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FINLAYSON, NICOL, agent principal de la Hudson’s Bay Company, né vers 1795 à Loch Alsh, dans le Ross-shire, en Écosse, décédé à Nairn, en Écosse, le 17 mai 1877.
Nicol Finlayson et l’un de ses frères cadets, Duncan*, entrèrent au service de la Hudson’s Bay Company comme commis aux écritures en 1815. Nicol commença à exercer son métier à Albany Factory, sur la baie de James, ainsi que dans des postes secondaires à l’intérieur des terres, aussi loin à l’ouest que le lac Seul (au nord-ouest de l’actuelle province de l’Ontario). Bien qu’il eût au début la réputation d’être frivole et négligent dans son travail, il devint efficace et compétent à la fois comme trafiquant et comme comptable. Il était apprécié de ses clients de la tribu des Cris à cause de son bon caractère et il sut acquérir avec le temps une connaissance exceptionnelle de leur langue et de leurs coutumes.
Le 10 juin 1830, Finlayson quitta Moose Factory pour aller à la baie d’Ungava exécuter les projets de George Simpson*, gouverneur de la compagnie. Celui-ci désirait faire la traite avec les Inuits du détroit d’Hudson qui fréquentaient les missions moraves du littoral nord du Labrador. Dans ce projet, étaient aussi inclus les Indiens nomades de l’intérieur qui se procuraient les quelques nécessités de la vie, soit auprès des trafiquants rivaux de la Hudson’s Bay Company dans la baie des Esquimaux (baie de Hamilton), soit auprès des trafiquants de la compagnie ou d’autres compagnies dans le golfe du Saint-Laurent. Auparavant, la compagnie ne connaissait la région de la baie d’Ungava que par l’expédition des moraves de Benjamin Gottlieb Kohlmeister* et de George Kmoch, ainsi que par celle de ses employés, James Clouston et William Hendry.
Finlayson prit la voie de terre qu’emprunta Hendry en 1828 et construisit le fort Chimo sur la rive est de la rivière South (Koksoak), à environ 27 milles de l’embouchure. Cet endroit était pratiquement dépourvu de bois et d’argile utilisables pour la construction ; il offrait cependant un emplacement commode qui permettait le mouillage du navire devant fournir régulièrement au fort Chimo les marchandises et les vivres en provenance de York Factory, situé sur la côte ouest de la baie d’Hudson. Mais, en raison de son extrême isolement de York Factory aussi bien que des postes de la baie de James, il fut impossible de maintenir des relations régulières avec le fort Chimo. Ainsi, Finlayson eut à affronter non seulement l’hostilité séculaire régnant entre les Inuits et les Indiens mais encore les problèmes de survie dans une région aride et peu hospitalière. En dépit de tous ses efforts et de ceux de son « second », Erland Erlandson, les affaires ne furent pas prospères. Les Inuits avaient peu de fourrures et les Indiens préféraient chasser les troupeaux de caribous qui fournissaient nourriture et vêtements (ainsi que le moyen de se procurer, par le troc, des fusils, des munitions et du tabac) plutôt que de trapper les animaux à fourrure, ce qui rapportait plus à la compagnie. John McLean*, le successeur de Finlayson, supporta moins patiemment les frustrations qu’il connut en essayant de mettre à exécution les plans trop optimistes du gouverneur Simpson qui voulait développer le commerce d’une région que McLean décrivait comme offrant « l’image de la désolation la plus complète qui soit ».
Finlayson qui avait été chef de poste depuis 1833, quitta le fort Chimo pour Moose Factory en juillet 1836. On lui accorda un congé prolongé et il visita l’Écosse en 1837 et 1838 avant de reprendre ses fonctions. Pendant le reste de sa carrière, il travailla à Michipicoton et à York Factory, ainsi que dans certains districts de la compagnie : Rainy Lake, Saskatchewan, Swan River, Île-à-la-Crosse et Cumberland. En 1846, il fut promu agent principal, ce qui lui valut d’être membre du Conseil du Northern Department of Rupert’s Land. Sa santé se détériora durant son séjour dans l’Ungava ; il ne la recouvra jamais. En 1855, après son quatrième voyage en Écosse, il fut mis à la retraite par la compagnie. Il s’installa à Nairn où il mourut en 1877.
Finlayson eut quatre fils et une fille d’une « indigène » non identifiée et deux fils et une fille d’Elizabeth, fille de l’agent principal Alexander Kennedy, à laquelle l’avait marié le gouverneur Simpson à Moose Factory, le 10 août 1829.
HBRS, III (Fleming) ; XIX (Rich et Johnson) ; XXIV (Davies et Johnson).— R. M. Ballantyne, Ungava, a tale of Esquimaux-land (Londres, 1857).
Alice M. Johnson, « FINLAYSON, NICOL », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 9 nov. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/finlayson_nicol_10F.html.
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Auteur de l'article: | Alice M. Johnson |
Titre de l'article: | FINLAYSON, NICOL |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1972 |
Année de la révision: | 2020 |
Date de consultation: | 9 nov. 2024 |