DCB/DBC Mobile beta
+

Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.

Je veux participer maintenant.

Je participerai plus tard.

Je ne veux pas participer.

J’ai déjà répondu au sondage

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

ROBINSON, ELIZA ARDEN – Volume XIII (1901-1910)

décédée le 19 mars 1906 à Victoria

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

COLEN, JOSEPH, agent principal de la Hudson’s Bay Company, né vers 1751 en Angleterre ; décédé en juillet 1818 à Cirencester, Angleterre.

En avril 1785, Joseph Colen, qui possédait une solide expérience à la fois dans les « affaires mécaniques et commerciales » et qui était « parfaitement maître de sa plume dans les écritures et les chiffres », fut engagé pour cinq ans à titre de commis aux écritures par la Hudson’s Bay Company, au salaire de £20 par an. Il devait assister Humphrey Marten*, agent principal à York Factory (Manitoba), et surveiller la reconstruction du poste détruit en 1782 par Jean-François de Galaup*, comte de Lapérouse, projet bien trop lourd pour le podagre qu’était Marten.

Marten prit sa retraite en 1786 et William Tomison*, qui lui succéda en tant qu’agent principal, reçut l’ordre d’aller demeurer à l’intérieur des terres. À la suite de cela, Colen fut nommé chef résidant à York Factory au salaire de £40 par an, plus une prime sur chaque lot de fourrures obtenu des Indiens. Bien que chef du poste, Colen était sous les ordres de Tomison quand celui-ci venait en visite. Lorsqu’il assuma ses nouvelles fonctions, Colen fut chargé par le comité de Londres de la Hudson’s Bay Company de s’occuper de « la construction d’un nouveau poste ». Le dernier flanquement fut recouvert en 1793 et, deux ans plus tard, la palissade entourait trois acres de terrain, dont la moitié était « occupée par des bâtiments, le reste étant destiné à servir de jardins ».

Pour lutter contre la concurrence de la North West Company, au sud et à l’ouest d’York Factory, Colen avait envoyé des hommes vers l’intérieur du pays afin d’y établir de nouveaux postes : en 1790, Charles Thomas Isham s’installa au bord de la rivière du Cygne (Manitoba) et James Spence alla au lac Split, tandis qu’en 1791 William Hemmings Cook* construisait Chatham House, sur le lac Wintering. En 1794, Colen tenta d’organiser une expédition dans la région de l’Athabasca et il commanda des bateaux conçus pour la navigation intérieure. Ce printemps-là, il parcourut environ 110 milles, en remontant la rivière Hayes, sur le premier bateau de bois qui ait jamais navigué vers l’intérieur à partir de la baie d’Hudson, et il choisit un emplacement pour un dépôt d’approvisionnement qui devait s’appeler Gordon House. La situation de ce dépôt raccourcissait considérablement la distance que devaient parcourir les traiteurs de l’intérieur, qui n’avaient plus qu’à se rendre jusqu’à Gordon House en canot pour y échanger leurs fourrures contre des marchandises amenées par bateau d’York Factory.

La position de Colen en tant que chef résidant n’était pas facile. Tomison ne coopéra pas à l’expédition dans la région de l’Athabasca ; il n’était pas d’accord pour utiliser les bateaux et, en général, il essayait de contrecarrer tout projet qui ne profitait pas aux postes de la rivière Saskatchewan. En 1794, Colen rentra à Londres pour faire rapport au gouverneur et au comité sur différents aspects de la traite. À son retour à York, l’année suivante, il avait été nommé agent principal, au salaire annuel de £130, plus £10 pour un serviteur. Ce changement de situation était dû au fait que Tomison devait prendre sa retraite en 1795. Mais ce ne fut pas le cas et, cette année-là, Tomison fonda le fort Edmonton (Edmonton, Alberta). En 1796, 1797 et 1798, Colen se rendit à Gordon House pour y tenir conseil et passer des contrats avec les hommes de l’intérieur. De nouveaux postes furent créés, et on consacra beaucoup de temps au transport intérieur.

Le comité de Londres rappela Colen en 1798 ; on cessa de lui verser son salaire en mars 1799. Le comité ne fit pas connaître ses raisons, mais l’une d’entre elles était qu’il ne supportait plus la jalousie et la rivalité qui opposaient Colen et Tomison. Pendant le temps qu’il exerça ses fonctions à York Factory, Colen avait été gêné par son manque de connaissances des opérations à l’intérieur des terres ; il ne surveillait pas non plus d’assez près la comptabilité des marchandises et des provisions qui passaient par ce poste. Pour être juste envers lui, il faut dire que Colen était un homme à idées, un innovateur et un penseur, plutôt qu’un homme d’affaires très entendu. Ces traits de caractère se manifestent dans son intérêt pour la médecine, dans le fait qu’il se livrait à l’arboriculture, qu’il fabriquait de l’alcool à York, qu’il collectionnait des arbustes pour les envoyer à Londres et qu’il possédait au poste d’ York Factory une bibliothèque personnelle de quelque 1 400 volumes.

Il ne semble pas qu’après avoir quitté la Hudson’s Bay Company Joseph Colen soit retourné dans les affaires. Mais il devint un membre actif de la Society for the Encouragement of Arts, Manufactures, and Commerce, à Londres. Lorsqu’en 1802 lord Selkirk [Douglas] lui demanda son opinion sur son projet d’acheminer des émigrants écossais dans l’actuel Manitoba par la baie d’Hudson, Colen donna un avis favorable. Il semble avoir passé les dix dernières années de sa vie à Cirencester.

Shirlee Anne Smith

PAM, HBCA, A.1/46 : f.51 ; A.1/47 : ff.58, 126 ; A.5/2 : ff.127d, 147d, 148–149 ; A.5/3 : ff.46, 56d, 83, 136 ; A.5/4 : ff.51–51d ; A.6/13 : ff.156–156d ; A.6/15 : ff.23, 64, 137 ; A.6/16 : f.54d ; A.11/116 : ff.87, 129, 133 ; A.11/117 : ff.59d, 114d–115 ; B.239/a/85 : f.44 ; B.239/a/91 : ff.4, 6–6d, 10–10d, 31d, 33 ; B.239/a/95 : ff.17d, 20d ; B.239/a/96 : ff.1, 8d, 9d, 27d, 30d, 32d, 33–34, 40d, 58d ; B.239/a/99 : ff.3, 6–6d, 15d–16 ; B.239/a/100 : ff.15d–16, 23–24, 26–26d ; B.239/a/102 : ff.3, 6, 7d, 39d ; B.239/b/58 : ff.116–117, 126–127d ; B.239/b/79 : ff.2d–4 ; F.3/2 : ff.63d–64.— Royal Soc. Arch. (Londres), MC 1 (40), Joseph Colen à Joseph Banks, 29 déc. 1811 (transcription aux PAM, HBCA).— Gentleman’s Magazine, juill.-déc. 1818 : 88.— Journals of Hearne and Turnor (Tyrrell), 593.— Saskatchewan journals and correspondence : Edmonton House, 1795–1800 ; Chesterfield House, 1800–1802, A. M. Johnson, édit. (Londres, 1967).— Soc. for the Encouragement of Arts, Manufactures, and Commerce, Trans. (Londres), 13 (1795)–22 (1804).

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

Shirlee Anne Smith, « COLEN, JOSEPH », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 5, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/colen_joseph_5F.html.

Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique


Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/colen_joseph_5F.html
Auteur de l'article:    Shirlee Anne Smith
Titre de l'article:    COLEN, JOSEPH
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 5
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1983
Année de la révision:    1983
Date de consultation:    19 mars 2024