DCB/DBC Mobile beta
+

Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.

Je veux participer maintenant.

Je participerai plus tard.

Je ne veux pas participer.

J’ai déjà répondu au sondage

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

ROBINSON, ELIZA ARDEN – Volume XIII (1901-1910)

décédée le 19 mars 1906 à Victoria

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

DREW, ANDREW, officier de marine, né à Londres le 27 novembre 1792, fils de John et de Mary Drew ; il épousa, en 1832, Mary Henderson qui lui donna cinq fils et une fille ; décédé en Angleterre le 19 décembre 1878.

En mai 1806, Andrew Drew s’enrôla dans la marine royale en qualité de volontaire de première classe. Il prit part aux opérations qui se déroulèrent à Boulogne, à Copenhague et dans l’île Walcheren. Il fut nommé lieutenant en 1814 et resta dans la marine jusqu’en 1824, date à laquelle il fut promu au grade de commandant, en récompense de ses brillants états de service pendant l’expédition contre les Achantis, puis fut mis à la demi-solde.

En 1832, Drew s’associa au vice-amiral Henry Vansittart avec l’intention de se livrer à l’exploitation agricole dans le Haut-Canada. Selon les conditions de l’association, Vansittart fournissait un capital de £1 800, dont une moitié représentait sa participation personnelle, et dont l’autre moitié était un prêt sans intérêt représentant la part de Drew dans l’investissement. Au mois de juillet de la même année, Drew s’établit sur une terre dans le canton de Blandford et prit une part active au développement de la région. C’est grâce à ses efforts que fut tracé le plan de la ville de Woodstock, dont il avait fait arpenter l’emplacement par Charles Rankin. Avec de l’argent fourni par Vansittart, il fit bâtir la première église et construisit quelques-unes des premières maisons.

Quand Vansittart arriva, en 1834, lui et Drew se disputèrent. Vansittart avait plusieurs raisons d’être mécontent, car tous les titres de propriété étaient au nom de Drew. De plus, ce dernier refusait de remettre la propriété de l’église à la paroisse parce que, disait-il, on lui devait de l’argent sur le coût de la construction. Vansittart n’approuvait pas non plus certains placements faits en son nom par Drew. Ces dissensions mirent un terme à leur association et le litige fut réglé par Christopher Alexander Hagerman*.

De son côté, et ce jusqu’à la rébellion du Haut-Canada, Drew se consacra à l’exploitation des terres qu’il conservait, soit environ 350 acres des 700 concédées à l’origine, dont 40 étaient situées dans la ville elle-même. Au début des troubles, il reçut le commandement d’un détachement de la marine, incorporé dans les troupes recrutées et conduites par Allan Napier MacNab*, dont la mission était de refouler William Lyon Mackenzie* et un groupe d’Américains installés dans l’île Navy, sur le Niagara. Les partisans de Mackenzie se procurèrent un bateau à vapeur, le Caroline, pour transporter le ravitaillement dans l’île et, le 29 décembre 1837, MacNab ordonna à Drew d’intercepter le navire. La même nuit, Drew prit la tête d’un détachement de la marine et se rendit à Fort Schlosser, sur la rive américaine du Niagara, et prit le navire d’assaut. Au cours du combat, un homme d’équipage fut tué, puis on mit le feu au bâtiment qu’on abandonna à la dérive sur le Niagara.

À cause de cette affaire, les relations anglo-américaines se trouvèrent envenimées pendant de longues années. Les Américains considéraient cette attaque délibérée contre un de leurs navires, dans leurs eaux territoriales, comme un acte de piraterie, et la mort d’un des leurs comme un assassinat. Dans le Haut-Canada, on trouvait au contraire que cette action était une punition méritée, infligée aux bandits qui tentaient de renverser le gouvernement de la province et dont les agissements auraient dû être réprimés par les autorités américaines. À la suite de ces événements, Drew fut inculpé d’assassinat par un tribunal américain. Le gouvernement des États-Unis demanda une compensation pour la perte du navire, et cet incident servit d’excuse aux attentats auxquels se livrèrent les frères-chasseurs.

Drew servit encore pendant l’hiver de 1838. Quand le capitaine Williams Sandom* fut envoyé pour prendre le commandement des forces navales de la province, il agit en qualité de conseiller en matières navales auprès du lieutenant-gouverneur, sir George Arthur*. Au cours de l’été de 1838, il reçut l’ordre d’établir des plans pour la création d’une marine provinciale, dont Arthur avait l’intention de se servir, si cela était nécessaire, pour défendre les Grands Lacs au cas où les États-Unis envahiraient la province. En novembre, on demanda à Drew de recruter une troupe et de se rendre à Amherstburg pour aider à repousser une attaque éventuelle. Toutefois, à la suite d’un incendie sur ses deux navires, il en fut empêché et passa l’hiver à Dunnville.

Drew resta en service jusqu’à l’été de 1839 et fut employé par le lieutenant-gouverneur à diverses missions, notamment à préparer un plan qui permettrait de s’emparer du fort Niagara, en cas de guerre avec les États-Unis. En juillet, Sandom le releva de son commandement, pour s’être absenté sans permission et avoir signé une fausse liste des effectifs. Drew demanda à passer en cour martiale et fut acquitté, mais ne servit plus jamais au Canada.

En 1842, il quitta le pays à cause, disait-il, de tentatives d’assassinat sur sa personne, en raison du rôle qu’il avait joué dans l’affaire du Caroline ; il ne revint jamais au Canada. En Angleterre, il reprit du service dans la marine et fut envoyé aux Antilles. En 1843, il fut promu capitaine, avec demi-solde, et, à sa mort, il était amiral.

M. L. Magill

Andrew Drew, A narrative of the capture and destruction of the steamer « Caroline » and her descent over the falls of Niagara on the night of the 29th of December, 1837 (Londres, 1864).

MTCL, Robert John Turner papers.— PAO, Marston collection, Andrew Drew papers, 1836–1839 ; RG 1, A-IV, 44 (Blandford) ; RG 1, C-IV, Oxford East Township, Vansittart family papers.— PRO, CO 42/459, 144 ; CO 42/465, 160, 166 ; CO 42/473, 41 ; CO 42/474, 134, 138.— Arthur papers (Sanderson).— O’Byrne, Naval biog. dict.— John Ireland, Andrew Drew and the founding of Woodstock, Ont. Hist., LX (1968) : 229–245 ; Andrew Drew : the man who burned the Caroline, Ont. Hist., LIX (1967) : 137–156.

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

M. L. Magill, « DREW, ANDREW », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/drew_andrew_10F.html.

Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique


Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/drew_andrew_10F.html
Auteur de l'article:    M. L. Magill
Titre de l'article:    DREW, ANDREW
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1972
Année de la révision:    1972
Date de consultation:    19 mars 2024