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Titre original :  Joseph-Ubalde Beaudry (Baudry)., BM1,S5,P0110-1

Provenance : Lien

BEAUDRY (Baudry), JOSEPH-UBALDE, juriste, codificateur des lois, auteur, né à Montréal le 15 mai 1816, fils de Louis Beaudry et de Félicité Dubreuil, décédé à Montréal le 11 janvier 1876.

Joseph-Ubalde Beaudry fit ses études classiques au collège de Montréal, où il se distingua dans les langues et les sciences exactes. Il y soutint même une thèse sur les théories d’Euclide. Clerc – c’était avant l’institution des facultés – de Côme-Séraphin Cherrier*, l’une des lumières du barreau de son temps, il reçut sa commission d’avocat en mars 1838. Il exerça quelque temps sa profession à Montréal, mais il ne tarda pas à entrer dans l’administration judiciaire.

Joseph-Ubalde Beaudry fut d’abord greffier de la Cour des requêtes à Saint-Hyacinthe. Il revint ensuite à Montréal où il fit partie du conseil de ville à titre de conseiller pendant trois années, de 1847 à 1849 et, comme échevin en 1850. À cette époque de grandes épidémies, il y préconisa diverses mesures d’assainissement. Greffer de la Cour d’appel en 1850, il ajoutait à cette charge, cinq ans plus tard, celle de greffier de la Cour seigneuriale, présidée par sir Louis-Hippolyte La Fontaine*, cour qui vit à la transformation du régime de la tenure des terres au Bas-Canada. En 1859, il était nommé greffier conjoint de la commission de codification des lois, créée en 1857. George-Étienne Cartier s’était fait le champion de cette mesure, rendue nécessaire par la diversité des sources du droit. Trois commissaires et deux secrétaires devaient classer et coordonner les lois en vigueur, puis soumettre leur travail aux juges et au gouvernement [V. René-Édouard Caron]. Après avoir été secrétaire plus de six années, Joseph-Ubalde Beaudry succéda, comme commissaire, au juge Augustin-Norbert Morin* décédé en 1865. Sa participation fut éminente et on le tient pour l’un des principaux rédacteurs de la première édition du Code de procédure civile du Bas-Canada [...]. Juge adjoint à la Cour supérieure en décembre 1868, il fut promu juge en titre douze mois plus tard, avec juridiction sur le district de Montréal. Il devait y rendre la justice durant huit ans.

Dans l’intervalle, Joseph-Ubalde Beaudry avait été l’un des fondateurs, en 1869, de la Revue légale et l’un des collaborateurs des Lower Canada Reports / Décisions des tribunaux du Bas-Canada. Son œuvre majeure fut sans doute son Code des curés, marguilliers et paroissiens, publié en 1870 et tenu pour le premier traité véritable de droit fabricien au Québec. Membre fondateur en 1859 de la Société historique de Montréal qui fit tant à l’époque pour exhumer et rendre publics les documents encore épars sur le passé des institutions canadiennes, Joseph-Ubalde Beaudry en était le vice-président à son décès. Il fit aussi partie de la Commission scolaire catholique de Montréal et il contribua beaucoup à l’orientation de l’académie commerciale catholique de Montréal, mieux connue plus tard sous le nom d’école du Plateau. Enfin, il avait été l’un des fondateurs, en 1852, de l’Institut national, reconstitué plus tard sous le nom d’Institut canadien-français. Cette société, née de la scission de quelque 135 membres de l’Institut canadien qui s’opposaient aux discussions politiques à l’intérieur de l’institut, était avant tout littéraire [V. Cassidy] ; Joseph-Ubalde Beaudry en avait rédigé la constitution.

Une pneumonie emporta le juge Beaudry en quelques jours. Décédé le 11 janvier 1876, il eut d’imposantes obsèques qui réunirent près de 2 000 personnes à l’église de la paroisse Notre-Dame de Montréal. Ses collègues de la cour, dont le juge en chef de la province, sir Antoine-Aimé Dorion*, les juges Charles-Elzéar Mondelet, Joseph-Amable Berthelot, Samuel Cornwallis Monk, Vincislas-Paul-Wilfrid Dorion et Robert Mackay l’accompagnèrent jusqu’à sa dernière demeure à la Côte-des-Neiges.

Joseph-Ubalde Beaudry avait épousé à Montréal, en 1841, Caroline Beaudry. Il laissait, nommément, deux fils, Pierre-Janvier, qui fut avocat, protonotaire de Beauharnois et greffier adjoint du Conseil privé du Canada, et un autre, son homonyme, ingénieur civil.

Jean-Jacques Lefebvre

J.-U. B[e]audry, Code des curés, marguilliers et paroissiens accompagné de notes historiques et critiques (Montréal, 1870).

AJM, Registre d’état civil.— APC, FM 30, D62 (Papiers Audet), 3, p.611s.— La Minerve (Montréal), 12 janv. 1876.— P.-G. Roy, Les juges de la province de Québec, 37.— Lareau, Hist. de la littérature canadienne, 411–417.

Bibliographie générale

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Jean-Jacques Lefebvre, « BEAUDRY, JOSEPH-UBALDE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/beaudry_joseph_ubalde_10F.html.

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Auteur de l'article:    Jean-Jacques Lefebvre
Titre de l'article:    BEAUDRY, JOSEPH-UBALDE
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1972
Année de la révision:    1972
Date de consultation:    19 mars 2024