DCB/DBC Mobile beta
+

Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.

Je veux participer maintenant.

Je participerai plus tard.

Je ne veux pas participer.

J’ai déjà répondu au sondage

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

ROBINSON, ELIZA ARDEN – Volume XIII (1901-1910)

décédée le 19 mars 1906 à Victoria

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

BAYARD, WILLIAM, médecin, chirurgien et auteur, né le 21 août 1814 à Kentville, Nouvelle-Écosse, fils du docteur Robert Bayard* et de Frances Catherine Robertson ; le 11 juillet 1843, il épousa Susan Maria Wilson, de Chamcook, Nouveau-Brunswick, et ils n’eurent pas d’enfants ; décédé le 17 décembre 1907 à Saint-Jean, Nouveau-Brunswick.

William Bayard fut l’un des médecins les plus distingués du Nouveau-Brunswick de la fin du xixe siècle. Né dans une famille huguenote, il fit ses études à Fordham (New York) puis sa médecine dans l’État de New York et à la University of Edinburgh, où il reçut un doctorat en 1837. (Un doctorat en droit allait lui être décerné en 1907.) Il retourna ensuite à Saint-Jean exercer aux côtés de son père, et, à la mort de celui-ci, en 1868, il reprit sa clientèle. En 1839, on le nomma coroner de Saint-Jean, fonction qu’il allait remplir durant 30 ans. De confession anglicane, il était conservateur en politique. En 1896, il allait être président de la New Brunswick Loyalist Society.

Bayard déployait beaucoup d’activité dans le milieu médical du Nouveau-Brunswick. De 1863 à 1903, il fut président du bureau des commissaires du Général Public Hospital de Saint-Jean. Cet établissement avait d’ailleurs été fondé grâce à ses efforts ; en effet, malgré la controverse, il avait réussi à faire instituer une capitation dans le but de construire et de maintenir l’hôpital. Il présida également plusieurs autres organismes : le bureau de santé de la ville et du comté de Saint-Jean de 1855 à 1887, le Provincial Board of Health de 1887 à 1903, la New Brunswick Medical Society de 1867 à 1871, en 1880–1881, en 1890–1891 et en 1899–1900, le Council of Physicians and Surgeons of New Brunswick de 1881 à 1885, la Maritime Medical Association en 1891 et l’Association médicale canadienne en 1894–1895. Absent à l’assemblée de fondation de cette association en 1867, il fut quand même nommé à trois de ses sept comités et fait président du comité de formation médicale. En 1891, il représenta le Nouveau-Brunswick au Congrès international d’hygiène et de démographie, à Londres.

Par ses choix thérapeutiques, Bayard était bien représentatif du milieu médical anglo-américain. Même s’il se vantait d’avoir connu Joseph Lister, sa compréhension de la théorie des germes se limitait à la salle d’opération et à l’emploi généreux d’huile phéniquée. Il adhérait plutôt à une explication rivale de la cause des maladies, la théorie des miasmes (air vicié). Selon les tenants de la théorie des germes, les maladies provenaient des micro-organismes mortels qui proliféraient dans les taudis ; pour les tenants de la théorie des miasmes, c’étaient les taudis eux-mêmes qui étaient responsables de la maladie. Bien que la distinction semble mince, les tenants de la théorie des miasmes avaient tendance à se consacrer davantage à l’amélioration des conditions de vie des pauvres, au nom de l’hygiène publique. Bayard se préoccupait de la quantité de ventilation, mesurée en « pieds cubes à l’heure », qui était nécessaire à la santé. Selon lui, les odeurs fétides, celles des égouts surtout, révélaient la présence d’entérite et d’autres maladies qui se propageaient par l’intermédiaire de l’air.

La publication de Bayard la plus acclamée fut un tract anti-prohibitionniste, An address upon the use and abuse of alcoholic drinks. Comme bon nombre des médecins de cette époque, il considérait l’usage judicieux de l’alcool comme « un très bon remède à diverses formes de maladie et un remède auquel on n’a[vait] encore trouvé aucun substitut convenable. Les stimulants alcooliques, disait-il, aiguisent l’appétit, aident la digestion et sont indispensables dans les cas de fièvre et autres formes de consomption. » Cependant, il jugeait nécessaire d’enfermer ceux qui abusaient régulièrement de l’alcool. Les buveurs volontaires – c’est-à-dire ceux qui avaient encore « le pouvoir de résister » à l’alcool – devaient être emprisonnés et soumis à de durs travaux ; les ivrognes involontaires (alcooliques confirmés) devaient être placés en institution jusqu’à leur guérison. Parce qu’il était un réaliste, et sans doute parce qu’il constatait l’inefficacité absolue des mesures de tempérance imposées à Saint-Jean, il prônait la réglementation de la vente des boissons alcooliques, et non sa prohibition : « Le philanthrope, affirmait-il, doit viser le possible, non l’impossible. »

Dans les nombreux textes qu’il rédigeait sur les progrès accomplis par la médecine au cours des siècles, William Bayard aimait bien citer ce quatrain attribué à un certain docteur Letsom, qui aurait vécu à Londres en 1783 :

Quand un malade vient me quérir,
Je le saigne et le fais suer,
Et s’il décide de mourir,
Je ne saurais l’en empêcher.

Cheryl Krasnick Warsh

William Bayard est l’auteur de : Address upon the progress of medical science, read before the New Brunswick Medical Society (Saint-Jean, N.-B., 1871) ; An address upon the use and abuse of alcoholic drinks ([Saint-Jean ?, 1882]) ; An address upon the progress of medicine, surgery and hygiene, during the last 100 years, delivered by request at the St. John Mechanics’ Institute, on Feb. 4th, 1884 ([Saint-Jean ?, 1884 ?] ; An address delivered at the opening of the training school for nurses, at the General Public Hospital in St. John, on October 4th, 1888 ([Saint-Jean, 1888 ?]) ; Presidential address at the meeting of the Maritime Medical Association, held in St. John, N.B., juill. 22nd and 23rd, 1891 ([Saint-Jean ?, 1891 ?]) ; et History of the General Public Hospital in the city of Saint John, N.B. ([Saint-Jean], 1896).

         Saint John Globe, 18 déc. 1907.— Biog. rev. of N. B. (Jack).— Canada Lancet, 41 (1907–1908) : 475.— Canadian album (Cochrane et Hopkins).— Canadian biog. dict.— Canadian men and women of the time (Morgan ; 1898).— Cyclopædia of Canadian biog. (Rose et Charlesworth).— The development of public health in Canada [...], [R. D. Defries,] édit. (Toronto, 1940).— H. E. MacDermot, History of the Canadian Medical Association (2 vol., Toronto, 1935–1958).— Vital statistics from N.B. newspapers, 1842–45 ; 1868–69 (Johnson).

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

Cheryl Krasnick Warsh, « BAYARD, WILLIAM », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 13, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/bayard_william_13F.html.

Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique


Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/bayard_william_13F.html
Auteur de l'article:    Cheryl Krasnick Warsh
Titre de l'article:    BAYARD, WILLIAM
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 13
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1994
Année de la révision:    1994
Date de consultation:    19 mars 2024