DCB/DBC Mobile beta
+

Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.

Je veux participer maintenant.

Je participerai plus tard.

Je ne veux pas participer.

J’ai déjà répondu au sondage

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

ROBINSON, ELIZA ARDEN – Volume XIII (1901-1910)

décédée le 19 mars 1906 à Victoria

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

RIDOUT, LIONEL AUGUSTUS CLARK, quincaillier, spéculateur foncier et officier de milice, né en août 1817 à Bristol, Angleterre, fils de George Charmbury Ridout et de Mary Ann Wright ; le 17 décembre 1846, il épousa à London, Haut-Canada, Louisa Lawrason, aînée des enfants de Lawrence Lawrason*, et ils eurent un fils et trois filles, dont l’une mourut en bas âge ; décédé le 10 novembre 1859 à London.

En 1820, George Charmbury Ridout quitta Bristol avec sa famille pour aller s’établir à Philadelphie, puis, l’année suivante, il alla s’installer à York (Toronto), dans le Haut-Canada. Quand l’Upper Canada College ouvrit ses portes en 1830, Lionel Augustus Clark Ridout et son jeune frère, Sept mus Adolphus, étaient au nombre des élèves. Plus tard, Ridout travailla vraisemblablement pour ses deux frères aînés, George Percival* et Joseph Davis*, de la Ridout Brothers and Company, maison de commerce en ferronnerie et quincaillerie fondée en 1832 à York, ainsi que pour des succursales ou des représentants, aux États-Unis, de Joseph Tarratt and Sons, négociants en ferronnerie et quincaillerie de Wolverhampton, en Angleterre. En novembre 1844, il fut en mesure d’ouvrir à London, près de la place du palais de justice, une quincaillerie, qui était en fait une succursale de l’entreprise de ses frères, très probablement grâce à l’aide de Tarratt et à un prêt de 1 500 $ d’un autre ancien employeur, John Neilson, de la Pioneer Iron Company de New York. Même si Ridout devait continuer d’acheter en Angleterre par l’entremise de ses frères, il commença d’exploiter la quincaillerie pour son propre compte vers 1846. Au début de 1847, son commerce était bien établi dans un édifice de brique de la rue Dundas, dans lequel il avait une participation de 15 p. cent.

Étant donné que son entreprise prospérait, Ridout imita son beau-père, Lawrence Lawrason, en plaçant son argent dans l’immobilier à London et dans les comtés de Middlesex, d’Elgin, de Kent et d’Oxford. À l’instar de Lawrason à London et de Joseph Davis Ridout à Toronto, il joua un rôle de premier plan dans des sociétés commerciales de la région. Il devint l’un des plus importants actionnaires de la County of Middlesex Building Society dont il fut président en 1856, de la Proof Line Road Joint Stock Company, siégeant à son conseil d’administration la même année, de la City of London Building Society, et de la London and Port Stanley Railway Company. Toujours en 1856, il devint membre du conseil d’administration de la London Savings’ Bank. Son désir de promouvoir les intérêts commerciaux de la communauté l’amena à participer à la fondation du London Board of Trade. Il présida l’assemblée de formation de cet organisme en avril 1857 et fut élu premier vice-président ; l’année suivante, il succéda à Adam Hope* au poste de président. Ridout joua un rôle très actif au sein de la London Mercantile Library Association, dont il fut président en 1853. Son grade de capitaine dans le 2e bataillon de milice de London témoignait aussi du prestige dont il jouissait chez ses concitoyens durant les années 1850.

De 1856 à 1858, Ridout dépensa près de 20 000 $ pour la construction de sa résidence dans Rough Park, son domaine de 14 acres situé dans la partie nord-ouest de la ville. Cependant, avant que la maison ne soit terminée, il avait commencé à souffrir d’un cancer de la langue, tandis que son commerce avait ressenti les effets de la dépression de la fin des années 1850. Au début de 1859, le cancer s’était tellement aggravé et le faisait tellement souffrir qu’il dut confier la direction de son entreprise à Hiram Chisholm, associé de Lawrason, et aller s’installer à Toronto afin de se faire soigner par le docteur William Rawlins Beaumont*. Bien que son état n’ait laissé aucun espoir de guérison, sa famille le pressa de se rendre en Grande-Bretagne consulter les médecins de Londres et d’Édimbourg. Lui et sa femme effectuèrent ce voyage, avec un détour par Paris, au cours du printemps et de l’été de 1859. Ils revinrent à London plusieurs semaines avant sa mort, qui survint le 10 novembre. Conservateur sur le plan politique et membre de la congrégation anglicane St Paul, Ridout jouissait d’une grande estime dans son milieu, et le London Free Press and Daily Western Advertiser le considérait comme « l’un des marchands [de London qui avaient] le plus de talent et le plus d’avenir ».

Cependant, à cause des conditions économiques et de son état de santé durant les deux dernières années de sa vie, Lionel Augustus Clark Ridout avait éprouvé des difficultés à recouvrer les sommes qu’on lui devait et, par conséquent, à payer ses créanciers, dont la compagnie de Tarratt et la firme appartenant à Thomas Brown Anderson*, importateur montréalais d’articles de quincaillerie. Les propriétés de Ridout avaient donc été lourdement hypothéquées, et il avait emprunté plusieurs milliers de dollars, dont une bonne partie à Lawrason. Ridout mourut avec près de 100 000 $ de dettes, et même ses biens meubles furent vendus, en 1860, par ses exécuteurs testamentaires, George Percival Ridout, Henry Corry Rowley Becher* et Lawrason. Ce dernier garantit personnellement une partie importante de la dette de Ridout et recueillit sa veuve et ses enfants. Les prix des biens immobiliers ayant dégringolé durant la dépression, son domaine de Rough Park se vendit pour 12 130 $ seulement, en 1862. Il devait s’écouler un autre dix ans avant que la succession de Ridout ne soit complètement réglée. Dans l’intervalle, Rough Park devint l’emplacement du Huron College, fondé par l’évêque Benjamin Cronyn* en 1863.

Daniel J. Brock

BLHU, R. G. Dun & Co. credit ledger, Canada, 19 : 25.— UWOL, Regional Coll., Laurason-Ridout-Pennington families, papers and scrapbooks ; Lionel Ridout, estate papers.— London Free Press and Daily Western Advertiser (London, Ontario), 11, 14 nov. 1859.— Weekly Prototype and Farmers’ Newspaper (London), 12 nov. 1859.— Hist. of Middlesex, 222–223.

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

Daniel J. Brock, « RIDOUT, LIONEL AUGUSTUS CLARK », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 8, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/ridout_lionel_augustus_clark_8F.html.

Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique


Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/ridout_lionel_augustus_clark_8F.html
Auteur de l'article:    Daniel J. Brock
Titre de l'article:    RIDOUT, LIONEL AUGUSTUS CLARK
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 8
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1985
Année de la révision:    1985
Date de consultation:    19 mars 2024