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LÉGARÉ, JOSEPH, peintre, propriétaire foncier, seigneur, propriétaire de galeries d’art, homme politique et juge de paix, né le 10 mars 1795 à Québec, fils de Joseph Légaré et de Louise Routier ; le 21 avril 1818, il épousa à Québec Geneviève Damien, et ils eurent 12 enfants dont 7 moururent en bas âge ; décédé le 21 juin 1855 dans sa ville natale.
Joseph Légaré était l’aîné d’une famille de six enfants. Son père exerça d’abord le métier de cordonnier avant de devenir un marchand assez prospère, à partir de 1815. À l’automne de 1810, Légaré fils entra en classe de sixième au petit séminaire de Québec. N’ayant obtenu que des résultats médiocres, il mit vraisemblablement fin à ses études en juillet 1811. Moins d’un an plus tard, le 19 mai 1812, il signait un contrat d’apprentissage avec Moses Pierce, peintre et vitrier, dont le métier consistait à peindre des voitures, des enseignes et des appartements, à effectuer des travaux de dorure et, occasionnellement, à restaurer des tableaux. Légaré devint par la suite maître peintre et vitrier, et c’est à ce titre qu’il engagea comme apprenti Henry Dolsealwhite, le 24 juin 1817.
L’arrivée à Québec cette année-là des toiles acquises par l’abbé Philippe-Jean-Louis Desjardins* en France semble avoir eu une incidence décisive sur l’orientation de la carrière de Légaré. Il n’est pas exclu que celui-ci ait travaillé à la restauration de certaines d’entre elles. Quoi qu’il en soit, il engagea Antoine Plamondon* à titre d’apprenti en 1819. À cette époque, Légaré commença à travailler à de grandes copies de tableaux religieux, dont certains provenaient de la collection Desjardins. Ses plus anciennes œuvres connues datent d’ailleurs de 1820.
La prétention de certains historiens selon laquelle Légaré serait allé étudier la peinture en Europe est absolument non fondée. En effet, les documents d’époque abordant cette question qualifient tous Légaré de peintre autodidacte et soulignent le fait que jamais il ne foula le sol du vieux continent. Vers la fin de sa vie, l’artiste devait d’ailleurs confier au collectionneur Edward Taylor Fletcher avoir refusé, peu après son mariage, une offre du gouverneur d’aller se perfectionner en Italie.
Au cours des premières années de sa vie artistique, Légaré exécuta un grand nombre de copies de toiles ou de gravures religieuses européennes. Tout en lui permettant de répondre aux besoins des paroisses et des communautés religieuses, ce type d’ouvrage constituait pour lui un mode de perfectionnement et lui donnait l’occasion de raffiner ses techniques picturales. Aussi il n’est pas étonnant que Légaré se soit montré intéressé, tout au long de sa carrière, à peindre des copies d’œuvres religieuses ou profanes. En reproduisant les portraits de trois souverains britanniques – George III, George IV et Victoria –, il parvint par surcroît à se faire connaître davantage et à élargir sa clientèle.
En 1828, Légaré mérita une médaille honoraire de la Société pour l’encouragement des sciences et des arts en Canada, fondée à Québec, pour un tableau de sa composition intitulé le Massacre des Hurons par les Iroquois. Malgré ses faiblesses évidentes, cette œuvre marquait chez Légaré une nette volonté de diversifier sa production et d’explorer de nouvelles voies. Ce dernier participa en 1832 à la décoration du nouveau Théâtre royal de Québec. Un an plus tard, sa carrière connut un tournant décisif. En plus d’exécuter le dessin du premier sceau de la ville de Québec et la vignette du Canadien, Légaré fut pour la première fois identifié comme « peintre d’histoire ».
Dès lors, Légaré chercha à exploiter les moindres facettes de son talent, et sa production ne cessa de se diversifier. Il s’intéressa à tous les sujets, comme en font foi les comptes rendus des expositions qu’il présenta à Montréal et à Québec entre 1842 et 1848. Ainsi, en août 1842, le rédacteur de l’Aurore des Canadas de Montréal ne put s’empêcher de manifester son enthousiasme devant « toute la souplesse, toute la variété de talent et tout le génie du peintre qui fais[ait] également bien dans le gracieux pittoresque et le champêtre comme dans le solemnel, le pompeux et le grandiose », en ajoutant que « tous les genres paraiss[aient] convenir et être familiers à sa palette ».
Au début de sa carrière artistique, Légaré avait réussi à acheter une trentaine d’œuvres provenant de la collection Desjardins, et c’est à partir de ce noyau qu’il développa par la suite sa collection personnelle, qui comptera 162 toiles en 1852. Il profita de toutes les occasions qui se présentèrent à lui pour l’accroître et fit notamment plusieurs acquisitions auprès de deux marchands de Québec, John Christopher Reiffenstein* et Giovanni Domenico Balzaretti. Dès la fin des années 1820, Légaré exposa sa collection à l’hôtel de l’Union, dans des locaux prêtés par le gouvernement à la Société littéraire et historique de Québec. En 1831, lorsque cette société savante reçut une charte royale, l’artiste était au nombre de ses membres les plus actifs. Deux ans plus tard, il en fut nommé président de la classe des arts, en plus de faire l’objet de propos élogieux de la part du révérend Daniel Wilkie au cours d’une conférence. S’étant fait construire une nouvelle maison rue Sainte-Angèle en 1833, Légaré put enfin disposer de locaux assez spacieux pour abriter toute sa collection de tableaux et de gravures. La même année, il invitait le public à visiter sa galerie (la première dans le Bas-Canada), geste qui lui mérita les félicitations du gouverneur Aylmer [Whitworth-Aylmer*] et des louanges dans les journaux. Répartie sur les trois étages de sa maison, la collection de Légaré était alors en pleine progression et comprenait une centaine de tableaux. Cette première galerie devait fermer ses portes en avril 1835.
Trois ans plus tard, Légaré et l’avocat Thomas Amiot ouvraient la Galerie de peinture de Québec dans un édifice que ce dernier venait de faire construire sur la place du Marché, dans la haute ville. On souligna à l’époque son importance pour les artistes désireux de se perfectionner. Qualifié de « temple des beaux-arts », l’établissement présenta cette année-là des concerts et tint une école de dessin et de peinture dirigée par Henry Daniel Thielcke. On y exposa également des « vues du pays » et, l’année suivante, un portrait de la reine Victoria exécuté par le peintre américain Thomas Sully, de même qu’un tableau de Gemme Fassio. L’entente entre Légaré et Amiot remontait à 1836, au moment où le premier vendit au second la moitié de sa collection alors composée de 134 tableaux. En octobre 1838, Amiot s’engageait envers Légaré à se rendre en Europe afin de vendre une partie de leur collection commune. On sait qu’il y trouva acheteur pour au moins quatre tableaux. Par la suite, il allait connaître de sérieuses difficultés financières ; endetté à l’endroit de Légaré, il lui remettait en mars 1840 les tableaux encore en sa possession. Il est probable que la Galerie de peinture de Québec ait fermé ses portes cette année-là après avoir failli être détruite par le feu.
En 1841, Légaré donna son appui à un projet d’institut destiné à réunir toutes les sociétés savantes de Québec, que le promoteur d’échanges culturels Nicolas-Marie-Alexandre Vattemare* avait mis de l’avant. Cet établissement, qui devait notamment comprendre un musée d’art et une académie de dessin et de peinture, ne vit finalement pas le jour. Il semble toutefois que certaines des idées énoncées par Vattemare aient eu une incidence sur la formulation d’un projet de galerie nationale en 1845. Désirant profiter de nombreux édifices gouvernementaux vacants, Légaré et dix de ses concitoyens, dont Archibald Campbell*, Napoléon Aubin*, Daniel Wilkie et Jean-Baptiste-Édouard Bacquet, proposèrent aux autorités municipales la mise sur pied d’un tel établissement à Québec afin d’entretenir le goût des beaux-arts au pays et d’en faciliter l’étude à la jeunesse. Cette demande étant demeurée sans lendemain, Légaré exposa trois ans plus tard, mais de façon temporaire, certains tableaux de sa collection dans le hall de l’édifice du Parlement à Québec. Un lecteur du Canadien blâma alors le gouvernement pour sa négligence à fournir une salle convenable qui soit suffisamment spacieuse pour abriter toute la collection de Légaré. De guerre lasse, l’artiste fit aménager en 1851 une vaste galerie voûtée à l’étage supérieur de sa nouvelle propriété, sise au coin de la rue Sainte-Angèle et de la rue Sainte-Hélène (rue McMahon). L’année suivante, il publiait le catalogue de sa collection et donnait au public gratuitement accès à celle-ci. En septembre, il recevait la visite de lord Elgin [Bruce*] qui lui manifestait sa grande satisfaction. Au dire de Fletcher, cette galerie était un lieu de rencontre privilégié pour les artistes et les fervents de peinture de Québec.
N’ayant jamais séjourné en Europe, Légaré dut bâtir sa collection au meilleur de ses connaissances, à partir des seuls tableaux qui parvinrent à Québec à son époque. Si l’on tient compte de ces limites, la haute qualité de plusieurs œuvres de sa collection laisse voir qu’il possédait un flair remarquable. Il fut d’ailleurs souvent consulté à titre d’expert, notamment en 1853 lors de la prisée de l’inventaire de l’importante collection du juge Bacquet. Celle-ci comprenait 17 tableaux qui appartenaient en société à Bacquet et à Légaré, auxquels s’ajoutaient 70 tableaux et 12 gravures où prédominaient paysages, marines et natures mortes. Vers la fin de sa vie, Légaré participa à des comités de sélection d’expositions industrielles tenues à Québec. En 1854, il fit même partie du comité provincial mis sur pied en vue de l’Exposition universelle de Paris prévue pour l’année suivante.
Il semble que les multiples tentatives de Légaré pour diffuser et développer le goût des beaux-arts auprès de ses compatriotes n’aient pas produit tous les effets escomptés. De fait, seule une certaine élite locale encouragea ses initiatives. Ce succès mitigé découlait largement du contexte socio-économique de l’époque et, dans une certaine mesure, d’un manque d’appui tangible de la part du gouvernement. Au fond, Légaré fut un précurseur dont les initiatives dépassèrent les besoins culturels de la société de son temps. En ce sens, François-Xavier Garneau* voyait juste lorsqu’il écrivait le commentaire suivant l’année même de la mort de son ami Légaré : « L’amour profond qu’il avait pour la peinture, l’un de ces beaux arts encore si peu connus et si peu goûtés en ce pays, où les besoins matériels absorbent toutes les intelligences, me le faisait regarder avec des sentiments de respect. »
Légaré peignit quelque 250 œuvres dont une centaine de tableaux religieux, un nombre limité de portraits, la plupart consacrés à son entourage, plusieurs paysages, des épisodes de la vie de son temps, quelques remarquables tableaux d’histoire, de même que des scènes de genre, des natures mortes, des allégories et des œuvres utilitaires. Sa production artistique présente donc un net contraste avec celle de ses contemporains les plus prolifiques, tels Jean-Baptiste Roy-Audy*, Antoine Plamondon et Théophile Hamel*, artistes qui privilégièrent nettement le portrait et le tableau religieux. Par sa variété et ses audaces, son œuvre devança souvent le goût de la clientèle de l’époque. Si Légaré put peindre les sujets de son choix sans toujours compter sur une vente subséquente, c’est seulement grâce à une certaine aisance matérielle reposant sur l’immobilier. En plus de ses deux résidences successives de la rue Sainte-Angèle, l’artiste acquit trois maisons de rapport sur cette rue, de même qu’une autre sise rue Saint-Jean. Il fut également seigneur d’une partie du fief de Saint-François, de 1827 à 1841.
Le paysage fut l’un des domaines dans lesquels Légaré se montra le plus novateur. Premier artiste paysagiste d’origine canadienne-française, il hérita des peintres topographes anglais un goût prononcé pour les chutes, les rivières, les forêts, les maisons de campagne, certains paysages urbains et, de façon générale, pour les vues pittoresques. On sait que la clientèle étrangère, formée entre autres d’officiers britanniques en garnison à Québec, appréciait beaucoup cette facette de sa production. L’artiste s’intéressa également à tout ce qui touchait la vie de son époque. Plusieurs de ses œuvres trouvent d’ailleurs leurs fondements dans ses préoccupations socio-politiques. Il en est ainsi du dessin du premier sceau de la ville de Québec, de la vignette du Canadien, des bannières qu’il exécuta pour la Société Saint-Jean-Baptiste de Québec, de ses œuvres consacrées au choléra de 1832, à l’éboulis du cap Diamant en 1841 et aux incendies des quartiers Saint-Roch et Saint-Jean en 1845. D’autres tableaux allégoriques, comme Paysage au monument à Wolfe et Scène d’élections à Château-Richer, ont une connotation politique plus prononcée. Nationaliste sensible aux grandeurs du passé, Légaré interpréta en images quelques pages éloquentes de l’histoire de la Nouvelle-France. Parmi ses tableaux d’histoire les plus remarquables se trouvent Premier Monastère des ursulines de Québec, Souvenirs des jésuites de la Nouvelle-France, le Martyre des pères Brébeuf et Lalemant et la Bataille de Sainte-Foy. Légaré peignit enfin une série de toiles consacrées aux mœurs des Indiens d’Amérique, lesquelles illustrent tantôt le concept du « bon sauvage », tantôt le concept du « sauvage barbare ». L’artiste y reflète à la perfection le dilemme de ses contemporains dans leur façon de voir les Indiens.
Légaré lui-même n’hésita pas à s’engager à fond face aux problèmes sociaux et politiques qui marquèrent son époque. Comme citoyen de Québec et comme nationaliste, il multiplia les interventions. C’est, semble-t-il, à partir de la terrible épidémie de choléra qui frappa Québec en 1832 que Légaré manifesta un intérêt marqué pour sa ville et ses concitoyens. Il fit alors partie du bureau de santé de Québec et d’un comité de bienfaisance pour venir en aide aux familles affligées et nécessiteuses. Élu en 1833 au conseil municipal, il représenta le quartier du Palais jusqu’en 1836. Nommé grand juré des assises criminelles en 1835, il fut un de ceux qui suggérèrent que des améliorations soient apportées à un système pénitentiaire jugé déficient. Un an plus tard, lorsque l’administration municipale redevint la responsabilité des juges de paix, Légaré remplit cette fonction jusqu’à sa destitution en 1837.
En 1842, Légaré fut un des membres fondateurs de la Société Saint-Jean-Baptiste de Québec et il occupa le poste de vice-président de la première section jusqu’en 1847. Il maintint par la suite des liens étroits avec l’association à titre de membre du comité de régie. Préoccupé par les questions d’éducation, il se fit le promoteur des écoles pour les enfants et des cours du soir pour les adultes, en plus de favoriser l’établissement des Frères des écoles chrétiennes et la création de bibliothèques publiques. Il fut d’ailleurs membre de la Société d’éducation de Québec de 1841 à 1849 et il appuya les initiatives de l’Institut des artisans dans cette ville. C’est avec succès que Légaré avait aussi dirigé en 1844 une souscription en faveur de son ami Napoléon Aubin, propriétaire du Castor et du Fantasque, dont l’atelier d’impression avait été incendié. Cet atelier allait de nouveau être détruit dans l’incendie du quartier Saint-Jean en juin 1845, un mois après celui du quartier Saint-Roch. Légaré prit une part active à de nombreuses réunions du comité d’aide aux incendiés. Il participa en outre à diverses collectes à buts humanitaires en 1846, 1847 et 1852.
Légaré fut juge de paix de façon quasi continue de 1843 à 1852, membre du bureau de santé de 1847 à 1849, marguillier de la paroisse Notre-Dame de Québec de 1846 à 1848 et membre du jury d’accusation en 1843 et 1846. En 1849, il recommanda de nouveau une amélioration du régime pénitentiaire et présida un comité réclamant des modifications à la charte de la ville de Québec. Sensible dès 1845 aux avantages commerciaux du chemin de fer, il en fut un des ardents promoteurs en 1849 et 1852.
Citoyen respecté et estimé, Légaré n’hésita pas à prendre position sur des questions relatives au progrès moral et matériel de son pays. Malgré les déboires qu’il connut, il demeura toujours fidèle à ses principes et à ses convictions. À partir de 1827, il devint un admirateur indéfectible de Louis-Joseph Papineau*. Il compta, en 1834, parmi ceux qui se chargèrent de faire signer une pétition en faveur des Quatre-vingt-douze Résolutions, où se trouvaient exposés les principaux griefs et demandes de la chambre d’Assemblée. Deux ans plus tard, il dirigea une délégation auprès de Papineau pour appuyer son action et celle des députés patriotes qui lui étaient demeurés fidèles en chambre. En 1837, il participa à toutes les activités des patriotes de Québec et devint l’un des directeurs du journal réformiste le Libéral, opposé au Canadien modéré d’Étienne Parent*. Membre du Comité permanent de Québec, Légaré fut arrêté et emprisonné le 13 novembre. Libéré sous caution cinq jours plus tard, il attendit son procès qui n’eut finalement jamais lieu. Il devait par la suite s’opposer à l’union des Canadas et soutenir les candidats antiunionistes aux élections. Il épaula son ami Pierre-Joseph-Olivier Chauveau*, candidat réformiste aux élections de 1844, qui fut élu.
Quelques années plus tard, Légaré allait s’engager plus à fond sur la scène politique nationale. En 1847, il fut élu président adjoint du Comité constitutionnel de la réforme et du progrès, association politique ayant pour président René-Édouard Caron*. L’année suivante, un des députés de Québec, Thomas Cushing Aylwin*, fut nommé juge, et une élection fut annoncée afin de pourvoir au siège laissé vacant. Les rangs libéraux étaient alors divisés. Deux candidats se présentèrent cette année-là dans la circonscription de la cité de Québec : Légaré et le marchand François-Xavier Méthot. Appuyant les réformistes au pouvoir, sans pour autant nier sa sympathie pour Papineau, Légaré obtint la majorité des votes canadiens-français, mais il fut tout de même battu, Méthot ayant eu l’appui du Quebec Mercury et des tories. Deux ans plus tard, Légaré se présenta de nouveau lors d’une élection partielle, cette fois sous la bannière des « rouges » annexionnistes. Après bien des déboires, il fut défait par Jean Chabot, nouveau commissaire des Travaux publics. Lors de ces deux tentatives électorales, Légaré avait eu à subir les attaques de Joseph-Édouard Cauchon*, député de Montmorency et propriétaire du Journal de Québec. Aussi donna-t-il son appui à l’adversaire de Cauchon lors des élections générales de 1851, mais ce fut peine perdue.
Aux élections de 1854, Joseph Légaré soutint les candidats réformistes des circonscriptions englobant la ville et le comté de Québec, qui furent tous élus. L’un d’eux, son ami Chauveau, était membre du gouvernement et c’est sur sa recommandation que Légaré fut nommé conseiller législatif le 8 février 1855, quelques mois à peine avant sa mort.
Après la mort de Joseph Légaré, une grande partie de son œuvre demeura la propriété de sa veuve avant de passer en quasi-totalité entre les mains de l’université Laval, en 1874. Cet établissement, qui relevait du séminaire de Québec, fit en même temps l’acquisition de son importante collection de toiles et de gravures européennes.
Cette biographie constitue un bref condensé de la thèse de doctorat de l’auteur, soutenue à l’université de Montréal en 1981 et intitulée « Un peintre et collectionneur québécois engagé dans son milieu : Joseph Légaré (1795–1855) ». Ce manuscrit à paraître a pour pendant un catalogue raisonné de tout l’œuvre de Légaré, publié à Ottawa en 1978 par la Galerie nationale du Canada et intitulé Joseph Légaré, 1795–1855, l’œuvre. Ces deux ouvrages, les premiers à couvrir l’ensemble de la vie et de l’œuvre de Légaré, jettent un éclairage tout nouveau sur le sujet. À elle seule, la bibliographie de la thèse compte quelque 70 pages, dont nous avons retenu les éléments essentiels ci-dessous. [j. r. p.]
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John R. Porter, « LÉGARÉ, JOSEPH », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 8, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 9 oct. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/legare_joseph_8F.html.
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Auteur de l'article: | John R. Porter |
Titre de l'article: | LÉGARÉ, JOSEPH |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 8 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1985 |
Année de la révision: | 1985 |
Date de consultation: | 9 oct. 2024 |