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Titre original :  Print Dr. Gilbert Prout Girdwood, about 1890 Anonyme - Anonymous About 1890, 19th century Photogravure 21 x 15 cm Gift of R. G. Harries MP-1984.133.13 © McCord Museum Keywords:  male (26812) , portrait (53878) , Print (10661)

Provenance : Lien

GIRDWOOD, GILBERT PROUT, médecin, officier dans l’armée et dans la milice, professeur, chimiste, expert médico-légal et auteur, né le 22 octobre 1832 à Londres, fils de Gilbert Finley Girdwood, médecin, et de Susan Sophia Bazeley, fille de Thomas Bazeley, rector de Lavenham dans le Suffolk et chapelain du prince Edward* Augustus ; le 9 avril 1862, il épousa à la cathédrale anglicane Christ Church de Montréal Fanny Merriman Blackwell, fille de Thomas Evans Blackwell, ingénieur civil, et ils eurent trois filles et cinq fils ; décédé le 2 octobre 1917 à son domicile de la rue University, à Montréal, et inhumé le 4 au cimetière du Mont-Royal.

Après des études dans une école privée de Londres, Gilbert Prout Girdwood s’inscrit en 1851 au University College, puis à la St George’s Hospital Medical School, école de médecine privée rendue célèbre par John et William Hunter. Il est admis au Royal College of Surgeons of England en 1854. Le 24 novembre de la même année, après avoir exercé comme interne en chirurgie à la Liverpool Infirmary, il s’engage dans l’armée à titre d’adjoint au chirurgien du Grenadier Regiment of Foot Guards. Le 19 décembre 1861, il accompagne son bataillon, qui s’embarque pour le Canada dans le cadre de l’affaire du Trent [V. sir Charles Hastings Doyle*]. De retour en Angleterre en septembre 1864, Girdwood quitte l’armée pour revenir s’installer de façon permanente à Montréal. Il pratique déjà la médecine depuis quelques mois au dispensaire de Montréal lorsqu’il obtient son diplôme du McGill College en 1865 et est nommé chirurgien de la prison militaire de Montréal. Engagé l’année suivante à titre de chirurgien au 3rd Battalion of Rifles (Victoria Volunteer Rifles of Montreal), il prend part à la lutte contre les raids féniens [V. John O’Neill*]. Il sera promu, peu après son retour, officier d’état-major du service de la santé de la milice du Canada.

C’est toutefois sur le plan civil avant tout que l’action de Girdwood s’exercera en territoire canadien et sera le plus remarquable. Engagé à titre d’officier de santé par la ville de Montréal en 1866 pour prévenir une possible épidémie de choléra, il est aussi, en avril 1869, membre fondateur de la Société de l’hôpital des enfants malades de Montréal avec, entre autres, les docteurs Francis Wayland Campbell* et Edward H. Trenholme, et il devient médecin consultant à cet hôpital. Il cumule en outre la fonction de médecin chef de la division Est du chemin de fer canadien du Pacifique au moment de la construction de la voie ferrée. Tout en poursuivant ses activités chirurgicales au Montreal General Hospital à partir de 1875, il s’oriente vers l’enseignement de la chimie.

Pionnier de l’enseignement de la chimie médicale en territoire canadien, le docteur Girdwood donne vers 1870 des leçons particulières aux étudiants en médecine du McGill College à sa résidence de la rue de La Gauchetière. L’évolution des théories étiologiques en matière de maladies infectieuses, qui est alors de plus en plus liée à l’étude des micro-organismes, et le perfectionnement des méthodes d’investigation clinique, qui nécessitent l’observation des altérations des tissus et des liquides corporels, rendent indispensable une formation en chimie médicale. Le docteur Girdwood a compris l’importance de cet enseignement pratique dans la formation des étudiants. Jeune homme, il a étudié la chimie à Londres et à Liverpool, et il a mis au point avec Rodgers, chimiste londonien, un procédé de détection de la strychnine dans l’organisme humain. En 1872, la faculté de médecine du McGill College le désigne maître de conférences en chimie pratique. Après la retraite du docteur Robert Craik en 1879, il est nommé professeur titulaire de la chaire de chimie, fonction qu’il occupe jusqu’en 1902, pour ensuite obtenir le titre honorifique de professeur émérite de chimie.

Esprit éclectique et curieux, Girdwood cherche à incorporer les nouvelles techniques issues des recherches fondamentales en physique et en chimie. En 1896, un an après la découverte des rayons X par Wilhelm Conrad Röntgen, dix patients sont envoyés au laboratoire de chimie de la McGill University pour être radiographiés à l’aide d’un nouvel appareil assez élémentaire mis au point par le docteur Girdwood. Il est par ailleurs l’un des premiers au Canada à appliquer les principes de la photographie stéréoscopique dans l’étude des clichés obtenus par rayons X. En 1901, il accepte la direction du nouveau département de radiologie et d’électrologie médicale de l’hôpital Royal Victoria et se procure en Angleterre un appareil à rayons X.

Grâce à ses connaissances en toxicologie, en photographie, en microscopie, en radiologie et en jurisprudence médicale, Gilbert Prout Girdwood devient l’un des meilleurs consultants médico-légaux au Canada. Ses nombreuses publications dans des revues importantes telles que le Lancet, de Londres, le Montreal Medical Journal, l’Union médicale du Canada (Montréal) et les Mémoires et Comptes rendus de la Société royale du Canada (Ottawa), et dans des domaines variés – choléra, chimie médicale, filtration de l’eau, photographie médicale, expertise médico-légale – illustrent aussi sa grande polyvalence. De même, son engagement au sein de nombreuses associations professionnelles est caractéristique à la fois de la diversité de ses intérêts et de la reconnaissance de ses pairs. Membre du Collège des médecins et chirurgiens de la province de Québec, de ceux de l’Ontario et de la Colombie-Britannique, membre de la Société royale du Canada dès sa création en 1882 [V. John George Edward Henry Douglas Sutherland Campbell], de la Société d’histoire naturelle de Montréal, de la British Association for the Advancement of Science, de l’American Association for the Advancement of Science, de la Chemical Society, de Londres, vice-président de la section canadienne de la Society of Chemical Industry, il occupe aussi la présidence de la Roentgen Society of America et est élu en 1892 président de la Montreal Microscopical Society fondée dix ans plus tôt par William Osler. Il s’efforce durant les dernières années de sa vie de promouvoir la reconnaissance professionnelle des chimistes en réclamant un statut semblable à celui des professions juridiques et médicales.

Denis Goulet

ANQ-M, CE1-63, 9 avril 1862.— McGill Univ. Arch. (Montréal), MG 1081.— Gazette (Montréal), 3 oct. 1917.— Montreal Daily Star, 3 oct. 1917.— Canada Medical Journal and Monthly Record of Medical and Surgical Science (Montréal), 2 (1865–1866) : 412, 430.— Canada Medical Record (Montréal), 22 (1893–1894) : 200.— Canadian men and women of the time (Morgan ; 1912).— Canadian who’s who (1910).— Denis Goulet et André Paradis, Trois siècles d’histoire médicale au Québec ; chronologie des institutions et des pratiques (1639–1939) (Montréal, 1992).— D. S. Lewis, Royal Victoria Hospital, 1887–1947 (Montréal, 1969).— Québec, Statuts, 1869, c. 86.— SRC, Mémoires, 3e sér., 12 (1918), proc. : vii–x.

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Denis Goulet, « GIRDWOOD, GILBERT PROUT », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 14, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/girdwood_gilbert_prout_14F.html.

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Auteur de l'article:    Denis Goulet
Titre de l'article:    GIRDWOOD, GILBERT PROUT
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 14
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1998
Année de la révision:    1998
Date de consultation:    19 mars 2024