Provenance : Bibliothèque et Archives Canada/MIKAN 2895779
BOUGAINVILLE, LOUIS-ANTOINE DE, comte de BOUGAINVILLE, officier, né le 12 novembre 1729 à Paris, fils de Pierre-Yves de Bougainville, conseiller du roi et notaire au Châtelet, et de Marie-Françoise d’Arboulin ; le 27 janvier 1781, il épousa à Brest, France, Marie-Joséphine de Longchamps-Montendre, et ils eurent quatre enfants ; décédé le 20 août 1811 à Paris et inhumé avec tous les honneurs au Panthéon, le 3 septembre.
Comme tous les jeunes gens de bonne famille de son temps, Louis-Antoine de Bougainville fit de solides études classiques au cours desquelles il manifesta des dispositions pour les sciences exactes, auxquelles il s’initia sous la direction d’Alexis Clairaut et de Jean Le Rond d’Alembert. En 1754 et 1756, il publia en deux volumes un Traité de calcul intégral [...] qui lui attira la protection du comte d’Argenson, ministre de la Guerre et membre de l’Académie des sciences.
En 1750, Bougainville s’inscrivit aux mousquetaires noirs ; il avait alors 21 ans, âge plutôt avancé pour entrer dans cette profession militaire. Il devint, trois ans plus tard, aide-major dans le régiment de Picardie. Recommandé à l’officier général François de Chevert, il le servit comme aide de camp en 1754 avant de passer en Angleterre au mois d’octobre en qualité de secrétaire du maréchal de Lévis-Mirepoix, nommé ambassadeur extraordinaire à la cour de Londres à la suite des incidents survenus dans la vallée de l’Ohio [V. Ange Duquesne* de Menneville]. Revenu en France en février 1755, Bougainville, promu lieutenant dans le régiment d’Apchon, reprit ses fonctions auprès de Chevert. Le 12 janvier 1756, il fut élu membre de la Royal Society de Londres. Il reçut une commission de capitaine le 27 février suivant et, quand Louis-Joseph de Montcalm* fut promu commandant des troupes régulières françaises du Canada, Bougainville fut attaché à son service comme aide de camp. Ils quittèrent Brest sur la Licorne le 3 avril.
Les Français et les Anglais étaient sur un pied de guerre en Amérique du Nord, et dès son arrivée en Nouvelle-France Bougainville, qui n’avait aucune expérience de combat, prit une part active aux opérations militaires. En juillet et août 1756, il participa à l’attaque et à la prise de Chouaguen (ou Oswego ; aujourd’hui Oswego, New York) qui assura aux Français le contrôle du lac Ontario. Sa conduite lui attira de vifs éloges de la part de Montcalm qui le recommanda au ministre en ces termes : « Vous ne pourriez croire les ressources que je trouve en lui. Il est en état de bien rendre ce qu’il voit. Il se présente de bonne grâce au coup de fusil, article sur lequel il a plus besoin d’être contenu que d’être excité. Ou je serai bien trompé ou il aura la tête bien militaire quand l’expérience lui aura fait entrevoir la possibilité de difficultés. En attendant, il n’y a guère de jeune homme qui, n’ayant eu que de la théorie, en sache autant que lui. » Montcalm souhaitait voir son aide de camp entrer à l’Académie des sciences.
En septembre 1756, Bougainville effectua une mission de reconnaissance des positions britanniques dans le secteur clé du lac Champlain, que le gouverneur Vaudreuil [Rigaud*] envisageait d’attaquer pour neutraliser la menace de ce côté. Il participa en août 1757 aux opérations dans cette région et fut choisi par Montcalm pour aller porter à Vaudreuil la nouvelle de la reddition du fort George (appelé aussi fort William Henry ; aujourd’hui Lake George, New York), victoire très nette que Montcalm ne sut pas exploiter à fond.
Bougainville se trouva naturellement mêlé aux querelles qui ne cessèrent d’opposer Vaudreuil et Montcalm. Toutefois, il semble qu’à la différence de Montcalm il ait très vite compris la forme de guerre qu’il convenait de mener au Canada : adopter les méthodes des Indiens, s’exposer le moins possible, fuir les batailles rangées et harceler sans cesse l’ennemi par des embuscades. En revanche, il paraît avoir partagé les préjugés de Montcalm à l’égard des Canadiens, puisqu’il écrivit dans un mémoire au ministre Berryer : « Les troupes réglées de terre et de la marine sont parfaitement bien disposées. Elles arroseront de leur sang chaque pas qu’il faudra céder à l’ennemi », mais les milices et les Indiens, « avantageux dans le succès, sont incapables de toute autre espèce de guerre, peu propres à la défensive, s’abattent aisément et profondément dans l’infortune, n’ont point de courage et de constance. »
La participation de Bougainville aux opérations du lac Champlain ne l’empêcha pas d’échafauder un projet d’attaque contre les établissements britanniques de la baie d’Hudson, qui devait être mené avec quatre vaisseaux, une frégate et des troupes prises en Nouvelle-France. À la différence de ce que réalisera Jean-François de Galaup*, comte de Lapérouse, en 1782, le projet de Bougainville visait une occupation permanente, non un raid de destruction. Pour le succès de l’entreprise, il voulait s’assurer le concours de l’adjoint au capitaine de port, Gabriel Pellegrin*, excellent connaisseur des eaux canadiennes ; cependant, les circonstances ne permirent pas de réaliser ce projet.
En juillet 1758, Bougainville fut blessé au cours de la bataille de Carillon (près de Ticonderoga, New York), à laquelle il participa aux côtés de Montcalm et qui se solda par une « accablante défaite » pour les Britanniques. Il n’en demeure pas moins que les victoires françaises n’entamèrent guère la puissance militaire ennemie, que les menaces les plus sérieuses continuèrent à peser sur la colonie et que Vaudreuil et Montcalm conservèrent des opinions divergentes sur les mesures à prendre pour y faire face.
En septembre 1758, Vaudreuil et Montcalm décidèrent d’expédier en France un officier chargé d’annoncer la victoire de Montcalm, de faire rapport de l’état lamentable de la colonie et de demander des secours. Leur choix se porta sur Bougainville. Mais Vaudreuil, sachant qu’il était tout dévoué à Montcalm, envoya également le major Michel-Jean-Hugues Péan*. Bougainville quitta Québec sur la Victoire le 5 novembre 1758 et débarqua à Morlaix, en France, au début de 1759. C’est vraisemblablement pendant la traversée qu’il rédigea les quatre mémoires qu’il remit à Berryer et dans lesquels on retrouve, quelquefois aggravées, les vues pessimistes de Montcalm. L’un d’eux exposait les besoins de la colonie en hommes et en matériel. Il faisait état de l’absence de canons et de munitions affirmant qu’il n’y avait au Canada que 2 ingénieurs, 7 officiers d’artillerie, 70 canonniers ou bombardiers, aucun mineur ni ouvrier d’artillerie ou du génie. Et surestimant notablement les forces de l’adversaire, Bougainville écrivait : « 10 000 hommes manquant de munitions de guerre et de bouche, ont a défendre trois frontières pour ainsi dire ouvertes, contre 60 000 au moins, à portée de les attaquer en même temps toutes trois par la supériorité excessive de leur nombre et l’abondance des moyens en tout genre. Il me parait donc que la Cour doit traiter aujourd’hui le Canada comme un malade qu’on soutient avec des cordiaux, c’est-à-dire n’y envoyer que l’absolu nécessaire à une défense plus longue. » Parmi cet absolu nécessaire, Bougainville mentionnait quatre vaisseaux qui pourraient faciliter la défense de Québec. Il préconisait aussi la construction de batteries à Gaspé, à la pointe aux Bouleaux, sur la côte nord, à l’île aux Coudres, au cap Tourmente, à l’île d’Orléans, à Pointe-Lévy (Lauzon), et il semblait beaucoup apprécier les « redoutes ambulantes », embarcations munies d’un canon et imaginées par Louis-Thomas Jacau* de Fiedmont. L’émissaire profita également de son audience auprès du ministre pour dénoncer l’administration de Bigot*.
Promu colonel et chevalier de Saint-Louis, Bougainville repartit de Bordeaux le 28 mars 1759 sur le Chézine et débarqua à Québec le 10 mai. Il avait en définitive assez peu obtenu pour la colonie. Son arrivée, annonçant celle de renforts, « ranima le cœur de tout un peuple qui, pendant le cours d’un hiver des plus dur avoit été réduit à un quarteron de pain et demy-livre de cheval », et causa une joie générale qui finalement dura peu. En effet, bien que plus de 20 navires de ravitaillement fussent parvenus à Québec en même temps que le Chézine, la France n’avait pas cru bon d’envoyer plus de 300 hommes pour soutenir, et non plus défendre, la colonie en péril suivant en cela les conseils de Bougainville.
Peu après son retour, Bougainville partit aussitôt avec Anne-Joseph-Hippolyte Maurès* de Malartic reconnaître les positions à défendre autour de la ville et prit, en juin 1759, le commandement du camp de Beauport, près de Québec. Le 27 juin, les Britanniques débarquèrent à l’île d’Orléans, le 29 et le 30 à Pointe-Lévy, puis le 9 juillet à Montmorency. Après le combat du 31 juillet, où les Britanniques attaquèrent sans succès le camp de Montmorency, Bougainville, ayant 500 hommes sous ses ordres, fut chargé de défendre les communications entre Québec et Montréal et de s’assurer que Québec ne fût pas coupé de ses approvisionnements. Il suivit donc les mouvements de la flotte britannique jusqu’à Pointe-aux-Trembles (Neuville) où, le 8 août, il repoussa à deux reprises une tentative de débarquement. Le 17, il refoula un débarquement à Deschambault et, plus tard, il empêcha les Britanniques de descendre à Saint-Augustin. Mais le 13 septembre les Britanniques réussirent à prendre pied à l’anse au Foulon, mal défendue par Louis Du Pont* Duchambon de Vergor. Montcalm, surpris de voir l’armée ennemie si près de Québec, commit alors de graves erreurs dont celle de ne donner aucun ordre à Bougainville pour prendre James Wolfe* entre deux feux et celle de négliger le principe essentiel de la concentration des forces. Bougainville, dont le dispositif porté à 1 200 hommes était très étiré le long du fleuve, se trouva, en raison du très mauvais fonctionnement des liaisons, dans l’impossibilité de rassembler son monde et de participer au combat des plaines d’Abraham. Après la capitulation du 18 septembre, il alla s’établir vers Saint-Augustin et revint à Québec pour négocier un échange de prisonniers et régler le sort des malades et blessés demeurés à l’hôpital.
Pendant l’hiver de 1759–1760, Bougainville dirigea des opérations de harcèlement contre la garnison britannique de Québec jusqu’à ce qu’au début de mars 1760 Vaudreuil l’envoyât commander le secteur de l’île aux Noix, sur le Richelieu, où la situation devint rapidement tragique à cause des désertions et de la défection des Indiens qui se ralliaient en masse aux Britanniques. Le 22 août 1760, une attaque menée par William Haviland* fut repoussée, mais le 27 il fallut se retirer à travers bois en ne laissant qu’un officier et 30 hommes pour assurer la garde des blessés ; pour cette action, Bougainville encourut le blâme de Bigot. Le 7 septembre, Bougainville servit de messager entre Vaudreuil et Amherst* quand ils négocièrent la capitulation de Montréal. La ville était sans défense et pleine de réfugiés qui suppliaient Vaudreuil de sauver leurs vies et leurs biens. Fait prisonnier avec le reste de l’armée, Bougainville rentra en France.
La carrière de Bougainville au Canada fut diversement appréciée. François de Lévis* avait une piètre opinion de lui et le considérait comme un mauvais militaire. De plus, certains historiens le jugèrent responsable en partie de l’abandon de la Nouvelle-France par la France et aussi de la défaite des plaines d’Abraham parce que c’est lui qui, à ce moment-là, était chargé de la défense de la côte à partir de l’anse au Foulon. Cependant, ces jugements sont trop sévères puisque Bougainville n’assumait à cette époque qu’un rôle d’exécutant et non un poste de haute responsabilité.
Quelque temps après le retour de Bougainville en France, on prépara une expédition contre le Brésil, et il fut question de lui confier le commandement des troupes, mais la signature de la paix empêcha la réalisation de ce projet. Dès ce moment, Bougainville songea à créer, avec l’aide de réfugiés canadiens, une nouvelle colonie qui compenserait la perte de la Nouvelle-France. Le duc de Choiseul, devenu ministre de la Marine, encouragea cette tentative. Le 15 juin 1763, Bougainville fut nommé capitaine de vaisseau et, le 22 septembre, il quitta Saint-Malo, en France, avec l’Aigle et le Sphinx pour aller fonder un établissement aux îles Malouines (îles Falkland) où il débarqua le 3 février 1764 [V. Antoine-Charles Denis* de Saint-Simon]. La cour de Madrid prit naturellement ombrage de cette incursion dans ce qu’elle considérait comme sa chasse gardée, et les îles durent être rétrocédées à l’Espagne.
Entre-temps, Bougainville conçut le projet d’un voyage d’exploration et de découverte autour du monde, qui reçut aussitôt l’approbation de Choiseul. Il quitta Brest le 5 décembre 1766 à bord de la frégate Boudeuse pour une expédition qui allait durer 28 mois et qui devait d’abord le mener à Montevideo (Uruguay), aux îles Malouines qu’il remit solennellement aux Espagnols, puis à Rio de Janeiro, au Brésil, où il fut rejoint par la flûte Étoile commandée par François Chenard de La Giraudais. Après une nouvelle escale à Montevideo, les deux navires franchirent le détroit de Magellan où ils prirent contact avec les prétendus géants Patagons, puis traversèrent le Pacifique en faisant à Tahiti une escale qui eut un grand retentissement littéraire et philosophique ; elle inspira au cours des années suivantes un bon nombre d’ouvrages qui prétendaient démontrer la supériorité du « sauvage » sur le « civilisé ». Après avoir exploré les Nouvelles-Hébrides (Vanuatu), les îles Salomon, la Nouvelle-Irlande et la côte nord de la Nouvelle-Guinée, Bougainville rentra en France par les Moluques, par Batavia (Djakarta, Indonésie), par l’île de France (île Maurice) et par Le Cap (Afrique du Sud). Il débarqua à Saint-Malo le 16 mars 1769, ayant effectué avec le minimum de pertes (sept morts) le premier tour du monde accompli par un officier de la marine royale. Le récit de ce voyage, publié en 1771, connut un très grand succès et fut immédiatement traduit en anglais.
Admis définitivement dans la marine comme capitaine de vaisseau en mars 1770, Bougainville fut élu en décembre 1771 membre adjoint de l’Académie de marine et étudia alors la possibilité d’un voyage scientifique dans les régions polaires, mais ce projet n’eut pas de suite. Il servit en 1775 comme second sur la frégate Terpsichore, en 1776 sur le Solitaire et en 1777 à titre de commandant du Bien-Aimé en escadre d’évolutions. En avril 1778, il reçut le commandement du Guerrier dans l’escadre que le vice-amiral Jean-Baptiste-Charles d’Estaing devait conduire sur les côtes américaines puis aux Antilles. Il participa donc à la prise de Grenade le 6 juillet 1779 et à l’attaque manquée contre Savannah, en Géorgie, au mois d’octobre 1779. Promu chef d’escadre le 8 décembre suivant, il commanda en 1781–1782 l’Auguste dans l’escadre du comte de Grasse et se distingua en septembre 1781 à la bataille de la baie de Chesapeake, qui provoqua la capitulation de Yorktown, en Virginie, et l’indépendance des États-Unis. En janvier et février 1782, Bougainville prit part aux combats et à la prise de Saint-Christophe (Saint Christopher, Petites Antilles), puis le 12 avril, à la bataille des îles des Saintes. Sa conduite en cette dernière circonstance lui valut une admonestation du conseil de guerre réuni à Lorient, en France, en 1784.
Reçu membre ordinaire de l’Académie de marine le 2 décembre 1784, admis dès la fondation dans l’ordre de Cincinnatus, Bougainville devint le conseiller du ministre pour les questions scientifiques et participa à ce titre à la préparation du voyage du comte de Lapérouse. Nommé en février 1789 membre de l’Académie des sciences, il reçut en octobre 1790 le commandement de l’escadre de Brest auquel il renonça rapidement en raison du désordre et de la désorganisation générale, conséquences de la révolution. Promu vice-amiral le 1er janvier 1792, il démissionna le 22 février suivant et assista le roi lors de l’émeute du 20 juin. Arrêté et emprisonné à Coutances pendant la Terreur, il fut libéré après thermidor et devint membre du nouvel Institut de France le 19 décembre 1795.
Nommé successivement membre de la commission chargée de préparer l’expédition d’Égypte en juillet 1798, sénateur en décembre 1799, membre du Bureau des longitudes, associé à la préparation de l’expédition de Nicolas Baudin vers l’Australie en 1799, comte d’Empire en 1808, président du conseil de guerre relatif à la bataille de Trafalgar en Espagne, Louis-Antoine de Bougainville acheva chargé d’honneurs une carrière exceptionnellement remplie qui lui avait donné l’occasion de manifester ses multiples talents. Brillant mathématicien, combattant lucide, navigateur heureux, habile diplomate, excellent observateur des types d’hommes divers que ses missions variées lui firent rencontrer (il peut à bon droit être considéré comme un des fondateurs de l’ethnographie moderne), esprit ouvert à toutes les sciences, bon écrivain au style clair et précis, Bougainville incarne un type d’homme issu d’une civilisation raffinée qui savait, sous des dehors quelquefois superficiels, allier l’élégance à la solidité.
Louis-Antoine de Bougainville est l’auteur de Traité de calcul intégral, pour servir de suite à l’Analyse des infiniments-petits de M. le marquis de l’Hôpital (2 vol., Paris, 1754–1756), Voyage autour du monde, par la frégate du roi la Boudeuse, et la flûte l’Étoile ; en 1766, 1767, 1768 & 1769 (Paris, 1771 ; réimpr., 1772, 1781 ; nouv. éd., Neuchâtel, Suisse, 1772 ; réimpr., 1773 ; nouv. éd., Lille, France, 1889 ; nouv. éd., introd. de P. Deslandres, Paris, 1924). Ce dernier ouvrage fut traduit en anglais par Johann Reinhold Forster et publié à Dublin en 1772, puis en espagnol par Josefina Gallego de Dantin et publié à Madrid en 1921. Le manuscrit « Journal de la Boudeuse (1766–1769) » est conservé aux AN, Marine, 4JJ, 142. Son « Mémoire sur l’état de la Nouvelle-France à l’époque de la guerre de Sept Ans » a paru dans Relations et mémoires inédits pour servir à l’histoire de la France dans les pays d’outre-mer, Pierre Margry, édit. (Paris, 1867), 37–84, de même que dans ANQ Rapport, 1923–1924 : 1–70, sous le titre de « La mission de M. de Bougainville en France en 1758–1759 », article qui regroupe tous les différents mémoires présentés par Bougainville lors de son voyage. En 1964, Edward Pierce Hamilton traduisit et édita certains textes de Bougainville dans Adventure in the wilderness : the American journals of Louis Antoine de Bougainville, 1756–1760 (Norman, Okla.). Étienne Taillemite a publié tous les journaux de navigation de Bougainville et de ses compagnons sous le titre de Bougainville et ses compagnons autour du monde (2 vol., Paris, 1977). Enfin, le journal que Bougainville a tenu lors de son séjour au Canada a été publié par Amédée-Edmond Gosselin et a paru dans ANQ Rapport, 1923–1924 : 202–393.
AN, Col., C11A, 104 : ff.184, 188–192, 200–203, 267 ; 105 : ff.17–18 ; C11E, 10 : ff.213–224 ; Marine, B4, 141–148 ; 152 ; 161–170 ; 192–193 ; 195 ; 205–206 ; 236 ; C7 (dossier Bougainville).— Guy Frégault, François Bigot, administrateur français (2 vol., [Montréal], 1948).— René de Kérallain, Bougainville à l’escadre du comte de Grasse (Paris, 1929) ; Bougainville à l’escadre du comte d’Estaing (Paris, 1927) ; Les Français au Canada, la jeunesse de Bougainville et la guerre de Sept Ans (Paris, 1896) ; La prise de Québec et la perte du Canada d’après des publications récentes (Paris, 1906).— J.-É. Martin-Allanic, Bougainville navigateur et les découvertes de son temps (2 vol., Paris, 1964).— Michèle Duchet, « Bougainville, Raynal, Diderot et les Sauvages du Canada : une source ignorée de l’histoire des deux Indes », Rev. d’hist. littéraire de France (Paris), avril-juin 1963.
Étienne Taillemite, « BOUGAINVILLE, LOUIS-ANTOINE DE, comte de BOUGAINVILLE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 5, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 2 nov. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/bougainville_louis_antoine_de_5F.html.
Permalien: | https://www.biographi.ca/fr/bio/bougainville_louis_antoine_de_5F.html |
Auteur de l'article: | Étienne Taillemite |
Titre de l'article: | BOUGAINVILLE, LOUIS-ANTOINE DE, comte de BOUGAINVILLE |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 5 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1983 |
Année de la révision: | 1983 |
Date de consultation: | 2 nov. 2024 |