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BRAUNEIS, JEAN-CHRYSOSTOME, musicien, né à Québec le 26 janvier 1814, fils de Jean-Chrysostome Brauneis et de Christine Hudson, époux de Jeanet Johnson dont il eut plusieurs enfants, décédé à Montréal le 11 août 1871.

Le père de Jean-Chrysostome Brauneis, Allemand de naissance, était chef de fanfare et professeur de musique ; c’est lui qui donna à son fils ses premières leçons de musique. De 1830 à 1833, le jeune Brauneis alla étudier en Europe. Il fut probablement le premier Canadien à aller parfaire son instruction musicale à l’étranger. À son retour, il accepta de tenir l’orgue de l’église Notre-Dame de Montréal, et il le fit jusqu’en 1844. En 1849, il posa de nouveau sa candidature à ce poste mais sans succès. Organiste à la cathédrale Saint-Jacques jusqu’à sa destruction par le feu en 1857, Brauneis enseigna également dans divers établissements : à l’Institut des sœurs de la Congrégation de Notre-Dame pendant 30 ans et, pendant des périodes plus brèves, au pensionnat des religieuses du Sacré-Cœur à Sault-au-Récollet et à l’école normale Jacques-Cartier à Montréal.

En 1837, Brauneis fonda la Société de musique dont l’existence fut apparemment de courte durée. Cinq ans plus tard, il organisa des cours de musique vocale sacrée, élégante et lyrique pour étudiants des deux sexes (en groupes séparés) de 15 à 25 ans, et une classe mixte pour enfants de 10 à 15 ans. Sachant s’y prendre avec les débutants, Brauneis eut beaucoup de succès dans ses cours et il voulut en accroître l’importance. Une annonce qui parut dans la Minerve du 3 novembre 1842 spécifie que la méthode vocale de Brauneis était la méthode allemande classique que lui avait enseignée un artiste européen éminent. Brauneis, d’après la même annonce, connaissait parfaitement le français, l’anglais, l’allemand et l’italien, et citait Mozart, Haydn, Beethoven, Hændel comme les maîtres qui étaient représentés dans ses recueils de musique. L’amour de Brauneis pour les grands classiques domina son œuvre d’organiste et de professeur de piano. Son collègue Gustave Smith, qui le rencontra pour la première fois en 1856, lui a attribué le mérite d’avoir introduit à Montréal les études pour piano de Czerny, de Cramer et de Clementi et d’avoir formé de bons élèves adroits en déchiffrage.

Comme tous les autres promoteurs de la musique, Brauneis dut faire preuve de talents variés et pour gagner sa vie, et pour pallier au manque de spécialistes. À un moment ou l’autre de sa vie, il se fit de la publicité comme importateur d’instruments, accordeur de pianos, professeur de théorie, de harpe, de guitare et de violon. Il fut également compositeur : une messe dédiée au révérend Joseph-Vincent Quiblier* fut l’objet d’une longue critique dans la Minerve du 16 juillet 1835. Cette œuvre de Brauneis, la première à être entendue à Montréal, avait été interprétée le 12 juillet en l’église Notre-Dame ; on loua la technique de sa composition et un grand nombre d’autres qualités. Les chanteurs étaient accompagnés de cinq instruments bien que l’œuvre eût été composée pour un orchestre plus important. On a retrouvé trois des compositions de Brauneis : la Marche de la Saint Jean Baptiste, publiée à Montréal en 1848 et dédiée aux membres de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal ; la Montreal Bazaar Polka, dont la publication fut antérieure à 1848 ; et la Monklands Polka, publiée à Philadelphie, New York et Montréal en 1849.

On a dit que Brauneis aurait rêvé d’une carrière médicale dans sa jeunesse. Ce rêve fut réalisé par l’un de ses petit-fils, Louis de Lotbinière Harwood*. Mais, comme musicien, Brauneis a laissé son nom à l’histoire des arts au Canada. Gustave Smith le décrivit comme un homme « à la figure sévère et à l’air narquois ». L’article nécrologique qui parut dans la Minerve le 14 août 1871 souligne son dévouement envers ses élèves, son honnêteté, sa modestie et son ardeur au travail.

Helmut Kallmann

AJM, Registre d’état civil.— AJQ, Registre d’état civil, paroisse Notre-Dame.— Le Canadien (Québec), 10 avril 1837.— L’Encyclopédie canadienne (Montréal), janv. 1843.— La Minerve (Montréal), 18 nov. 1833, 14 mai, 16 juill. 1835, 3 nov. 1842, 3 août 1843, 25 mai 1844, 26 sept. 1864, 14 août 1871.— Helmut Kallmann, A history of music in Canada, 1534–1914 (Toronto, Londres, 1960), 84s., 188.— O.-M.-H. Lapalice, Les organistes et maîtres de musique à Notre-Dame de Montréal, BRH, XXV (1919) : 243–249.— É.-Z. Massicotte, Les deux musiciens Brauneis, BRH, XLI (1935) : 641–643.— Gustave Smith, Du mouvement musical en Canada, L’Album musical (Montréal), févr. 1882.

Bibliographie générale

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Helmut Kallmann, « BRAUNEIS, JEAN-CHRYSOSTOME », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/brauneis_jean_chrysostome_10F.html.

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Auteur de l'article:    Helmut Kallmann
Titre de l'article:    BRAUNEIS, JEAN-CHRYSOSTOME
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1972
Année de la révision:    1972
Date de consultation:    19 mars 2024