DCB/DBC Mobile beta
+

Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.

Je veux participer maintenant.

Je participerai plus tard.

Je ne veux pas participer.

J’ai déjà répondu au sondage

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

ROBINSON, ELIZA ARDEN – Volume XIII (1901-1910)

décédée le 19 mars 1906 à Victoria

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

KIRKPATRICK, sir GEORGE AIREY, avocat, homme politique, officier de milice, fonctionnaire et homme d’affaires, né le 13 septembre 1841 à Kingston, Haut-Canada, fils de Thomas Kirkpatrick* et de Helen Fisher ; le 25 octobre 1865, il épousa Frances Jane Macaulay (décédée en 1877), fille de John Macaulay*, et ils eurent quatre fils et une fille, puis le 26 septembre 1883, à Paris, Isabel Louise Macpherson, fille de David Lewis Macpherson, et de ce mariage naquit un fils ; décédé le 13 décembre 1899 à Toronto.

George Airey Kirkpatrick était issu de la branche irlandaise des barons de Closeburn, en Écosse. Son père, qui était le fils d’Alexander Kirkpatrick, shérif en chef de la ville et du comté de Dublin, s’était installé dans le Haut-Canada en 1823 et avait connu une carrière fructueuse à Kingston en qualité d’avocat, d’homme politique et d’homme d’affaires. George Airey passa son enfance d’abord à St Helen’s, l’élégante maison de campagne de sa famille, puis après 1852 à Closeburn, dans les limites de la ville. Il fréquenta les meilleures écoles, dont la grammar school locale et l’école secondaire de Saint-Jean (Saint-Jean-sur-Richelieu), dans le Bas-Canada. Après une année d’études au Queen’s College de Kingston, il s’inscrivit au Trinity College de Dublin, où il obtint sa licence ès arts et son baccalauréat en droit en 1861, après s’être distingué en se classant parmi les premiers et en recevant la médaille d’argent en droit, en littérature et en économie politique.

Kirkpatrick fit ensuite son stage au bureau de son père : trois années lui suffirent, car il possédait déjà un diplôme en droit. Inscrit au barreau en 1865, il devint, selon David Breakenridge Read*, « l’avocat le plus en vue de son temps à Kingston ». Son cabinet demeura en activité pendant toute sa vie et, après sa mort, ses collègues et associés Robert Vashon Rogers et William Folger Nickle* en prendraient la direction. Nommé conseiller de la reine en 1880, Kirkpatrick reçut des doctorats honorifiques en droit du Trinity College en 1884, de la Queen’s University en 1893 et de la University of Toronto en 1894.

Au xixe siècle, Kingston était le lieu de résidence d’un certain nombre d’hommes politiques puissants, dont sir John Alexander Macdonald, sir Alexander Campbell, sir Richard John Cartwright* et sir Oliver Mowat*. En 1870, malgré son peu d’expérience politique, Kirkpatrick battit le cousin de Cartwright et succéda à son père, Thomas Kirkpatrick, au poste de député conservateur de Frontenac, circonscription à prédominance rurale située aux alentours de Kingston et qu’il allait représenter pendant 22 ans. Au cours de cette période, il fut président du comité permanent des comptes publics (dont les travaux conduisirent à l’adoption, en 1879, de l’Acte à l’effet de modifier les droits de douane et d’accise), exerça les fonctions de président de la chambre des Communes de 1883 à 1887 et fut nommé au Conseil privé en 1891. Il passa néanmoins toute sa carrière politique dans l’ombre des politiciens éminents de Kingston. Personnage mineur au Parlement, il ne parvint jamais à obtenir un poste au cabinet et flirta même avec le parti libéral en 1873, au moment du scandale du Pacifique [V. sir Hugh Allan*]. Lorsque Macdonald refusa de le nommer ministre en 1888, il lui en donna les raisons sans ménagements : « Vous manquez de fermeté à la chambre ; quand vous étiez président, vous aviez peur d’[Edward Blake*] et avez tranché certaines questions parlementaires en donnant tort à vos amis conservateurs. »

Aux Communes, en fait, Kirkpatrick défendit énergiquement les intérêts de Kingston, des entreprises de la ville, de la Queen’s University et du Royal Military College of Canada [V. Edward Osborne Hewett]. Il plaida vigoureusement, aussi, en faveur de l’extension des canaux du Saint-Laurent et des Grands Lacs, réseau particulièrement important pour l’économie de Kingston et des autres ports de l’Ontario. En 1877, il s’intéressa vivement au projet de loi destiné à créer un tribunal de juridiction maritime en Ontario. Nommé lieutenant-gouverneur de sa province le 28 mai 1892, sous le gouvernement de Mowat, il occupa ce poste jusqu’au 18 novembre 1897 ; cette année-là, on le fit chevalier de l’ordre de Saint-Michel et Saint-Georges. Au cours des années 1894 et 1895, pendant qu’il était lieutenant-gouverneur, il joua un rôle majeur, avec le docteur George Ansel Sterling Ryerson*, dans la fondation, à Toronto, de la première section canadienne de l’Association ambulancière Saint-Jean.

Pour Kirkpatrick, les fonctions officielles ne constituaient pas une occupation à plein temps. Il entra dans la milice comme simple soldat à l’époque de l’affaire du Trent, en 1861 [V. sir Charles Hastings Doyle*]. Il servit à Cornwall au moment des incursions des féniens, en 1866, à titre d’adjudant dans le 14th Battalion of Rifles. L’année suivante, il passa, avec le grade de major, au 47th (Frontenac) Battalion of Infantry, nouvellement formé, s’éleva au rang de lieutenant-colonel en 1872 et prit sa retraite en 1890. Il commanda l’équipe de tir du Canada à Wimbledon (Londres) en 1876, et pendant les années 1880 fut président de la Dominion Rifle Association. Il transmit son goût pour la vie militaire à l’un de ses fils, George Macaulay Kirkpatrick, qui serait diplômé du Royal Military College of Canada et allait être commandant du génie royal de 1927 à 1930. Kirkpatrick eut aussi d’importants intérêts commerciaux, tout spécialement à titre de président de la Canadian Locomotive and Engine Company, à Kingston, de 1882 à sa mort, et comme membre du conseil d’administration de la Compagnie du chemin de fer canadien du Pacifique, à compter de 1886.

Sir George Airey Kirkpatrick, ce « patricien de la politique », selon l’expression de l’historien Donald Wayne Swainson, se sentait manifestement obligé de promouvoir le bien-être de la collectivité dont il était un chef de file. Cette attitude lui valut le respect général. Quelques années après sa mort survenue en 1899, le député provincial libéral Edward John Barker Pense obtint des fonds du gouvernement de l’Ontario, du conseil municipal et de la population de Kingston pour faire ériger une immense fontaine à sa mémoire au palais de justice du comté de Frontenac. L’inauguration officielle de ce monument constitua l’événement principal du Homecomers’ Festival de la ville, en 1903.

Leslie H. Morley

Canada, chambre de Communes, Débats, 1870–1892.— D. B. Read, The lieutenant-governors of Upper Canada and Ontario, 1792–1899 (Toronto, 1900).— Daily British Whig, 13 déc. 1899.— Globe, 13 déc. 1899.— A catalogue of graduates who have proceeded to degrees in the University of Dublin [...] with supplements to December 16, 1868, J. H. Todd, édit. (Dublin et Londres, 1869).— Chadwick, Ontarian families, 1 : 152–153.— Cyclopædia of Canadian biog. (Rose et Charlesworth), 1.— Political appointments, 1841–1865 (J.-O. Coté ; 1866).— Carroll Ryan, « George Airey Kirkpatrick », les Hommes du jour galerie de portraits contemporains, L.-H. Taché, édit. (32 sér. en 16 vol., Montréal, 1890-[1894]), sér. 17.— Donald Swainson, « Kingstonians in the second parliament : portrait of an élite group », To preserve & defend : essays on Kingston in the nineteenth century, G. [J. J.] Tulchinsky, édit. (Montréal et Londres, 1976), 261–277 ; « Personnel of politics.— P. B. Waite, « The political ideas of John A. Macdonald », The political ideas of the prime ministers of Canada, Marcel Hamelin, édit. (Ottawa, 1969), 58.— H. P. Gundy, « The Sir George Kirkpatrick memorial fountain », Historic Kingston, n7 (1957–1958) : 64–67.— Donald Swainson, « George Airey Kirkpatrick : political patrician », Historic Kingston, n19 (1970) : 28–40.

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

Leslie H. Morley, « KIRKPATRICK, sir GEORGE AIREY », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 12, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/kirkpatrick_george_airey_12F.html.

Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique


Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/kirkpatrick_george_airey_12F.html
Auteur de l'article:    Leslie H. Morley
Titre de l'article:    KIRKPATRICK, sir GEORGE AIREY
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 12
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1990
Année de la révision:    1990
Date de consultation:    19 mars 2024