DAVIS, ROBERT ATKINSON, instituteur, homme d’affaires et homme politique, né le 9 mars 1841 à Dudswell, Bas-Canada, fils de Thomas Davis et d’Anna Urania Chaffee ; le 9 mars 1870, il épousa Susan Augusta True, et ils eurent une fille, puis le 3 juin 1876, Elizabeth McGonagil, et de ce mariage naquit un fils ; décédé le 7 janvier 1903 à Phoenix (Arizona).

Simple soldat dans le 103rd Foot, le grand-père paternel de Robert Atkinson Davis immigra au Bas-Canada avec sa femme. Son père, Thomas, se fit fermier pionnier dans les Cantons-de-l’Est et épousa une immigrante non loyaliste d’origine américaine. En 1861, après avoir fréquenté le St Francis College de Richmond, Robert Atkinson et son frère jumeau, Thomas, devinrent instituteurs à Dudswell. Robert Atkinson étudia le droit quelques mois au McGill College, mais n’alla pas jusqu’au diplôme. Les jumeaux ne manifestèrent jamais le moindre désir d’exploiter la ferme familiale et, après la guerre de Sécession, ils se mirent en route pour les mines des Rocheuses américaines. D’après la tradition familiale, ils ne prirent pas de concession ; ils firent plutôt de l’argent en transportant des marchandises pour les prospecteurs, ce qui était une source plus stable de revenu. Robert avait promis de rentrer dans la province de Québec une fois qu’il aurait mis de côté 5 000 $. En 1870, à Coaticook, au Québec, il épousa une Américaine, Susan Augusta True, puis partit avec elle pour la colonie de la Rivière-Rouge (Manitoba).

Quand le couple arriva à la Rivière-Rouge, le 10 mai 1870, le chef métis Louis Riel* tenait encore Upper Fort Garry (Winnipeg). Selon la tradition populaire, Davis eut avec lui un entretien au cours duquel il montra qu’il était capable de s’entendre avec les Métis. Certes, il venait à peine d’arriver, mais il parlait français et venait de la province de Québec. En septembre, Davis et sa femme achetèrent un hôtel de George Emmerling ; l’établissement, qu’ils rebaptisèrent Davis House, se situait dans la rue Main. Au cours des mois qui suivirent l’arrivée des troupes venues du centre du Canada sous le commandement du colonel Garnet Joseph Wolseley*, bon nombre d’incidents violents se produisirent entre les soldats et les Métis, dont plusieurs au Davis House même ou à proximité. Malgré cela, selon un contemporain, Alexander Begg*, l’hôtel se révéla « une mine d’or pour son nouveau propriétaire » : « du matin au soir, tant les nombreux étrangers qui visitaient la ville que les volontaires en garnison à Fort Garry s’y entassaient ». Les affaires allaient rondement : Davis ajouta à son actif un salon de barbier, une salle de billard et un magasin. À l’hôtel, il y avait un saloon où il pouvait rencontrer les nouveaux arrivants – quoi de mieux pour un homme qui avait des ambitions politiques ? Pourtant, en novembre 1872, le malheur le frappa : sa femme mourut après avoir donné naissance à une fille. Incapable de faire face à la situation, Davis envoya le bébé chez sa belle-sœur à Paterson, au New Jersey. Puis il loua l’hôtel et se lança pour de bon en politique.

La résistance de 1869–1870 avait créé un clivage dans les milieux politiques manitobains : on était étiqueté soit « rebelle », soit « loyaliste ». La circonscription de Winnipeg comprenait un grand nombre d’Ontariens d’extraction britannique, dont certains exprimaient leur fidélité au Canada en combattant les Métis. Ces immigrants ne tardèrent pas à acquérir de l’influence dans le milieu des affaires, et Davis devint l’un de leurs principaux porte-parole. Ils en avaient contre le monopole de la Hudson’s Bay Company sur le transport, qui les obligeait à payer un fret élevé sur les marchandises qu’ils importaient. La compagnie avait l’oreille des milieux politiques, car son commissaire, Donald Alexander Smith*, était aussi député de Winnipeg à la Chambre des communes et à l’Assemblée législative. En défiant Smith, les hommes d’affaires de Winnipeg visaient donc à ébranler l’influence politique de la compagnie dans la Rivière-Rouge.

En juin 1872, Davis disputa à Smith la présidence de la Provincial Agricultural Association. Il perdit, mais poursuivit quand même ses activités politiques. En septembre, il accéda à la présidence d’un comité d’enquête sur les désordres qui avaient entouré les élections. Sa position de porte-parole de l’élément ontarien de la Rivière-Rouge se trouva raffermie en février 1873 par son élection à deux postes : administrateur du conseil scolaire protestant et membre de la nouvelle Chambre de commerce de Winnipeg.

En 1873, on nomma Davis à un comité de citoyens qui rédigerait un projet de loi en vue de la constitution de Winnipeg en municipalité. Quand les hommes d’affaires constatèrent que le cabinet provincial avait modifié le projet, ils pointèrent du doigt la Hudson’s Bay Company. Selon eux, la compagnie ne voulait pas avoir de taxes municipales à payer sur ses immenses propriétés foncières, et elle avait fait pression sur le procureur général et leader du gouvernement en Chambre, Henry Joseph Clarke*, pour que le projet soit modifié. En février 1874, afin de contrer l’influence de la compagnie et de son commissaire, les hommes d’affaires de Winnipeg formèrent une société, la Grange. Inspirée d’un mouvement de protestation des fermiers des États-Unis et du centre du Canada, les Protecteurs de l’industrie agricole, communément appelée la Grange, l’organisation manitobaine entendait combattre les monopoles de toutes sortes. Davis s’imposa parmi les principaux organisateurs de la Grange du Manitoba. En avril 1874, après que Smith eut démissionné de son siège à l’Assemblée, il remporta l’élection complémentaire avec l’appui de la Grange.

Le but avoué de Davis était de détrôner l’impopulaire procureur général. Il organisa le dépôt d’une motion de censure ; l’Assemblée l’adopta le 3 juillet 1874, et le gouvernement démissionna. La formation d’un nouveau cabinet déboucha sur l’instauration du gouvernement responsable, car les hommes politiques de la province insistèrent pour avoir voix au chapitre dans la sélection des membres de ce cabinet. Pour la première fois, un lieutenant-gouverneur, Alexander Morris*, s’inclinait devant la volonté d’un premier ministre, Marc-Amable Girard*. Girard choisit Davis comme trésorier de la province. Trois mois après son élection, le candidat de la Grange accédait donc à une position influente.

En exerçant sa nouvelle fonction, qu’il assuma le 8 juillet, Davis visait deux choses : éliminer la dette provinciale et obtenir de « meilleures conditions » de participation du Manitoba à la Confédération. Afin de contrôler les dépenses, il créa un comité de vérification et lança une enquête sur les services du gouvernement provincial auxquels avait recours la municipalité de Winnipeg. En novembre 1874, le premier ministre du Canada, Alexander Mackenzie*, avisa le gouvernement provincial qu’Ottawa renégocierait la subvention provinciale pour alléger la dette du Manitoba si celui-ci réduisait ses dépenses pour la peine en appliquant des mesures d’économie et en abolissant le Conseil législatif. Hélas, à la fin de l’automne, les tensions ethniques rendaient la situation politique de plus en plus instable ; on dut donc retarder les réformes financières.

Le 1er décembre 1874, comme deux ministres anglophones refusaient de faire la campagne électorale suivante sous la direction de Girard et du procureur général francophone Joseph Dubuc*, tous les membres du cabinet présentèrent leur démission, sauf un : Davis. C’est à lui, seul ministre restant, que Morris demanda de diriger un nouveau gouvernement. Dans la coalition qui émergea deux jours plus tard, Davis était le porte-parole de l’élément anglophone ; Joseph Royal représentait les Canadiens français et Colin Inkster, les premiers colons de la Rivière-Rouge. Le gouvernement tint des élections à la fin de décembre et remporta suffisamment de sièges pour former un gouvernement minoritaire.

Le cabinet de Davis avait gagné un appui sans réserve de la part du parti francophone, mais les membres du groupe anglophone mettaient en doute la loyauté de Davis envers eux. Afin d’obtenir quelque soutien de ce groupe, Davis offrit un siège au cabinet à John Norquay*, chef de l’opposition. Norquay renonça à exiger l’abolition de l’usage du français et des droits éducationnels en échange de la promesse d’une loi qui donnerait à la collectivité anglophone, de plus en plus nombreuse, un nombre accru de sièges à l’Assemblée. Ce compromis satisfit les députés anglophones modérés ; ils avaient désormais la majorité au cabinet et, une fois que la nouvelle répartition des sièges serait faite, ils l’auraient aussi à l’Assemblée. Comme les immigrants de l’Ontario arrivaient en nombre toujours plus grand, le groupe francophone avait du mal à maintenir la forte position qu’il avait occupée dans les années précédentes. Quand Norquay entra au cabinet, en mars 1875, il perdit l’appui du « parti canadien » [V. sir John Christian Schultz*]. En outre, jusqu’à la fin de son mandat, le cabinet Davis–Royal dut faire face à une opposition concertée de la part d’un petit groupe dirigé par l’orangiste Francis Evans Cornish*.

Au moment de la réorganisation du cabinet, en mars, Royal avait insisté pour qu’un représentant des Métis soit nommé à la place de James McKay*, qui avait démissionné avec le cabinet de Girard. Davis nomma donc Charles Nolin, ce qui ne fit que provoquer une réaction chez les forces antifrancophones. En décembre, Nolin démissionna, accusant le gouvernement de favoriser les Canadiens français au détriment des Métis dans l’attribution des faveurs gouvernementales. En conséquence, Davis nomma à nouveau McKay comme porte-parole des Métis et ministre de l’Agriculture.

La raison pour laquelle les hommes d’affaires ontariens d’extraction britannique appuyaient Davis peut être évidente. Par contre, il est moins facile de comprendre comment il parvint à s’allier le parti francophone. Le fait qu’il venait de la province de Québec comptait beaucoup, semble-t-il. Il parlait français, et il put convaincre Royal et Dubuc qu’il tenait à ce que les francophones du Manitoba conservent les droits qui leur avaient été reconnus. Les chefs canadiens-français avaient besoin d’un interlocuteur anglophone qui accepterait de leur faire des concessions dans les matières qui comptaient le plus pour eux, et Davis était le mieux disposé à cet égard. Lorsqu’il le vit prêt à former une coalition avec le parti francophone, le Daily Free Press de Winnipeg l’accusa de manquer de loyauté envers le Canada. C’est alors que, pour contrer cette hostilité, Davis mit de l’avant son programme de remboursement de la dette et de développement économique. En adoptant cette stratégie et en exigeant de « meilleures conditions » pour la province, il gagna la sympathie des colons de longue date et de l’élément ontarien modéré, et il détourna les tensions ethniques. Assuré d’un appui suffisant de la part de l’élément anglophone, il avait les coudées franches à l’Assemblée.

Faute d’être lui-même très populaire, Davis renforça sa position de premier ministre en usant judicieusement du favoritisme, tant pour faire accepter des aspects importants de son programme que pour neutraliser l’opposition. En janvier 1876, il réussit à persuader le Conseil législatif de voter pour sa propre abolition en promettant d’autres nominations aux conseillers. De même, il s’allia le Daily Free Press en offrant le contrat gouvernemental d’imprimerie au rédacteur en chef, William Fisher Luxton. Même à Saint-Boniface, on bénéficiait de ses faveurs. Royal continuait à diriger le Métis et à y publier, même s’il était ministre du cabinet. C’était ce journal qui imprimait les documents gouvernementaux en français ; aussi publiait-il des éditoriaux élogieux sur le gouvernement. En général, lorsqu’il critiquait des points sensibles, c’était à propos d’Ottawa.

Peu après son accession au pouvoir, le gouvernement Davis–Royal fut accusé de manquement à l’éthique. Au scrutin de 1874, deux candidats avaient fini ex æquo dans la circonscription de Kildonan, et le député sortant, John Sutherland, accusait le gouvernement de tentative de corruption. Au cours de l’enquête publique qui suivit, Davis nia avoir payé un candidat pour qu’il se désiste ; il lui avait simplement offert de lui rembourser ses dépenses électorales s’il décidait de le faire. L’Assemblée accepta de tenir une autre élection, que Sutherland remporta.

Une fois revenue la stabilité politique, Davis put se consacrer à un autre de ses desseins : améliorer les modalités de participation du Manitoba à la Confédération. Contrairement aux autres gouvernements provinciaux, celui du Manitoba n’avait pas le pouvoir d’administrer les terres publiques, ce qui le privait d’une importante source de revenu. Le cabinet de la province devait donc réclamer une augmentation des subventions fédérales. Quand Davis alla discuter du problème à Ottawa avec le premier ministre Mackenzie, en 1875, il se rendit compte que la province n’était pas en position de force pour négocier. Selon Mackenzie, il dit à des amis de Toronto que, « à moins d’un changement réel de la situation, ils [les Manitobains] devr[aient] se tourner vers les États-Unis ». Davis ne s’aventura pas dans cette voie, mais, de toute évidence, ses rapports avec Ottawa le laissaient déçu. Toutefois, grâce à la crédibilité dont il bénéficiait en tant qu’administrateur des finances provinciales (il était resté trésorier de la province après être devenu premier ministre), il put obtenir une subvention plus élevée et l’élimination de la dette.

Durant les années où Davis fut premier ministre, l’élément ontarien fit constamment de l’agitation pour que les terres des Métis soient ouvertes et pour que soient abrogées les dispositions législatives limitant la spéculation sur leurs concessions de terres. Le gouvernement Davis–Royal put résister à ces pressions, mais, par la suite, le gouvernement Norquay allait adopter des lois qui faciliteraient la spéculation. En outre, les immigrants ontariens réclamèrent sans cesse l’abrogation des droits des francophones, notamment l’abolition du double système d’enseignement public et du statut officiel du français. Ils exigèrent aussi que l’administration publique se conforme au modèle ontarien : ils tenaient à ce qu’une loi sur les municipalités vienne mettre fin au régime paroissial traditionnellement en vigueur à la Rivière-Rouge et à ce qu’on modifie à nouveau la répartition des sièges de l’Assemblée pour en donner davantage à leur groupe, de plus en plus nombreux. Davis accepta de procéder à une nouvelle répartition en 1877 et présenta un projet de loi qui créait des administrations municipales. Par contre, il refusa de retirer au français le statut de langue officielle et d’abolir le double système scolaire.

Par ailleurs, Davis avait à cœur le développement ferroviaire. Avant d’entrer en politique provinciale, il avait dirigé un groupe d’hommes d’affaires dont le but était de faire modifier le tracé du chemin de fer transcontinental afin qu’il passe par Winnipeg plutôt que par Selkirk. La société ferroviaire préférait Selkirk parce que cet endroit, situé sur de hautes terres, était à l’abri des inondations, mais Winnipeg présentait l’avantage d’être le centre commercial de la province. Au cours d’une assemblée publique tenue à Winnipeg le 6 février 1877, Davis appuya une motion visant à former une compagnie qui construirait un pont de chemin de fer à Winnipeg et une ligne allant de la ville aux limites ouest de la province. En outre, il fut nommé à un comité permanent dont le mandat était d’exercer des pressions en faveur de la construction du pont et de réclamer des concessions foncières sur le territoire où passerait la ligne. Finalement, après le retour au pouvoir des conservateurs fédéraux de sir John Alexander Macdonald*, et grâce à l’entêtement du lobby de Winnipeg, on décida que le transcontinental passerait par cette ville [V. Alexander Logan*].

Davis continua de manifester de l’intérêt pour le développement des chemins de fer canadiens après avoir quitté la politique en 1878 et s’être installé dans l’Illinois. En 1881, dans des télégrammes à Macdonald, il présenta une soumission pour le contrat de construction du chemin de fer canadien du Pacifique au nom d’un consortium américain dont le siège social était à New York. Rien n’indique que Macdonald prit sa proposition au sérieux ; il n’accusa même pas réception des télégrammes. On ignore qui étaient ces Américains, mais Davis laissait entendre qu’ils figuraient parmi les « principaux entrepreneurs ferroviaires » de Chicago et New York. Deux ans plus tard, il préconisait le libre-échange entre le Canada et les États-Unis, et prédisait que le monopole de la Compagnie du chemin de fer canadien du Pacifique retarderait le développement économique du Manitoba.

Davis était très attaché aux États-Unis, à la fois par des liens familiaux et des relations d’affaires. En 1875, en passant par l’Illinois pour se rendre à Ottawa, il fit la connaissance d’Elizabeth McGonagil, qu’il épousa six mois après. Elle ne s’installa jamais au Manitoba, même si son mari était premier ministre ; elle resta plutôt dans sa famille à Colona, dans l’Illinois. En 1878, Davis décida de ne pas solliciter un nouveau mandat et rejoignit sa femme et leur fils à Colona. Après la mort de l’enfant en 1880, le couple s’établit au sud de Chicago, où Davis fit fortune dans la promotion immobilière. Ses investissements lui rapportèrent de tels bénéfices qu’il put passer une bonne partie des années 1890 à voyager.

Scandale et malheur marquèrent les dernières années de Davis. En 1890, Mme Matilda Bruns, de Moorhead, dans le Minnesota, l’accusa de manque de parole, de séduction et de diffamation. Il nia sa culpabilité, mais dut comparaître devant un comité d’enquête à Winnipeg. On ignore si l’affaire passa devant les tribunaux, mais le fait que de 20 à 30 témoins furent convoqués à Winnipeg suggère que, si liaison il y eut, ce fut dans cette ville, peut-être à l’époque où Davis était premier ministre. Selon les journaux locaux, la plaignante cherchait simplement à soutirer de l’argent à Davis, qui était devenu riche.

En 1896, Davis se sépara de sa femme parce que, prétendait-il, « elle complot[ait] avec un certain Fred Lane, dont elle sembl[ait] follement entichée ». Il lui acheta une maison dans un quartier chic de Chicago et s’installa dans l’une des maisons de pension qu’il possédait dans le sud de la ville. Il continua de voyager mais, atteint du mal de Bright, il mourut au Grant’s Ranch, à Phoenix. Il fut inhumé au cimetière Oak Woods de Chicago.

Robert Atkinson Davis était un homme extrêmement réservé. Il n’avait pas la réputation d’être philanthrope, mais le rédacteur en chef d’un journal du sud de Chicago révéla qu’il avait payé en secret l’hypothèque d’une église de l‘endroit, soit 6 000 $. Au Manitoba, rien ne perpétue sa mémoire ; aucune municipalité, aucune rue ne porte son nom. Certes, il ne vécut que huit ans dans la province, mais il y fut un grand personnage politique. En organisant une coalition de modérés qui donna à la province un gouvernement stable, il aida à dissiper les tensions et les conflits ethniques. Avec son collègue Royal, il aida à prolonger la période où des hommes politiques issus de la province de Québec exercèrent une forte influence dans le gouvernement manitobain et, ensemble, ils résistèrent aux assauts lancés contre les droits de la minorité.

Ruth Swan

AN, MG 26, A : 53048–53049.— PAM, MG 12, B1, nos 957–958, 1825, 1827, 1829 ; B2, nos 137–138, 182 ; P2116.— Manitoba Free Press, 30 nov. 1872, 4 janv., 8 févr., 8 mars 1873, 15, 21 juill., 26 nov., 2, 7, 9–10, 23 déc. 1874, 2 avril, 12 mai 1875, 26 janv. 1876, 9 avril 1878.— Manitoba Gazette (Winnipeg), 30 nov. 1878.— Le Métis (Saint-Boniface, Manitoba), 11 avril 1874, 6 mars, 3 avril 1875.— Winnipeg Sun, 2 juin 1883.— Winnipeg Tribune, 11 sept. 1891.— Alexander Begg, Alexander Begg’s Red River journal and other papers relative to the Red River resistance of 1869–1870, W. L. Morton, édit. (Toronto, 1956) ; History of the north-west (3 vol., Toronto, 1894–1895).— Alexander Begg et W. R. Nursey, Ten years in Winnipeg : a narration of the principal events in the history of the city of Winnipeg from the year A.D. 1870 to the year A.D. 1879, inclusive (Winnipeg, 1879).— CPG, 1875–1878.— Gerhard Ens, « Métis lands in Manitoba », Manitoba Hist. (Winnipeg), no 5 (printemps 1983) : 2–11.— Manitoba, Assemblée législative, Journaux, « Appendice », 1875, app. H.

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Ruth Swan, « DAVIS, ROBERT ATKINSON », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 13, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 4 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/davis_robert_atkinson_13F.html.

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Auteur de l'article:    Ruth Swan
Titre de l'article:    DAVIS, ROBERT ATKINSON
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 13
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1994
Année de la révision:    1994
Date de consultation:    4 déc. 2024