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Titre original :  Humphrey Pickard. Image courtesy of Mount Allison University Archives – 6501/17/4/7/1.

Provenance : Lien

PICKARD, HUMPHREY, ministre méthodiste, éducateur et journaliste, né le 10 juin 1813 à Fredericton, fils de Thomas Pickard et de Mary Burpee ; le 2 octobre 1841, il épousa Hannah Maynard Thompson*, et ils eurent deux fils qui moururent en bas âge, puis, le 5 septembre 1846, Mary Rowe Carr (décédée en 1887), et de ce mariage naquirent deux filles ; décédé le 28 février 1890 à Sackville, Nouveau-Brunswick.

Humphrey Pickard était le fils d’un homme d’affaires méthodiste dont la famille venait de la Nouvelle-Angleterre. Au point de vue religieux, il subit l’influence de son milieu familial, de sa mère surtout, et de ses années d’études (1829–1831) à la Wesleyan Academy de Wilbraham, Massachusetts, dirigée alors par Wilbur Fisk, l’une des personnalités éminentes de l’Église méthodiste épiscopale aux États-Unis. En 1831, Pickard suivit Fisk à la nouvelle Wesleyan University de Middletown, Connecticut, où il compléta une première année d’études. Il revint ensuite à Fredericton, et y entreprit une carrière d’homme d’affaires. Comme il s’était converti pendant son séjour à la Wesleyan Academy et qu’il avait été grandement influencé par l’exemple de Fisk, il décida, en 1835, de devenir ministre méthodiste et commença par aller aider Albert Des Brisay* au Nouveau-Brunswick. Après un an de probation à Miramichi et à Fredericton, il retourna à la Wesleyan University en 1837 et obtint son diplôme en 1839.

Par la suite, on affecta Pickard au district du Nouveau-Brunswick de la Conférence wesleyenne britannique, district missionnaire administré par la Wesleyan Methodist Missionary Society. Issue de la Conférence wesleyenne britannique, l’Église méthodiste des provinces Maritimes était évangélique mais traditionaliste, dépendante dans ses vues et dominée par des ministres envoyés d’Angleterre. En 1841, après deux années de ministère à Miramichi, Pickard obtint un poste à Saint-Jean. Il fut ordonné ministre l’année suivante et devint rédacteur en chef du British North American Wesleyan Methodist Magazine, organe méthodiste des colonies de l’Est. Le début de sa carrière coïncida avec l’apparition graduelle d’une attitude autonomiste parmi ses coreligionnaires, qui allait éventuellement susciter des réactions de la part de la conférence britannique. Sa première lettre à la société missionnaire témoigne d’une indépendance d’esprit qui, dans son cas, avait été alimentée par la politique de la société à l’égard des ministres recrutés dans les colonies, lesquels étaient relégués à un rang inférieur à celui des ministres venus de Grande-Bretagne.

Heureusement pour Pickard, en janvier 1839, Charles Frederick Allison*, méthodiste éminent de Sackville, offrit de construire et de doter une école où la « religion pure [serait] non seulement enseignée mais présentée constamment à l’esprit des jeunes ». Les missionnaires, qui voulaient à tout prix fournir aux enfants méthodistes « une instruction fondée sur les principes wesleyens », acceptèrent cette proposition avec enthousiasme. En janvier 1843, la Mount Allison Wesleyan Academy, école préparatoire pour les garçons, ouvrit ses portes à Sackville, avec Pickard au poste de directeur. Dans son discours inaugural du 29 juin 1843, celui-ci définit l’éducation comme l’« instruction et la discipline nécessaires pour préparer l’homme aux responsabilités et aux joies de la vie » ; elle devrait, selon lui, sortir l’homme « de la satisfaction des plaisirs purement animaux » et « l’inciter à rechercher des relations ouvertes avec Dieu et entrer en communion avec lui ». Le programme des études comprendrait donc la littérature classique, les sciences et la philosophie. Pickard considérait par ailleurs la Bible comme étant le « manuel le plus précieux ».

L’école, qui se destinait dès le début à la diffusion des connaissances et à la formation de personnalités disciplinées et honnêtes dans une atmosphère wesleyenne, connut un grand succès et, en 1848, les méthodistes décidèrent de fonder une école pour jeunes filles. Celle-ci ouvrit ses portes en 1854, également sous la direction de Pickard. Les deux écoles assuraient l’instruction jusqu’au niveau universitaire, et un nouvel établissement, le Mount Allison Wesleyan College (qui devint plus tard la Mount Allison University) fut fondé en 1862. Pickard y assuma la fonction de recteur de 1862 à 1869.

En plus de ses responsabilités de fondateur et de promoteur des principaux établissements scolaires méthodistes dans les Maritimes, Pickard occupa de nombreux postes importants. De 1869 à 1873, il fut rédacteur en chef d’un journal méthodiste de Halifax, le Wesleyan, et occupa le poste de book steward (administrateur chargé de la vente et de la diffusion des livres et publications) au sein de sa conférence. Il joua un rôle de premier plan dans la Conférence méthodiste wesleyenne de l’Amérique britannique orientale, organisme autonome créé en 1855 par la société missionnaire : il en fut secrétaire de 1857 à 1860, président en 1862 et 1870, et délégué à la Conférence wesleyenne britannique en 1857, 1862 et 1873. La Wesleyan University lui décerna un doctorat honorifique en droit en 1857. Lorsqu’il cessa d’exercer son ministère, en 1877, la conférence, qu’il avait servie pendant de nombreuses années, lui témoigna sa reconnaissance pour avoir réussi à rétablir la situation financière de plusieurs de ses entreprises.

Après sa mort, le Wesleyan écrivit : « [Pickard avait] une volonté de fer et une immense capacité de travail [...] Il était convaincant dans ses discours et irrésistible dans les discussions, particulièrement en tout ce qui a trait aux questions constitutionnelles, et aux problèmes se rapportant à l’administration, à la discipline ou à la politique de l’Église. L’absence de Humphrey Pickard se fera sentir encore de longues années dans nos réunions. » Homme austère mais sensible, il se dévoua avec beaucoup de ténacité et de détermination à promouvoir le méthodisme et l’enseignement supérieur dans un contexte chrétien. Il laissa derrière lui, outre des écoles et le collège de Sackville, un grand nombre de laïques et de membres du clergé dont il avait façonné l’esprit à titre de professeur et de ministre.

G. S. French

Humphrey Pickard est l’auteur de « An inaugural address, delivered at the opening of the Wesleyan Academy, Mount Allison, Sackville, New Brunswick », publiée dans le British North American Wesleyan Methodist Magazine (Saint-Jean, N.-B., et Fredericton), 3 (1843) : 281–292.

Methodist Missionary Soc. Arch. (Londres), Wesleyan Methodist Missionary Soc., Corr., Canada, 1837–1847 (mfm aux UCA).— United Church of Canada, Maritime Conference Arch. (Halifax), Joint meeting of Wesleyan Methodist missionaries from Nova Scotia, New Brunswick and Newfoundland districts, 12 juill. 1839 ; Wesleyan Methodist Church, New Brunswick District, Minutes, 1836, 2 nov. 1842 (mfm aux UCA).— Methodist Church (Canada, Newfoundland, Bermuda), New Brunswick and Prince Edward Island Conference, Minutes (Saint-Jean), 1890.— Methodist Church of Canada, New Brunswick and Prince Edward Island Conference, Minutes (Halifax), 1877.— Wesleyan Methodist Church of Eastern British America, Minutes (Halifax), 1858 ; 1862 ; 1869–1870.— Christian Guardian, 19 mars 1890.— Wesleyan (Halifax), 1869–1873, 1890.— Cornish, Cyclopædia of Methodism.Cyclopædia of Canadian biog. (Rose), II : 140–142.— G. [S.] French, Parsons & politics : the rôle of the Wesleyan Methodists in Upper Canada and the Maritimes from 1780 to 1855 (Toronto, 1962).— D. W. Johnson, History of Methodism in eastern British America, including Nova Scotia, New Brunswick, Prince Edward Island, Newfoundland and Bermuda [...] ([Sackville, N.-B.], s.d.).— Edward Otheman, Memoir and writings of Mrs. Hannah Maynard Pickard ; late wife of Rev. Humphrey Pickard, A. M. [...] (Boston, 1845).— T. W. Smith, History of the Methodist Church within the territories embraced in the late conference of Eastern British America [...] (2 vol., Halifax, 1877–1890).— David Allison, « Humphrey Pickard (1812–1890) », Christian Guardian, 9 mars 1904.

Bibliographie générale

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G. S. French, « PICKARD, HUMPHREY », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/pickard_humphrey_11F.html.

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Auteur de l'article:    G. S. French
Titre de l'article:    PICKARD, HUMPHREY
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1982
Année de la révision:    1982
Date de consultation:    19 mars 2024