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PONCET DE LA RIVIÈRE, JOSEPH-ANTOINE, prêtre, jésuite et missionnaire, né à Paris le 7 mai 1610 de Jean Poncet de La Rivière et de Brétigny, membre de la Compagnie des Cent-Associés, et de Marguerite Thiersault, mort à la Martinique le 18 juin 1675. (Il ne faut pas le confondre avec Joseph-Antoine Poncet, autre jésuite, né en 1652 et mort à Terre-Neuve, en route pour le Canada, le 12 août 1697.)

Joseph-Antoine Poncet de La Rivière fut admis au noviciat des Jésuites à Paris le 30 juillet 1629. Il enseigna au collège d’Orléans (1631–1634), puis commença ses études théologiques au collège de Clermont (1634–1635) et alla les terminer à Rome (1635–1638). Ayant achevé à Paris sa formation spirituelle (1638–1639), il s’embarque pour Québec où il arrive le 1er août 1639. Monté dès cette année chez les Hurons, le père Poncet n’y demeura qu’un an et revint à Québec. Au début de 1642, il se trouve à Trois-Rivières avec le père Buteux et, en juillet, il va prendre charge de la paroisse de Montréal jusqu’au printemps de 1643. Le reste de son séjour au Canada paraît avoir été rempli par diverses occupations à Québec et sur le Saint-Laurent.

Trois points sont marquants dans sa carrière canadienne. Le premier est le rôle qu’il a joué dans la vocation missionnaire de Marie de l’Incarnation [V. Guyart], dont il avait connu le fils, Claude, au collège d’Orléans et qu’il a, à l’automne de 1638, mise en rapport avec Mme de Chauvigny de La Peltrie. Les deux amies vinrent au Canada en 1639, en compagnie du père Poncet lui-même. Le second épisode fut sa capture par les Iroquois, le 20 août 1653. Ceux-ci le menèrent dans leur pays et lui firent subir les tortures habituelles des prisonniers. Le père Poncet y perdit l’index gauche et y gagna, semble-t-il, une certaine aversion pour les Iroquois ; mais il eut la vie sauve, fut adopté par une vieille femme et enfin délivré, en octobre 1653. Le troisième incident fut occasionné par l’arrivée de l’abbé de Queylus [Thubières], en 1657, avec les pouvoirs d’un vicaire général de l’archevêque de Rouen. Le père Jean de Quen, supérieur de Québec, homme pacifique s’il en fut et qui avait les mêmes pouvoirs, se trouva dans une situation très délicate. Le père Poncet, alors curé de Québec, avait déjà montré un caractère instable et capricieux ; il provoqua par son insoumission au supérieur un conflit de juridiction avec l’autoritaire abbé. La douceur du père de Quen arrangea assez bien les choses, mais le père Poncet, désigné pour aller chez les Iroquois, préféra être rapatrié, ce qu’on lui accorda cette même année 1657.

Cependant, le père Poncet ne renonça jamais à retourner au Canada, multipliant en France les démarches dans ce but. N’ayant pas de succès, à cause surtout de l’opposition des Jésuites canadiens, il demanda d’être transféré à Rome, où il se rendit en 1665. Il n’y réussit pas davantage, si bien qu’en 1671, il accepta d’être envoyé aux Antilles. Ses dernières années furent employées à l’évangélisation des Noirs de la Martinique. Il mourut dans cette île, à l’âge de 65 ans, assisté par son ancien supérieur canadien, le père François-Joseph Le Mercier. Le père Poncet était une personnalité séduisante et ne manquait pas de talents, de vertus ni de zèle, bien que son caractère soupçonneux et atrabilaire le rendît malheureux et difficile à manier. Il a laissé un récit de sa captivité iroquoise, cité par le père Le Mercier dans la Relation de 1653.

Lucien Campeau

Marie Guyart de l’Incarnation, Écrits (Jamet), III : 93, 109–156 et passim.— JR, (Thwaites).— Faillon, Histoire de la colonie française, II : 276–283.— Rochemonteix, Les Jésuites et la N.-F. au XVIIe siècle, I : 301–306 ; II : 137–140, 210–232.

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Lucien Campeau, « PONCET DE LA RIVIÈRE, JOSEPH-ANTOINE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/poncet_de_la_riviere_joseph_antoine_1F.html.

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Auteur de l'article:    Lucien Campeau
Titre de l'article:    PONCET DE LA RIVIÈRE, JOSEPH-ANTOINE
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1966
Année de la révision:    2018
Date de consultation:    19 mars 2024