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COSBY, ALEXANDER, officier, lieutenant-gouverneur d’Annapolis Royal, N.-É., né en Irlande vers 1685 ; épousa Anne Winniett vers 1726 ; décédé en 1742.

Alexander Cosby, neuvième fils d’Alexander Cosby et d’Elizabeth L’Estrange, naquit au domaine familial de Stradbally Hall, comté de Queen’s (aujoud’hui comté de Leix, république d’Irlande). Lorsque sa sœur cadette, Elizabeth, se maria avec Richard Philipps, gouverneur de la Nouvelle-Écosse et colonel du 40e régiment d’infanterie, Cosby fut nommé major au même régiment et vint en Nouvelle-Écosse, probablement en 1721. Ses fonctions furent d’abord purement militaires, principalement à Canseau (Canso, N.-É.). En 1725, il brigua le poste de lieutenant-gouverneur de la Nouvelle-Écosse et ne manqua pas d’éprouver de l’amertume quand ce poste fut donné à Lawrence Armstrong*.

Presque aussitôt des difficultés surgirent entre eux et, dès 1727, Armstrong se plaignait que Cosby refusait d’obéir ou de rester à son poste à Canseau. Au cours de cette même année, Philipps, qui était en Angleterre depuis 1722, envenima sérieusement la situation en nommant Cosby successeur de John Doucett* au poste de lieutenant-gouverneur du fort et de la ville d’Annapolis Royal, et comme membre du Conseil de la Nouvelle-Écosse. C’est alors que Cosby et Armstrong prétendirent, l’un et l’autre, commander la garnison du fort, situation sans issue puisque aucun des deux n’acceptait les ordres de l’autre. Philipps revint d’Angleterre en 1729 et reprit le commandement, imposant ce qui de l’extérieur pouvait paraître un arrangement, mais, comme il le fit remarquer lui-même, « quelque levain pouvait demeurer à l’intérieur ».

Philipps aggrava encore la querelle quand, le 18 mai 1730, profitant de l’absence d’Armstrong, il nomma Cosby président du Conseil de la Nouvelle-Écosse, au mépris des droits d’Armstrong, de Paul Mascarene, de John Adams, de William Skene et de William Shirreff, qui occupaient tous des postes civils importants. En 1731, quand Philipps retourna en Angleterre, ceux-ci déclarèrent sans ambages qu’ils ne siégeraient jamais à un conseil présidé par Cosby et ils demandèrent à Londres la révision de cette nomination. Whitehall appuya leur requête, mais la difficulté se trouva résolue en mai 1732, lorsque Cosby se retira du conseil, en raison de ses querelles avec Armstrong.

Cosby refusa de continuer à servir sous les ordres d’Armstrong et ne cessa d’attiser le mécontement et les dissensions, ceci de concert avec l’aide de son beau-père, William Winniett, important négociant d’Annapolis Royal. Les différends entre Cosby et Armstrong avaient pris de telles proportions que ce dernier ne pouvait quitter Annapolis Royal, de peur qu’en son absence, Cosby ne s’emparât du commandement. Armstrong lui ordonna de se rendre en Angleterre pour y expliquer sa conduite, mais Cosby refusa d’obéir. Il semble qu’en 1737 un semblant d’ordre ait été rétabli, lorsque Cosby fut envoyé commander la petite garnison de Canseau, où il ne tarda pas à se quereller avec ses subalternes.

À la mort d’Armstrong, en décembre 1739, la présidence du conseil passa automatiquement à Mascarene, mais celui-ci ne s’en trouva pas moins victime d’un passe-droit, lorsque Cosby fut promu lieutenant-colonel du régiment le 22 mars 1739/1740. Entre les deux hommes, le conflit devenait inévitable. En tant que lieutenant-colonel, Cosby se trouvait à la tête du régiment et était donc le supérieur hiérarchique de Mascarene. Cependant, Mascarene était non seulement à la tête des affaires civiles, mais il était également commandant en chef des forces armées britanniques en Nouvelle-Écosse, et, à ce titre, pouvait donner des ordres à Cosby. Moins de trois mois plus tard, à Annapolis Royal, des rumeurs non confirmées circulaient selon lesquelles Cosby profiterait de ses nouvelles prérogatives militaires pour affecter Mascarene à Canseau, lui faisant ainsi perdre sa position de chef du gouvernement civil. En octobre 1740, Mascarene et Cosby ne se parlaient plus, et le conflit dura sans répit jusqu’à la mort soudaine de Cosby à Annapolis Royal, le 27 décembre 1742. Il laissait une veuve et six enfants. Le deuxième de ceux-ci, Philipps, atteignit par la suite le grade d’amiral de l’escadre blanche dans la marine britannique et hérita du domaine familial à Stradbally Hall.

Dans l’ensemble, Cosby semble avoir été d’humeur querelleuse, manquant de tact et de jugement dans ses rapports avec les autres ; à bien des égards, il semble avoir ressemblé à son frère William, gouverneur de New York et du New Jersey de 1731 à 1736, homme que l’on a décrit comme « dénué de sens politique, avide d’argent et dévoré d’ambition ».

En toute impartialité, il faut cependant noter que l’opinion que nous avons d’Alexander Cosby est fondée sur les témoignages de ses détracteurs, sa propre correspondance ne lui ayant apparemment pas survécu.

Barry M. Moody

APC, MG 11, Nova Scotia, A, 20, pp. 94–97, 101–111, 161s., 163s. ; 21, pp. 73–77 ; 23, pp. 38s., 40s. ; 25, pp. 58s. ; Nova Scotia B, 3, p. 27.— Mass. Hist. Soc., Mascarene family papers, Letter book, 1740–1743.— New Eng. Hist. Geneal. Soc., Lord Walter Fitzgerald, Pedigree of the Cosbys of Stradbally from the 16th to the 18th century.— PANS, RG 1, 9, pp. 251–256, 262–266 ; 14, pp. 186s. ; 17, nos 12, 15, 23 ; 18, nos 39, 50, 52.— New Engl. Hist. and Geneal. Register (Boston), X (1856) ; 143–147.— N.S. Archives, I ; II ; III ; IV.— Smythies, Historical records of 40th Regiment.— DAB (biographie de William Cosby).— DNB (biographie de Phillips Cosby).— S. C. W. Allen, Our childrens ancestry ([Milledgeville, Georg.], 1935), 317s.— Brebner, New Englands outpost.— Calnek, History of Annapolis (Savary).— Murdoch, History of Nova-Scotia.— J.P. Brebner, Paul Mascarene of Annapolis Royal, Dal. Rev., VIII (1928–1929) : 501–516.

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Barry M. Moody, « COSBY, ALEXANDER », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 18 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/cosby_alexander_3F.html.

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Auteur de l'article:    Barry M. Moody
Titre de l'article:    COSBY, ALEXANDER
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1974
Année de la révision:    1974
Date de consultation:    18 mars 2024