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ARTHUR, sir GEORGE, officier et administrateur colonial, né le 21 juin 1784 à Plymouth, Angleterre, dernier fils de John Arthur et de Catherine Cornish ; le 13 juin 1814, il épousa à Half Way Tree (Kingston, Jamaïque) Elizabeth Orde Usher Smith, et ils eurent sept fils et cinq filles ; décédé le 19 septembre 1854 à Londres.

George Arthur vécut une jeunesse « aisée » à Plymouth où son père, riche brasseur, avait été élu maire pendant l’année qui avait précédé sa naissance. Le 25 août 1804, Arthur devint enseigne dans le 91e d’infanterie et, en juin suivant, il fut promu lieutenant dans le 35e d’infanterie. Sa carrière militaire ne fut pas exceptionnellement remarquable, car il ne fit que participer à une série de campagnes d’importance assez médiocre et pour la plupart malheureuses contre Napoléon. En 1806, pendant qu’il prenait part à l’expédition avortée en Italie entreprise sous le commandement de sir James Henry Craig*, une fièvre l’empêcha de participer aux combats. Lors du siège infructueux de Rosette (Rashīd, Égypte), l’année suivante, il fut blessé. Le 5 mai 1808, pendant une permission en Angleterre, il acheta son grade de capitaine.

Au cours de la désastreuse expédition lancée contre Walcheren, aux Pays-Bas, en 1809, Arthur servit comme sous-adjoint à l’adjudant général et mérita des éloges pour son rôle lors de l’attaque de Flushing (Vlissingen), où il avait été blessé de nouveau. De 1810 à 1812, il fut l’aide de camp et le secrétaire militaire du lieutenant général George Don, lieutenant-gouverneur de l’île de Jersey, et, le 5 novembre 1812, on publia sa nomination au grade de major dans le 7th West India Régiment, qu’il rejoignit à la Jamaïque. Il servit alors comme adjoint au quartier-maître général et, pendant quelques mois, comme trésorier-payeur général. C’est aussi à la Jamaïque qu’il fit la connaissance de la fille cadette du colonel John Frederick Sigismund Smith, officier commandant de l’artillerie de la colonie, et qu’il l’épousa. Peu après son mariage, Arthur fut nommé surintendant et commandant de la colonie britannique établie sur la côte du Honduras (Belize) et, en juillet 1814, il entra en fonction. Il reçut le grade temporaire de colonel et, le 1er juin 1815, devint lieutenant-colonel dans l’armée.

Même si, en théorie, le Honduras était situé en territoire espagnol, ses riches ressources forestières avaient attiré des colons britanniques qui y avaient fondé une communauté. En 1816, celle-ci regroupait 3 800 habitants, dont 2 740 esclaves. Au début, grâce à un programme de travaux d’amélioration, Arthur s’attira la faveur de la petite élite blanche. Mais peu à peu, son autoritarisme et la rigidité avec laquelle il appliquait les règlements impériaux sur les douanes minèrent sa popularité. En 1820, une expédition de répression qu’il dirigea contre une révolte d’esclaves raviva ses sentiments humanitaires, qui ne s’étaient pas manifestés jusque-là, et, par la suite, il tenta d’introduire au Honduras le code jamaïquain sur l’esclavage afin d’assurer une protection juridique aux esclaves de son territoire. En 1822, il décida d’affranchir les descendants des Indiens mosquitos qui, selon lui, avaient été illégalement asservis. Ainsi, il s’aliéna les propriétaires d’esclaves et accrut l’opposition dont il était l’objet. Il répliqua en démettant ses adversaires de leurs fonctions et en tentant d’amoindrir le caractère démocratique du gouvernement de la colonie. Quand il rentra en Angleterre pour y prendre un congé de maladie, en 1822, les colons envoyèrent à Londres un représentant qui fit du lobbying contre son retour. Arthur eut aussi à subir les inconvénients du procès que lui intenta le lieutenant-colonel Thomas Bradley, qu’il avait démis de ses fonctions pour désobéissance et jeté en prison en 1820. Bradley reçut une indemnité pour ses dix mois d’incarcération, et sir Herbert Taylor, secrétaire du commandant en chef, le duc d’York, critiqua la « conduite très tyrannique, arbitraire et capricieuse » d’Arthur dans un rapport confidentiel. Malgré tout, il fut nommé lieutenant-gouverneur de la terre de Van Diemen (Tasmanie, Australie) en 1823 et assuma ses fonctions en mai 1824.

En 1824, la terre de Van Diemen comptait 6 000 convicts, ce qui représentait la moitié de la population ; en 1836, ils seraient 18 000. Pour maîtriser ce groupe sans cesse croissant et pour apaiser les plaintes qui persistaient en Grande-Bretagne selon lesquelles la transportation n’était pas un moyen de dissuasion suffisant contre le crime, Arthur créa un régime soigneusement hiérarchisé de récompenses et de punitions pour les convicts envoyés dans la colonie. D’une part, il y avait des colonies pénitentiaires – entre autres Port Arthur qu’il fonda en 1830 – où les conditions de vie étaient rudes et le travail constant ; d’autre part, il y avait des prisonniers qui étaient affectés au travail chez les colons. Entre ces deux catégories extrêmes, il forma des équipes de travail dont les conditions étaient adaptées à la conduite des convicts. Arthur surveillait lui-même chaque partie du régime et était convaincu que celui-ci décourageait efficacement le crime. Bien qu’il ait été avant tout préoccupé de tenir en respect la population des convicts, il chercha aussi à empêcher les actes de brutalité inutiles et à favoriser la réadaptation, celle des jeunes surtout, pour qui il ouvrit une institution distincte. Dans deux brochures publiées en 1833 et 1835 et dans le témoignage qu’il déposa devant une commission d’enquête de la chambre des Communes en 1837, il décrivit la transportation comme « le châtiment le plus efficace et le plus humain que l’esprit de l’homme ait jamais conçu ». Voyant la terre de Van Diemen comme une « immense prison », il s’opposait à l’instauration de jugements par jury et à l’établissement d’institutions représentatives, se mettant ainsi à dos les colons libres et les convicts libérés. Tout comme au Honduras, il réagissait violemment au moindre signe d’opposition et tenta de museler la presse et de démettre ses adversaires de leurs fonctions. Étant la cible de critiques toujours plus nombreuses, il fut rappelé en 1836, mais, encore une fois, il réussit à justifier sa conduite à son retour en Angleterre, en 1837. Au printemps, Guillaume IV le créa chevalier commandeur de l’ordre des Guelfes et, le 19 juillet, il fut l’un des premiers à être fait chevalier par la jeune reine Victoria. En novembre, il fut nommé lieutenant-gouverneur du Haut-Canada et, quand on apprit en Angleterre qu’une rébellion s’y était déclarée, il reçut le grade temporaire de major général.

Arthur prit la succession de sir Francis Bond Head* à la tête du gouvernement du Haut-Canada le 23 mars 1838 et dut s’occuper sans délai des prisonniers qui avaient été arrêtés pendant la rébellion avortée. Les réformistes lui demandaient d’adopter une « ligne de conduite clémente » tandis que les conservateurs exigeaient des « mesures énergiques ». Estimant que « quelques-uns » des principaux rebelles devaient être punis « avec une sévérité relative », il donna son assentiment à l’exécution de Samuel Lount* et de Peter Matthews*, prévue pour le 12 avril, malgré les nombreuses pétitions qu’il reçut en leur faveur. Il était également prêt à faire exécuter le patriote irlando-américain Edward Alexander Theller, mais, à cause des objections d’ordre juridique du juge en chef John Beverley Robinson*, il lui accorda un sursis et soumit son cas à Londres pour obtenir des instructions. L’exécution de Lount et de Matthews était une mesure sévère, mais Head et les conseillers exécutifs en avaient souhaité de plus draconiennes et la plupart des modérés, y compris bien des réformistes, approuvèrent la décision d’Arthur. Par ailleurs, Arthur s’efforça de « tempérer la justice par de la miséricorde » en libérant ceux contre qui les preuves étaient faibles, en maintenant au minimum le nombre de condamnés à la transportation et en graciant le plus de prisonniers possible. Le Conseil exécutif souhaitait bannir tous ceux qui avaient trempé dans la rébellion, mais Arthur refusa, même s’il doutait de la loyauté des réformistes et savait que ses décisions n’étaient pas bien reçues par les conservateurs.

La frontière du Haut-Canada fut, pendant presque toute l’année 1838, le théâtre d’actions entreprises par des patriotes américains et des réfugiés canadiens. Même s’il était le subordonné de sir John Colborne*, commandant en chef des troupes des Canadas, avec qui il n’était pas toujours d’accord, Arthur supervisait personnellement la défense du Haut-Canada. Pendant 12 mois, nota-t-il à la fin de 1839, il avait eu sous ses ordres près de 18 000 hommes ; de plus, il améliora beaucoup l’efficacité de la milice. Tout en partageant les sentiments antiaméricains de son prédécesseur et en exagérant quelquefois l’ampleur de l’agitation rebelle, Arthur croyait que le langage imprudent de Head avait contribué à déclencher différentes actions le long de la frontière ; aussi tenta-t-il de nouer des relations cordiales avec les autorités de l’état de New York. Le gouvernement américain n’ayant rien fait pour mettre obstacle à l’activité des patriotes, Arthur prédit d’un air sombre qu’une guerre contre les États-Unis était inévitable. Il n’en tint pas moins à coopérer avec les autorités américaines et à empêcher la milice de se livrer à des interventions qui donneraient aux Américains des motifs de riposte. Par sa modération, il contribua donc au dénouement pacifique de la crise des relations canado-américaines.

Pourtant, Arthur conclut que, pour écraser « cette conspiration inouïe et inique », il fallait manifester plus de sévérité envers ceux qui étaient capturés lors des raids frontaliers qu’envers ceux qui avaient participé à la première vague de rébellion. Par suite du raid de Short Hills, à la frontière du Niagara, il exigea en juin 1838 l’exécution de « pas moins de quatre prisonniers », c’est-à-dire d’un dixième de ceux qui avaient été arrêtés. En fait, seul James Morreau fut exécuté avant que le nouveau gouverneur en chef, lord Durham [Lambton*], décide de décréter une amnistie générale. Arthur avait appris avec « autant de surprise que de déception » que l’on accorderait à Durham de grands pouvoirs sur les lieutenants-gouverneurs des colonies avoisinantes. Même si, avec l’appui total de son Conseil exécutif, il continua de nier que Durham, qui, en fait, n’habitait pas le Haut-Canada, ait en vertu de la constitution le droit d’intervenir dans « le cours normal de la justice », il suivit ses ordres et, à la fin d’août, commua les peines de Jacob R. Beamer*, Samuel Chandler* et Benjamin Wait*. Les deux hommes n’en continuèrent pas moins d’avoir des relations tendues. Lors de sa visite dans le Haut-Canada en juillet, Durham avait trouvé Arthur « plein de mesquinerie à propos de l’étiquette, de la préséance, de la dignité officielle ». De son côté, Arthur était convaincu que les premières propositions constitutionnelles de Durham en vue d’une union des Canadas n’étaient pas fondées et qu’en optant pour la clémence envers les patriotes capturés, Durham n’avait pas réussi à décourager des raids ultérieurs. Pourtant, le 1er octobre, il prétendit « regretter profondément » que Durham ait décidé de démissionner.

Après deux affrontements majeurs, l’un à Prescott en novembre 1838 et l’autre à Windsor en décembre, 17 des hommes qui avaient été faits prisonniers furent exécutés. Arthur étudia chaque cas avec « la plus grande attention » et veilla à ce que seuls les prévenus les plus en vue, tels Nils Gustaf von Schoultz* et Joshua Gwillen Doan*, soient mis à mort. Malgré les objections de Henry Stephen Fox, ministre britannique à Washington, il relâcha tous ceux en faveur de qui on avait demandé d’user du droit de grâce et tous ceux qui n’avaient pas 21 ans. Une fois que les esprits se furent calmés dans le Haut-Canada, il libéra aussi une partie des prisonniers qui avaient été condamnés à la transportation en Australie et persuada ses conseillers exécutifs d’adopter une attitude plus clémente qu’ils ne l’auraient souhaitée. Même l’Examiner de Francis Hincks*, journal réformiste torontois qui n’avait pas l’habitude de ménager Arthur, admit en 1840 devoir lui reconnaître « un plus haut degré de tact qu’[il] ne lui en avait d’abord attribué ». Pourtant, Arthur ne se trouvait pas dans une position confortable, puisqu’il s’efforçait de ne pas se mettre à dos la milice loyaliste de la colonie. C’est pourquoi il ne critiqua pas publiquement le colonel John Prince* d’avoir ordonné l’exécution sommaire de cinq prisonniers à Windsor même si la conduite « malavisée et inconvenante » de Prince l’avait exaspéré.

En s’alliant aux conservateurs de la province sur presque tous les points, Arthur obéissait aux instructions qu’il avait reçues à Londres. Mais ces instructions avaient été préparées avant que le ministère des Colonies ne se soit rendu compte que Head avait délibérément sous-estimé l’ampleur du mécontentement. Aussi, après la rébellion, le ministère insista-t-il sur la nécessité de regagner l’appui des réformistes modérés, rebutés par la partisanerie de Head. D’ailleurs, Arthur en vint lui-même à croire que la désaffection était plus répandue que Head ne l’avait dit, mais il craignait que le nombre de réformistes « résolument attachés aux liens » avec la Grande-Bretagne ne soit « limité ». En route pour le Haut-Canada en mars 1838, il s’était arrêté chez le gouverneur de l’état de New York, William Learned Marcy, et y avait rencontré Marshall Spring Bidwell *, ce qui l’avait convaincu que le « but réel des leaders » du parti réformiste était « la subversion du gouvernement ». Même s’il était prêt à autoriser la majorité des Canadiens réfugiés aux États-Unis à revenir dans le Haut-Canada, il ne voulait pas encourager Bidwell à quitter l’exil que Head lui avait injustement imposé. Arthur approuva aussi le refus opposé par Head à la réintégration de George Ridout*, réformiste connu, dans un poste de juge de district, et il refusa de rétablir James Scott Howard* dans ses fonctions de maître de poste de Toronto même si rien ne prouvait que celui-ci avait été mêlé à la rébellion. Pour justifier ses décisions, Arthur affirmait qu’il importait de ne pas irriter la « population loyale » puisque, disait-il, c’était sur elle qu’il devait « s’appuyer surtout pour protéger la province ». Il s’entoura de conseillers associés au vieux family compact, tels John Beverley Robinson, Christopher Alexander Hagerman* et John Macaulay. Il reprit même le secrétaire de Head, John Joseph, et en fit son propre secrétaire, mais il le remplaça bientôt par Macaulay. Tout en prétendant chercher des « recrues » parmi les réformistes modérés, il ne fit aucun effort sérieux pour en trouver, confirmant ainsi les soupçons des modérés qui, comme Egerton Ryerson*, sentaient qu’ils ne pouvaient se fier à lui.

Arthur se rendit également impopulaire auprès de bien des colons par son attitude froide et distante. Évangélique convaincu, il préférait s’abstenir de participer à « tous les divertissements publics » et refusait de parrainer les manifestations qu’il désapprouvait, les courses de chevaux par exemple. Il portait d’ordinaire des vêtements sombres et n’aimait guère la compagnie. Comme beaucoup d’évangéliques, il avait des idées politiques et sociales extrêmement conservatrices. Mais, comme eux aussi, il adhérait à la doctrine de la « tutelle impériale ». Au Honduras, il avait épousé la cause des esclaves et des autochtones. Dans la terre de Van Diemen, il avait publié une proclamation prévenant les colons de son intention de poursuivre ceux qui commettraient des actes d’agression envers la population autochtone, en voie d’extinction rapide ; mais, sous la pression des colons, il avait décidé d’éloigner les autochtones des régions colonisées, contribuant sans le vouloir au déclin des peuples qu’il cherchait à aider. Dans le Haut-Canada, il fit aussi preuve d’un souci sincère du bien-être des populations autochtones, « bien maltraitées ». En septembre 1838, il rendit visite aux Indiens des Six-Nations, qui avaient loyalement répondu à sa demande d’aide militaire lors du raid de Short Hills, et leur promit d’empêcher qu’on leur enlève d’autres terres sans leur consentement. En décembre, il demanda au secrétaire de la province, Richard Alexander Tucker*, d’examiner les moyens d’expulser sommairement ceux qui faisaient intrusion sur les terres indiennes et, deux ans plus tard, il soutint que les Ojibwés de la péninsule de Saugeen (péninsule de Bruce) avaient droit à des compensations supplémentaires pour les terres que Head les avait convaincus de céder au gouvernement en 1836. Il reste que, comme la plupart des évangéliques, et, en fait, comme la plupart des hommes de son temps, Arthur ne visait pas en définitive à préserver la culture des Indiens, mais à faciliter leur assimilation totale à la société blanche.

En tant qu’évangélique convaincu, Arthur était également déterminé à soutenir les activités de l’Église d’Angleterre, et notamment ses efforts missionnaires. Il entretint une correspondance avec l’archevêque de Cantorbéry et l’évêque de Londres, et, selon George Ryerson*, « deux et parfois trois ministres épiscopaux » l’accompagnaient dans ses déplacements dans le Haut-Canada. Ses rapports avec John Strachan*, archidiacre de Toronto, furent moins cordiaux. En 1838, il appuya la nomination imminente de Strachan comme premier évêque du Haut-Canada seulement parce que celui-ci n’exigeait pas d’augmentation de salaire. En 1839 et 1840, les deux hommes se disputèrent violemment au sujet de la politique d’éducation – Arthur proposant de retirer des fonds au King’s College de Toronto pour les verser à l’ Upper Canada College – et, en 1840, Arthur réprimanda Strachan en privé pour s’être publiquement opposé à la politique gouvernementale. En outre, Arthur désapprouva les efforts déployés par Strachan en vue d’obtenir pour l’Église d’Angleterre tous les produits de la vente des réserves du clergé, même s’il favorisait lui-même cette Église et sous-estimait gravement le degré de ressentiment auquel on en était arrivé dans la province relativement à la position privilégiée de celle-ci. Ainsi, il approuva la décision impopulaire de l’ancien lieutenant-gouverneur, sir John Colborne, de doter 44 rectories pour l’Église d’Angleterre, décision dont la légalité avait été reconnue pendant qu’il était en route pour le Canada, en janvier 1838. Par ailleurs, ses propres efforts en vue de régler la question des réserves du clergé étaient bien intentionnés mais naïfs. En 1839, il persuada la législature du Haut-Canada d’adopter un projet de loi qui prévoyait de réincorporer les réserves dans les terres de la couronne, mais ses critiques considérèrent à juste titre que, si l’on confiait la répartition des réserves à un Parlement britannique dominé par les anglicans, l’Église établie serait injustement favorisée. Le Clergy Reserves Bill d’Arthur fut annulé par Londres pour une question de procédure, et son intervention ne fit qu’accroître la méfiance des réformistes envers lui. Le soutien qu’il apporta aux méthodistes wesleyens affiliés à la Conférence wesleyenne britannique, d’obédience conservatrice, plutôt qu’aux membres plus nombreux de la Conférence canadienne, dirigée par Egerton Ryerson et ses frères William* et John*, eut le même effet.

Arthur prétendit constamment ne pas être un « homme de parti », ce qui était vrai, au sens littéral du terme. Ses liens avec la majorité conservatrice de la chambre d’Assemblée étaient extrêmement ténus et, pendant la session de 1839, il parvint à lui faire adopter seulement quelques-unes des mesures qu’il avait recommandées dans son discours du trône. Sensible aux plaintes selon lesquelles le « parti canadien [...] monopolisait toute l’influence politique et toutes les faveurs », il élargit la base de son administration en nommant des hommes récemment installés dans la colonie, tels Richard Alexander Tucker, ancien juge en chef de Terre-Neuve, qui était devenu secrétaire de la province en 1838, et Samuel Bealey Harrison*, qu’il recruta pour en faire son secrétaire civil en 1839. Mais cela ne l’empêchait pas de distribuer ses faveurs politiques presque exclusivement à des conservateurs. En 1838, il avait recommandé à lord Glenelg, secrétaire d’État aux Colonies, une liste de 27 candidats possibles à un siège au Conseil législatif ; 20 appartenaient à l’Église d’Angleterre et, parmi les personnes proposées, figuraient des conservateurs aussi en vue que Robert Sympson Jameson, John Simcoe Macaulay et Peter Boyle De Blaquière. D’après ce que le British Colonist écrivit en mars 1839, les opinions d’Arthur provenaient largement « de la clique dont il [était] entouré ». Quand, dans son fameux Report on the affairs of British North America, paru en 1839, lord Durham critiqua cette clique de manière cinglante, Arthur répliqua qu’il était « bien mal informé ». Il rejeta les propositions de réforme de Durham et tenta en vain de contenir le mouvement populaire en faveur d’un gouvernement responsable, qui se développait rapidement. En même temps, il ne contestait pas la validité de nombreuses critiques formulées par Durham sur des aspects précis de la structure administrative de la colonie. Arthur avait d’ailleurs déjà pris certaines mesures pour améliorer l’efficacité du gouvernement. En 1838, il avait fait pression pour apporter au commissariat des modifications qu’on lui avait finalement permis de faire, mais il n’avait pas réussi, l’année suivante, à faire adopter « une bonne loi sur la milice » par l’Assemblée. Au début de 1839, il avait chargé John Macaulay d’examiner et de redéfinir les fonctions des secrétaires et de voir quelles tâches du secrétaire civil pourraient être en fin de compte transférées au secrétaire de la province. En février, il demanda au juge James Buchanan Macaulay de rédiger un rapport sur les activités du département des Affaires indiennes. En avril, il ordonna la tenue d’une enquête sur la gestion des fonds de dotation de l’Upper Canada College et du King’s College ; subséquemment, il démit de ses fonctions l’économe, le colonel Joseph Wells, pour mauvaise utilisation des fonds qu’il était chargé d’administrer. Par suite de la publication du rapport de Durham, en février, les pressions en faveur de la réforme administrative se firent plus fortes encore, de sorte qu’en mai l’Assemblée demanda à Arthur de former un comité spécial qui étudierait le fonctionnement de la plupart des postes publics. Même si le comité et les huit sous-comités créés par Arthur étaiént surtout formés de fonctionnaires, tels William Allan, Augustus Warren Baldwin* et Henry Sherwood, ils recommandèrent en 1840 des changements radicaux à plusieurs départements. Les révélations sur l’incompétence financière et la mauvaise gestion qui régnaient dans les bureaux de Robert Baldwin Sullivan (commissaire des Terres de la couronne et arpenteur général), de John Henry Dunn (receveur général) et de John Macaulay (inspecteur général des comptes publics) étaient particulièrement accablantes. Arthur entreprit des réformes dans divers départements, mais, l’union des Canadas ayant retardé l’application plus complète des recommandations du comité, ce fut Charles Edward Poulett Thomson* qui recueillit les fruits du travail d’Arthur.

En septembre 1839, on nomma Thomson au poste de gouverneur en chef en lui attribuant sur les lieutenants-gouverneurs des pouvoirs aussi étendus que ceux de Durham, ce qui consterna Arthur. Arrivé à Toronto le 21 novembre, Thomson prit la tête du gouvernement afin de convaincre la législature de voter en faveur de l’union avec le Bas-Canada. D’après Arthur, l’union assurerait la prédominance aux réformistes, dont la loyauté était douteuse, ce qui amènerait en définitive le Canada à rompre ses liens avec la Grande-Bretagne. Il tenta bien de dissuader Thomson de réaliser l’union, mais suivit scrupuleusement ses instructions. Il lui servit d’intermédiaire auprès de William Henry Draper* et d’autres conservateurs du Haut-Canada et aida à convaincre plusieurs d’entre eux de voter pour l’union. Mais, en privé, il montrait une certaine sympathie à ces ultra-conservateurs qui, comme John Beverley Robinson, continuaient de s’opposer à l’union. Il intrigua même avec un ancien lieutenant-gouverneur, lord Seaton [Colborne], pour miner l’application des parties du plan de Thomson qui suscitaient le plus d’opposition chez les conservateurs, notamment la création de puissants conseils de district. Ironiquement, en se livrant à ce double jeu, il s’aliéna Robinson et un grand nombre de ses amis ultra-conservateurs.

Le 19 février 1840, Thomson, qui deviendrait le baron Sydenham pendant l’été, retourna dans le Bas-Canada et, même si Arthur n’assuma qu’officieusement la direction des affaires du Haut-Canada, il en arriva à jouer un rôle actif dans les préparatifs politiques de l’union. À maintes reprises, il prévint Thomson de ne pas trop se fier à Robert Baldwin et, comme Sydenham l’admettra plus tard, il mesura avec justesse combien Baldwin constituerait une menace pour le système de gouvernement formé de membres ne se réclamant d’aucune formation politique, que le gouverneur proposait d’établir sous l’union. Les conservateurs ayant remporté les élections municipales de Toronto à la fin de 1840, Baldwin se retira comme candidat de la ville aux élections provinciales suivantes, mais Arthur prétendit avoir contribué à convaincre son cocandidat, l’influent réformiste John Henry Dunn, favorable à l’union, de demeurer dans la course. Pourtant, Arthur se rendit impopulaire auprès des réformistes en distribuant plus de faveurs politiques aux conservateurs du Haut-Canada. En janvier 1841, Baldwin avertit Sydenham que les agissements d’Arthur créaient « des jalousies et des dissensions ». Sydenham se chargea donc de plus en plus de la distribution des faveurs, mais il se montra assez satisfait de la conduite d’Arthur pour lui demander de rester dans le Haut-Canada après la proclamation de l’Union. Celui-ci accepta de mauvais gré et, le 10 février, devint adjoint au gouverneur de la province unie.

Lors des premières élections générales tenues sous l’Union, en mars 1841, Arthur, en dépit de ses penchants conservateurs, aida Samuel Bealey Harrison, secrétaire de la province et réformiste modéré, à s’assurer que la majorité des élus étaient favorables aux idées de Sydenham. Mais Arthur n’était pas en bonne santé et le rôle d’adjoint au gouverneur lui parut « désagréable » ; à la fin de mars, il rentra en Angleterre. On ne regretta guère son départ. Bien des conservateurs le considéraient comme un renégat et boycottèrent un dîner public organisé en son honneur. Les réformistes ne l’appréciaient pas davantage, doutant à juste titre de la sincérité de son engagement envers le nouvel ordre politique.

De retour en Angleterre, Arthur fut fait baronnet en récompense de « l’assistance très généreuse et désintéressée » qu’il avait fournie à Sydenham, selon les mots de celui-ci. Après avoir tenté pendant près d’une année d’obtenir une preuve plus tangible de la gratitude du gouvernement, il fut nommé, en mars 1842, gouverneur et commandant en chef de la présidence de Bombay. Dès son arrivée en Inde, en juin, il se trouva plongé dans la guerre contre l’Afghanistan. Il participa aussi à la campagne du Sind (Pakistan) et, en 1844–1845, réprima une rébellion dans sa présidence. Bien qu’il ait été sous les ordres du gouvernement central de Calcutta, il parvint à introduire quelques réformes utiles à Bombay et appuya une révision du système d’évaluation foncière. En 1846, on le choisit pour succéder à lord Hardinge comme gouverneur général de l’Inde en cas d’urgence, mais il tomba gravement malade et dut démissionner. Arrivé en Angleterre en septembre, il fut promu major général deux mois plus tard. En outre, il entra au Conseil privé et reçut un doctorat honorifique en droit civil de l’University of Oxford. Il n’avait pas pour autant oublié le Canada et continuait d’entretenir une correspondance privée sur ce qui s’y passait. Il considérait que l’on avait pris une décision « extraordinaire » en nommant Robert Baldwin procureur général du Haut-Canada en 1848 et prédisait que des problèmes surgiraient de l’association, au sein du « parti du gouvernement responsable », de « certains ultra-républicains du Haut-Canada » et des « hommes les plus violents du parti français du Bas-Canada ». En mai 1849, il se joignit à sir Francis Bond Head, le lieutenant-gouverneur auquel il avait succédé, pour attribuer à la politique de gouvernement responsable de Durham la crise qui s’était déclenchée à la fin d’avril à Montréal au sujet des pertes subies pendant la rébellion [V. James Bruce*]. Néanmoins, Arthur consacrait la plus grande partie de son temps à ses affaires familiales et personnelles. Promu lieutenant général en juin 1854, il mourut retiré du monde en septembre, à Londres.

Pendant un demi-siècle, la réputation d’Arthur allait être noircie par les comptes rendus exagérés et hostiles que des patriotes exilés en Australie [V. Daniel D. Heustis*] feraient circuler en Amérique du Nord au sujet de l’attitude qu’il avait eue dans la terre de Van Diemen et au Canada. Ces histoires en viendraient à constituer une tradition tenace, perpétuée plus tard par des apologistes des patriotes comme Charles Lindsey* et Edwin Clarence Guillet*. Encore aujourd’hui, en dépit des efforts déployés par Charles Rupert Sanderson et Alan George Lewers Shaw pour réhabiliter Arthur, on se souvient de lui surtout au Canada comme de l’homme qui autorisa l’exécution de Lount et de Matthews et qui s’opposa à l’instauration du gouvernement responsable. Or, s’appesantir sur cela est sans aucun doute injuste. Arthur ne fut pas le principal responsable des effusions de sang de 1838 et 1839. En fait, en cette période difficile, il exerça une influence modératrice et prévint peut-être même des violences plus graves. Il est vrai qu’il s’opposa au gouvernement responsable, mais il introduisit aussi plusieurs réformes administratives saines dans le gouvernement du Haut-Canada, et ses adversaires, en prétendant qu’il n’était pas fait pour gouverner une colonie libre, se montraient manifestement injustes. Ni sanguinaire, ni réactionnaire invétéré, Arthur demeure pour autant un personnage peu attirant. Souvent mesquin et vindicatif, il pouvait aussi être égoïste et hypocrite. En appuyant par devoir les politiques de Sydenham, il trahit les conservateurs qui avaient placé leur confiance en lui. Il condamna la spéculation foncière et le népotisme dans le Haut-Canada, mais il s’était rendu coupable de ces deux abus dans la terre de Van Diemen. Au plus fort d’une grave crise financière dans le Haut-Canada, il consacra plus de £2 000 à l’aménagement de la résidence du lieutenant-gouverneur et demanda £1 000 de plus pour la meubler.

George Arthur fut le dernier lieutenant-gouverneur du Haut-Canada. Il fut aussi l’un des derniers membres de cette classe de soldats-administrateurs qui firent leur apprentissage au cours des guerres napoléoniennes et gravirent les échelons du pouvoir grâce à leurs aptitudes plutôt que par intérêt. La chambre d’Assemblée du Haut-Canada vanta ses « talents, [son] honnêteté et [son] partialité », et pourtant Charles Poulett Thomson voyait juste en disant qu’Arthur était « bien intentionné » mais avait « l’esprit le plus étroit qu’[il ait] jamais rencontré ». Administrateur compétent, Arthur était en même temps imperméable à la plupart des courants réformistes de son époque. Pour lui, son devoir se réduisait à « servir fidèlement le gouvernement »de Londres, même au prix de ses propres principes. Comme le gouvernement britannique d’alors était plus libéral que lui, le bilan de son mandat au Canada fut plus positif que négatif.

Phillip Buckner

Un beau portrait à l’huile représentant sir George Arthur, propriété de lady Raynor Arthur, est reproduit sur la page frontispice de la biographie de A. G. L. Shaw citée plus bas.

Les principales sources qui ont été utilisées pour cette biographie proviennent des dossiers du Colonial Office aux PRO, spécialement CO 42/446–477, et des papiers canadiens d’Arthur conservés à la MTL. La plupart de ces documents ont été publiés dans Arthur papers (Sanderson), mais un volume supplémentaire contenant des documents canadiens est resté à l’état de manuscrit, de même que la collection de la MTL dans laquelle on trouve les documents d’Arthur relatifs à sa carrière tardive en Inde et aux quelques dernières années de sa vie en Angleterre. Parmi les autres sources utiles, mentionnons les volumes 55–57 des papiers du Haut-Canada (APC, RG 1, E1), et le Journal de la chambre d’Assemblée du Haut-Canada, 1839 ; [Charles] Grey, Crisis in the Canadas : 1838–1839, the Grey journals and letters, W. G. Ormsby, édit. (Toronto, 1964) ; [C. E. P. Thomson, 1er baron] Sydenham, Letters from Lord Sydenham, governor-general of Canada, 1839–1841, to Lord John Russell, Paul Knaplund, édit. (Londres, 1931) ; et Benjamin Wait, The Wait letters, Mary Brown, édit. (Erin, Ontario, 1976). Les journaux torontois de la période 1838–1841 contiennent de nombreuses références à Arthur. C’est le cas notamment du British Colonist, du Christian Guardian et de l’Examiner.L’United Service Gazette, and Naval and Military Chronicle (Londres), 30 sept. 1854, contient un article utile, « Military obituary », qui a été publié sous forme de brochure, sous le titre de Lieutenant General the Right Hon. Sir George Arthur, bart., K.C.H., D.C.L. (s.l.n.d.) ; la MTL en possède une copie.

L’ouvrage de A. G. L. Shaw, Sir George Arthur, bart., 1784–1854 : superintendent of British Honduras, lieutenant-governor of Van Diemen’s Land and of Upper Canada, governor of the Bombay presidency (Melbourne, Australie, 1980), peut être considéré comme la biographie définitive d’Arthur. Ont également été utiles : W. D. Forsyth, Governor Arthur’s convict system, Van Diemen’s Land, 1824–36 : a study in colonization (Londres, 1935) ; S. W. Jackman, A slave to duty : a portrait sketch of Sir George Arthur, bart., PC, KCH (Melbourne, 1979) ; M. C. I. Levy, Governor George Arthur, a colonial benevolent despot (Melbourne, 1953) ; Walter Sage, « Sir George Arthur and his administration of Upper Canada », Queen’s Univ., Depts. of Hist. and of Political and Economic Science, Bull. (Kingston, Ontario), n° 28 (juill. 1918) ; C. R. Sanderson, « Sir George Arthur, last lieutenant governor of Upper Canada, 1838–1841 : a vindication » (thèse de m.a., Univ. of Toronto, 1940) ; et les articles sur Arthur dans D. B. Read, The lieutenant-governors of Upper Canada and Ontario, 1792–1899 (Toronto, 1900) ; ADB ; et DNB. On trouve des renseignements très utiles sur la carrière canadienne d’Arthur dans B. C. Murison, « Enlightened government » : Sir George Arthur and the Upper Canadian administration », Journal of Imperial and Commonwealth Hist. (Londres), 8 (1979–1980) : 161–180, article basé sur sa thèse de m.a., « Sir George Arthur in Upper Canada : politics and administration, 1838–41 » (Univ. of Western Ontario, London, 1977).

Le rôle d’Arthur concernant les troubles à la frontière est présenté de façons différentes dans les ouvrages suivants : Guillet, Lives and times of Patriots ; Fred Landon, An exile from Canada to Van Diemen’s Land ; being the story of Elijah Woodman, transported overseas for participation in the Upper Canada troubles of 1837–38 (Toronto, 1960) ; J. P. Martyn, « Upper Canada and border incidents, 1837–38 : a study of the troubles on the American frontier following the rebellion of 1837 » (thèse de m.a., Univ. of Toronto, 1962) ; deux ouvrages de Colin Read, The rising in western Upper Canada, 1837–8 : the Duncombe revolt and after (Toronto, 1982) et « The Short Hills raid of June, 1838, and its aftermath », OH, 68 (1976) : 93–109 ; et R. C. Watt, « The political prisoners in Upper Canada », English Hist. Rev. (Londres et New York), 41 (1926) : 526–555. D’autres aspects de la carrière d’Arthur sont traités dans I. M. Abella, « The « Sydenham election » of 1841 », CHR, 47 (1966) : 326–343 ; C. M. H. Clark, A history of Australia (5 vol., [Melbourne], 1962–1981) ; G.[S.] French, Parsons & politics : the rôle of the Wesleyan Methodists in Upper Canada and the Maritimes from 1780 to 1855 (Toronto, 1962) ; J. E. Hodgetts, Pioneer public service : an administrative history of the united Canadas, 1841–1867 (Toronto, 1955) ; A. G. L. Shaw, Convicts and the colonies : a study of penal transportation from Great Britain and Ireland to Australia and other parts of the British Empire (Londres, 1966) ; Clive Turnbull, Black war : the extermination of the Tasmanian aborigines (Melbourne et Londres, 1948) ; et [G.] A. Wilson, The clergy reserves of Upper Canada, a Canadian mortmain (Toronto, 1968).  [p. b.]

Bibliographie générale

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Phillip Buckner, « ARTHUR, SIR GEORGE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 8, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/arthur_george_8F.html.

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Auteur de l'article:    Phillip Buckner
Titre de l'article:    ARTHUR, SIR GEORGE
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 8
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1985
Année de la révision:    1985
Date de consultation:    19 mars 2024