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HARRIES, JOHN, ministre de l’Église d’Angleterre et fonctionnaire, né en 1763 au pays de Galles ; il épousa une prénommée Phoebe, et ils eurent neuf filles et un fils ; décédé le 22 janvier 1810 à St John’s.

Ordonné au pays de Galles par l’évêque de St David’s en 1787, John Harries fut quelque temps vicaire à Camrose et à l’église St Martin, à Haverford-west. Le 16 avril 1788, la Society for the Propagation of the Gospel in Foreign Parts le nommait à Placentia, dans l’île de Terre-Neuve, à la demande des notables de l’endroit, désireux d’obtenir un ministre, qu’ils promettaient d’aider financièrement. Le prince William Henry (le futur Guillaume IV), qui avait visité la région en 1786, au moment où il servait dans la marine, avait joint sa propre requête à cette demande et donné 50 guinées et un bel ensemble de vases sacrés en vue de la fondation d’une église.

À son arrivée à Placentia, en 1788, Harries ne trouva que 120 anglicans parmi une population estivale de 3 500 personnes habitant la ville et les petits villages de pêcheurs des environs. Les catholiques dominaient dans le district et, à la suite du travail du dominicain Edmund Burke (circa 1785–1801), beaucoup d’anglicans avaient été convertis. Harries se plaignait que « les protestants de Placentia [étaient] presque tous convertis », et il ajoutait qu’« on ne [pouvait] distribuer en sécurité aucune brochure de controverse sur le catholicisme ». Avant l’arrivée de Harries, les offices anglicans avaient été célébrés dans le palais de justice ; on commença à construire une église, mais les habitants ne disposaient même pas d’un surplis pour le missionnaire. En outre, le montant des collectes faites au sein de la congrégation, pour le faire vivre, s’éleva à £23 seulement en 1788, tandis que les paroissiens de Burke lui fournissaient £300. Le gouverneur Mark Milbanke procura gratuitement à Harries son logement et sa pension, en le nommant aumônier de la garnison en 1789, mais, de toute évidence, le ministre était déçu de ses maigres émoluments. Aussi, quand la mission de St John’s, plus attrayante financièrement, devint disponible, en 1790, demanda-t-il avec succès d’y être muté. Avant son départ de Placentia, en 1791, il visita la baie de Fortune et mit sur pied une école à Burin. En outre, l’église de Placentia, à laquelle ne manquaient même pas une cloche et un clocher, était achevée.

Harries arriva à St John’s le 10 mai 1791. Il y trouva l’église « dans un état très sérieux de délabrement ». Elle était si froide, en hiver, que sa congrégation préférait assister aux offices des méthodistes ou des catholiques, dont les églises étaient plus chaudes. Or, le prédicateur congrégationaliste John Jones*, que Harries décrivait comme un « vieil homme, fort exemplaire et pieux », permit aux anglicans d’utiliser sa chapelle, pendant que le gouverneur William Waldegrave réglait les querelles au sujet de l’emplacement d’une nouvelle église qui fut achevée en 1800 grâce à une gratification de £400 de la Society for the Propagation of the Gospel et à un don de 200 guinées du roi George III.

Harries s’inquiétait constamment des questions d’argent même si, selon les normes de l’époque, il était bien payé. En 1794, par exemple, il reçut £74 à titre d’aumônier adjoint de la garnison, £70 de la Society for the Propagation of the Gospel, £50 du gouvernement, et £30 16 shillings 3 pence du produit des quêtes ; cinq ans plus tard, la somme de ses revenus était augmentée de £30. Mais cet argent ne suffisait pas aux besoins de sa nombreuse famille. Il vivait dans une maison délabrée qui ne comptait que deux chambres. Ses tentatives pour obtenir des fonds, grâce à une souscription publique, échouèrent à la suite de l’opposition d’adversaires qu’il qualifiait de sauvages fanatiques, et, « plus encore de dangereux infidèles ». Sa famille souffrait souvent de la faim, et trois de ses dix enfants le précédèrent au tombeau.

Malgré ces obstacles, John Harries fut actif comme missionnaire. Plusieurs fois, il visita Harbour Grace, en l’absence d’un autre ministre ; il parcourut la côte jusqu’à Bay Bulls et Ferryland, et s’aventura même jusqu’à Harbour Breton. À St John’s, il fit avec succès concurrence aux méthodistes, mais non point aux catholiques ; il se plaignait que ces derniers avaient un évêque, James Louis O’Donel, capable de conférer la confirmation. Harries exerça aussi certaines fonctions officielles, comme magistrat et comme custos rotulorum, à partir de 1803. Il mourut de phtisie, fléau qui emporta ses deux aînées et d’autres par la suite. Sa veuve et ses enfants, secourus par la Society for the Propagation of the Gospel, allèrent vivre en Angleterre.

Frederick Jones

USPG, C/CAN/Nfl., 1–3 ; Journal of SPG, 25–30.— [C. F. Pascoe], Classified digest of the records of the Society for the Propagation of the Gospel in Foreign Parts, 1701–1892 (5e éd., Londres, 1895).— Prowse, Hist. of Nfld. (1896).

Bibliographie générale

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Frederick Jones, « HARRIES, JOHN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 5, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/harries_john_5F.html.

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Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/harries_john_5F.html
Auteur de l'article:    Frederick Jones
Titre de l'article:    HARRIES, JOHN
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 5
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1983
Année de la révision:    1983
Date de consultation:    19 mars 2024