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Titre original :  Hector Mansfield Howell. From: MB Legislative Library, Biogr. Scrapbook B1, page 9. (Source: http://www.mhs.mb.ca/docs/people/howell_hm.shtml.)

Provenance : Lien

HOWELL, HECTOR MANSFIELD, avocat et juge, né le 17 septembre 1842 dans le canton de Thurlow, Haut-Canada, fils de Charles Howell et de Harriet Ann Pake ; le 14 juillet 1875, il épousa à Barrie, Ontario, Harriett Susanah Lally (décédée en 1908), et ils eurent un fils et quatre filles ; décédé le 7 avril 1918 à Winnipeg.

Hector Mansfield Howell grandit dans la région de la baie de Quinte, qui lui rappelait les antécédents loyalistes de sa famille. Il fréquenta des écoles publiques du comté de Prince Edward avant de s’inscrire en 1860 au Belleville Seminary. Selon toute apparence, il enseigna un moment en attendant de pouvoir entreprendre la carrière de son choix.

Howell commença son stage de droit à Belleville auprès de John Bell, puis le continua à Toronto afin de pouvoir étudier à l’Osgoode Hall. Admis au barreau en 1871 à l’âge de 29 ans, il fut engagé, à Barrie, à la succursale du cabinet de D’Alton McCarthy*, influent avocat et homme politique conservateur. En 1875, il épousa Harriet Susanah Lally, sœur de la femme de McCarthy. Pendant les années où il exerça à Uxbridge, de 1875 à 1879, il acquit la conviction qu’il aurait de l’avancement seulement en quittant l’Ontario, où les perspectives étaient limitées pour les hommes de loi. En 1879, il arriva à Winnipeg, où Heber Archibald lui avait offert une place dans son cabinet. Pendant 25 ans, il serait la figure dominante de cette firme, connue sous le nom de Howell, Hudson, Ormond, and Marlatt.

Howell faisait partie de la première vague d’avocats ontariens qui s’établirent au Manitoba dans l’espoir que le développement de cette nouvelle province créerait une forte demande de services juridiques. Il plaidait souvent et avec talent des affaires relevant de la common law, de l’equity et du droit criminel, préparait des appels avec beaucoup de détermination et avait une clientèle très diversifiée. On ne tarda pas à le ranger parmi les avocats les plus dignes de confiance et les plus industrieux de Winnipeg. Considéré comme compétent, vif d’esprit et énergique dans les cercles professionnels, il desservait bon nombre de clients influents de la province et du centre du pays. Conscient de l’importance de participer à la vie communautaire, il appartint au conseil d’administration de la Northern Bank et de la St John’s College Ladies’ School, occupa la présidence du Winnipeg Rowing Club et fut membre du prestigieux Club de Manitoba. Il fréquentait l’église anglicane Holy Trinity.

Comme d’autres disciples de sir John Alexander Macdonald*, Howell comprit peu après son arrivée que la politique du Parti conservateur fédéral ne convenait pas à la situation manitobaine. Candidat défait dans une élection partielle provinciale tenue à Winnipeg en 1880 et partisan du premier ministre provincial John Norquay*, il s’irrita de voir le gouvernement fédéral refuser de reconnaître les chartes de chemin de fer délivrées par la province. En 1890, il défendit le procureur général Joseph Martin*, libéral, contre le rédacteur en chef du Manitoba Daily Free Press, William Fisher Luxton* ; cette série de poursuites en diffamation fit grand bruit. Howell en vint à faire siens les intérêts de l’Ouest et, apparemment, s’il finit par appuyer les libéraux, ce fut à cause de la manière dont les conservateurs fédéraux [V. sir Mackenzie Bowell] traitèrent la question scolaire du Manitoba.

Le 3 novembre 1884, Howell reçut le titre envié de conseiller de la reine fédéral, qui lui donnait notamment un droit de préséance dans la présentation de requêtes aux tribunaux. Cet avantage avait son importance pour un avocat plaidant. Membre distingué du barreau, il représentait à l’occasion la Société légale de Manitoba quand elle prenait des mesures disciplinaires contre ses membres. Il fut président de cette société en 1904.

En 1906, le gouvernement créa la Cour d’appel pour décharger la Cour du banc du roi d’une partie du surcroît de travail qui lui avait été imposé. Quand Howell fut nommé juge en chef de ce nouveau tribunal, les conservateurs s’écrièrent qu’il s’agissait manifestement d’une récompense politique. Ils rappelèrent aux citoyens que le nom de Howell figurait parmi ceux des membres de l’appareil libéral qui, au dire de certains, avaient radié des listes une bonne quantité d’électeurs avant le scrutin de 1904. Howell avait nié toute participation à cette manipulation des listes qu’on avait appelée le « Red Line Scandal », mais la presse partisane l’avait sévèrement critiqué. Il reçut le titre de juge en chef de la Cour d’appel, et non pas celui de juge en chef du Manitoba, parce que Joseph Dubuc conserverait le titre de juge en chef de la Cour du banc du roi jusqu’à sa retraite en 1909, même si toutes les attributions relatives aux appels avaient été transférées au tribunal supérieur.

Réputé pour son habileté à relever les arguments spécieux, Howell intimidait les avocats, mais ses jugements étaient solides, sans être spectaculaires. Bien qu’il ait fui la controverse politique, il se trouva dans une position inconfortable en 1915 pendant un scandale entourant les contrats de construction des édifices du Parlement provincial. Il autorisa le lieutenant-gouverneur, sir Douglas Colin Cameron, à qui l’on avait demandé de former une commission royale d’enquête sur ces contrats, à le consulter d’abord lui, au lieu de consulter le procureur général James Henry Howden, comme l’exigeait le protocole. Cameron ne croyait plus en Howden, même si en théorie, le procureur général avait encore la confiance de l’électorat. Sans le vouloir, en agissant ainsi, Howell parut soutenir la position de Cameron.

Si Hector Mansfield Howell se hissa au-dessus de ses collègues avocats, c’était peut-être parce qu’il savait mieux qu’eux s’adapter aux circonstances et démontrer publiquement sa compétence en droit. Il mourut à Winnipeg en 1918 en laissant trois filles dans le deuil. Sa succession était imposante. Après des funérailles d’État, on l’inhuma au cimetière St John.

Richard A. Willie

AO, F 24, MU 510 ; RG 80-5-0-52, no 8685.— Arch. of Western Canadian Legal Hist., Univ. of Manitoba, Faculty of law (Winnipeg), Biog. files.— Manitoba, Legislative Library (Winnipeg), Biog. scrapbooks.— PAM, GR 170, file 9925 ; GR 541 ; GR 4347.— Manitoba Free Press, 8 avril 1918.— Winnipeg Tribune, 8 avril 1918.— Canadian annual rev. (Hopkins), 1906.— The Canadian law list (Toronto), 1883–1918.— Canadian men and women of the time (Morgan ; 1912).— Dale et Lee Gibson, Substantial justice ; law and lawyers in Manitoba, 1670–1970 (Winnipeg, 1972).— Manitoba Reports (Winnipeg), 1883–1906.— J. H. O’Donnell, Manitoba as I saw it, from 1869 to date, with flash-lights on the first Riel rebellion (Toronto, 1909).— Ontario Register (Lambertville, N.J.), 8 (1990) : 166.— Pioneers of Manitoba (Morley et al.).— Political appointments, parliaments, and the judicial bench in the Dominion of Canada, 1867 to 1895, N.-O. Coté, édit. (Ottawa, 1896).— J. P. Robertson, A political manual of the province of Manitoba and the North-West Territories (Winnipeg, 1887).— H. R. Ross, Thirty-five years in the limelight : Sir Rodmond P. Roblin and his times (Winnipeg, 1936).— R. St G. Stubbs, Lawyers and laymen of western Canada (Toronto, 1939).— Who’s who in western Canada [...], C. W. Parker, édit. (Vancouver), 1911.— R. A. Willie, « These legal gentlemen » : becoming prominent in Manitoba, 1870–1900 » (thèse de ph.d., Univ. of Alberta, Edmonton, 1989).

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Richard A. Willie, « HOWELL, HECTOR MANSFIELD », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 14, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/howell_hector_mansfield_14F.html.

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Auteur de l'article:    Richard A. Willie
Titre de l'article:    HOWELL, HECTOR MANSFIELD
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 14
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1998
Année de la révision:    1998
Date de consultation:    19 mars 2024