DCB/DBC Mobile beta
+

Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.

Je veux participer maintenant.

Je participerai plus tard.

Je ne veux pas participer.

J’ai déjà répondu au sondage

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

ROBINSON, ELIZA ARDEN – Volume XIII (1901-1910)

décédée le 19 mars 1906 à Victoria

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

Titre original :  Daniel Massey

Provenance : Lien

MASSEY, DANIEL, promoteur foncier, fermier et manufacturier, né le 24 février 1798 à Windsor, Vermont, fils de Daniel Massey et de Rebecca Kelley ; en janvier 1820, il épousa Lucina Bradley, et ils eurent trois fils et sept filles ; décédé le 15 novembre 1856 à Newcastle, Haut-Canada.

Fondateur de l’entreprise de fabrication d’instruments aratoires qui porte son nom, Daniel Massey appartenait à la septième génération des Massey vivant en Amérique, depuis que Geoffrey Massy avait émigré d’Angleterre vers 1630. Daniel Massey vint dans le Haut-Canada entre 1802 et 1807, époque à laquelle son père commença à cultiver la terre dans le canton de Haldimand, sur la rive nord du lac Ontario, près de l’endroit où se trouve aujourd’hui la ville de Grafton. On ignore les raisons pour lesquelles cette branche de la famille s’installa au Canada.

Il semble qu’on envoya le jeune Massey vivre chez des parents à Watertown, dans l’état de New York, où il fréquenta l’école durant quelques années. À l’âge de 14 ans, il aurait pris la direction de la ferme familiale, tandis que son père travaillait comme charretier pour la milice canadienne. Massey quitta le foyer familial en 1817 ; en moins d’une ou deux années, il s’occupait d’une vaste entreprise de défrichement dans la région. Il achetait des terrains boisés et, pour les défricher, il employait jusqu’à 100 ouvriers (en général des immigrants arrivés depuis peu). Puis il vendait le bois et revendait les terrains défrichés, prêts pour la culture. En 1830, Massey avait défriché 1 200 acres de terre et était connu comme un spécialiste dans ce domaine. Vers cette époque, cependant, il se mit à cultiver sa propre terre à Haldimand et à élever sa famille qui grandissait.

L’entreprise de défrichement de Massey et son expérience d’employeur stimulèrent probablement l’intérêt qu’il portait aux machines pouvant économiser la main-d’œuvre. En 1844, il remit la direction de sa ferme à son fils aîné, Hart Almerrin*, né en 1823, puis passa le plus clair de son temps dans un petit atelier qu’il avait construit sur le terrain de sa ferme pour y réparer des instruments. Il ramena de ses séjours aux États-Unis bon nombre des premiers instruments dont il se servit. En janvier 1847, il vendit sa ferme à son fils aîné et s’installa avec sa famille dans les environs de Newcastle où il ne tarda pas à former une association avec Richard F. Vaughan, propriétaire d’une petite fonderie et d’une forge. Vaughan quitta la société en 1849, année où l’entreprise occupa une nouvelle petite manufacture en brique de deux étages à Newcastle. Hart Almerrin se joignit à son père en 1851, exerçant d’abord les fonctions de surintendant, puis devenant associé à part égale et directeur en 1853. Il racheta les intérêts de son père en 1856, année où ce dernier mourut.

Les documents existants ne contiennent que des informations fragmentaires sur les premières années de cette entreprise, qui allait par la suite devenir une grande multinationale. Connue apparemment sous les noms de Daniel Massey and Company, puis de H. A. Massey and Company, et plus tard (ou peut-être en même temps), de Newcastle Agricultural Works, et, de Newcastle Foundry and Machine Manufactory, C. W., l’entreprise fabriquait des instruments aratoires et des machines de tous genres, comme des machines à vapeur. C’est de toute évidence Hart Almerrin qui, triomphant de l’inertie de son père au début des années 1850, réussit à obtenir les droits de fabrication au Canada des plus récentes faucheuses et moissonneuses américaines. Il se peut qu’auparavant la firme ait agi comme représentante de quelques manufacturiers américains. À l’époque de la mort de Daniel Massey, l’entreprise semblait florissante, mais c’était encore une petite firme locale qui, comme des douzaines d’autres, jouait des coudes pour répondre aux demandes des fermiers prospères du Haut-Canada qui cherchaient des moyens de réduire le coût élevé de la main-d’œuvre.

Issus d’un milieu puritain, les Massey partageaient les croyances de l’Église méthodiste. D’après son fils aîné, Daniel Massey avait été un père strict et sévère, mais aussi « l’homme au cœur le plus sensible qui ait jamais vécu ». Il fut, dit-on, l’un des premiers apôtres de la tempérance et fit œuvre de pionnier en renonçant à la coutume de donner de l’alcool aux hommes qui défrichaient la terre pour lui ; il refusa aussi de prendre de l’alcool comme médicament sur son lit de mort. Massey ne joua pas un rôle de premier plan dans la vie de la collectivité. De la même façon, son entreprise ne fut pas particulièrement importante de son vivant. C’était un fondateur dont la principale contribution à l’histoire canadienne consiste à avoir transmis ses traits génétiques et culturels aux Massey qui prirent la succession de l’entreprise familiale.

Michael Bliss

AO, RG 21, United counties of Northumberland and Durham, Haldimand Township, census records, 1807–1810.— APC, MG 32, A1 ; RG 1, L3, 379 : M leases, 1798–1832/124.— H.-C., Board of Agriculture, Journal and Trans. (Toronto), 1 (1851–1856) : 594.— Christian Guardian, 10 déc. 1856.— Cyclopædia of Canadian biog. (Rose et Charlesworth), 1 : 774.— The Massey family, 1591–1961, M. [L.] Massey Nicholson, compil. (Saskatoon, Sask., 1961).— Pioneer life on the Bay of Quinte, including genealogies of old families and biographical sketches of representative citizens (Toronto, 1904 ; réimpr., Belleville, Ontario, 1972), 549–550.— Merrill Denison, Harvest triumphant : the story of Massey-Harris (Toronto, 1948).— 1847–1947 : Massey-Harris, 100th anniversary (s.l.n.d.).— Mollie Gillen, The Masseys : founding family (Toronto, 1965).— James Allen, « Address delivered by the Rev. James Allen, M.A., at the funeral service of the late Hart A. Massey, on Saturday, February 22 », Christian Guardian, 11 mars 1896 : 162.— « H. A. Massey dead [...] », Globe, 21 févr. 1896 : 7.

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

Michael Bliss, « MASSEY, DANIEL », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 8, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/massey_daniel_8F.html.

Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique


Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/massey_daniel_8F.html
Auteur de l'article:    Michael Bliss
Titre de l'article:    MASSEY, DANIEL
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 8
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1985
Année de la révision:    1985
Date de consultation:    19 mars 2024