à l’étude du droit, en 1869–1870, il obtint une maîtrise ès arts à Toronto en 1870.

À son retour dans Grimsby, Woolverton se mit à travailler à la pépinière de son père. Baptiste comme lui, il devint également examinateur en études classiques et en anglais au Canadian Literary Institute ; cette école, située à Woodstock, en Ontario, était affiliée à l’Église baptiste. En 1875, à la dissolution de la Woolverton and Smith, il prit en main la gestion de la ferme paternelle. Il y avait déjà là un grand nombre d’arbres fruitiers bien établis, mais les milliers d’autres qu’il planta mirent du temps à produire. « Je dois avouer que moi-même j’ai été passablement berné par des textes qui faisaient miroiter les profits énormes de la culture fruitière », dirait-il 16 ans plus tard. Cependant, Maplehurst prospéra, car Woolverton était un horticulteur doué et un homme d’affaires averti. Vers 1900, on trouvait ses pommes de première qualité dans des marchés d’Angleterre, d’Écosse, de France et d’Australie.

En 1886, Woolverton abandonna sa fonction d’examinateur à Woodstock et succéda à Delos White Beadle* aux postes de secrétaire-trésorier de la Fruit Growers’ Association of Ontario et de rédacteur en chef du mensuel de l’organisme, le Canadian Horticulturist. Lui-même publiait souvent dans ce périodique qui, sous sa direction, refléta bientôt son expérience de fruiticulteur, sa formation littéraire et scientifique de même que sa connaissance des écrits les plus récents sur l’horticulture.

Le mensuel révélait également son intérêt pour l’horticulture ornementale et le mouvement City Beautiful. Dès 1889, Woolverton exprimait des principes d’aménagement paysager des demeures glanés semble-t-il dans des livres et magazines américains. En 1900, il publia quatre articles d’un fameux architecte paysagiste bostonien dont il avait fait la connaissance l’année précédente, Warren Henry Manning. En février 1903, il assista à Toronto à la fondation de la Canadian League for Civic Improvement et entra au conseil d’administration. En mars, il créa au sein du Canadian Horticulturist une section vouée à « l’embellissement des abords [des] maisons des villes et des campagnes du Canada ». Les résultats furent peut-être décevants : en 1911, il déplorait que la profession de jardinier paysagiste soit peu reconnue au Canada. (Bien qu’il n’ait pas nommé les deux spécialistes qu’il mentionnait, « un en Ontario et l’autre [dans la province de] Québec », il s’agissait presque sûrement de son fils Charles Ernest, de Grimsby, et de Frederick G. Todd*, de Montréal.)

Woolverton collaborait aussi à d’autres périodiques. Une lettre humoristique parue à Toronto en 1872 dans le Canada Farmer, « Ants to blame for the aphides ! », fut peut-être sa première publication. De 1885 à 1910, il fit paraître plus de 40 articles dans des périodiques ontariens, surtout le Farmer’s Advocate and Home Magazine. Élu vers 1890 vice-président ontarien de l’American Pomological Society, il participait à la rédaction des rapports de cette association. De plus, il fit paraître une communication, sur les affectations fongiques des fruits semble-t-il, dans le volume 1891–1893 publié par la Hamilton Association for the Advancement of Literature, Science, and Art, dont il était membre correspondant.

En tant que rédacteur en chef du Canadian Horticulturist, Woolverton voyageait beaucoup. Les assemblées annuelles de fruiticulteurs l’amenaient dans divers coins de l’Ontario. En 1890, il se rendit à Ottawa pour assister à un congrès de fruiticulteurs et de fonctionnaires fédéraux qui déboucha sur la création de la Dominion Horticultural Association, au comité de direction de laquelle il fut nommé. En 1893, il alla à l’Exposition universelle de Chicago en tant que juge en pomologie et surintendant des stands d’horticulture du Canada. En 1894, il se rendit à Toronto pour recevoir une maîtrise ès arts de la McMaster University.

À compter de 1894, en tant que secrétaire de la Fruit Growers’ Association of Ontario, Woolverton fut secrétaire et membre d’office du bureau de contrôle des Fruit Experiment Stations of Ontario. À ce titre, il inspectait, souvent avec le professeur Howard Laing Hutt, de l’Ontario Agricultural College, plus d’une douzaine de stations (Maplehurst en devint une en 1896) et organisait les étalages de fruits à la foire industrielle qui se tenait chaque année à Toronto. Cependant, son travail le plus absorbant fut la préparation d’une publication « contenant toute l’information nécessaire » pour aider les fruiticulteurs ontariens à sélectionner des cultivars. Ses évaluations, accompagnées de photographies, parurent à compter de 1898 dans les rapports annuels du bureau de contrôle. Ce travail fut plus long que prévu. Afin de pouvoir y consacrer plus de temps, Woolverton démissionna du poste de secrétaire-trésorier de l’association des fruiticulteurs en 1902 et de la rédaction du Canadian Horticulturist deux ans plus tard. The fruits of Ontario, 1906, qui contenait des données sur plus de 400 cultivars, parut enfin en 1907. L’auteur n’y était pas nommé, mais l’introduction signalait les dix années de travail de Woolverton ainsi que ses « excellentes illustrations et [ses] descriptions complètes ». Une édition révisée paraîtrait en 1914, hélas sans aucune mention de son nom. Aujourd’hui, les historiens de l’horticulture trouvent dans ces deux éditions des indications détaillées sur les fruits cultivés en Ontario avant la Première Guerre mondiale.

Woolverton demeura secrétaire du bureau de contrôle jusqu’à sa dissolution en 1908. Son travail d’expérimentateur officiel prit fin à la fermeture de la station Maplehurst en 1909. Ensuite, il se consacra à la rédaction d’un livre intitulé The Canadian apple grower’s guide, qui parut à Toronto en 1910 et fut à l’époque, au pays, le grand ouvrage de référence en matière de pomiculture.

Dans ses dernières années, Linus Woolverton se dévoua pour l’église anglicane St Andrew, sur l’histoire de laquelle il composa un manuscrit qui paraîtrait en 1919. Malgré une légère attaque d’apoplexie en 1912, il continua de faire régulièrement des tournées dans Grimsby (où il avait des propriétés commerciales) jusqu’au jour de son décès, en 1914. Il mourut d’ailleurs dans la ferme où il était né. Dans sa notice nécrologique, le Beamsville Express nota qu’il était « l’un des fruiticulteurs les mieux placés et les plus éminents du Canada ».

Pleasance Crawford

Les études sur la culture fruitière en Ontario faites par Linus Woolverton ont paru dans l’Annual report des Fruit Experiment Stations of Ontario, publié à Toronto pour les années 1898–1904 sous le titre « Fruits of Ontario, described and illustrated by L. Woolverton » ; la première de ces études a aussi paru sous forme de monographie à Toronto en 1898. L’édition cumulative a été publiée par le Dept. of Agriculture de l’Ontario sous le titre The fruits of Ontario, 1906 (Toronto, 1907), et l’édition révisée a été diffusée par la Direction de la culture fruitière du même ministère, sous le titre The fruits of Ontario (1914). La série complète des rapports a également paru dans Dept. of Agriculture, Annual report, 1898–1904, 1906, et 1913, et dans Ontario, Legislature, Sessional papers, 1899–1905, 1906, n24, et 1914, no 33.

Une liste des nombreux articles, notes et éditoriaux attribués ou non à Woolverton et parus dans le Canadian Horticulturist (St Catharines, Ontario ; Toronto ; et autres lieux), 1 (1878)–34 (1911), est publiée dans Science and technology biblio. (Richardson et MacDonald). Les articles de Woolverton rédigés pour d’autres revues agricoles entre 1872 et 1910 sont répertoriés dans Ontario rural society, 1867–1930 : a thematic index of selected Ontario agricultural periodicals, Edwinna von Baeyer, compil. (brochure comprenant une microfiche, Ottawa, 1985 ; exemplaire aux AO).

Les publications de Woolverton comprennent « The experimental grounds of the Canadian Horticulturist », article paru dans Canadian Horticulturist (Toronto), 13 (1890) : 35, accompagné d’une photographie en regard du texte) ; « The establishment of schools in Grimsby » dans The establishment of schools and colleges in Ontario, 1792–1910, J. G. Hodgins, édit. (3 vol., Toronto, 1910), 1 : 255 ; huit notices biographiques d’horticulteurs nord-américains, dans Standard cyclopedia of horticulture [...], L. H. Bailey, édit. (6 vol., New York, 1914–1917), 3 : 1563–1603 ; et History of St. Andrews Church, Grimsby, Ontario ([Grimsby ?, 1919] ; exemplaire aux AO, Pamphlet Coll., 1919, no 61).

AN, RG 31, C1, 1871, Grimsby Township, Ontario, div. 1 : 13 (mfm aux AO).— AO, F 1257-4 ; F 1257-5 ; RG 22-235, nos 2206, 3108, 3714 ; RG 80-5-0-20, vol. 19 : 281 ; RG 80-5-0-314, no 12050.— Beamsville Express (Beamsville [Lincoln], Ontario), 13 mai 1914.— « L. Woolverton », Beamsville Express, « Beamsville, Grimsby and Grimsby Park illustrated, souvenir number », juill. 1898 (non paginé ; exemplaire à la Brock Univ. Library, Special Coll., St Catharines). De grandes parties de cet article sont un plagiat d’une notice biographique parue en 1893 dans le Canadian Horticulturist (ouvrage cité ci-dessous) ; on retrouve dans le texte des passages inchangés, par exemple « l’an dernier », « il y a trois ans », ce qui est une source de confusion.  [p. c.]. Canadian men and women of the time (Morgan ; 1912).— Fruit Growers’ Assoc. of Ontario, Annual report (Toronto), 1886–1908.— « Loyalist and pioneer families of West Lincoln, 1783–1833 », R. J. Powell, compil. Annals of the Forty (Grimsby), no 9 (1958) : 71–76.— Proceedings of a convention of fruit growers of the Dominion of Canada held at Ottawa on the 19th, 20th, and 21st February, 1890 (Ottawa, 1890), 148.— « Prominent Canadian horticulturists – xiv : Mr. Linus Woolverton, « The Secretary », Canadian Horticulturist, 16 (1893) : 10–13.

Bibliographie générale

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Pleasance Crawford, « WOOLVERTON, LINUS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 14, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/woolverton_linus_14F.html.

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Auteur de l'article:    Pleasance Crawford
Titre de l'article:    WOOLVERTON, LINUS
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 14
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1998
Année de la révision:    1998
Date de consultation:    19 mars 2024