SIMARD, GEORGES-HONORÉ, homme d’affaires et homme politique, né le 18 avril 1817 à Québec, fils de Pierre Simard et de Louise Clouet ; il épousa Julie Measam le 3 septembre 1844 ; décédé le 27 juin 1873 à Sainte-Foy, Qué. ; trois de ses enfants lui survécurent.
Simard fit ses études à Québec où il embrassa la carrière d’imprimeur qu’il abandonna vite d’ailleurs pour se lancer dans la quincaillerie ; il travailla d’abord avec son oncle, Michel Clouet, puis à son compte dans l’entreprise Chinic, Simard et Méthot. Il vendit les intérêts qu’il avait dans cette firme en 1860 et devint, plus tard, seul propriétaire de la Quebec Plaster Mills. À différentes reprises, il occupa à Québec des fonctions importantes dans un grand nombre de compagnies, de banques, de sociétés et de conseils d’administration ; il fut, entre autres, président de la City Building Society de 1857 à 1859, vice-président de la Caisse d’Économie de Notre-Dame de Québec à partir de 1858, directeur de la Compagnie des mines d’or de Léry [V. Chaussegros] à partir de 1865, vice-président de la Société de construction des navires [V. Charest] en 1865 et administrateur de la Banque d’Union du Bas-Canada de 1867 à 1871. En 1859, il fut nommé membre de la Commission du havre de Québec puis président, en 1870.
Simard essaya d’entrer dans la vie politique en 1854, alors qu’il fut candidat au siège de la cité de Québec à la chambre d’Assemblée de la province du Canada. Il fut défait, mais se présenta de nouveau dans la même circonscription lors de l’élection partielle du 27 octobre 1856 et des élections générales de 1857 ; il remporta les deux élections. La violence et les intrigues politiques caractérisèrent les élections de 1857 et une pétition invalida l’élection de Simard le 16 avril 1860. Mais celui-ci retourna au parlement après avoir remporté le siège de Québec-Centre à l’élection partielle du 7 mai suivant. Défait en 1863, il fit dès lors partie de diverses commissions, entre autres, de celle qui fut constituée en 1865 pour enquêter sur la faillite de la Caisse d’Économie de Saint-Roch. À plusieurs reprises, Simard fut membre d’une commission permanente nommée pour la construction et l’entretien des édifices paroissiaux du diocèse de Québec. En 1867, Simard fut élu sans opposition représentant de Québec-Centre à l’Assemblée législative et de la ville de Québec à la chambre des Communes. Il abandonna la politique provinciale en 1871 et la politique fédérale en 1872.
Simard réussit dans les affaires et maintint des rapports étroits avec ce milieu. En tant qu’homme politique, il défendit activement les intérêts de Québec. Au cours des débats sur le siège du gouvernement de la province du Canada, il fut un chaud partisan de la ville de Québec et, lorsque la ville d’Ottawa fut choisie en 1857, il attaqua vivement George-Étienne Cartier sur sa politique de compromis. Il était un conservateur et un fidèle partisan de Cartier mais, en cette occasion, il vota contre lui.
APC, FO 68, 1.— [G.-É. Cartier], Discours de sir Georges Cartier [...], Joseph Tassé, édit. (Montréal, 1893).— L’Événement (Québec), 1840 – juill. 1873.— Morning Chronicle (Québec), 28 juin 1873.— Quebec Mercury, 1840 –juill. 1873.— Can. directory of parliament (Johnson), 530.— Can. parl. comp., 1867 ; 1869 ; 1871 ; 1872.— P.-G. Roy, Fils de Québec, IV : 16–18.— Rumilly, Hist. de la prov. de Québec, I.
Carole B. Stelmack, « SIMARD, GEORGES-HONORÉ », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 3 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/simard_georges_honore_10F.html.
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Auteur de l'article: | Carole B. Stelmack |
Titre de l'article: | SIMARD, GEORGES-HONORÉ |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1972 |
Année de la révision: | 1972 |
Date de consultation: | 3 déc. 2024 |