CARREROT, ANDRÉ (Andres), marchand commissaire des classes et des troupes de la Marine à l’île Royale, conseiller au Conseil supérieur de l’île Royale, né à Plaisance (Placentia, T.-N.) vers 1696, fils cadet de Pierre Carrerot* et de Marie Picq ; il épousa en France vers 1725 Marie-Josephte Chéron ; décédé à Louisbourg, Île Royale (île du Cap-Breton), le 20 novembre 1749.
En 1716, à son arrivée à l’île Royale, André Carrerot est d’abord employé en qualité d’inspecteur des travaux de fortifications à Port-Dauphin (Englishtown, N.-É.), puis à Louisbourg en 1718. Il y succède à son frère Philippe comme garde-magasin en 1724 et, en 1735, en même temps que son beau-frère Guillaume Delort, il reçoit les provisions de conseiller au Conseil supérieur de l’île Royale. Vers cette même époque, on lui accorde un brevet d’écrivain principal.
Carrerot exploite une grave à La Baleine (Baleine Cove), près de Louisbourg, à partir de 1718 et il y emploie quelques matelots ; il exploite également le navire de commerce le Saint-Jean, qui a son port d’attache à Bayonne, en société avec François Boudrot et Joseph Dugas en 1725, puis la Marguerite, régulièrement armée pour Québec entre 1734 et 1737. Son nom apparait fréquemment dans les minutes des notaires et les états des fonds de la colonie, à propos de diverses transactions commerciales, affrètements, fournitures de bois, huiles et autres marchandises. Il reçoit une concession à Louisbourg en 1729, achète en 1733 deux autres terrains dans la ville et retire les loyers de ces propriétés.
Après la chute de Louisbourg, en 1745, les époux Carrerot s’étaient réfugiés à Saint-Jean-de-Luz en France, où naquit leur quatorzième enfant. Embarqué en qualité d’écrivain sur l’escadre du duc d’Anville [La Rochefoucauld], en 1746, pour l’expédition d’Acadie, Carrerot revient en France après avoir perdu tous ses effets dans le naufrage du Borée. De retour à l’île Royale en 1749, il meurt quelques mois après son arrivée, laissant sa famille sans ressources. Plusieurs de ses enfants et petits-enfants porteront le nom de Carrerot-Andres ou Carrerot-Andresse.
AN, M, 1031, no81 ; Col., B, 35 ; Col., C11B, 1–29 ; Col. E, 64 (dossiers de Marie Carrerot-Andresse, Pierre-Hyppolite Carrerot-Andresse, Thérèse Carrerot, fille de Philippe Carrerot, et André Carrerot le Cadet) Section Outre-Mer, G1, 406–407 ; 462 ; 466, pièce 50 467, pièces 1–19 (recensements de Plaisance, Terre-Neuve, 1671–1741) ; Section Outre-Mer, G3, 2 056–2 058.
Louise Dechêne, « CARREROT, ANDRÉ (Andres) », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 8 oct. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/carrerot_andre_3F.html.
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Auteur de l'article: | Louise Dechêne |
Titre de l'article: | CARREROT, ANDRÉ (Andres) |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1974 |
Année de la révision: | 1974 |
Date de consultation: | 8 oct. 2024 |