DCB/DBC Mobile beta
+

Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.

Je veux participer maintenant.

Je participerai plus tard.

Je ne veux pas participer.

J’ai déjà répondu au sondage

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

ROBINSON, ELIZA ARDEN – Volume XIII (1901-1910)

décédée le 19 mars 1906 à Victoria

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

Titre original :  Several species of apple, including the Gravenstein (left), were developed by Charles Ramage Prescott, who lived at Starrs Point, near Wolfville, Nova Scotia. Prescott's home is now part of the Nova Scotia Museum.

Provenance : Lien

PRESCOTT, CHARLES RAMAGE, marchand, homme politique, juge de paix, fonctionnaire et horticulteur, né le 6 janvier 1772 à Halifax, septième enfant et quatrième fils de Jonathan Prescott et d’Anne Blagden ; le 6 février 1796, il épousa Hannah Whidden (décédée en 1813), et ils eurent sept enfants, puis le 9 février 1814 Mariah Hammill, et de ce mariage naquirent cinq enfants ; décédé le 11 juin 1859 à Cornwallis, Nouvelle-Écosse.

Charles Ramage Prescott était d’ascendance américaine et de parfaite filiation préloyaliste. Son père était chirurgien et ingénieur au siège de Louisbourg, île Royale (île du Cap-Breton), en 1745, et il vivait déjà à Halifax en 1752. Bénéficiant de l’influence de Joshua Mauger*, il devint entrepreneur, mais n’eut guère de succès. Les trois frères de Charles étaient respectivement médecin, fermier franc-tenancier et premier briquetier de Halifax. Une de ses sœurs épousa le marchand en vue Rufus Fairbanks. Quant à Charles, il choisit la profession de son beau-frère et, en 1800, il était associé à William Lawson*, qui était aussi préloyaliste. Au cours de la décennie qui suivit, Prescott et Lawson étaient l’image de la prospérité qui régnait sur les quais de Halifax à l’époque napoléonienne. Ils commerçaient avec la péninsule Ibérique, les Antilles et le Canada ; ils faisaient la course dans l’Atlantique Sud et, afin de déjouer l’embargo, transbordaient des marchandises venant de Grande-Bretagne pour les transporter aux États-Unis. En 1809, Joseph Allison, qui épousa plus tard la fille aînée de Prescott, s’associa à ce dernier et à Lawson pour former la firme Prescott, Lawson and Company. L’année suivante, Lawson, député de la circonscription électorale de Halifax depuis 1806, vendit ses intérêts dans la compagnie à Prescott, lequel vendit un an plus tard à l’entrepreneur Enos Collins* la moitié du quai de la compagnie. Le 31 décembre 1811, la société Prescott, Lawson and Company fut dissoute, Allison demeurant apparemment seul à faire du commerce. Pendant toute l’existence de la compagnie, Prescott en avait été l’associé principal. À ce titre, il joua un rôle actif dans la vie commerciale de Halifax : il donna de l’argent pour l’arrestation des déserteurs de la marine, acheta à rabais des bons du gouvernement, participa pleinement aux activités du Halifax Committee of Trade et encouragea la création d’une banque par actions.

Toutefois, la dissolution de la compagnie mit fin à l’activité commerciale de Prescott. Dès le milieu de l’année 1812, il avait quitté Halifax pour aller s’établir à Cornwallis, présumément pour des raisons de santé. Il construisit à cet endroit une élégante demeure de style néo-classique, « Acacia Grove », où il mena la vie d’un seigneur. Juge de paix, marguillier de l’église paroissiale et commissaire de la grammar school, il fit des placements sur le marché hypothécaire local et participa au développement régional à titre de commissaire chargé de l’érection d’un pont et de président de la société d’agriculture. De 1818 à 1820, il fut député du canton de Cornwallis. Il ne se montra guère actif comme parlementaire, si bien qu’à la dissolution de l’Assemblée à la mort de George III, il fut remplacé par John Wells.

Prescott était plus à sa place au Conseil de la Nouvelle-Écosse dont il devint membre en 1825. Il fut pendant plus de dix ans le seul conseiller à demeurer en dehors de la capitale, ce qui ne l’empêcha pas de remplir avec une assiduité admirable ses devoirs – non rémunérés – durant les sessions législatives, mais il ne le fit pas en d’autres temps. Beau-frère d’un ministre de l’Église d’Angleterre, il maintint une attitude modérée face aux questions controversées touchant la religion et l’éducation, telle l’affaire de la Pictou Academy [V. Thomas McCulloch*]. En matière de commerce, ses idées étaient également conservatrices, comme il convenait à un marchand prospère, même à la retraite, et à un important actionnaire de la dette provinciale. Accueillant dans son domaine à la campagne chaque lieutenant-gouverneur, Prescott était « de l’étoffe dont [étaient] faits les conseillers ». C’est sans doute à cause de cela qu’il prit sa retraite en 1838, quand le lieutenant-gouverneur sir Colin Campbell* reçut l’ordre d’élargir le caractère représentatif de ses conseillers. Son ancien associé Lawson lui succéda.

Ce n’est ni sa carrière dans le commerce, ni son rôle en politique qui valurent à Prescott sa célébrité, mais bien plutôt ses réalisations dans le domaine de l’horticulture. Comme un grand nombre de ses contemporains, dont John Young*, il fut un promoteur enthousiaste de l’agriculture scientifique. Il fit, par exemple, des expériences avec différentes variétés de blé comme cultures céréalières, et avec des choux-navets comme alimentation pour les moutons. Abonné au Gardener’s Magazine, périodique réputé publié à Londres par John Claudius Loudon, il faisait pousser des arbustes d’ornement et cultivait des plantes exotiques, aux coloris variés, telles qu’on en trouvait à l’époque dans les jardins paysagers de style anglais. Dans une province où l’aménagement paysager utilitaire demeurait la norme, sa propriété témoignait du « désir d’amélioration » qui se faisait jour à ce moment-là.

Les intérêts de Charles Ramage Prescott dépassaient de beaucoup ceux d’un gentleman campagnard à la mode. Sa principale contribution à l’horticulture fut en pomologie. Après avoir importé d’Angleterre, des États-Unis et du Bas-Canada une grande variété d’arbres fruitiers, il planta de grands vergers et construisit de remarquables serres chaudes où il cultiva des pommes, des abricots, des cerises, des raisins, des melons, des brugnons, des pêches, des poires, des prunes et des fraises. On dit qu’il greffa et essaya au delà d’une centaine de variétés de pommes et près d’une cinquantaine de sortes de poires et de prunes dont il donna généreusement des greffons à d’autres cultivateurs. Bien que ses expériences précédèrent la culture des fruits faite sur une base commerciale dans la province, on lui reconnaît le mérite d’avoir introduit six des dix variétés de pommes les plus importantes sur le marché – y compris la Gravenstein – durant les beaux jours de la Nouvelle-Écosse comme productrice de pommes. Président de l’éphémère King’s County Horticultural Society, vice-président de la Nova Scotia Horticultural Society lors de sa fondation en 1836, et membre de la Massachusetts Horticultural Society, Prescott reçut des éloges pour son « zèle dans [le domaine de] l’horticulture [...] égalé seulement par ses connaissances remarquables et par sa libéralité plus remarquable encore ».

Susan Buggey

Kings County Court of Probate (Kentville, N.-É.), Loose wills and estate papers, no 36 (C. R. Prescott) (mfm aux PANS).— N.-E. Museum (Halifax), Prescott papers.— PANS, MG 1, 793 ; MG 2, 728, nos 535a-b, 587 ; MG 100, 209, no 36 ; RG 1, 192 : 196 ; 194–196 ; 218SS–218DDD ; RG 8, 6, no 9 (particulièrement 16 oct. 1820, 10 mars, 15 mai 1823, 8 janv. 1824) ; 15, no 25.— PRO, CO 217/152 : 201204.— Simeon Perkins, The diary of Simeon Perkins, 1790–1796 ; 1797–1803 ; 1804–1812, C. B. Fergusson, édit. (Toronto, 1961 ; 1967 ; 1978).— Acadian Recorder, 1er juin 1816, 20 févr., 6 mars, 1er mai 1819, 1er juill. 1820, 24 mars 1821, 3 sept. 1825, 18 juin 1859.— Novascotian, 24 août, 14, 21 sept. 1836, 9 oct. 1839, 17 juill. 1843, 29 sept. 1845, 2 mars 1846, 4 sept. 1848, 20 sept. 1852, 20 juin 1859.— Nova-Scotia Royal Gazette, 7 juill., 1er sept. 1807, 22 juill., 30 août 1808, 6, 27 juin 1809, 27 févr. 1810, 3, 20 févr., 24 avril 1811.— Times (Halifax), 8 sept. 1846.— T. M. Punch, « Jonathan Prescott, M.D.— vincit qui partitur », N.S. Hist. Quarterly (Halifax), 9 (1979) : 59–80.— The standard cyclopedia of horticulture [...], L. H. Bailey, édit. (3 vol., New York, 1933), 2 : 1590.— Beck, Government of N.S.— Susan Buggey, « Some considerations regarding the Prescott House, Starr’s Point, Nova Scotia » (étude préparée pour Canada, Parcs Canada, Direction des parcs et lieux hist. nationaux, 1973).— Eaton, Hist. of King’s County.

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

Susan Buggey, « PRESCOTT, CHARLES RAMAGE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 8, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/prescott_charles_ramage_8F.html.

Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique


Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/prescott_charles_ramage_8F.html
Auteur de l'article:    Susan Buggey
Titre de l'article:    PRESCOTT, CHARLES RAMAGE
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 8
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1985
Année de la révision:    1985
Date de consultation:    19 mars 2024