DCB/DBC Mobile beta
+

Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.

Je veux participer maintenant.

Je participerai plus tard.

Je ne veux pas participer.

J’ai déjà répondu au sondage

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

ROBINSON, ELIZA ARDEN – Volume XIII (1901-1910)

décédée le 19 mars 1906 à Victoria

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

RÉAUME (Rheaume), CHARLES, interprète et fermier, né le 4 février 1743 à Detroit, fils d’Hyacinthe Réaume, cordonnier, et d’Agathe de Lacelle ; il épousa Angélique Beauchamp ; décédé le 20 décembre 1813 à Kingston, Haut-Canada.

Au milieu des années 1760, Charles Réaume avait déjà commencé sa carrière d’interprète pour le compte du département britannique des Affaires indiennes, à Detroit. Son activité ne se limita pas aux environs de ce poste : en 1778, le major Arent Schuyler DePeyster*, de Michillimakinac (Mackinaw City, Michigan), lui confia le soin de porter du courrier au gouverneur Haldimand à Montréal, en empruntant la rivière French (Ontario). Il continua toutefois de vivre dans la région de Detroit ; la même année, il comptait parmi les trois capitaines du département des Affaires indiennes, sous les ordres du surintendant adjoint du lieu, Jehu Hay*.

Réaume devint aussi propriétaire de terrains sur les deux rives de la rivière de Detroit ; certains d’entre eux avaient été acquis d’Indiens avec lesquels il entretenait des rapports. En 1776, « en considération de l’amitié et de l’affection sincère qu’[ils avaient] pour Charles Réaume », Egushwa* et deux autres grands chefs du village des Outaouais, situé sur la rive sud (du côté canadien de la rivière), lui concédèrent une terre dans les environs. En 1782, le recensement de Detroit le présente comme un fermier à l’aise, qui possède notamment une esclave (un autre esclave étant mort plus tôt la même année). Quatre ans plus tard, les Potéouatamis lui octroyèrent une terre en bordure de la rivière Raisin (Michigan).

Réaume fit non seulement l’acquisition de terres pour lui-même, mais il aida d’autres personnes à s’en procurer. En 1780, il servit d’interprète lorsque les Wyandots conclurent la cession des terres de la rive sud au père Pierre-Philippe Potier* ; de même, en 1800, il assista au transfert officiel, à la couronne, de la plus grande partie de la réserve Huron Church, où l’on avait commencé à édifier la nouvelle ville de Sandwich (maintenant partie de Windsor, Ontario) en 1797.

Réaume parvint à un certain rang dans la communauté de Detroit : de 1781 à 1795, il fut marguillier de la paroisse Notre-Dame-de-l’Assomption, sur la rive sud. Toutefois, un incident survenu en 1797, année où les relations furent particulièrement mauvaises entre le département des Affaires indiennes et l’officier commandant la place, laisse entrevoir les limites de sa position sociale, ainsi que le caractère hautain du capitaine Hector McLean. Des servantes du fort Malden (Amherstburg, Ontario), récemment construit, auraient empêché Réaume de voir McLean en le poussant en bas d’un escalier parce qu’il n’était pas un gentilhomme ni, par conséquent, une fréquentation convenable pour un officier. En 1799, McLean approuva une liste, certifiée par Réaume, de 270 Outaouais et Sauteux qui s’étaient établis au chenal Écarté (à la frontière est de la réserve indienne de Walpole Island).

La défaite des forces navales sur le lac Érié, le 10 septembre 1813 [V. Robert Heriot Barclay*], força les Britanniques à abandonner la frontière ouest et à se retirer par voie de terre en direction du nord-est [V. Henry Procter*]. Ces épreuves eurent un effet désastreux sur la santé de Charles Réaume, qui se faisait déjà vieux. Quelque part sur la rivière Thames, Réaume et sa famille se séparèrent de l’armée britannique ; au début de décembre, ils étaient arrivés à Kingston, où Réaume mourut « de fatigue » le 20 courant. Durant le demi-siècle qu’il servit au sein du département des Affaires indiennes, Réaume paraît avoir assumé si fidèlement ses responsabilités qu’il mérita l’estime tant des Britanniques que des innombrables autochtones qu’il rencontra.

R. Alan Douglas

Archdiocese of Detroit, Chancery Office, Reg. des baptêmes, mariages et sépultures de Sainte-Anne (Detroit), 2 févr. 1704–30 déc. 1848, 1 : 229.— John Askin papers (Quaife), 1 : 170, 249s., 325s., 331–333.— Mich. Pioneer Coll., 9 (1886) : 371–373, 485 ; 10 (1886) : 602 ; 15 (1889) : 585 ; 20 (1892) : 544s., 641 s.— Windsor border region (Lajeunesse).

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

R. Alan Douglas, « RÉAUME, CHARLES », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 5, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/reaume_charles_5F.html.

Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique


Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/reaume_charles_5F.html
Auteur de l'article:    R. Alan Douglas
Titre de l'article:    RÉAUME, CHARLES
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 5
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1983
Année de la révision:    1983
Date de consultation:    19 mars 2024