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SHEPPARD, WILLIAM, homme d’affaires et membre du Conseil exécutif du Bas-Canada, né en Angleterre le 16 août 1784, fils de William Sheppard et de Sarai Maxfield, décédé à Trois-Rivières dans la nuit du 1er au 2 juillet 1867.

Les 25 premières années de la vie de William Sheppard demeurent obscures. Arrivé au pays avec son père en 1792, il réside à Montréal où il est marchand en 1809. La même année, le 28 septembre, il épouse, à Québec, Harriet Campbell, fille du notaire du roi Archibald Campbell. Sheppard s’installe dans cette ville dont il devient un des riches marchands de bois. Il s’intéresse aussi à la construction de navires puisqu’il lance, en août 1826, un navire et un brick.

En 1816, Sheppard fait l’acquisition à Sillery d’une magnifique villa entourée de 100 arpents de parc et de vergers. Établie par Mgr Pierre-Herman Dosquet* sous le nom de Samos (Dosquet était évêque de Samos, in partibus), la propriété avait été rebaptisée Woodfield par Adam Mabane*, chef de file du French party après la Conquête. Sheppard y installe une riche bibliothèque de 3 000 volumes, une galerie de peintures, un petit musée d’histoire naturelle, il y construit des volières, des serres, et s’y livre à l’horticulture. Avec sa femme, amie de la comtesse de Dalhousie, Sheppard fait bonne figure dans le Québec intellectuel et mondain du temps. Il participe, avec le gouverneur général lord Dalhousie [Ramsay*], à la création de la Société littéraire et historique de Québec, en 1824, dont il sera président en 1833–1834, 1841, 1843 et 1847. Il y donne, avec sa femme, plusieurs communications sur des sujets d’histoire naturelle, de sciences appliquées et d’archéologie, manifestant un penchant pour les plantes du pays. De 1827 à 1829, Sheppard fait aussi partie de l’éphémère Société des Arts composée en majorité de Canadiens français.

Le 22 août 1837, Sheppard est nommé au Conseil exécutif du Bas-Canada, où il siège jusqu’en 1841 ; il semble cependant s’être peu passionné au grand jeu de la politique. Sheppard qui avait investi l’essentiel de sa fortune dans le commerce du bois d’exportation connaît un grand revers financier en 1847. Il doit se défaire de Woodfield qu’il avait fait reconstruire après l’incendie de 1842, et se retire à Drummondville dans sa demeure de Fairymead. Il y passe 20 ans, en quelque sorte oublié de tous, sauf de vieux amis. Chaque année, il revient à Sillery percevoir les rentes du village de Sheppardville qu’il a fondé et que les habitants appelleront Bergerville (aujourd’hui Sillery). Sir James MacPherson Le Moine*, qui l’a connu, décrit le Sheppard de cette époque comme un beau et grand vieillard à cheveux blancs, l’air pensif, les mains pleines de fleurs et de fougères, qui hante mélancoliquement ses anciens lieux familiers.

Sheppard meurt à l’âge de 82 ans, sur le quai de Trois-Rivières, aux environs de minuit le 1er juillet 1867, foudroyé d’apoplexie alors qu’il se rendait à Québec, au synode anglican. Il laisse une nombreuse postérité.

Pierre Savard

Pour avoir une liste complète des communications de Sheppard et de son épouse publiées dans Literary and Hist. Soc. of Quebec, Trans., des années 1829 à 1843, le lecteur peut consulter l’Index of the lectures, papers and historical documents published by the Literary and Historical Society of Quebec [...] 1829 to 1891, J. W. Strachan et F. C. Würtele, compil. (Québec, 1927).  [p. s.]

ANQ-Q, AP-G-239/94, Sheppard ; État civil, Anglicans, Cathedral of the Holy Trinity (Québec), 28 sept. 1809.— Le Canadien, 12 juill. 1867.— P.-G. Roy, Fils de Québec, III : 18–20.— George Gale, Historic tales of old Québec (Québec, 1923), 245.— J. M. Le Moine, L’album du touriste [...] (2e éd., Québec, 1872), 80–85.

Bibliographie générale

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Pierre Savard, « SHEPPARD, WILLIAM », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/sheppard_william_9F.html.

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Auteur de l'article:    Pierre Savard
Titre de l'article:    SHEPPARD, WILLIAM
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1977
Année de la révision:    1977
Date de consultation:    19 mars 2024