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Titre original :  Photograph Mr. Joseph Gould, Montreal, QC, 1862 William Notman (1826-1891) 1862, 19th century Silver salts on paper mounted on paper - Albumen process 8.5 x 5.6 cm Purchase from Associated Screen News Ltd. I-4695.1 © McCord Museum Keywords:  male (26812) , Photograph (77678) , portrait (53878)

Provenance : Lien

GOULD (Gold), JOSEPH, fermier, meunier, homme d’affaires, homme politique et philanthrope, né le 29 décembre 1808 près de l’actuelle ville d’Uxbridge, Haut-Canada, troisième des dix enfants de Jonathan Gold et de Rachel Lee ; le 1er janvier 1839, il épousa Mary James, et ils eurent 11 enfants ; décédé à Uxbridge le 29 janvier 1886.

Joseph Gould – il adopta ce nom au lieu de Gold quand il était à l’école – naquit trois ans après l’arrivée de sa famille au Haut-Canada en provenance de Germantown, en Pennsylvanie. À l’école locale, il ne reçut qu’une formation limitée et s’instruisit par lui-même dans une large mesure. Après avoir exercé quelque temps le métier de charpentier, il acquit une ferme grâce à un prêt que lui consentit un voisin, Ezekiel James, son futur beau-père. Gould acheta également un moulin à scier dont l’exploitation, après une période difficile, se révéla rentable. Durant les décennies qui suivirent, il devint de plus en plus prospère, à mesure que la population de la région augmentait.

Gould avait un souci constant du bien-être de ses concitoyens. Il prit conscience des événements qui se passaient hors de son milieu à l’occasion d’un voyage à York (Toronto) en 1830 et en lisant le Colonial Advocate de William Lyon Mackenzie*. Il devint un ardent partisan de ce dernier et du mouvement réformiste dans les années 1830. Bien qu’il eût la conviction que les injustices sociales devaient être corrigées pacifiquement, Gould, en 1837, se laissa persuader par une cinquantaine de ses voisins de les conduire à la taverne de John Montgomery*, rue Yonge, quartier général de ceux qui préparaient une attaque contre Toronto. Il prit part à la bataille qui eut lieu près de cette maison et fut pris au moment où il s’enfuyait aux États-Unis. On le condamna à être déporté à la Terre de Van Diemen (Tasmanie), mais sa peine fut réduite à neuf mois de prison. Il bénéficia de l’amnistie générale accordée par lord Durham [Lambton*] en octobre 1838.

Ayant repris sa liberté, Gould se remit à l’agriculture et aux affaires. En tant que fermier, il en vint à posséder de grandes étendues de terre arable et, à un certain moment, il cultiva même de 600 à 700 acres de terrain. Il devint spéculateur foncier, acquit des moulins et une propriété commerciale dans le village d’Uxbridge, et dirigea la Whitby, Lake Scugog, Simcoe and Huron Road de 1865 à 1876, en association avec Chester Draper durant les deux premières années. Dans les années 1860, il appuya le projet d’un chemin de fer qui devait relier Whitby au lac Huron et il assuma dans une large mesure le coût des travaux d’arpentage. Ce chemin de fer suscita l’opposition d’un grand nombre de fermiers du comté qui auraient à assumer la plus grande partie des frais de cette entreprise sans en tirer profit. Pendant que l’on discutait du tracé à choisir, le Toronto and Nipissing Railway fut construit. Comme il avait constaté que le projet de chemin de fer entre Whitby et le lac Huron allait échouer, Gould était devenu un ardent promoteur de la ligne de Toronto à Nipissing et il avait acheté un grand nombre d’actions dans l’entreprise.

Gould occupa un poste à caractère politique pour la première fois en 1836–1837, exerçant les fonctions de commissaire du canton d’Uxbridge. De 1842 à 1854, il fut conseiller de district ; membre du conseil provisoire de comté mis sur pied en 1851, il contribua à la création du comté d’Ontario l’année suivante. Il devint le premier président du conseil municipal du canton d’Uxbridge en 1853, premier préfet du comté d’Ontario en 1855 et, enfin, président du conseil municipal d’Uxbridge. En qualité de réformiste, Gould se présenta trois fois aux élections à l’Assemblée législative dans Ontario North. Il battit Ogle Robert Gowan* en 1854 et 1857, même si la circonscription comprenait un grand nombre d’orangistes, mais perdit par 99 voix contre Matthew Crooks Cameron, lors d’une troisième tentative en 1861. Il vota d’abord avec le groupe réformiste de Francis Hincks et d’Augustin-Norbert Morin*, et avec la coalition Morin-Allan Napier MacNab* de 1854, jusqu’au moment où furent adoptés les projets de loi concernant l’abolition de la tenure seigneuriale et la sécularisation des « réserves » du clergé. Il s’opposa par la suite aux mesures législatives présentées par Hincks, comme par exemple, en 1857, le projet de loi sur l’aide au Grand Tronc, et il se rangea le plus souvent du côté de George Brown*. Toutefois, en 1861, il s’était mis à dos quelques groupes de personnes dans son comté, dont les catholiques. Après sa défaite cette année-là, il exprima le désir de ne plus être du nombre des candidats, mais n’en continua pas moins de travailler pour la cause réformiste et fut président de la Reform Association of Ontario North durant un quart de siècle.

Toujours préoccupé du sort de ses concitoyens, Gould aida les fermiers des environs qui avaient des ennuis d’argent ; il fit des dons généreux pour la construction des églises de diverses confessions (il avait été élevé dans la religion des quakers) et il versa d’importantes contributions à des sociétés agricoles et à des projets d’établissements scolaires, notamment la première grammar school du village qui fut construite en 1856. En outre, il présida durant 20 ans le conseil scolaire du canton d’Uxbridge. Mais s’il était en faveur de l’école élémentaire et de l’instruction obligatoire, il s’opposait à l’enseignement supérieur qu’il jugeait inutile, en bon autodidacte qu’il était.

À sa mort en 1886, les biens de Gould furent évalués à environ $250 000, en dépit du fait qu’il en avait déjà cédé une bonne partie à des œuvres charitables et à ses enfants. Sa fortune avait été amassée surtout au moyen d’opérations commerciales adroites que certains contemporains jugèrent dénuées de pitié. Cependant, on garda le souvenir des services qu’il avait rendus à la région plutôt que de son attitude inflexible en affaires.

Ronald J. Stagg

APC, RG 5, A1, 4 mai 1838.— Constitution (Toronto), 13, 20 sept. 1837.— W. H. Higgins, The life and times of Joseph Gould [...] (Toronto, 1887 ; réimpr., Belleville, Ontario, 1972).

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Ronald J. Stagg, « GOULD, JOSEPH », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/gould_joseph_11F.html.

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Auteur de l'article:    Ronald J. Stagg
Titre de l'article:    GOULD, JOSEPH
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1982
Année de la révision:    1982
Date de consultation:    19 mars 2024