Titre original :  Photograph James Williamson, Montreal, QC, 1880 Notman & Sandham 1880, 19th century Silver salts on paper mounted on paper - Albumen process 15 x 10 cm Purchase from Associated Screen News Ltd. II-56056.1 © McCord Museum Keywords:  male (26812) , Photograph (77678) , portrait (53878)

Provenance : Lien

WILLIAMSON, JAMES, ministre presbytérien, professeur et astronome, né le 19 octobre 1806 à Édimbourg, fils de William Williamson, avocat, et d’Ann Lothain ; en 1845, il épousa Margaret Gilchrist (décédée en 1847), et ils eurent un fils, puis le 19 octobre 1852 à Kingston, Haut-Canada, Margaret Macdonald, sœur de John Alexander Macdonald ; décédé le 26 septembre 1895 à ce dernier endroit.

James Williamson étudia à la High School of Edinburgh de 1815 à 1819. En 1821, à un âge étonnamment précoce, on l’admit à la University of Edinburgh, où il s’intéressa surtout aux sciences. Compétent sans être brillant, il étudia les mathématiques et l’astronomie avec Walter Nichol et William Wallace. Après avoir obtenu une maîtrise ès arts en 1827, il poursuivit ses études en théologie et travailla en qualité de précepteur ; il comptait parmi ses élèves des membres de la famille du roi de France, Charles X, exilé au palais de Holyroodhouse. Autorisé à prêcher au sein de l’Église d’Écosse en 1831, il accepta une charge d’abord à Kilsyth puis à Drumelzier. Cette année-là, il contribua également au lancement, à Édimbourg, du Presbyterian Review and Religious Journal, qui allait fusionner avec la North British Review.

À l’été de 1842, Thomas Liddell*, nommé l’année précédente premier directeur du Queen’s College, à Kingston, se rendit en Écosse à la recherche d’un candidat pour le poste de professeur de mathématiques et de philosophie naturelle. Williamson fut chaudement recommandé à Liddell, qui lui offrit le poste. Il accepta. En octobre, Williamson accompagna Liddell dans le Haut-Canada. Durant les 53 années qui allaient suivre, il donnerait des cours sur à peu près tous les sujets enseignés dans les facultés des arts et de théologie du collège, y compris les mathématiques, l’histoire naturelle, la physique, l’astronomie, la logique, le latin, le grec et l’histoire de l’Église. Pendant une bonne partie des dix premières années qu’il passa au Queen’s College, il dispensa tous les cours de lettres avec l’aide d’une seule personne. En 1854, il contribua à la mise sur pied d’une école de médecine affiliée au collège [V. John Robinson Dickson*] et, de 1854 à 1858, y enseigna la chimie. Avant 1849, il fut pendant quelques années secrétaire du conseil d’administration du collège. En 1855, il fit partie d’un comité qui sollicita des contributions auprès de la population pour la construction d’un observatoire à Kingston. Williamson dirigea l’observatoire (que le collège prit en main en 1861), nomma Nathan Fellowes Dupuis* observateur en 1863 et obtint que le gouvernement provincial et plus tard celui du dominion versent une subvention annuelle afin que l’observatoire demeure une composante du réseau de ce qui allait devenir en 1876 le Service météorologique du Canada. En 1864, il postula la charge de directeur du Queen’s College afin de succéder à William Leitch*, mais on lui préféra William Snodgrass* ; on le nomma sous-directeur en 1876. Lorsqu’il abandonna la chaire de mathématiques et de philosophie naturelle en 1882, il conserva les titres de professeur honoraire d’astronomie et de directeur de l’observatoire.

Williamson estimait que sa tâche d’enseignant consistait non tant à former de futurs savants qu’à fournir la portion scientifique d’une éducation libérale. Il ne s’est pas distingué dans la pratique de la science, comme l’ont fait certains des étudiants à qui il a enseigné ou qu’il a encouragés, tels Samuel Alfred Mitchell ou Dupuis. Il accomplit malgré tout certains travaux en astronomie, entre autres déterminer la latitude et la longitude de Kingston, recueillir des renseignements météorologiques et effectuer certaines observations astronomiques, dont celle de la comète de Donati en 1858. Ses derniers travaux scientifiques consistèrent à s’occuper des préparatifs pour les observations, à Kingston, du passage de Vénus devant le disque solaire en 1882, qu’il réalisa avec succès en décembre en compagnie de Dupuis.

Williamson était un naturaliste amateur enthousiaste et, en 1860, il compta parmi les membres fondateurs de la Botanical Society of Canada [V. George Lawson]. Son intérêt pour le Nord-Ouest canadien et la région des Grands Lacs se traduisit par des conférences et la publication d’une brochure sur le sujet en 1854. L’année suivante, la University of Glasgow lui décerna un doctorat en droit. Il fut l’un des membres fondateurs de la Société royale du Canada en 1882. À Kingston, il était l’un des piliers de l’Église presbytérienne et on l’invitait souvent à monter en chaire en tant que substitut. Il avait été ordonné en 1845 et, en 1854, il fut élu modérateur de l’Église presbytérienne du Canada, affiliée à l’Église d’Écosse. Connu sous le nom de « Billy » auprès de ses élèves et collègues, il était tenu pour un homme sympathique, généreux, distrait et bienveillant, qui manifestait un intérêt personnel profond pour le collège et ses étudiants, et pour un professeur hors pair.

Après la mort de sa première femme, Williamson envoya leur fils, James Gilchrist, en Écosse pour qu’il soit élevé par ses grands-parents maternels. Bien qu’il ait assumé les frais de son éducation, il eut peu de contacts avec lui et, plus tard, ne parvint pas à le persuader de venir vivre au Canada. Après son second mariage avec Margaret Macdonald, la mère ainsi qu’une sœur invalide de celle-ci, Louisa, vinrent vivre avec eux. Margaret mourut en 1876, et Louisa continua de vivre avec Williamson jusqu’à ce qu’elle meure, en 1889. Les relations de Williamson avec son beau-frère, sir John Alexander Macdonald, étaient cordiales mais de pure forme. La dernière fois qu’il parla en public, en 1891, ce fut pour prononcer une oraison funèbre sur sa tombe.

Richard A. Jarrell

Les modestes contributions de James Williamson à la documentation en astronomie comprennent : « Longitude of Kingston », Canadian Journal : a Repertory of Industry, Science and Art (Toronto), 3 (1854–1855) : 83 ; « Donati’s comet », Canadian Journal of Science, Literature and Art (Toronto), nouv. sér., 3 (1858) : 486–488 ; « Determination of the latitude of Kingston observatory, Canada », Royal Astronomical Soc., Monthly Notices (Londres), 28 (1867–1868) : 12–13 ; et « Transit of Venus, Dec. 6th, 1882 : report of observations of Kingston observatory », SRC Mémoires, 1re sér., 1 (1882–1883), sect. iii : 94–95.

Il est aussi l’auteur de : The inland seas of North America ; and the natural and industrial productions of Canada, with the real foundations of its future prosperity (Kingston, Ontario, 1854).

AN, MG 24, K24 ; MG 26, A.— QUA, 2259.— Presbyterian Church of Canada in connection with the Church of Scotland, Minutes of the synod (Toronto), 31 mai 1854.— R. V. Rogers, « Professor James Williamson, LL.D. », Queen’s Quarterly (Kingston), 3 (1895–1896) : 161–172.— Queen’s College Journal (Kingston), 26 nov. 1881.— Queen’s University Journal, 2 nov. 1895.— Morgan, Bibliotheca canadensis.— Hew Scott et al., Fasti ecclesiœ scoticanaœ : the succession of ministers in the Church of Scotland from the Reformation (nouv. éd., 9 vol. parus, Édimbourg, 1915-  ), 8 : 655.— R. A. Jarrell, The cold light of dawn : a history of Canadian astronomy (Toronto, 1988).— H. [M.] Neatby et F. W. Gibson, Queen’s University, F. W. Gibson et Roger Graham, édit. (2 vol., Kingston et Montréal, 1978–1983), 1.— M. M. Thomson, The beginning of the long dash : a history of timekeeping in Canada (Toronto, 1978).— R. A. Jarrell, « Origins of Canadian government astronomy », Royal Astronomical Soc. of Canada, Journal (Toronto), 69 (1975), nº 2 : 77–85.

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Richard A. Jarrell, « WILLIAMSON, JAMES », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 12, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 2 nov. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/williamson_james_12F.html.

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Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 12
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1990
Année de la révision:    1990
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