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Titre original :  JOSÉ MARIANO MOCIÑO SUÁREZ LOSADA

Provenance : Lien

MOZIÑO LOSADA SUÁREZ DE FIGUEROA, JOSÉ MARIANO (on écrivait aussi Mociño et Mosiño, mais il signait le plus souvent Moziño), naturaliste et auteur, baptisé le 24 septembre 1757 à Temascaltepec (état de Mexico, Mexique), fils de Juan Antonio Mosiño et de Manuela Losada ; inhumé le 19 mai 1820 à Barcelone, Espagne.

José Mariano Moziño, Mexicain de pure ascendance espagnole, fréquenta d’abord l’école dans sa ville natale avant d’entrer en 1774 au Seminario Tridentino de Mexico, à titre de boursier. Il obtint le diplôme de bachelier ès arts après deux ans d’études seulement, et, le 17 juillet 1778, il terminait son cours de théologie scolastique et de morale. Plus tard, la même année, Moziño épousa María Rita Rivera y Melo Montaño et alla s’établir à Oaxaca (état d’Oaxaca), où il devint professeur d’histoire ecclésiastique, de théologie et de morale au séminaire de cette ville.

La carrière de professeur de Moziño fut brève. Ne s’entendant plus avec sa femme, il retourna à Mexico en 1784, pour s’inscrire en médecine à la Real y Pontífica Universidad. Il y obtint le titre de bachelier en médecine le 30 avril 1787. Pendant qu’il étudiait en vue d’obtenir ce diplôme, il suivit un cours de mathématiques à la Cátedra de Astrología y Maternaticas de San Carlos et enseigna, comme suppléant, l’astrologie et les mathématiques à l’université.

Attiré par la recherche, en particulier dans le domaine des plantes médicinales, Moziño s’inscrivit ensuite au cours de botanique du Real Jardín Botánico de Mexico. Désigné comme le meilleur étudiant de l’année, lors de la remise des diplômes en 1789, il prononça un discours dans lequel il se porta à la défense du système controversé de Linné relatif à la classification des plantes. Peu après, il fut choisi pour participer à des recherches d’ordre botanique au nord et à l’ouest de Mexico, à titre de membre de l’expédition royale de botanique à la Nouvelle-Espagne.

Sur la recommandation de Martín de Sessé y Lacasta, directeur de l’expédition, le vice-roi Revilla Gigedo accorda à Moziño un poste scientifique au sein d’une autre expédition, dirigée par Juan Francisco de la Bodega* y Quadra. Cette expédition devait se rendre jusqu’à la baie de Nootka (Colombie-Britannique), où le commandant espérait régler avec le commissaire britannique George Vancouver* la querelle entre leurs nations respectives au sujet des droits territoriaux sur la côte nord-ouest de l’Amérique du Nord. Parti de San Blas (état de Nayarit) le 3 mars 1792, le groupe atteignit l’île de Nootka le 29 avril, et il y demeura jusqu’au 21 septembre. Au cours de cette période, Moziño rencontra l’ancien commandant, Pedro de Alberni, l’explorateur Francisco de Eliza* y Reventa et le chef nootka Muquinna*. La durée du séjour de Bodega à l’île de Nootka donna à Moziño le temps de terminer ses Noticias de Nutka [...], qui ne seront publiées pour la première fois qu’en 1913. Cet ouvrage est une description géographique de la région et un compte rendu des coutumes, de la forme de gouvernement, de l’économie, des rites, de la chronologie et de la musique des Nootkas. On trouve dans ce livre une histoire des voyages européens à la baie, un dictionnaire de la langue nootka et une classification de plus de 200 espèces de plantes et d’animaux. Fasciné par tout ce qui à la baie de Nootka pouvait intéresser le naturaliste et l’ethnographe, Moziño se montra néanmoins réaliste dans son appréciation de la présence officielle de l’Espagne à cet endroit. À son avis, il n’y avait d’avantages ni commerciaux ni militaires à conserver ce préside. À l’encontre de Dionisio Alcalá-Galiano, il ne prenait pas pour acquis que la suprématie de l’Espagne dans la traite des fourrures marines pût amener les autres pays à se désintéresser de cette région, et il était conscient qu’une garnison de 6 000 à 8 000 hommes suffirait à peine à garder, contre toute incursion européenne, un littoral aussi accidenté que celui-là. Sans compter que même un monopole des fourrures ne compenserait pas les coûts énormes d’une telle garnison. Il recommanda en conséquence l’abandon de la région, tout en souhaitant que des Espagnols fussent encouragés à se lancer, à titre individuel, dans la traite des fourrures. Les recommandations de Moziño n’eurent guère d’effets, semble-t-il, sur le plan politique, mais la valeur de son manuscrit fut immédiatement reconnue par les quelques scientifiques qui y eurent accès.

De retour à San Blas puis à Mexico en février 1793, José Mariano Moziño alla rejoindre l’expédition royale de botanique. Il entreprit par la suite des recherches dans les états actuels de Veracruz, de Tabasco et d’Oaxaca, poussant finalement ses cueillettes jusqu’au Nicaragua, au sud. Il revint à Mexico au début de 1799, où il se consacra à cataloguer ses spécimens. Quatre ans plus tard, il accompagna Sessé en Espagne ; il enseigna à la Real Academia de Medicina de Madrid, dont il fut président pendant quatre mandats. En 1808, Joseph Bonaparte, alors roi d’Espagne, le nomma directeur du Real Gabinete de Historia Natural, mais Moziño tomba en disgrâce lors du retour au pouvoir des Espagnols en 1812. Son exil subséquent à Montpellier, en France, l’empêcha de publier les résultats de ses recherches sur le terrain. C’est ainsi qu’il confia quelque 1 400 dessins de plantes du Nouveau Monde, dont un bon nombre de la région de la baie de Nootka, au botaniste suisse Augustin-Pyramus de Candolle. En 1817, quand il apprit qu’on allait l’autoriser à rentrer en Espagne, il réclama ses dessins ; avant de les lui remettre, Candolle avait fait faire de la plupart d’entre eux des copies à la main, confiées au Conservatoire botanique de Genève, où elles se trouvent encore. Le savant mexicain mourut en route pour Madrid et fut enterré à Barcelone le 19 mai 1820.

Iris H. Wilson Engstrand

José Mariano Moziño a collaboré avec Martin de Sessé à la publication de deux importants ouvrages de botanique, Flora Mexicana et Plantae Novae Hispaniae, publiés respectivement en 1888 et en 1889 à Mexico City. De plus, il est l’auteur d’articles traitant de médecine, de botanique et de philosophie. Ses Noticias de Nutka, diccionario de la lengua de los Nutkeses, y descripciôn del volcan de Tuxtla, éditées par Alberto M. Carreño, furent publiées à Mexico City en 1913. Traduites en anglais puis éditées par Iris Higbie Wilson [Engstrand], elles furent publiées à Seattle, Wash., en 1970 sous le titre de Noticias de Nutka : an account of Nootka Sound in 1792.

Archivo del Ministerio de Asuntos Exteriores (Madrid), ms no 145, J. M. Moziño, « Breve diccionario de los terminos que se pudieran aprender del idioma de los naturales de Nutka » ; J. M. Moziño et José Maldonado, « Catálogo de los animales y plantas que han reconocido y determinado segu el sistema de Linneo los facultativos de mi expedición ».— Museo Naval (Madrid), ms nos 143, 468, J. M. Moziño, « Descripción de la isla de Mazarredo, junto a la Quadra o Vancouver y noticias de aquellos países ».— Diccionario Porrúa de historia, biografía y geografía de México (1 vol. et Supplemento, Mexico City, 1964–1966), 1 : 1027s.— J. C. Arias Divito, Las expediciones científicas Españolas durante el siglo XVIII : Expedición Botánica de Nueva España (Madrid, 1968).— Rogers McVaugh, Bolanical results of the Sessé & Mociñ expedition (1787–1803) (Ann Arbor, Mich., 1977).— H. W. Rickett, « The Royal Botanical Expedition to New Spain, 1788–1820, as described in documents in the Archivo General de la Nación [Mexico] », Chronica Botanica (Waltham, Mass.), 11 (1947–1948) : 1–86. –I. [H.] Wilson Engstrand, Spanish scientists in the New World : the eighteenth century expeditions (Seattle, 1981).

Bibliographie générale

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Iris H. Wilson Engstrand, « MOZIÑO LOSADA SUÁREZ DE FIGUEROA, JOSÉ MARIANO », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 5, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/mozino_losada_suarez_de_figueroa_jose_mariano_5F.html.

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Auteur de l'article:    Iris H. Wilson Engstrand
Titre de l'article:    MOZIÑO LOSADA SUÁREZ DE FIGUEROA, JOSÉ MARIANO
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 5
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1983
Année de la révision:    1983
Date de consultation:    19 mars 2024