DCB/DBC Mobile beta
+

Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.

Je veux participer maintenant.

Je participerai plus tard.

Je ne veux pas participer.

J’ai déjà répondu au sondage

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

ROBINSON, ELIZA ARDEN – Volume XIII (1901-1910)

décédée le 19 mars 1906 à Victoria

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

McAVITY, JAMES HENDRICKS, industriel, né le 15 septembre 1838 à Saint-Jean, Nouveau-Brunswick, aîné des enfants de Thomas McAvity et d’Isabella Sandall ; le 22 juin 1865, il épousa à Savannah, Géorgie, Elizabeth Jane Stevenson, et ils eurent une fille et deux fils, puis le 12 juin 1877, à Lincoln, Maine, Ella Elizabeth Ayer, et de ce second mariage naquirent quatre filles ; décédé le 16 janvier 1910 à Saint-Jean.

D’ascendance écossaise, la famille McAvity quitta l’Irlande pour le Nouveau-Brunswick en 1818. La décision d’émigrer venait de la grand-mère de James Hendricks McAvity. En effet, Catherine McAvity était consciente des tendances qui, après les guerres napoléoniennes, poussaient les jeunes hommes à aller chercher fortune dans les colonies d’Amérique. Elle savait aussi que c’était l’union qui faisait la force de sa famille ; aussi les McAvity émigrèrent-ils tous ensemble. En juin 1824, à l’âge de 14 ans, le père de James Hendricks, Thomas, devint apprenti chez James Hendricks, commerçant de marchandises sèches et de quincaillerie à Saint-Jean. Son contrat stipulait qu’il apprendrait « l’art, les techniques et les secrets » de la ferronnerie. Il resta auprès du bon Hendricks jusqu’à ce qu’il s’établisse à son propre compte en 1834. Quatre ans plus tard, il fit l’acquisition de l’entreprise de son ancien patron, sise sur le quai North Market, et garda le personnel.

James Hendricks McAvity reçut la même formation que son père. Il fréquenta d’abord la Madras School sise au square King ; par la suite, il appartiendrait au conseil d’administration de cet établissement. Puis, en 1854, pour s’initier aux affaires, il entra dans l’entreprise paternelle, la Thomas McAvity and Company. Malgré une vive concurrence, la firme des McAvity fit florès, contrairement à la très grande majorité de ses rivales, car les McAvity avaient un sens aigu des affaires et savaient prévoir les besoins des consommateurs.

Au début, la compagnie approvisionnait l’industrie de la construction navale. Les navires de bois du Nouveau-Brunswick exigeaient quantité de pièces de bronze et de laiton. McAvity comprit qu’il fallait prendre de l’expansion pour fabriquer ce genre de pièces. En 1863, il quitta l’entreprise familiale avec son frère William et acheta une fabrique de laiton. Pour commencer, la compagnie des deux frères employa une quinzaine d’hommes qui façonnaient, sur des tours à pédale, diverses pièces de navire : cloches, pentures de gouvernail, brosses à galets dentés par exemple. En 1869, l’entreprise ajouta à sa production des petites pièces en laiton, dont des robinets, et se rapprocha d’une partie de sa clientèle en s’installant près des docks, dans la rue Water. L’année suivante, les deux frères retournèrent dans l’entreprise familiale. Le retour de James Hendricks McAvity marqua le début de la transition par laquelle la compagnie cessa d’être une quincaillerie travaillant à la pièce pour devenir une entreprise manufacturière hautement spécialisée qui approvisionnait des industries de tout le Canada. L’entreprise, baptisée en 1873 T. McAvity and Sons, se composait de Thomas, président, et de ses six fils, directeurs des diverses sections. James Hendricks s’occupait surtout de la fonderie de laiton, qui allait devenir un jour la plus grande productrice de pièces de laiton au pays.

Le grand incendie de 1877, qui ravagea le quartier des affaires de Saint-Jean, n’épargna pas l’entreprise. Les McAvity s’installèrent dans des locaux temporaires pendant que l’on rebâtissait l’usine de la rue Water et construisait un nouveau magasin dans la rue King. La compagnie prit possession de ses nouvelles installations en 1879. La même année, soit à temps pour profiter du boom de la construction ferroviaire, elle fabriqua sa première soupape de laiton. Toujours en 1879, on posa une ligne téléphonique privée entre le magasin et la fonderie ; c’était la première ligne téléphonique de Saint-Jean. Trois ans plus tard, l’entreprise s’installa dans d’autres locaux de la rue Water.

En 1885, la fonderie tournait à plein régime. Selon une annonce parue cette année-là, elle vendait des « pièces pour mécaniciens et entrepreneurs de chauffage », soit des « tuyaux et raccords en fer forgé, soupapes sphériques, sifflets, robinets d’arrêt, manomètres à vapeur [et] soupapes sphériques brevetées ». Elle employait 60 ouvriers ; ses 30 tours et autres machines occupaient une superficie de 20 000 pieds carrés. Ses six fours, uniques en leur genre au Canada, pouvaient atteindre en une demi-heure une température de 2 700 ºF. L’atelier de modelage conservait les moules des pièces. L’efficacité des fours et des nombreux mouleurs était telle que, lorsqu’un client commandait une pièce de rechange, il fallait seulement une heure pour en préparer entièrement le tournage.

McAvity s’intéressait à la recherche plutôt qu’aux complexités du commerce. C’est pourquoi ce fut son frère Thomas qui prit la présidence de la compagnie à la mort de leur père en 1887. De même, McAvity abandonnait à son frère George le soin de faire de la cabale pour le Parti libéral. Ainsi, il avait toute liberté de se consacrer à l’amélioration des procédés de fabrication de l’entreprise et de la conception des produits. En 1910, l’année de sa mort, la compagnie mit sur le marché une borne-fontaine de qualité supérieure qui, dans l’esprit du public, deviendrait associée au nom de l’entreprise. La solidarité des frères McAvity était un atout important dans le succès de l’entreprise ; ils surent aussi s’attacher leurs employés en faisant preuve d’un intérêt réel pour leur bien-être. McAvity s’intéressait en outre au traitement chimique des fibres ligneuses, à la pâte de bois et au papier. Il se rendait fréquemment dans le Maine pour se tenir au courant des progrès réalisés dans ce domaine.

L’année de la mort de McAvity, son frère Thomas quitta la présidence de l’entreprise, qui s’était constituée juridiquement en 1907 sous la raison sociale de T. McAvity and Company Limited, et George prit sa place. À ce moment-là, l’entreprise se composait de quatre grands bâtiments : l’usine de laiton, les ateliers d’usinage, le magasin et une fonderie de fer établie en 1903.

Peu attiré par la vie publique, James Hendricks McAvity ne s’en était pas moins dévoué à son Église et à des organisations communautaires. Membre de l’église anglicane Trinity durant toute sa vie, il en fut premier marguillier durant 18 ans et simple marguillier durant 34 ans. En outre, il fit partie du comité de construction mis sur pied par la congrégation après l’incendie de 1877. On dédia le jubé à sa mémoire en 1912. Membre de la Fernhill Cemetery Foundation, il fut également l’un des inspirateurs de la Saint John Exhibition Association et juge de paix de la ville et du comté de Saint-Jean.

Kathryn Wilson

L’information concernant la T. McAvity and Company Limited nous a été communiquée au cours d’une entrevue avec Mme Merritt, de Saint-Jean, Nouveau-Brunswick, secrétaire de l’entreprise, maintenant à la retraite.  [k. w.]

Saint John Regional Library, Willett scrapbook, R. J. Ritchie, « The day before yesterday ».— Observer [E. S. Carter], « Linking the past with the present », Telegraph-Journal (Saint-Jean), 1er, 31 août, 1er–2 sept. 1931.— Saint John Globe, 13 déc. 1886, 17 janv. 1910.— St. John Daily Sun (Saint-Jean), 9 mars 1885, 13 déc. 1887, publié par la suite sous le titre Sun, 17 janv. 1910.— Telegraph-Journal, 19 mai 1934.— Biog. rev. of N.B. (Jack).— L. A. Cunningham, « Brass, brains and backbone : the story of the McAvitys, of Saint John – an epic of courage, vision and determination », Maclean’s (Toronto), 42 (1929) no 5 : 19s., 51s.— T. McAvity and Sons, Limited, Eighty-four years in public service : the story of an honourable business career in the city of Saint John [...] 1834–1918 (Saint-Jean, [1918] ; exemplaire conservé à la Saint John Regional Library).

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

Kathryn Wilson, « McAVITY, JAMES HENDRICKS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 13, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/mcavity_james_hendricks_13F.html.

Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique


Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/mcavity_james_hendricks_13F.html
Auteur de l'article:    Kathryn Wilson
Titre de l'article:    McAVITY, JAMES HENDRICKS
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 13
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1994
Année de la révision:    1994
Date de consultation:    19 mars 2024