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BLACK, WILLIAM, ministre méthodiste wesleyen, né le 10 novembre 1760 à Huddersfield, Angleterre, deuxième des cinq enfants de William Black et d’Elizabeth Stocks ; le 17 février 1784, il épousa dans le comté de Cumberland, Nouvelle-Écosse, Mary Gay, et ils eurent cinq enfants, puis le 20 juillet 1828, à Liverpool, Nouvelle-Écosse, il épousa Martha Calkin, qui était veuve ; trois des enfants de son premier mariage, Martin Gay*, William Anderson et Samuel, devinrent d’importants marchands de Halifax ; une de ses filles, Mary, née du même lit, épousa John Alexander Barry*, marchand et homme politique ; décédé le 8 septembre 1834 à Halifax.

Ce que William Black aurait appelé la partie terrestre de son existence commença à Huddersfield, dans le Yorkshire, où son père, drapier écossais qui avait quitté Paisley quelques années auparavant, était venu s’établir. Le reste de son adolescence s’écoula chez son oncle à Otley, près de Leeds : « J’allais à l’école, écrit-il, mais ne prêtais aucune attention à ce que l’on y enseignait, tandis que j’étais assidu dans la méchanceté ; j’étais surtout batailleur, querelleur, menteur, voleur et désobéissant envers mon oncle. » Il n’en acquit pas moins une bonne instruction primaire qui allait lui être fort utile plus tard. En 1775, sa famille partit s’installer en Nouvelle-Écosse, dans l’isthme Chignecto, comme le firent bon nombre d’immigrants du Yorkshire dans les années 1770. Son père ayant fait l’acquisition d’une ferme près d’Amherst, William passa son adolescence à aider ses parents dans leur dur labeur.

De toute évidence, Black était un enfant sensible. Ses parents, à l’instar de nombre de leurs congénères, cultivaient la peur de la damnation et l’espoir d’une régénération, ce qui provoqua chez lui des tourments dès un âge précoce. « Ô, se disait-il souvent, que ne suis-je un crapaud, un serpent ou quoi que ce soit d’autre ! » Sa mère avait beau lui faire valoir « la nécessité de renaître », il ne se détournait pas du péché. En Nouvelle-Écosse, il évolua d’abord « dans la méchanceté, [...] changeant la grâce de Dieu en lascivité, passant des nuits entières » à jouer aux cartes et à danser. Cependant, il se trouva que son entourage lui offrit un cadre propice au dénouement des tensions que les exigences du monde spirituel et la pression du monde séculier créaient en lui.

Nombre des familles du Yorkshire qui arrivèrent en Nouvelle-Écosse dans les années 1770 étaient méthodistes ou avaient été influencées par les enseignements de John Wesley. Faute de ministre, elles célébraient chez elles, comme d’autres méthodistes le faisaient ailleurs, des services religieux informels. Black y assistait, et ce fut lors d’une de ces réunions que sa conscience fut troublée et que le prêche « pénétra comme un poignard » dans son cœur. Par la suite, il traversa une période où il allait le front bas, « tandis que des torrents de larmes coulaient » le long de ses joues, et où son désespoir était tel qu’il souhaitait mourir. Finalement, lors d’une longue réunion, probablement en 1779, « il plut à Dieu de [lui] révéler qu’Il [lui] donnait la grâce » ; ses « fautes furent lavées » et son âme « s’emplit de douceur, de paix et de joie ». Il rentra chez lui le cœur « plein d’amour » et la bouche « pleine de louanges », convaincu d’avoir joint les rangs de ceux à qui Dieu avait directement offert sa grâce et sa confiance. Même s’il fut tenté par la suite de croire à une illusion, ses tentations ne firent qu’affermir sa foi parce qu’elles étaient « toujours suivies de réconforts à proportion ».

À l’instar de nombreux convertis de sa génération comme des générations suivantes, Black ne pouvait se contenter simplement de goûter son propre bien-être spirituel ; il « désirait ardemment que tous sachent combien il était doux et précieux de connaître le Christ ». Il éprouvait « vivement le malheur de leur condition d’étrangers à la grâce de Dieu et avait du mal à ne pas pleurer sur leur sort ». Toutefois, au lieu de s’apitoyer, Black se mit « à prier et à prononcer des exhortations dans presque toutes les réunions », puis à accepter de célébrer des offices dans le voisinage. Il prononça son premier sermon au printemps de 1781, lors d’une visite aux établissements de Petitcodiac (Nouveau-Brunswick). La première date précise qui apparaît dans son journal est le 13 novembre 1781 : majeur et libéré de ses devoirs filiaux, il « s’en alla de nouveau chez les pauvres gens endurcis de la rivière Petitcodiac ». Sans l’annoncer, Black avait résolu de devenir prédicateur évangélique ; il poursuivit sans relâche sa quête des âmes égarées jusqu’à ce que les infirmités de la vieillesse l’en empêchent.

Apparemment, dès le début, Black était déterminé à devenir non seulement évangéliste mais aussi prédicateur méthodiste. Or, à cette époque, il n’avait encore eu aucune relation directe avec Wesley ni avec aucun de ses collègues. Il connaissait peu la théologie, et encore moins les enseignements de Wesley ; quant à l’organisation et à la discipline du mouvement méthodiste, il n’en savait que ce que lui avaient appris ses aînés parmi les laïques méthodistes de sa communauté. Cependant, il semblait comprendre que, dans ses prêches et dans sa pratique, Wesley insistait à la fois sur la régénération, car il croyait à la justification par la foi, et sur l’observance d’une discipline chrétienne qui devait mener à la perfection chrétienne ou la sainteté. De même, il savait que le système mis en place par Wesley pour propager ses croyances et former ses convertis se caractérisait essentiellement par des circonscriptions ecclésiastiques confiées à des ministres itinérants ainsi que par des sociétés et des groupes de fidèles dirigés par des laïques. Tout en parcourant la Nouvelle-Écosse, Black organisa des sociétés conformément au modèle méthodiste. Néanmoins, il se rendait compte que sa formation intellectuelle et sa connaissance du méthodisme étaient insuffisantes. Aussi écrivit-il à Wesley à la fin de 1782 pour le prier de l’inscrire à la Kingswood School, que Wesley avait fondée en Angleterre, et d’envoyer des missionnaires en Nouvelle-Écosse. Wesley promit d’essayer de rassembler des volontaires qui iraient l’aider et de tenter de lui trouver une place dans son école. Finalement, Black abandonna son projet pour entrer à Kingswood.

Tout conscient qu’il ait été de ses faiblesses, Black fit preuve d’un courage exceptionnel et adopta toute la Nouvelle-Écosse comme circonscription ecclésiastique. Il savait que sa tâche ne serait pas facile mais, optimiste comme tous les adeptes de l’Évangile, il n’en mesurait probablement pas toute la complexité. En 1781, la Nouvelle-Écosse comptait quelque 20 000 habitants répartis dans plusieurs villages passablement isolés les uns des autres. Les moyens de transport terrestre étaient rudimentaires ; pour aller d’un village à l’autre, il fallait le plus souvent voyager sur une mer traîtresse ou affronter les fortes marées de la baie de Fundy. Soixante pour cent des habitants étaient originaires de la Nouvelle-Angleterre tandis que les autres venaient d’Écosse, d’Irlande, du Yorkshire, d’Allemagne ou d’ailleurs. Sans doute Black tenait-il pour acquis que beaucoup d’entre eux étaient semblables à la population de Halifax, ville peuplée selon lui d’« un stupide ramassis de gens » parmi lesquels Satan comptait « nombre de serviteurs fidèles et dévoués ». De même, il était sûrement convaincu, comme Wesley, que le message méthodiste contenait l’essence du christianisme et que la dépravation innée des individus constituait le seul véritable obstacle à l’accueil de la doctrine que tous deux proclamaient.

Or, le climat religieux de la Nouvelle-Écosse et la sensibilité de ses divers groupes au message de Black étaient fortement influencés par les traditions sociales, culturelles et religieuses de la colonie. Déjà ; Écossais et Irlando-Écossais posaient en Nouvelle-Écosse les fondements d’une tradition presbytérienne distincte qui aurait peu d’affinités avec la doctrine et l’organisation méthodistes. Les autorités haligoniennes, pour leur part, s’identifiaient surtout à l’Église d’Angleterre et aux valeurs de l’establishment séculier de la société britannique, de sorte qu’il était peu probable qu’elles prendraient au sérieux un enthousiaste qui s’était fait prédicateur de son propre chef, sans le moindre titre. Si l’on excepte ceux qui, comme lui, venaient du Yorkshire, Black ne pouvait espérer être entendu que des colons de la Nouvelle-Angleterre, qui pour le moment étaient majoritaires mais dont la réaction à son égard serait probablement très ambivalente.

Ces colons qui avaient fondé des établissements dans la vallée d’Annapolis et le long de la côte sud restaient attachés à la tradition religieuse de leur colonie natale, dont les principaux éléments étaient la théologie calviniste, un clergé instruit et une organisation basée sur des assemblées de fidèles. Le Grand Réveil, qui s’était produit plus tôt au xviiie siècle, avait bouleversé profondément les Églises de la Nouvelle-Angleterre et les avait rendues plus réceptives que dans le passé à la prédication évangélique. Quand Black entreprit sa mission, les établissements yankees de la Nouvelle-Écosse connaissaient un puissant mouvement de ferveur qui se nourrissait du charisme de son instigateur, Henry Alline*, du souvenir du Grand Réveil et de l’inquiétude que la guerre d’Indépendance américaine avait soulevée en terre néo-écossaise.

Né 12 ans avant Black, Alline était, en 1781, au sommet de son influence et à moins de 3 ans de sa mot. Comme Black, il avait connu une expérience marquante de conversion, une « régénération », qui aurait dû selon lui être la « norme pour tous les adeptes de l’Évangile ». Sur ce, il s’était lancé dans une tournée éclair des établissements de colons venus de la Nouvelle-Angleterre, soulevant un enthousiasme immense et minant l’influence déjà faible des Églises congrégationalistes. D’abord, Black accueillit Alline avec joie, car il prêchait la nécessité de la régénération et rejetait les doctrines calvinistes de la prédestination et de l’élection. Cependant, comme l’écrivit plus tard le ministre baptiste John Davis*, Alline était un mystique qui s’était « converti dans un moment d’extase, [qui] tenta toujours par la suite de vivre dans l’extase et [qui] jugeait de sa condition religieuse par ses emportements et ses extases ». Certains, hélas, interprétaient mal Alline lorsqu’il disait que les âmes régénérées étaient inséparables de Dieu et qu’il y avait « en définitive une assurance de salut ». Dans son esprit, cette conviction obligeait à mener une existence sainte, ce qui ressemblait à la doctrine wesleyenne de la perfection chrétienne, mais, pour d’autres, elle menait à l’antinomisme. D’après Black, certains adeptes d’Alline « enseignaient publiquement que nul croyant ne pouvait détruire sa foi ; que son âme ne péchait jamais, même s’il mentait ou s’enivrait [...] ce n’était que son corps [qui péchait] ». Bien des gens « suçaient ce poison, comme s’il s’agissait de l’essence même de l’Évangile », et tentaient de l’administrer à autrui.

En fait, par ses sermons convaincants, Alline créa parmi les Yankees de la Nouvelle-Écosse un climat émotif favorable au message de Black mais, s’il affaiblit l’influence de la tradition calviniste, il ne l’élimina pas. En outre, Black entrevoyait que l’enseignement d’Alline suscitait des divisions et des controverses qui risquaient de démembrer les sociétés méthodistes naissantes – ce qui se produisit d’ailleurs. Tout ce qui évoquait la pensée antinomiste défiait les fondements mêmes de la doctrine méthodiste de la sainteté. De toute évidence, Black et ses adeptes ne pouvaient espérer gagner un nombre appréciable de colons de la Nouvelle-Angleterre à leur cause qu’en pratiquant la prédication charismatique et en ayant un nombre suffisant de missionnaires.

Dans sa première lettre à Wesley, en 1782, Black s’était montré préoccupé de son manque de connaissances et du danger que représentait la concurrence du mouvement New Light. « Il faut, lui avait répondu Wesley, se garantir avec toute la diligence possible contre l’antinomiste dont vous parlez [Alline], sans quoi il fera plus de mal en un an qu’il ne pourra faire de bien en vingt ans [...] prenez garde au calvinisme, au mysticisme et à l’antinomisme, car ce sont les fléaux de la vraie religion. » Cependant, il n’était pas en mesure d’envoyer des missionnaires pour aider Black à fermer les « écluses de l’iniquité », que les adeptes d’Alline avaient ouvertes. Une nouvelle source d’anxiété attendait d’ailleurs Black : la migration loyaliste en Nouvelle-Écosse, qui se produisit en 1783 et qui fut aussi perturbatrice que le mouvement New Light.

Le 5 juin 1783, Black fit voile vers Shelburne pour rencontrer les loyalistes qui arrivaient à cet endroit. « Nos cœurs, dit-il, se réjouirent à la vue de certains de nos amis de New York » mais, intérieurement, il dut se rendre compte que la venue de tant de nouveaux colons allait changer radicalement l’ampleur de sa mission. En effet, quelque 20 000 loyalistes vinrent en Nouvelle-Écosse, surtout des colonies du Centre et du Sud. Leur arrivée modifia le profil ethnique et culturel de la région et entraîna la création d’une nouvelle colonie, le Nouveau-Brunswick. Même si les loyalistes n’étaient nullement des sujets dociles, ils renforcèrent les éléments conservateurs de la société coloniale. Les nouvelles oligarchies à prédominance loyaliste qui émergèrent en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick raffermirent la position de l’Église d’Angleterre et témoignèrent un dégoût marqué pour les mouvements radicaux, qu’ils soient religieux ou politiques.

Forcé de compter avec cette formidable recrudescence du nombre d’âmes non converties et avec la puissance du mouvement New Light, Black demanda de nouveau conseil et assistance à Wesley. Celui-ci rétorqua qu’il n’avait pas le temps de répondre au « lamentable jargon » d’Alline et qu’il n’avait « aucun espoir de le voir reconnaître [ses erreurs] avant que la mort ne lui ouvre les yeux ». Par la même occasion, il pressa Black de s’associer directement aux sociétés méthodistes des États-Unis et d’en obtenir des prédicateurs. Constatant peut-être qu’avec la mort d’Alline, survenue en février 1784, le mouvement évangélique se trouvait sans chef influent, et probablement encouragé par des loyalistes méthodistes de New York, Black avait déjà manifestement décidé d’opter dans ce sens. Le 15 septembre 1784, il « partit pour les États-Unis afin d’obtenir quelque aide des frères [méthodistes] de là-bas, car [il] ne pouvai[t] [s]’occuper seul de toutes les sociétés ».

Tandis que Black cherchait à contourner les obstacles qui entravaient sa mission, Wesley avait décidé de créer aux États-Unis une nouvelle Église méthodiste distincte. À cette fin, il avait nommé Thomas Coke surintendant général des sociétés américaines et l’avait envoyé aux États-Unis mettre son projet à exécution. À Philadelphie, Black rencontra Coke et Francis Asbury, le principal prédicateur américain, et fut invité à assister à la conférence qui débuta le 24 décembre 1784 à Baltimore, dans le Maryland. Cette rencontre devint la première Conférence générale de l’Église méthodiste épiscopale, dont Coke et Asbury furent élus surintendants généraux ou évêques. La nouvelle Église comptait déjà 15 000 membres et 81 prédicateurs ; bientôt, elle serait reconnue comme l’une des sectes évangéliques les plus puissantes de la nouvelle république.

La demande d’aide de Black, vigoureusement appuyée par Coke, entraîna l’envoi de deux missionnaires en Nouvelle-Écosse, Freeborn Garrettson et James Oliver Cromwell. Ce geste marqua le début d’une relation entre les méthodistes des Maritimes et ceux des États-Unis, qui devait durer jusqu’en 1799. Pendant cette période, les lieux d’affectation des ministres des Maritimes étaient généralement consignés dans les procès-verbaux des conférences américaines, mais la Nouvelle-Écosse ne fut jamais officiellement reconnue comme un district de l’Église méthodiste épiscopale. Le véritable agent de liaison entre les deux groupes était Coke qui, en fait, jouait le rôle de surintendant de toutes les missions méthodistes étrangères et qui, en conséquence, ne pouvait se consacrer entièrement aux besoins d’une région en particulier. De son côté, l’Église américaine avait de plus en plus besoin de prédicateurs pour son propre territoire, de sorte qu’elle aurait du mal à trouver des volontaires pour servir dans un milieu qui, aux yeux de nombre d’entre eux, n’était pas étranger.

Cependant, la conférence de décembre 1784 se déroula dans une telle euphorie que personne n’entrevit ces problèmes. Black devait être extrêmement heureux de participer à cette réunion capitale et d’avoir l’assurance que sa fragile mission pourrait compter sur l’assistance de Coke et d’Asbury. Curieusement, il ne se hâta pas de rentrer chez lui pour propager la bonne nouvelle, mais prêcha aux États-Unis jusqu’en mai et ne rencontra Garrettson qu’en juillet 1785.

Garrettson était arrivé en Nouvelle-Écosse en février 1785 et quitta la colonie deux ans plus tard pour continuer d’exercer son influence au sein de l’Église méthodiste épiscopale. Dans l’intervalle, il ne cessa de voyager et de prêcher, notamment dans les communautés yankees de la vallée d’Annapolis et dans les villages de la côte sud. Dieu le « récompensa » de son intense labeur, « car nombre d’âmes précieuses furent éveillées et converties ». Il se trouva en butte à l’opposition des adeptes d’Alline, qui selon lui étaient « les gens les plus dupes qu’[il] ai[t] jamais vus » ; mais à Horton, Cornwallis, Barrington et Liverpool, ses prêches provoquèrent des revivals qui, espérait-il, porteraient un « coup formidable » aux partisans du New Light.

L’atmosphère de revivalisme que Garrettson avait créée sur le terrain préparé par Black et Alline offrait aux méthodistes d’intéressantes perspectives d’expansion en Nouvelle-Écosse et dans les autres colonies. C’est en partie pour cette raison qu’en 1786 des évangélistes commencèrent à tenir régulièrement des conférences officieuses où ils choisissaient leur circonscription ecclésiastique. Le nombre de membres et de prédicateurs, tout comme les lieux d’affectation, étaient communiqués aux conférences britannique et américaine. En règle générale, Black était affecté à la circonscription de Halifax ; en outre, il se déplaçait constamment, visitant les sociétés de la Nouvelle-Écosse et faisant des tournées missionnaires dans la vallée de la Saint-Jean, à Terre-Neuve et à l’île Saint-Jean (Île-du-Prince-Édouard). Cependant, il eut peu d’occasions ou de motifs d’exercer un leadership avant que la conférence américaine, en mai 1789, ne l’ordonne ministre et ne le nomme surintendant général de l’est de l’Amérique du Nord britannique. Même s’il ne se jugeait pas apte à assumer « une charge aussi lourde et importante », il accepta la décision de Coke parce qu’il espérait, comme Wesley, que « les jours de froidure et de noirceur [étaient] désormais passés et que le soleil de la vertu se [levait] aussi sur la Nouvelle-Écosse ».

Au cours de la décennie qui suivit, Black n’eut aucun collègue de la stature de Garrettson et le nombre de prédicateurs sur lesquels il pouvait compter fluctua d’année en année. La conférence tenue à New York en 1791 envoya en Nouvelle-Écosse six volontaires assez peu chevronnés, mais seuls huit ministres allaient assister à la conférence qui s’y tint en 1794. Black fut nommé par Coke surintendant des missions des Antilles en 1793, mais il échappa à ce poste grâce aux protestations de ses frères. En 1792, il n’avait étonné personne en avançant l’idée d’annexer officiellement à l’Église méthodiste épiscopale les sociétés qui relevaient de sa compétence. « Nous nous demandons, avait-il signalé à Asbury, si nous ne devrions pas nous placer sous l’autorité des évêques américains. » Il avait cependant ajouté : « On dit que cette union exciterait la jalousie de nos gouverneurs civils mais, à mon avis, si les prédicateurs venant des États-Unis étaient des hommes prudents et ne se mêlaient pas de politique, il n’y aurait rien à craindre de ce côté. » Cette initiative fut vaine ; au contraire, la conférence de 1795 démontra son esprit d’indépendance en publiant son procès-verbal, qui définissait les bases de l’organisation et les règles de la secte méthodiste de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick.

En dépit de ses déplacements constants, Black trouvait le temps de correspondre régulièrement avec ses confrères, à qui il envoyait des lettres où se mêlaient les questions temporelles, les conseils de prudence et les exhortations à « prêcher activement et à promouvoir une sainteté absolue ». À quelques exceptions près, non seulement les méthodistes mais aussi les ministres de l’Église d’Angleterre et autres personnages influents l’accueillaient à bras ouverts. En 1794, grâce au lieutenant-gouverneur Edmund Fanning*, il put utiliser l’église paroissiale de Charlottetown dont il visita le rector, le révérend Theophilus Desbrisay, parce qu’il désirait « cultiver une amitié chrétienne avec les ministres de l’Église d’Angleterre et nouer avec eux tous les liens qui convenaient] ». Souvent, ses sermons étaient d’une grande efficacité ; en 1791, à Blackhead, dans l’île de Terre-Neuve, « l’Esprit saint descendit sur l’assemblée, tant comme Esprit inspirant la crainte que comme Esprit de liberté et d’amour ». En quittant Terre-Neuve, il écrivit : « Jamais de ma vie je n’ai vu d’adieux aussi déchirants. » Les gens qu’il laissait derrière lui « pleuraient comme [s’il s’agissait de leur] fils unique ».

Néanmoins, en 1799, Black devait sentir que lui et ses confrères n’étaient pas encore parvenus à établir solidement le méthodisme dans les colonies de l’Atlantique. À ce moment, la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick ne comptaient que six ministres, dont Duncan M’Coll et James Man*. La vallée de la Saint-Jean était très négligée et ses habitants étaient « profondément initiés aux mystères de l’antinomisme ». L’Île-du-Prince-Édouard n’avait accueilli aucun ministre méthodiste depuis la brève visite de Black en 1794. Toute la région ne comprenait que quelque 850 méthodistes, ce qui était très peu, surtout si l’on considère, d’une part, l’élan puissant que Garrettson avait donné au mouvement de revivalisme et, d’autre part, la fidélité avec laquelle Black avait accompli ses tournées. De toute évidence, pour que le méthodisme survive et progresse, il fallait prendre des mesures radicales.

En 1799, il était déjà clair que, même si Coke voyait d’un bon oeil l’idée de placer les sociétés de la Nouvelle-Écosse sous l’autorité de l’Église méthodiste épiscopale, il était incapable de persuader Asbury et ses associés d’accepter cette responsabilité ou ne voulait pas tenter de le faire. Naturellement, Asbury se préoccupait avant tout des besoins immenses de l’Église dont il était le chef effectif et qui était alors en pleine expansion. Quant à Black, il reconnaissait sûrement que ses sociétés ne pouvaient compter sur l’Église américaine pour obtenir des prédicateurs. Contrairement à Asbury, il n’était pas parvenu à recruter des ministres sur place. Comme il souhaitait ardemment être affecté à une circonscription ecclésiastique en Angleterre, c’est tout naturellement qu’il fit appel à la Conférence wesleyenne britannique. Il s’embarqua pour l’Angleterre à l’automne de 1799.

Présent à la session que la Conférence wesleyenne britannique tint en 1800, Black obtint avec l’appui de Coke que Joshua Marsden*, William Bennett* et deux autres prédicateurs viennent l’assister en Nouvelle-Écosse. L’arrivée de Black et de ces missionnaires à Halifax le 4 octobre 1800 amorça une nouvelle étape dans sa carrière et dans l’histoire du méthodisme des Maritimes. Même si les ministres continuèrent pendant quelque temps de se réunir en une conférence dont ils considéraient Black comme le dirigeant, ce dernier était en fait président du district de la Nouvelle-Écosse (qui comprenait toutes les Maritimes) de la Conférence wesleyenne britannique. À compter de 1804, ce district relèverait des différents comités missionnaires de cette conférence, qui tenteraient d’organiser et d’uniformiser les diverses entreprises missionnaires de Coke, surtout après sa mort en 1814. Cependant, jusqu’à ce que Black prenne sa retraite en 1812, la conférence ne ferait guère sentir son autorité sur le district de la Nouvelle-Écosse. En fait, même si elle lui fournissait des hommes et de l’argent, la conférence mère ne fut jamais en mesure de répondre à tous ses besoins.

En apparence, Black continua de vivre et de travailler comme auparavant, mais son cheminement fut marqué par l’incertitude pendant plusieurs années. Même s’il n’était âgé que de 40 ans, il avait passé 20 ans à voyager et à prêcher sans répit dans les conditions primitives de l’époque, et cela l’avait vieilli prématurément. Depuis sa visite en Angleterre, la nostalgie le poussait encore davantage à vouloir se retirer dans ce pays. Le conflit qui secoua la circonscription ecclésiastique de Halifax en 1802 amplifia d’ailleurs ce désir. Appuyé par d’autres personnes, Thomas Daniel Cowdell, un des prédicateurs laïques de la région, l’accusa de nombreux écarts de conduite ; en fait, Black était là depuis trop longtemps au goût de certains membres de la société. Coke l’admonesta au cours de cette crise : « Que ferez-vous dans une circonscription ecclésiastique en Angleterre ? Ils ne veulent pas de vous. Si vous l’osez, abandonnez votre vaste sphère d’action, où Dieu, par une série de miracles, vous a placé ; n’oubliez pas de vous en repentir immédiatement, si vous croyez encore en Dieu. » Les dirigeants de la circonscription de Halifax, convaincus que son départ finirait « par porter un coup fatal à la prédication itinérante » dans le district et au sein de la conférence, le supplièrent de rester. Mais en 1802–1803, il se prépara à aller prêcher un an à Boston, puis à partir pour l’Angleterre ; cependant, ce projet n’eut pas de suite.

Black n’était pas au bout de ses hésitations. En 1804, contre toute sagesse, il se laissa persuader par Coke de se préparer pour une mission aux Bermudes, mais ce projet fut arrêté par l’hostilité de la population locale. Deux ans plus tard, le comité missionnaire et Coke proposèrent encore une fois de le nommer surintendant général des missions antillaises. Black fit valoir avec insistance qu’il n’était pas qualifié pour occuper un poste de direction dans une mission aussi vaste où la population est dispersée. Ses confrères prédicateurs obtinrent de la Conférence wesleyenne britannique qu’il reste en Nouvelle-Écosse et que Terre-Neuve soit placée sous son autorité.

De 1806 à 1812, Black put se consacrer librement au district de la Nouvelle-Écosse. Normalement, il résidait dans la circonscription ecclésiastique de Halifax ; il parcourait régulièrement la région pour prêcher et conseiller ses collègues ; il présidait les réunions de district et faisait régulièrement état de la situation des sociétés. On voit, dans le compte rendu détaillé qu’il fit en 1804, qu’il connaissait bien les diverses circonscriptions ecclésiastiques et qu’il se préoccupait de leur condition spirituelle. Comme dans ses autres rapports, il revient sans cesse sur la pénurie de prédicateurs, qui obligeait à négliger nombre de convertis potentiels et à en abandonner d’autres soit aux préoccupations temporelles, soit à « l’inertie ou [à] l’illusion antinomienne ». De temps à autre, la tenue de réunions de ferveur lui faisait reprendre courage, mais le fait qu’en 1812 seuls 7 des 11 ministres assistèrent à la conférence qui se tint en Nouvelle-Écosse et que le nombre des membres inscrits ne s’élevait qu’à 1 153 dut le plonger dans le découragement.

En 1810, Black écrivait : « Depuis plusieurs années, ma constitution est très ébranlée. Le labeur de trente années a contribué à m’affaiblir. [...] Je ne suis pas en mesure de déployer l’activité d’un prédicateur itinérant. » En 1812, sur sa requête, la conférence qui se tint en Nouvelle-Écosse accepta de le faire prédicateur surnuméraire, de l’affecter à Halifax et de demander à la Conférence wesleyenne britannique de nommer William Bennett surintendant du district. Black précisa au comité anglais : « C’est avec joie que j’aiderai mes frères dans toute la mesure de mes capacités. Ma santé s’est passablement améliorée depuis le retour du beau temps, mais je ne puis supporter la moindre fatigue. »

Jusqu’à la fin de ses jours, Black aida de son mieux ses collègues ; au fil du temps, il devint en quelque sorte le sage des méthodistes de l’Amérique du Nord britannique. En 1816, par exemple, Bennett et lui-même se trouvèrent mêlés à la première phase de la querelle qui opposa la Conférence wesleyenne britannique à l’Église méthodiste épiscopale au sujet de la direction des missions méthodistes du Haut et du Bas-Canada. Lors de la réunion de la conférence générale à Baltimore, ils se mirent en frais de convaincre leurs collègues américains de placer les sociétés canadiennes sous l’autorité de la conférence britannique. Comme ils le firent valoir, l’annexion du Haut et du Bas-Canada au district de la Nouvelle-Écosse faciliterait l’échange de missionnaires, et les relations qu’entretenait l’Église méthodiste épiscopale avec les sociétés canadiennes continueraient d’être source de difficultés politiques. La conférence générale décida cependant de ne pas renoncer à son rôle dans le Haut et le Bas-Canada. Par la suite, Black ne serait plus mêlé à cette question litigieuse. Sa position dans le débat indique que sa sympathie allait toujours au méthodisme wesleyen et qu’il n’était pas sensible aux différences entre le climat de l’opinion au Canada et dans les Maritimes. Cela soulignait peut-être son incapacité à mesurer combien il était important que chaque partie de l’Amérique du Nord britannique ait son propre clergé méthodiste.

Dès 1819, la santé de Black déclina rapidement. Pour se reposer, il se rendit de nouveau aux États-Unis, où l’essor que prenaient les communauté méthodistes des États de l’Est le réjouit beaucoup. Au Congrès, il prêcha sur le thème suivant : « Que sert ci l’homme de gagner l’univers s’il vient à perdre son âme ? » L’idée d’être mis de côté « comme un vaisseau brisé et inutile » lui semblait « bien douloureuse ». Cependant, en raison de ses « infirmité ; croissantes », il ne put assister à la réunion du district en 1823. Il fut par contre présent à la réunion historique de 1826 où, sur l’ordre du comité missionnaire, le district de la Nouvelle-Écosse fut scindé et deux : le district de la Nouvelle-Écosse, d’une part, e celui du Nouveau-Brunswick, d’autre part. À la fin de 1829, Black cessa de prêcher ou de diriger des groupe de fidèles. Il mourut à Halifax le 8 septembre 1834 probablement d’une maladie cardiaque, pendant une épidémie de choléra.

La mort de celui que méthodistes et non-méthodistes de toute la Nouvelle-Écosse appelaient affectueusement « Bishop » Black causa une profonde tristesse parmi ses coreligionnaires. Le révérend Richard Knight*, qui l’avait assisté pendant ses derniers jours prononça l’oraison funèbre ; pendant qu’il parlait « les émotions de son cœur devinrent irrépressibles ses sentiments s’approchèrent d’une agitation irrésistible [...] tous se lamentaient ». Un chagrin aussi profond, même à une époque où l’on avait la larme plus facile qu’aujourd’hui, témoignait éloquemment de la vénération et de l’estime qu’inspirait Black, « le père du méthodisme » en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick. Il avait combattu pour la bonne cause.

Quel genre d’homme était Black et quel impact ses paroles et ses œuvres eurent-elles sur sa génération ? De taille moyenne, il devint dans sa vieillesse assez corpulent. Selon Samuel Leonard Shannon*, il « portait toujours le chapeau traditionnel des ecclésiastiques, un habit boutonné sur une veste croisée, un cache-col blanc, un haut-de-chausses noir et de rutilantes bottes à la Souvarov ». Il avait « un visage rond et rose, auréolé d’une mince chevelure blanche, un sourire bienveillant et une voix douce ». Ses dehors aimables reflétaient bien son caractère. Black était d’une profonde humilité, d’une force remarquable et d’une grande gentillesse, et surtout on sentait en lui l’homme qui avait consacré sa vie à « sauver des âmes ». Ses prêches étaient à la fois fervents et constructifs. Selon les termes du révérend Robert L. Lusher*, « la bonté de la personne divine plutôt que les « colères de Dieu », les plaisirs et les récompenses de la piété [...] étaient les thèmes sur lesquels il semblait aimer le plus s’attarder ». À sa manière douce, il cherchait à faire partager à ses collègues sa préoccupation positive et humble pour le secours des âmes égarées. Par contre, surtout en tant qu’administrateur ecclésiastique, Black avait les défauts de ses qualités. Il lui manquait la sainte dureté qui était l’un des facteurs de la réussite frappante d’Asbury et de Wesley comme évangélistes et chefs religieux ; aussi ses réalisations furent-elles plus modestes.

En fait on pourrait conclure que, malgré la grande estime de ses coreligionnaires, la vie et l’œuvre de Black sont d’une importance historique secondaire. Après tout, en 1827, seulement 7,6 % des Néo-Écossais étaient méthodistes, tandis que 16 % étaient baptistes et qu’anglicans et presbytériens étaient beaucoup plus nombreux. Selon un historien, les disciples d’Alline avaient « battu les méthodistes et tous [leurs] autres concurrents religieux dans la forteresse yankee » de la Nouvelle-Écosse. Les liens ethniques et culturels avaient peut-être beaucoup plus contribué à cimenter les affiliations religieuses que n’importe quel type de rhétorique évangélique. Néanmoins, la carrière de Black fut peut-être plus significative que ne l’indiquent les statistiques.

La communauté religieuse que fonda Black était profondément évangélique et fortement résistante à l’enthousiasme ; selon elle, l’observance rigide de la discipline morale était indispensable pour atteindre l’état de sainteté. Même si, à l’occasion, Black et ses confrères subirent une certaine discrimination de la part des élites coloniales et de l’Église d’Angleterre, ils demeurèrent détachés de ce monde et manifestèrent peu d’intérêt pour l’engagement social et politique que supposaient leurs croyances. En outre, contrairement aux Églises des États-Unis et du Haut-Canada, qui surent très bien recruter et former leurs propres chefs, les méthodistes de la Nouvelle-Écosse durent compter sur l’Église méthodiste épiscopale, puis sur la Conférence wesleyenne britannique, pour avoir des ministres. Pendant les quatre premières décennies du xixe siècle, le district fut dominé par des missionnaires qui avaient été formés en Angleterre et qui montraient peu d’empressement à trouver des candidats au ministère parmi les hommes nés et instruits dans l’Amérique du Nord britannique. Ils œuvrèrent dans une atmosphère de dépendance et, consciemment ou non, cherchèrent à maintenir des liens étroits avec la conférence britannique et à favoriser de solides attaches politiques et culturelles entre la Grande-Bretagne et les nouvelles sociétés méthodistes de la colonie. En fait, bien qu’elle ait été peu nombreuse en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick, la communauté méthodiste fut non seulement la gardienne d’une tradition évangélique équilibrée mais aussi l’une des forces qui, en maintenant une continuité religieuse et culturelle, contribuèrent à faire des Néo-Écossais d’avant la Confédération une société qui s’identifiait avant tout à l’Empire britannique. Il en fut ainsi en grande part grâce à l’initiative que Black avait prise de placer les sociétés méthodistes sous la compétence de la conférence britannique.

William Black n’aurait toutefois guère compris cette façon de voir les choses. Il aurait plutôt souhaité que l’on se souvienne affectueusement de lui comme d’un homme qui, bravant les périls et les difficultés, redonna espoir et confiance à des milliers de gens, dont beaucoup entreprenaient une vie nouvelle sur une terre étrangère et inhospitalière. Ce qui était vrai des adeptes d’Alline l’était aussi de ceux de Black : au delà des qualités ou de la portée de son enseignement, le choix qu’ils firent de le suivre fut un événement décisif dans leur vie et contribua de manière significative à l’épanouissement de leurs traditions sociales et culturelles.

Goldwin S. French

Une autobiographie de William Black intitulée « The life of Mr. William Black, written by himself » a paru dans The lives of early Methodist preachers, chiefly written by themselves, Thomas Jackson, édit. (4e éd., 6 vol., Londres, 1873–1878), 5 : 242–295.

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Bibliographie générale

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Goldwin S. French, « BLACK, WILLIAM (1760-1834) », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 6, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/black_william_1760_1834_6F.html.

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Auteur de l'article:    Goldwin S. French
Titre de l'article:    BLACK, WILLIAM (1760-1834)
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 6
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1987
Année de la révision:    1987
Date de consultation:    19 mars 2024