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KING, JOSEPH GOODWIN, homme d’affaires et homme politique, né le 29 février 1844 à Stowmarket, Angleterre, fils de Benjamin Owen King et d’Emma Archer ; le 11 juin 1871, il épousa à Port Hope, Ontario, Emma Julia Holdsworth, et ils eurent cinq filles ; décédé le 30 juin 1910 à Port Arthur (Thunder Bay), Ontario.

Joseph Goodwin King immigra avec sa famille dans les comtés de Northumberland et Durham, sur le lac Ontario, dans les années 1860. À compter de 1868 environ, il exploita à Port Hope une minoterie appelée King’s (Beamish) Flouring Mills. Lorsqu’elle fit faillite, en 1877, il lança une entreprise d’entreposage de céréales qui se spécialisait dans l’exportation d’orge aux États-Unis. En 1885, il affirmait travailler dans le secteur céréalier depuis 23 ans.

Devant l’appauvrissement des marchés et la rude concurrence que lui faisait l’élévateur du chemin de fer du Grand Tronc, King s’efforçait de rester dans la course. Il modernisa l’équipement de nettoyage de son élévateur de 70 000 boisseaux, mais vers 1885, son propre avenir économique et celui de Port Hope s’annonçaient mal. Tournant son regard vers l’Ouest, en 1885 il tenta en vain d’obtenir le nouveau poste fédéral d’inspecteur du grain à Port Arthur. Son frère, Richard Norman, y dirigeait la Banque d’Ontario, mais le poste alla à Frank Egerton Gibbs, le fils de Thomas Nicholson Gibbs* d’Oshawa. Ses tentatives de trouver un emploi aux élévateurs de la Compagnie de chemin de fer canadien du Pacifique échouèrent également. Finalement, le 15 mai 1888, John Mather, d’Ottawa, l’engagea à titre de directeur commercial de la Lake of the Woods Milling Company, à Keewatin. Toutefois, par suite d’un différend avec le directeur général Alexander Mitchell, King était de retour à Port Hope comme acheteur de grain en 1890.

Malgré ces difficultés, ce qui se passait au Lakehead (région de Thunder Bay) attira de nouveau l’attention de King vers Port Arthur. Le président de la Compagnie du chemin de fer canadien du Pacifique, William Cornelius Van Horne*, avait résolu de vendre la propriété que la compagnie possédait à cet endroit. Il en avait assez d’un certain litige à propos d’une taxe et ne voulait pas que les élévateurs de la compagnie entreprennent les opérations controversées du malaxage et du nettoyage du grain. Sautant sur l’occasion, King loua le 19 octobre 1891, en vue de nettoyer le grain, l’élévateur de bois d’une capacité de 200 000 boisseaux que la compagnie avait érigé en 1883–1884 selon le plan de James S. Harvey, surintendant des élévateurs que Van Horne possédait à Milwaukee. Il devenait ainsi le premier particulier à exploiter un élévateur dans un terminus de l’Ouest. Comme il n’avait pas assez de capitaux, il conclut en mars 1892 une entente de cinq ans avec la principale famille de gens d’affaires de la ville, en vertu de laquelle il forma la Marks, King and Company, les deux tiers du bénéfice devant aller à Thomas Marks* et à ses neveux. L’entreprise remporta un tel succès en récupérant les récoltes endommagées que King put continuer seul en 1897. Le boom du blé était alors bien lancé [V. Joseph Harris*].

Propriétaire du premier élévateur de conditionnement de l’ouest du Canada, King fit œuvre de pionnier dans le traitement du blé humide ou atteint du charbon. Il ne cessait de perfectionner son équipement de nettoyage et de séchage en adaptant la machinerie américaine la plus récente aux conditions canadiennes. En janvier 1903, la Compagnie du chemin de fer canadien du Pacifique confia à la Barnett and Record de Minneapolis la construction d’une annexe d’entreposage de neuf silos à l’élévateur original, soit les premiers silos de béton au Canada (on avait déjà essayé l’acier et la céramique à Lakehead). Bien qu’on ait démoli la structure de bois en mai 1923, les silos de béton sont toujours debout.

À titre de conseiller municipal à Port Hope de 1880 à 1886 puis à Port Arthur de 1900 à 1910, King s’occupa surtout des travaux publics. L’aménagement de parcs et de boulevards lui tenant particulièrement à cœur, il donna l’exemple en créant les King’s Gardens autour de sa propriété du ruisseau McVicar, à Port Arthur. Pendant son mandat à la commission du tramway et de l’éclairage, il promut ardemment l’installation d’une centrale électrique sur la rivière Current. King fut un vaillant conservateur dans Durham East ; sa confiance dans la politique commerciale du premier ministre sir John Alexander Macdonald* ne fléchit que lorsque le marché des exportations d’orge aux États-Unis s’effondra. Il fut deux fois candidat à l’Assemblée législative ontarienne : la première fois en 1895, à une élection partielle dans Algoma West, qu’il perdit au profit du redoutable James Conmee*, tout comme la deuxième fois dans Port Arthur and Rainy River aux élections générales de 1902. Homme à principes, il avait, selon un journal local, la réputation d’être « droit, intrépide et honnête ».

La carrière de Joseph Goodwin King illustre le perfectionnement rapide des aspects techniques de la manutention du grain au Canada. Grâce à son initiative, l’Ouest en développement fut pour lui un tremplin ; soit exactement ce qu’avaient espéré les expansionnistes ontariens.

F. Brent Scollie

AN, Division des arch. audio-visuelles et cartographiques, C-34685 ; MG 26, A : 17591–17597 ; MG 28, III 20, Van Horne letter-books, 1 : 778–779 ; 33 : 236–239 ; 40 : 751–752 ; Shaughnessy letter-books, vol. 10, 26, 28–30, 43–45, 48, 50, 75–78, 98 (copies) ; RG 31, C1, 1871, 1881, 1891, Port Hope.— AO, F 256, 15 mai 1888 ; RG 21, Port Hope, Ontario, council minutes ; RG 22, Sér. 398, J. G. King, 10 août 1909.— Arch. du Canadien Pacifique (Montréal), files 10622, 11039, 12371, 18205, 23904, 34216, 93928.— Lakehead Univ. Library Arch. (Thunder Bay, Ontario), MG 5, no 51 (Flatt coll.), agreement of 16 March 1892.— Ogilvie Flour Mills Company Limited (Montréal), Lake of the Woods Milling Company Limited (mfm aux AO).— St John’s Anglican Church (Port Hope), UNIS, 11 juin 1871.— Thunder Bay Hist. Museum Soc., photographie de J. G. King.— Chronicle-Journal (Thunder Bay), 24 févr. 1977.— Daily Journal (Fort William [Thunder Bay]), 17 janv. 1895.— Daily News (Port Arthur [Thunder Bay]), 1er août 1910.— Daily Times-Journal (Fort William), 1er août 1910.— Morning Herald (Fort William), 1er août 1910.— News (Rat Portage [Kenora,] Ontario), 29 mars 1889.— News-Chronicle (Port Arthur), 11 mai 1923.— Nor’-West Farmer (Winnipeg), févr. 1892 : 43–44 ; mars 1892 : 69 ; oct. 1894 : 252–253.— Port Hope Times, 26 févr. 1891.— Rat Portage News (Rat Portage), 29 mars 1889.— Weekly Guide (Port Hope), avril, 9 mai, nov., 26 déc. 1884, 31 déc. 1886, 7 janv., 23 sept. 1887, 19 avril 1889, 6 mars 1891.— Weekly Herald and Algoma Miner (Port Arthur), 12 mai, 2 juin 1894.— Weekly Sentinel (Port Arthur), 16 nov. 1894, 17 janv., 15 mars 1895.— « The Canadian Pacific grain elevator at Port Arthur, Ontario », Engineering Record (New York), 49 (1903–1904) : 448451.— Canadian Patent Office Record (Montréal ; Ottawa), 27 (1897), no 58070 ; 33 (1903), nos 80428, 80973, 81996.— « Grain elevator maps of Thunder Bay », introd. de F. B. Scollie, Thunder Bay Hist. Museum Soc., Papers and Records, 6 (1978) : 8–15.— F. A. A. Talbot, « A wheat hospital », Windsor Magazine (Londres), 19 (1903–1904) : 729–734.— Patricia Verwoort, « Lakehead terminal elevators : factors affecting survival », Soc. for the Study of Architecture in Canada, Selected Papers (Ottawa), 5 (1982) : 30–42.

Bibliographie générale

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F. Brent Scollie, « KING, JOSEPH GOODWIN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 13, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/king_joseph_goodwin_13F.html.

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Auteur de l'article:    F. Brent Scollie
Titre de l'article:    KING, JOSEPH GOODWIN
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 13
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1994
Année de la révision:    1994
Date de consultation:    19 mars 2024